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Parc national du Niokolo-Koba

Sénégal
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Activités illégales
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Espèces transportées
  • Exploitation minière
  • Infrastructures de transport de surface
  • Infrastructures hydrauliques
  • Sécheresses
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Braconnage, capture et déplacement de faune
  • Assèchement de mares et espèces envahissantes
  • Exploitation forestière illégale
  • Pâturage du bétail
  • Projet de construction d’une route
  • Construction éventuelle d'un barrage
  • Exploration et exploitation minières potentielles
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Braconnage
  • Pâturage du bétail
  • Projet de construction du barrage de Sambangalou
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 8 (de 1982-2015)
Montant total approuvé : 177 125 dollars E.U.
2015 Dénombrement de la grande et moyenne faune mammalienne, ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2004 Extension du Site du PM du Niokolo Koba (Senegal) à la ... (Approuvé)   9 984 dollars E.U.
2002 Derby Eland Monitoring Programme (Approuvé)   29 296 dollars E.U.
1991 Purchase of 2 all-terrain vehicles to improve ... (Approuvé)   45 000 dollars E.U.
1990 Consultancy services for environmental and ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1986 Additional cost of radios ordered in 1985 for ... (Approuvé)   6 196 dollars E.U.
1985 Purchase of 4 portable radios for protection programme ... (Approuvé)   9 618 dollars E.U.
1982 Vehicles, camping equipment and radio communication ... (Approuvé)   27 031 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

Le 17 janvier 2015, l’Etat partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/153/documents. Du 10 au 17 mai 2015, une mission de suivi réactif de l’UICN a visité le bien ; ses conclusions ont été prises en compte dans ce rapport.  

D’après le rapport de l’Etat partie et les conclusions de la mission, les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives sont notés comme suit :

  • Le dispositif de lutte anti-braconnage a été renforcé en moyens humains, matériels et logistiques. Ainsi, deux brigades mobiles assurent actuellement une présence permanente sur le terrain avec l’appui des postes de gardes fixes. Un moyen de surveillance aérien n’est pas opérationnel actuellement, mais des options sont en cours d’étude ;
  • Le personnel du Parc a été renforcé de manière significative, avec actuellement un effectif total de 196 agents (40 en 2010) ;
  • Des travaux sont en cours dans cinq mares dans le cadre de la lutte contre l’envahissement des mares par le Mimosa ;
  • Toutes les mares dans le périmètre du bien étaient à sec lors de la visite de la mission, à l’exception de la mare de Simenti, alimentée par le pompage de l’eau du fleuve Gambie ;
  • Quelques 40 km de pistes impraticables ont été réhabilités ;
  • Outre les données écologiques collectées par les agents lors des patrouilles, un programme mensuel de suivi écologique existe pour une partie du bien, entre les postes de Niokolo, Wouroli et Banghare. Par ailleurs, deux opérations de dénombrement ont eu lieu en 2014 et 2015, permettant de confirmer la présence d’espèces menacées (lion, lycaon, éland de Derby, éléphant et chimpanzé), sans pour autant permettre une estimation de leurs effectifs ;
  • La divagation du bétail dans le bien persiste, bien qu’elle ait diminué ;
  • Le marquage des limites du bien a été amélioré par une densification des bornes (chaque kilomètre au lieu de tous les 5 km). Toutefois, à certains endroits, l’exactitude de l’emplacement des bornes doit être améliorée.

Les informations suivantes ont également été fournies par l’Etat partie :

  • Le projet de barrage à Sambangalou n’a pas encore été réalisé, mais reste d’actualité ;
  • La fermeture et la restauration de la carrière de basalte à Mansadala, rouverte pour répondre aux besoins de construction de routes dans le Sud-est du pays, sont prévues en 2016.

Finalement, l’Etat partie a fourni des informations à la mission concernant l’existence depuis 2009 d’un permis de prospection d’or attribué à la société Toro Gold. Les limites de ce permis se rapprochent d’un kilomètre des limites du bien dans la partie Est, à Mako.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015

La mission a constaté que l’Etat partie a fait des efforts salutaires dans la mise en œuvre des mesures correctives, surtout en ce qui concerne le renforcement du personnel de surveillance et la mise en œuvre d’une stratégie de lutte contre l’envahissement des mares. Pourtant, la plupart des menaces reste d’actualité et il est recommandé que le Comité adopte les mesures correctives telles qu’actualisées par la mission, ainsi que les indicateurs de l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR).

Les données de suivi écologique disponibles sont difficilement comparables, ce qui complique l’analyse de la situation des espèces menacées du parc. Cependant, grâce aux inventaires de 2014 et 2015 ainsi qu’aux observations effectuées par les agents, la mission a constaté qu’il y a des signes positifs de remontée de la faune au sein du bien. Le lion, présumé absent du bien il y a quelques années, est bel et bien présent. Les observations les plus remarquables concernent le lycaon, qui fait l’objet d’observations directes régulières par les agents du parc et les chercheurs. En revanche, la densité de la faune dans le bien demeure faible et la situation de l’éléphant est particulièrement précaire, avec un seul individu régulièrement observé. Il est recommandé que le Comité demande à l’Etat partie d’actualiser le programme de suivi écologique et de l’intégrer dans le plan de gestion, qui doit être actualisé et mis en œuvre urgemment.

La présence permanente d’agents dans le parc semble avoir conduit à une diminution du braconnage. Cependant, la mission a constaté que la distance de fuite des animaux augmente en fonction de la distance des postes de garde fixes. En outre, les informations obtenues par la mission de la part des agents et de la Direction des Parcs Nationaux indiquent que le braconnage demeure une pression importante sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. Il est recommandé que le Comité demande à l’Etat partie d’augmenter davantage l’effort de patrouilles et d’introduire l’outil SMART (Spatial Monitoring and Reporting Tool) afin de faciliter la collecte de données de surveillance. Un appui aérien devrait aussi être assuré pour faciliter la surveillance de ce vaste parc.

La lutte contre l’envahissement des mares par le Mimosa doit continuer et être renforcée davantage, en appliquant une gestion des feux et autres mesures appropriées à ce type d’habitat.

Une réalisation future du projet de barrage sur le fleuve Gambie à Sambangalou, en amont du bien, pourrait avoir des impacts sévères sur sa VUE, surtout en aggravant l’assèchement actuel des mares. Il est recommandé que le Comité réitère sa demande à l’Etat partie de réaliser une étude d’impact environnemental et social (EIES) pour évaluer spécifiquement les impacts probables sur la VUE du bien, avant que le projet ne soit réalisé, en accord avec la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale.

La mission est particulièrement préoccupée du fait qu’un permis de prospection d’or ait été attribué à proximité immédiate du bien. Bien que l’EIES de ce projet ne soit pas encore disponible (il est prévu qu’elle soit soumise aux autorités sénégalaises d’ici fin juin 2015), les études de base qui ont déjà été réalisées montrent que cette partie du bien ainsi que l’emprise du permis constituent un habitat privilégié pour les chimpanzés. Des indices de présence de lions, d’éléphants et d’élands de Derby ont également été repérés dans la partie du bien adjacente à celle couverte par le permis de prospection. En outre, le périmètre du permis est traversé par le fleuve Gambie en amont du bien, ce qui entraîne des risques de pollution de l’eau. Il est recommandé que le Comité rappelle que la prospection et l’exploitation minières sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, et qu’il demande à l’Etat partie d’interdire toute activité extractive à proximité du bien dans la mesure où une telle activité pourrait avoir un impact négatif sur sa VUE, y compris les conditions d’intégrité. Il est également recommandé que le Comité demande à l’Etat partie d’assurer la fermeture permanente de la carrière de basalte à Mansadala et de mettre en œuvre des mesures pour assurer la réhabilitation du site et éviter son envahissement par des plantes exotiques.

Finalement, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste de patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7A.13
Parc national du Niokolo-Koba (Sénégal) (N 153)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7A.46, adoptée par le Comité lors de sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Salue les efforts de l’État partie pour mettre en œuvre les mesures correctives, surtout en ce qui concerne le renforcement du personnel de surveillance et la mise en œuvre d’une stratégie de lutte contre l’envahissement des mares ;
  4. Note avec satisfaction que les indices indiquent une remontée de la faune, exprime cependant à nouveau son inquiétude quant à la faible densité de la grande faune dans le bien et demande à l’État partie de mettre en œuvre les mesures correctives telles qu’actualisées lors de la mission de 2015, comme suit :
    1. Mise en place et renforcement du dispositif de lutte anti-braconnage basé sur des moyens aérien (selon les moyens) et terrestre conjugués,
    2. Renforcement des capacités du personnel du bien en le dotant d’une formation et d’équipements adaptés aux nouvelles technologies, y compris l’application de l’outil SMART (Spatial Monitoring and Reporting Tool),
    3. Mise en œuvre soutenue du programme d’urgence de restauration des mares dans le périmètre du bien et mise en œuvre des mesures alternatives aux mares comme des points d’eau dans le bien,
    4. Réhabilitation des pistes impraticables du bien, en mettant l’accent sur toute la moitié Sud du parc,
    5. Actualisation du programme de suivi écologique du parc, basé sur des indicateurs simples, fiables et peu coûteux à mesurer, et sur des statistiques tirées de recensements fiables des populations d’espèces menacées et clés pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien (lion, éland de Derby, éléphant, chimpanzé et lycaon) et l’intégrer au plan de gestion du bien, qui doit être actualisé et mis en œuvre en urgence,
    6. Amélioration de l’aménagement du pâturage et des points d’eau dans les terroirs villageois autour du bien, afin de minimiser les incursions du bétail domestique à l’intérieur du bien,
    7. Amélioration du marquage des limites du bien, y compris la démolition des bornes obsolètes, et mise en place d’une meilleure communication à ce sujet grâce à une signalétique adaptée aux spécificités de chaque communauté riveraine du bien,
    8. Mise en œuvre de mesures pour limiter la vitesse du trafic sur le tronçon de la Route Nationale 7 à l’intérieur du bien (par exemple, vidéo-surveillance, densification des ralentisseurs, pose de radars) et renforcement du contrôle à des points stratégiques,
    9. Interdiction d’une quelconque activité extractive (traditionnelle ou industrielle) à l’intérieur du bien, ainsi qu’à l’extérieur du bien dans la mesure où une telle activité pourrait avoir un impact négatif sur la VUE, y compris les conditions d’intégrité ;
  5. Adopte les indicateurs de l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), tels qu’actualisés par la mission et estime que ces indicateurs doivent être atteints d’ici fin 2018 ;
  6. Exprime sa vive préoccupation quant à l’attribution d’un permis de prospection d’or à proximité immédiate du bien et considère que si ce permis est converti en permis d’exploitation, il pourrait avoir un impact délétère sur la VUE du bien, notamment sur les habitats d’espèces menacées telles que le chimpanzé, le lion, l’éléphant et l’éland de Derby ;
  7. Demande à l’État partie de veiller, si le permis d’exploration venait à être converti en licence d’exploitation, à ce que le développement n’influe pas sur la VUE du bien et à ce qu’une étude d’impact environnemental (EIE) de haute qualité soit produite conformément aux meilleures pratiques internationales ;
  8. Réitère sa position sur le fait que l’exploration ou l’exploitation minière est incompatible avec le statut de patrimoine mondial, politique soutenue par la déclaration de position du Conseil international des mines et métaux (CIMM) de ne pas entreprendre de telles activités dans les biens du patrimoine mondial ;
  9. Demande également à l’État partie d’assurer la fermeture permanente de la carrière de basalte à Mansadala d’ici 2018, et de mettre en œuvre les mesures pour assurer la réhabilitation complète du site ;
  10. Réitère sa demande à l’État partie de soumettre une étude spécifique sur les impacts du projet de barrage de Sambangalou sur la VUE du bien, avant toute prise de décision sur sa construction, conformément au paragraphe 172 des Orientations et à la Note de conseil de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale ;
  11. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016 ;
  12. Décide de maintenir le Parc national du Niokolo-Koba (Sénégal) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
39 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-15/39.COM/7A et WHC-15/39.COM/7A.Add),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 39 COM 7A.38)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 39 COM 7A.39)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 39 COM 7A.18)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosi (décision 39 COM 7A.44)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 39 COM 7A.45)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 39 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 39 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena (décision 39 COM 7A.24)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 39 COM 7A.17)
  • Éthiopie, Parc national du Simien (décision 39 COM 7A.10)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 39 COM 7A.40)
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 39 COM 7A.41)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 39 COM 7A.20)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 39 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 39 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 39 COM 7A.2)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 39 COM 7A.25)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 39 COM 7A.27)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 39 COM 7A.11)
  • Mali, Tombouctou (décision 39 COM 7A.21)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 39 COM 7A.22)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 39 COM 7A.12)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 39 COM 7A.28)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 39 COM 7A.29)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 39 COM 7A.46)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 39 COM 7A.47)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 39 COM 7A.30)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 39 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 39 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 39 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 39 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 39 COM 7A.35)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 39 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 39 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 39 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 39 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 39 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 39 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 39 COM 7A.95)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 39 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 39 COM 7A.42)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 39 COM 7A.23)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 39 COM 7A.43)
  • Venezuela, Coro et son port (décision 39 COM 7A.48)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 39 COM 7A.37)
Projet de décision : 39 COM 7A.13

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7A.46, adoptée par le Comité lors de sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Salue les efforts de l’Etat partie pour mettre en œuvre les mesures correctives, surtout en ce qui concerne le renforcement du personnel de surveillance et la mise en œuvre d’une stratégie de lutte contre l’envahissement des mares ;
  4. Note avec satisfaction que les indices indiquent une remontée de la faune, exprime cependant à nouveau son inquiétude quant à la faible densité de la grande faune dans le bien et demande à l’Etat partie de mettre en œuvre les mesures correctives telles qu’actualisées lors de la mission de 2015, comme suit :
    1. Mise en place et renforcement du dispositif de lutte anti-braconnage basé sur des moyens aérien et terrestre conjugués,
    2. Renforcement des capacités du personnel du bien en le dotant d’une formation et d’équipements adaptés aux nouvelles technologies, y compris l’application de l’outil SMART (Spatial Monitoring and Reporting Tool),
    3. Mise en œuvre soutenue du programme d’urgence de restauration des mares dans le périmètre du bien et mise en œuvre des mesures alternatives aux mares comme des points d’eau dans le bien,
    4. Réhabilitation des pistes impraticables du bien, en mettant l’accent sur toute la moitié Sud du parc,
    5. Actualisation du programme de suivi écologique du parc, basé sur des indicateurs simples, fiables et peu coûteux à mesurer, et sur des statistiques tirées de recensements fiables des populations d’espèces menacées et clés pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien (lion, éland de Derby, éléphant, chimpanzé et lycaon) et l’intégrer au plan de gestion du bien, qui doit être actualisé et mis en œuvre en urgence,
    6. Amélioration de l’aménagement du pâturage et des points d’eau dans les terroirs villageois autour du bien, afin de minimiser les incursions du bétail domestique à l’intérieur du bien,
    7. Amélioration du marquage des limites du bien, y compris la démolition des bornes obsolètes, et mise en place d’une meilleure communication à ce sujet grâce à une signalétique adaptée aux spécificités de chaque communauté riveraine du bien,
    8. Mise en œuvre de mesures pour limiter la vitesse du trafic sur le tronçon de la Route Nationale 7 à l’intérieur du bien (par exemple, vidéo-surveillance, densification des ralentisseurs, pose de radars) et renforcement du contrôle à des points stratégiques,
    9. Interdiction d’une quelconque activité extractive (traditionnelle ou industrielle) à l’intérieur du bien, ainsi qu’à l’extérieur du bien dans la mesure où une telle activité aurait un impact négatif sur la VUE, y compris les conditions d’intégrité ;
  5. Adopte les indicateurs de l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), tels qu’actualisés par la mission et estime que ces indicateurs doivent être atteints d’ici fin 2018 ;
  6. Exprime sa vive préoccupation quant à l’attribution d’un permis de prospection d’or à proximité immédiate du bien et considère que si ce permis est converti en permis d’exploitation, il aurait un impact délétère sur la VUE du bien, notamment sur les habitats d’espèces menacées telles que le chimpanzé, le lion, l’éléphant et l’éland de Derby ;
  7. Réitère sa position sur le fait que l’exploration ou l’exploitation minière est incompatible avec le statut de patrimoine mondial, politique soutenue par la déclaration de position du Conseil international des mines et métaux (CIMM) de ne pas entreprendre de telles activités dans les biens du patrimoine mondial ;
  8. Demande également à l’Etat partie d’assurer la fermeture permanente de la carrière de basalte à Mansadala d’ici 2016, comme prévu, et de mettre en œuvre des mesures pour assurer la réhabilitation du site et éviter son envahissement par des plantes exotiques ;
  9. Réitère sa demande à l’Etat partie de soumettre une étude spécifique sur les impacts du projet de barrage de Sambangalou sur la VUE du bien, avant toute prise de décision sur sa construction, conformément au paragraphe 172 desOrientations et à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale ;
  10. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016 ;
  11. Décide de maintenir le Parc national du Niokolo-Koba (Sénégal) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2015
Sénégal
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Naturel
Critères : (x)
Liste en péril (dates) : 2007-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 39COM (2015)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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