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Vieille ville de Galle et ses fortifications

Sri Lanka
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Activités illégales
  • Développement commercial
  • Infrastructures de transport maritime
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Développement commercial 
  • Activités illégales
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Infrastructure du transport maritime
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 1 (de 1997-1997)
Montant total approuvé : 3 334 dollars E.U.
1997 Technical cooperation for 6 inscribed cultural sites (Approuvé)   3 334 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Décembre 1994 : mission ICOMOS au Sri Lanka ; Décembre 1998 : mission de suivi de l’ICOMOS à Dambulla, Kandy et Galle, Sri Lanka ; Mars 2001 : mission de suivi réactif à Ville ancienne de Sigiriya ; 2002 : mission Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; novembre 2007 : mission de conseil d’un expert de l’UNESCO ; avril/mai 2008 : mission de conseil du Bureau UNESCO à New Delhi ; février 2010 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; juillet 2016 : mission de conseil de l’ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Le 31 janvier 2024, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/451/documents/. Les progrès réalisés dans un certain nombre de domaines sont présentés comme suit :

  • À ce jour, environ 75% du plan de gestion intégrée (PGI) et 50% du plan de gestion du tourisme durable (STMP) ont été mis en œuvre. Les avancées les plus récentes comprennent :
    • L’établissement d’un inventaire des bâtiments patrimoniaux qui servira aussi d’instrument de planification,
    • La Netherlands Alumni Association of Lanka a réalisé un relevé photogrammétrique du bien comme outil d’aide à la prise de décisions en matière de gestion,
    • Les projets d’amendement de la Loi de la Fondation du patrimoine de Galle (Galle Heritage Foundation-GHF) qui lui accorderont un pouvoir de gestion plus large, sont en cours de finalisation avant d’être soumis au Parlement pour approbation,
    • Des amendements aux règlements de planification et de développement au sein du bien seront bientôt adoptés par l’Autorité de développement urbain,
    • Sur les cinq biens appartenant à l’État identifiés comme projets pilotes aux fins de réutilisation adaptative, deux sont maintenant conservés et en usage, et un troisième projet est en cours,
    • Un programme d’attribution de prix du patrimoine (« Heritage Award Scheme ») est utilisée pour inciter les résidents à rester dans les maisons historiques,
    • Une nouvelle image a été donnée à la GHF et ses médias sociaux ont été relancés,
    • Une première semaine du Patrimoine a célébré 35 ans de statut de patrimoine mondial avec un programme de manifestations publiques,
    • Cinq stagiaires ont été recrutés et ont reçu une formation en matière d’interprétation,
    • Une Unité de police touristique a été mise en place pour la sécurité des visiteurs et les vendeurs informels ont reçu une carte d'identité et un code de conduite ;
  • Un examen rapide de conservation des bâtiments historiques a été effectué sur la base de la Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle (RSOUV) nouvellement adoptée. Les priorités de conservation identifiées seront utilisées dans un plan directeur de conservation ;
  • Les demandes de permis de construire au sein du bien sont examinées par le Comité de planification du patrimoine de Galle avant leur approbation définitive pour s’assurer qu’il n’y a aucun impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  • Le plan de développement portuaire a été révisé ; en conséquence, une évaluation d'impact archéologique (selon la législation nationale) et une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP) concernant la VUE ont été demandées ;
  • La GHF dit avoir les ressources humaines suffisantes pour la gestion du bien, avec 28 personnes directement employées par ses soins, les autres effectifs étant fournis par des institutions partenaires. La GHF couvre ses frais de personnel par le produit de la vente de billets et la location d’espaces mais n’a aucun budget pour les dépenses en capital.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

Des progrès ont été accomplis à la demande du Comité, en particulier la RSOUV nouvellement adoptée (décision 45 COM 8E) qui est utilisée pour informer diverses activités, dont la validation de la planification et les travaux de conservation, afin que toutes les activités reposent sur une compréhension commune de la VUE du bien.

L'État partie a continué de mettre en œuvre le PGI et le STMP dans toute la mesure du possible et a beaucoup progressé malgré la crise économique que traverse le pays. Vu les circonstances, au lieu de s’efforcer de réaliser ces plans, l'État partie propose de les actualiser et de les combiner en un seul plan de gestion devant être préparé en 2024. Comme le PGI et STMP ont été élaborés en 2015 et 2016 respectivement, un nouveau cycle de planification permettant de fusionner les deux plans, et conformément à la mise en œuvre de la recommandation de l’UNESCO concernant le paysage urbain historique de 2011 (recommandation HUL), semble approprié. Cela pourrait répondre à la récente adoption de la RSOUV, l’amélioration de l’état de conservation et de la présentation du bien, et l’examen de conservation rapide pour poser des objectifs de gestion clairs. Les nouveaux outils disponibles pour soutenir la gestion et apporter une plus grande clarté quant au rôle et aux ressources de la GHF permettront d’inclure dans le plan de gestion une liste d’actions plus facile à mettre en œuvre. Le Département de la Conservation travaille aussi à l’élaboration d’un plan de conservation complémentaire sur la base des priorités de conservation identifiées.

Les informations supplémentaires fournies sur les récents projets de conservation et de développement au sein du bien et le processus d’approbation portent principalement sur les permis de réparation, restauration et réutilisation adaptative des bâtiments historiques au sein du bien, qu’examinent les autorités compétentes en fonction de leurs impacts potentiels sur sa VUE. Les activités de restauration récentes qui incluent l’aménagement paysager du fort et la conservation des bâtiments appartenant à l’État, sont les bienvenues. La documentation fournie sur les projets montre que les approches de la conservation sont appliquées de manière équitable, mais qu’elles pourraient encore s’améliorer.

Les autorités portuaires du Sri Lanka ont relancé le projet d'expansion du port moderne de Galle qui se trouve à l’opposé, du côté est de la baie, à l’extérieur de la zone tampon. Les feuilles de dessin  présentées en annexe ne montrent pas beaucoup d’importantes modifications au projet qui a été examiné en dernier par le Comité (décision 42 COM 7B.17) : l’emplacement et les dimensions des brise-lames, du quai, des chenaux d’approche et du cercle de braquage restent les mêmes que dans le projet de 2013, alors que l’EIP recommandait d’envisager d’éloigner l’infrastructure proposée du centre de la baie et de la rapprocher du port existant, afin d’éviter tout impact négatif potentiel sur la VUE. Au lieu de cela, les deux modifications présentées dans la documentation limitée fournie sont le retrait d’un brise-lame du port existant et la récupération d’une parcelle de 40 ha au sud du port.

Cette dernière modification nécessiterait, en particulier, une évaluation pour comprendre son impact potentiel sur l’ensemble de la baie de Galle et sur le Sanctuaire marin voisin de Rumassala et ses coraux. Il est rassurant que la demande d’évaluations d'impact ait déjà été faite. Le Comité pourrait souhaiter demander qu’aucune action ne soit entreprise jusqu’à ce que les Organisations consultatives aient pu examiner ces plans de manière positive, informés par des évaluations d’impact dûment réalisées.

Des informations sont fournies sur les ressources et les besoins de la GHF, avec en conclusion l’adéquation des effectifs pour la gestion du bien. Toutefois, les capitaux pour les activités de conservation restent un défi et la GHF continue de s’appuyer sur des dons et prêts extérieurs. L'État partie reconnaît la nécessité d’un renforcement des capacités et les Organisations consultatives restent à sa disposition pour lui apporter un soutien.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
46 COM 7B.41
Vieille ville de Galle et ses fortifications (Sri Lanka) (C 451)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 45 COM 7B.172 et 45 COM 8E adoptées à sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
  3. Salue les efforts que déploie l'État partie pour la protection, la conservation et la présentation du bien, et son usage de la Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle (VUE) récemment adoptée pour informer les activités de planification, gestion et conservation ;
  4. Encourage l'État partie à continuer de développer ses approches et méthodes de restauration et de réutilisation afin de maximiser la rétention du tissu bâti historiquement authentique au sein du bien ;
  5. Note l’application continue du plan de gestion intégrée (PGI) et du plan de gestion du tourisme durable (STMP), salue l’intention de l'État partie de les réviser et de les combiner en un seul plan de gestion actualisé et d’établir un plan directeur de conservation, qu’il est recommandé d’aligner sur la mise en œuvre de la recommandation de l’UNESCO concernant le paysage urbain historique de 2011 (recommandation HUL), et demande qu’une fois prêts, ces documents soient soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Note que la Fondation du patrimoine de Galle (GHF) dispose d’effectifs appropriés mais manque de ressources financières suffisantes pour entreprendre des activités de conservation, et demande à l'État partie d’explorer des mécanismes tels qu’une taxe touristique, afin de s’assurer que la GHF dispose de ressources financières durables pour entreprendre des activités de conservation ;
  7. Demande que l’évaluation d'impact sur le patrimoine du projet de développement portuaire révisé soit menée conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, en étant axée sur la VUE du bien, et demande également à l’État partie de soumettre les informations, y compris les plans, les calendriers et les rapports sur les évaluations d’impact réalisées pour le projet portuaire révisé, au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant toute prise de décision relative à la mise en œuvre du projet portuaire ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 48e session. 
Projet de décision : 46 COM 7B.41

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 45 COM 7B.172 et 45 COM 8E, adoptées à sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
  3. Salue les efforts que déploie l'État partie pour la protection, la conservation et la présentation du bien, et son usage de la Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle (VUE) récemment adoptée pour informer les activités de planification, gestion et conservation ;
  4. Encourage l'État partie à continuer de développer ses approches et méthodes de restauration et de réutilisation afin de maximiser la rétention du tissu bâti historiquement authentique au sein du bien ;
  5. Note l’application continue du plan de gestion intégrée (PGI) et du plan de gestion du tourisme durable (STMP), salue l’intention de l'État partie de les réviser et de les combiner en un seul plan de gestion actualisé et d’établir un plan directeur de conservation, qu’il est recommandé d’aligner sur la mise en œuvre de la recommandation de l’UNESCO concernant le paysage urbain historique de 2011 (recommandation HUL) ; et demande qu’une fois prêts, ces documents soient soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Note que la Fondation du patrimoine de Galle (GHF) dispose d’effectifs appropriés mais manque de ressources financières suffisantes pour entreprendre des activités de conservation et demande à l'État partie d’explorer des mécanismes tels qu’une taxe touristique, afin de s’assurer que la GHF dispose de ressources financières durables pour entreprendre des activités de conservation ;
  7. Demande que l’évaluation d'impact sur le patrimoine du projet de développement portuaire révisé soit menée conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, en étant axée sur la VUE du bien, et demande également à l’État partie de soumettre les informations, y compris les plans, les calendriers et les rapports sur les évaluations d’impact réalisées pour le projet portuaire révisé, au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant toute prise de décision relative à la mise en œuvre du projet portuaire ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 48e session. 
Année du rapport : 2024
Sri Lanka
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2024) .pdf
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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