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Zone archéologique de Chan Chan

Pérou
Facteurs affectant le bien en 2004*
  • Activités illégales
  • Cadre juridique
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Habitat
  • Humidité relative
  • Modification du régime des sols
  • Production de semences
  • Autres menaces :

    Contamination importante par le sel des constructions en brique crue

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Pression urbaine ; absence de capacités en techniques de conservation, absence de mécanisme de gestion (y compris législation), absence de système de suivi, absence de mise en valeur et d’interprétation ; inondations/glissements de terrain/ouragans.

Détails complémentaires :

Elévation du niveau de la nappe phréatique

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2004
Demandes approuvées : 5 (de 1987-1998)
Montant total approuvé : 118 700 dollars E.U.
1998 Master Plan for Chan Chan Archaeological Zone (Approuvé)   8 700 dollars E.U.
1997 Emergency assistance for the Archaeological Zone of ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1997 Technical advice for the preparation of an Integral ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1994 Regional and International Course on the Conservation ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1987 Consultancy and equipment for the safeguarding of Chan ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2004

Le Secrétariat a reçu le 30 janvier 2004 de l’Etat partie un rapport d’avancement contenant des informations sur les efforts entrepris pour résoudre les problèmes immédiats de drainage et traiter les dommages sur place ainsi que les structures du Palais de Tschudi. Bien que de nombreux projets aient démarré – notamment nettoyage général du site, mise en place d’installations de sécurité, conservation et réhabilitation du musée du site et de certains monuments, et réparation de la route d’accès – les fonds nécessaires au drainage des huachaques (aires cérémonielles situées en contrebas) dépassent les possibilités financières de la direction du site. Les gestionnaires du site ont établi un plan technique à développer en coopération avec des agences nationales et internationales pour tenter de résoudre durablement le problème de la montée des eaux. Le rapport indique d’autre part que le projet de loi n° 3807, déclarant l’état d’urgence pour le site de Chan Chan et proposant une solution pour reloger les squatters, est en instance au Congrès depuis deux ans.

 

Le Secrétariat a reçu le 22 mars 2004, via le Bureau de l’UNESCO à Lima, une lettre de l’Association des Archéologues du Pérou qui se déclare très préoccupée des dommages causés au site depuis deux ans. Cette Association signale aux responsables nationaux la sérieuse dégradation du site causée par les constructions illicites et leurs conséquences comme l’utilisation des terres et la présence d’eau dans l’enceinte du palais, ainsi que l’utilisation de l’aire archéologique protégée comme terrain de production agricole.

L’ICOMOS approuve les mesures prises par l’Etat partie pour conserver et réhabiliter le bien inscrit au patrimoine mondial de Chan Chan. Le problème de l’utilisation illégale d’une grande partie du site à des fins agricoles pourrait être résolu par l’irrigation d’un autre site sur lequel sont relogés les squatters. La mise en œuvre du « Plan directeur pour la conservation et la gestion de l’ensemble archéologique de Chan Chan » s’est poursuivie à son rythme en 2002 et 2003 et bon nombre de projets importants ont été réalisés en association avec des institutions nationales et internationales. Parmi ces projets, on peut citer le nettoyage général du site, la mise en place d’installations de sécurité, la réparation de la route d’accès, ainsi qu’une analyse de la qualité et du comportement de l’aquifère situé sous le bien.

 

L’examen de la nappe phréatique a révélé une élévation progressive de son niveau dans la partie la plus basse du site à la fin de 2002 et au début de 2003, due au phénomène d’El Niño en 1998-1999, suivi de deux ans d’humidité supérieure à la moyenne. Cela a été encore aggravé par une réduction de l’extraction de l’eau de l’aquifère due à des modifications des techniques agricoles dans la vallée de la Moche, entraînant un surplus d’humidité dans les parties les plus basses du site et par conséquent une contamination plus importante par le sel des constructions en brique crue, ainsi que la croissance de végétaux comme les roseaux et les nénuphars dans les basses terres des huachaques. Le Projet spécial Chavimochic s’efforce de réduire cet impact négatif sur le site archéologique en utilisant l’excès d’eau pour des projets d’irrigation ailleurs dans la région et en améliorant le drainage d’ensemble de toute la vallée. En effet, on ne peut traiter les problèmes du site de Chan Chan que dans le cadre d’un projet de plus grande envergure couvrant l’ensemble du paysage. Sur le site même, du travail a été fait pour restaurer les zones touchées en retirant les parties imprégnées de sel et en installant des pompes pour drainer les huachaques inondés.

Décisions adoptées par le Comité en 2004
28 COM 15A.30
Zone archéologique de Chan Chan (Pérou)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Notant les informations sur l’état de conservation du bien fournies par l’Etat partie,

2. Prie instamment l’État partie de finaliser la procédure législative concernant le projet de loi n° 3807 et à informer le Comité des mesures appropriées prises pour reloger les squatters ;

3. Invite de nouveau l’État partie à envisager la demande d’assistance internationale du Fonds du patrimoine mondial pour définir des mesures palliatives adaptées ;

4. Demande à l’État partie de présenter un rapport d’avancement sur les mesures prises pour réduire l’impact de l’élévation du niveau des eaux dans l’aquifère du bien d’ici le 1er février 2005, pour examen par le comité à sa 29e session en 2005 ;

5. Décide de maintenir le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

28 COM 15C.2
Liste du patrimoine mondial en péril

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Faisant suite à l’examen des rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-04/28.COM/15A Rev),

2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision : 28 COM 15A.21) 
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 28 COM 15A.22) 
  • Albanie, Butrint (décision 28 COM 15A.28) 
  • Algérie, Tipasa (décision 28 COM 15A.16) 
  • Azerbaïdjan, Cité fortifiée de Bakou avec le palais des Chahs de Chirvan et la tour de la Vierge (décision 28 COM 15A.29) 
  • Bénin, Palais royaux d'Abomey (décision 28 COM 15A.14) 
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 28 COM 15A.2) 
  • Côte d'Ivoire/Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 28 COM 15A.5) 
  • Égypte, Abou Mena (décision 28 COM 15A.17) 
  • Equateur, Parc national Sangay (décision 28 COM 15A.12) 
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 28 COM 15A.11) 
  • Ethiopie, Parc national du Simien (décision 28 COM 15A.4) 
  • Honduras, Réserve de la biosphère Río Plátano (décision 28 COM 15A.13) 
  • Inde, Ensemble monumental de Hampi (décision 28 COM 15A.24) 
  • Inde, Sanctuaire de faune de Manas (décision 28 COM 15A.10) 
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 28 COM 15A.18) 
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision 28 COM 15A.31) 
  • Mali, Tombouctou (décision 28 COM 15A.15) 
  • Népal, Vallée de Kathmandu (décision 28 COM 15A.25) 
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 28 COM 15A.6) 
  • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore (décision 28 COM 15A.26) 
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 28 COM 15A.30) 
  • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (décision 28 COM 15A.27) 
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St. Floris (décision 28 COM 15A.1) 
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 28 COM 15A.3) 
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 28 COM 15A.3) • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 28 COM 15A.3) 
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision : 28 COM 15A.3) Décisions adoptées lors de la 28e session du Comité WHC-04/28.COM/26, p. 150 du patrimoine mondial (Suzhou, 2004) 
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 28 COM 15A.3) 
  • Sénégal, Parc national des oiseaux du Djoudj (décision 28 COM 15A.7) 
  • Tunisie, Parc national de l'Ichkeul (décision 28 COM 15A.9) 
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 28 COM 15A.20)

Projet de décision : 28 COM 15A.30

 Le Comité du patrimoine mondial,

 1.  Notant les informations sur l’état de conservation du bien fournies par l’Etat partie,

 2.  Engage vivement l’Etat partie à finaliser la procédure législative concernant le projet de loi n° 3807 et à informer le Comité des mesures appropriées prises pour reloger les squatters ;

 3.  Invite de nouveau l’Etat partie à envisager la demande d’assistance internationale du Fonds du patrimoine mondial pour définir des mesures palliatives adaptées ;

 4.  Demande à l’Etat partie de présenter un rapport d’avancement sur les mesures prises pour réduire l’impact de l’élévation du niveau des eaux dans l’aquifère du bien avant le 1er février 2005, pour examen par le comité à sa 29e session  en 2005 ;

 5.  Décide de maintenir le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2004
Pérou
Date d'inscription : 1986
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iii)
Liste en péril (dates) : 1986-présent
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 28COM (2004)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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