Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
- Rappelant les décisions CONF 209 VIII.A.1, 27 COM 7B.6 et 28 COM 15B.5, respectivement adoptées à ses 23e (Marrakech, 1999), 27e (UNESCO, 2003) et 28e (Suzhou, 2004) sessions,
- Notant avec inquiétude le défrichage et le brûlage de forêts marécageuses pour l’agriculture de subsistance au sein du bien, demande à l’État partie de continuer à suivre la situation et de poursuivre le dialogue avec les communautés locales afin de résoudre les questions en suspens et de s’assurer qu’aucun autre dommage ne survienne ;
- Notant également avec préoccupation la baisse significative du niveau d’eau moyen du lac Sibaya depuis l’inscription, accueille favorablement les efforts signalés pour mettre au point une approche globale visant à atténuer le déficit en eau du système du lac Sibaya en consultation avec toutes les parties prenantes, et demande également à l’État partie d’évaluer l’efficacité de ces efforts et de renforcer ses mesures de gestion si nécessaire ;
- Accueille également favorablement l’objection signalée de l’autorité de gestion quant au projet d’activités minières et de forage exploratoire en mer à l’extérieur du bien, et demande en outre à l’État partie de veiller à ce que toute activité susceptible d’avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien fasse l’objet d’une évaluation d’impact sur l’environnement (EIE), conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale, afin d’éclairer toute prise de décision ;
- Rappelant également que la restauration écologique est un objectif important de la gestion de l’estuaire du lac Sainte-Lucie et qu’elle est essentielle au maintien de la VUE du bien, note avec préoccupation que la percée d’une ouverture dans l’estuaire en janvier 2021 s’écarte du plan de gestion et des avis scientifiques et accueille en outre favorablement la décision de faire appel à un groupe d’experts indépendants qui examinera toutes les études, recommandations et décisions pertinentes prises en relation avec la percée de l’embouchure de l’estuaire du lac Sainte-Lucie, et prie instamment l’État partie de veiller à ce que les travaux de ce groupe soient guidés par l’objectif de protection de la VUE du bien et de soumettre les conclusions de ce groupe au Centre du patrimoine mondial ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session.