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Réserves de la cordillère de Talamanca-La Amistad / Parc national La Amistad

Costa Rica, Panama
Facteurs affectant le bien en 2007*
  • Habitat
  • Infrastructures hydrauliques
  • Modification du régime des sols
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2007
Demandes approuvées : 9 (de 1982-1997)
Montant total approuvé : 276 350 dollars E.U.
1997 Technical assistance for Talamanca-La Amistad (NOT ... (Approuvé)   19 900 dollars E.U.
1992 Repair of damage to housing of staff at Talamanca -La ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1990 La Amistad: construction of 3 guard posts, purchase of ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1990 Various conservation and training activities for La ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1988 Equipment and financial contribution for strengthening ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1985 Improvement of infrastructure, implementation of the ... (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
1985 Strengthening the protection and management of ... (Approuvé)   32 150 dollars E.U.
1983 Training programme, improvement of infrastructures and ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1982 In situ training of wardens of La Amistad Reserve (Approuvé)   14 300 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2007**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2007

Le 23 avril 2007, le Projet International Juridique Environnemental de l'Université de Droit Lewis & Clark (Portland, Oregon) a publié une pétition en ligne, à destination du au Comité du patrimoine mondial, demandant l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril (voir: http://www.biologicaldiversity.org/swcbd/press/la-amistad-04-23-2007.html). La pétition détaille les menaces pesant sur la valeur universelle exceptionnelle du bien. Les principales menaces décrites dans la pétition sont notamment:

a) La destruction de couloirs de migration indispensables au cycle biologique de plusieurs espèces aquatiques en raison de la construction imminente de plusieurs barrages hydroélectriques sur le bassin Changuinola / Teribe en aval du bien. La disparition des couloirs de migration entraînerait une perte de 75% de la biodiversité aquatique présente dans les 704 kilomètres de rivières qui parcourent le bien;

b) L'accès au bien est facilité par la construction d'une route associée à la construction des barrages;

c) L'installation de nouvelles habitations destinées aux ouvriers travaillant à la construction des barrages, à coté des limites du bien (population estimée à 4.150 personnes selon l'étude d'impact environnemental) pourrait conduire à du braconnage et à des intrusions dans le bien;

d) L'empiètement par des humains du territoire du parc. Une population, estimée entre 400 et 500 personnes, est titulaire de droits pour exercer une activité agricole et l'élevage de bétail à l'intérieur du bien

e) Les limites du parc ne sont pas clairement visibles, ce qui provoque une confusion et conduit à un empiètement des terres.

La pétition fait référence au rapport binational sur l'Evaluation de la gestion des autorités environnementales du Costa Rica et du Panama dans le cadre de la gestion intégrée du Parc national de La Amistad, évaluation menée par des auditeurs des deux pays. Ce rapport, publié en 2004, donne aussi des informations détaillées sur l'état de conservation du Parc national La Amistad, principal élément du bien. Le rapport fait état d'une détérioration de la situation en ce qui concerne les intrusions illégales dans le parc dans quatre secteurs au Costa Rica, avec plus de 7.700 hectares de forêt détériorés par l'empiètement humain entre 1992 et 2001, ce qui, sans une intervention rapide, pourrait avoir des conséquences irréversibles sur l'écosystème. Au Panama, le rapport fait état d'une perte d'environ 4.000 hectares de forêt entre 1986 et 2000, avec une inquiétante augmentation des sites déboisés. Le rapport fait aussi état d'une tendance à la baisse du nombre des représentants des principaux bio-indicateurs au Costa Rica, notamment le tapir, la loutre du Chili, et le daguet rouge, baisse liée au braconnage pour la vente de viande ou pour le commerce de faune sauvage.

Sur la base des preuves apportées par ces deux rapports tout à fait crédibles, l'UICN et le Centre du patrimoine mondial pensent que l'intégrité et la valeur universelle exceptionnelle de ce bien transfrontalier sont menacées.

Décisions adoptées par le Comité en 2007
31 COM 7B.36
Réserve de la cordillère de Talamanca - La Amistad / Parc national La Amistad (Costa Rica et Panama)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-07/31.COM/7B.Add,

2. Rappelant la décision 28 COM 15B.33, adoptée lors de sa 28e session (Suzhou, 2004),

3. Regrette que les projets de barrages hydroélectriques mitoyens des limites du bien n'aient pas été soumis au Centre du patrimoine mondial, comme prévu dans le paragraphe 172 des Orientations,

4. Note avec inquiétude que la valeur universelle exceptionnelle du bien est menacée par les barrages évoqués au point 3, par le braconnage et par l'empiètement du bien par des agriculteurs des deux cotés de la frontière;

5. Demande aux États parties du Panama et du Costa Rica d'inviter conjointement une mission de suivi Centre du patrimoine mondial/ICOMOS en 2008 dans le but d'évaluer l'état de conservation du bien, notamment la situation créée par la construction des barrages hydroélectriques et les impacts qui y sont liés, d'évaluer l'étendue de l'utilisation illégale de terres incompatible avec le bien et les mesures à prendre pour remédier à ces problèmes, ainsi que d'évaluer d'autres menaces pesant sur le bien;

6. Demande également aux États parties du Panama et du Costa Rica de remettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2008, un rapport sur l'état de conservation du bien, notamment sur les impacts des barrages hydroélectriques prévus sur la biodiversité aquatique dans le bassin Changuinola / Teribe, sur l'existence avérée d'un usage illégal de terre incompatible avec le bien, et sur les mesures prises pour résoudre ces problèmes, pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 32e session en 2008.

Projet de décision: 31 COM 7B.36

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-07/31.COM/7B.Add,

2. Rappelant la décision 28 COM 15B.33, adoptée lors de sa 28e session (Suzhou, 2004),

3. Regrette que les projets de barrages hydroélectriques mitoyens des limites du bien n'aient pas été soumis au Centre du patrimoine mondial, comme prévu dans le paragraphe 172 des Orientations,

4. Note avec inquiétude que la valeur universelle exceptionnelle du bien est menacée par les barrages évoqués au point 3, par le braconnage et par l'empiètement du bien par des agriculteurs des deux cotés de la frontière;

5. Demande aux Etats parties du Panama et du Costa Rica d'inviter conjointement une mission de suivi Centre du patrimoine mondial/ICOMOS en 2008 dans le but d'évaluer l'état de conservation du bien, notamment la situation créée par la construction des barrages hydroélectriques et les impacts qui y sont liés, d'évaluer l'étendue de l'utilisation illégale de terres incompatible avec le bien et les mesures à prendre pour remédier à ces problèmes, ainsi que d'évaluer d'autres menaces pesant sur le bien;

6. Demande également aux Etats parties du Panama et du Costa Rica de remettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2008, un rapport sur l'état de conservation du bien, notamment sur les impacts des barrages hydroélectriques prévus sur la biodiversité aquatique dans le bassin Changuinola / Teribe, sur l'existence avérée d'un usage illégal de terre incompatible avec le bien, et sur les mesures prises pour résoudre ces problèmes, pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 32e session en 2008. 

Année du rapport : 2007
Costa Rica Panama
Date d'inscription : 1983
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 31COM (2007)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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