Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
- Rappelant les décisions 18 COM IX, 41 COM 7B.22 et 43 COM 7B.34, adoptées respectivement à ses 18e (Phuket, 1994), 41e (Cracovie 2017) et 43e (Bakou, 2019) sessions,
- Accueille avec satisfaction les progrès supplémentaires réalisés par les deux États parties dans le renforcement de la gestion conjointe du bien transfrontalier, notamment l’organisation de patrouilles conjointes, et les efforts soutenus pour contrôler les espèces végétales exotiques envahissantes ;
- Note son extrême préoccupation quant à la pression croissante exercée par le développement des infrastructures touristiques sur le territoire et autour du bien, y compris le début de la construction du complexe touristique Mosi-oa-Tunya Livingstone dans la zone tampon du bien, contrairement à sa demande d'abandon de la proposition, et prie instamment les États parties de suspendre toute nouvelle activité jusqu'à ce que de nouvelles consultations avec le Centre du patrimoine mondial et l'UICN aient eu lieu, que toutes les évaluations d'impact environnemental et social (EIES) pertinentes aient été soumises au Centre du patrimoine mondial et examinées par l'UICN, et que les impacts potentiels des projets d'aménagement et de développement d'infrastructure sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien aient été correctement évalués ;
- Note avec inquiétude les impacts négatifs probables du projet hydroélectrique de la gorge de Batoka (BGHES) sur la VUE, prie également instamment l'État partie de ne pas donner suite à la proposition si celle-ci empiète sur le bien ou a le potentiel d'avoir un impact sur la VUE, et réitère sa demande auprès des États parties afin qu’il soumette l'EIES achevée au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN avant de prendre toute décision sur le projet ;
- Demande aux États parties de communiquer au Centre du patrimoine mondial les détails de l'évaluation environnementale stratégique (EES) prévue, y compris son champ d'application, et encourage vivement les États parties à solliciter de façon anticipée la contribution et les conseils techniques de l'UICN pour entreprendre l'EES ;
- Demande également aux États parties de fournir un résumé des principaux résultats de l'analyse entreprise précédemment sur les données relatives au débit d'eau, aux précipitations et à l'activité en amont afin d'orienter la gestion, et des mesures prises par la suite pour s'assurer que le prélèvement d'eau dans le fleuve Zambèze continue d'être adapté face au changement climatique ;
- Prend note du fait que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN n'a pas pu avoir lieu en raison des restrictions liées à la COVID-19, mais que les États parties ont invité la mission, et demande en outre que la mission ait lieu dès que possible afin d'évaluer la menace potentielle pour la VUE du bien que constituent la pression croissante exercée par le développement touristique sur le territoire et autour du bien et les impacts potentiels du projet BGHES, d’examiner la réglementation destinée à contrôler cette pression et de formuler des recommandations au Comité sur la proposition de modification des limites ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e