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La ville de pierre de Zanzibar

République-Unie de Tanzanie
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Cadre juridique
  • Développement commercial
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Autres menaces :

    Catastrophes naturelles et absence de préparation aux risques

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Système de gestion / plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Pressions dues au développement et à l’environnement, notamment en ce qui concerne le projet du port de Malindi (problème résolu)
  • Catastrophes naturelles et absence de préparation aux risques
  • Pressions des visiteurs/touristes
  • Pression liée au logement 
  • Manque de ressources humaines et financières
  • Absence de cadre juridique
  • Développement commercial (grand centre commercial), notamment en ce qui concerne le projet du Darajani Corridor
  • Absence d’entretien du tissu bâti
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Montant total accordé au bien : 2009 : 24 000 dollars EU pour l’inventaire des espaces publics de Zanzibar ; 2011 : 14 000 dollars EU pour le renforcement des capacités en gestion de l’inventaire numérique ; 2013 : 49 935 dollars EU pour la cartographie participative de l’initiative HUL (Fonds-en-dépôt néerlandais). 2010-2013 : 400 000 dollars EU pour Zanzibar et deux autres sites africains dans le cadre du programme des Villes du patrimoine mondial (Fonds-en-dépôt flamand) ; 40 000 dollars EU pour Zanzibar pour des travaux d’urgence et renforcement des capacités (Fonds-en-dépôt d’Oman), 400 000 dollars EU du gouvernement du Japon (JFit) et 100 000 dollars EU (Royaume d’Arabie Saoudite, le Fond Saoudien pour la Culture à l’UNESCO) pour le projet de réhabilitation du cinéma Majestic.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 1 (de 1998-1998)
Montant total approuvé : 15 000 dollars E.U.
1998 Preparation of a nomination file for the Zanzibar Stone ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Mai 2008 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; janvier 2011 : mission de suivi réactif de l’ICOMOS ; septembre/octobre 2013 : mission de conseil de l’ICOMOS ; octobre/novembre 2014 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; février 2016 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; octobre 2017 : mission conjointe de conseil Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; décembre 2019 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; juillet 2023 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ ICCROM/ICOMOS ; avril 2024 : mission conjointe de conseil Centre du patrimoine mondial/ICCROM.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICCROM/ICOMOS s’est rendue sur le bien en juillet 2023. Le rapport de cette mission est disponible en ligne à https://whc.unesco.org/fr/list/173/documents/. Le 1er février 2024, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation du bien, dont un résumé est disponible à l'adresse susmentionnée. Les progrès réalisés sur un certain nombre de questions abordées par le Comité lors de ses sessions précédentes sont présentés comme suit dans ces rapports :

  • Il a été procédé à des changements législatifs, notamment pour amender la loi de 2010 sur l'Autorité de conservation et de développement de la ville de pierre ;
  • les directeurs de département et les chefs de section ont été nommés conformément au plan de gestion de la conservation et du patrimoine de la ville de pierre (STCHMP) ;
  • le STCHMP a été amendé pour inclure les évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP) et l’obligation de conservation par les propriétaires de bâtiments ;
  • une nouvelle proposition pour le projet du bazar de Darajani a été soumise au Centre du patrimoine mondial ; cette proposition est en cours d'évaluation par le biais d'une EIP ;
  • l'État partie recherche un investisseur pour le port de Malindi qui accepte de travailler dans le respect des orientations de conservation ;
  • l’État partie développe un programme de mobilité intégré pour relier la ville de pierre aux autres villes de Zanzibar. Une aire de stationnement centrale sera construite à Kijangwani. Un parking à plusieurs étages, envisagé dans le plan directeur de 2020, et une gare routière seront construits à l'intérieur du bien à Malindi. Les plans sont en cours de préparation. Ils seront évalués par des EIP. Ils seront soumis au Centre du patrimoine mondial, pour examen, avant le lancement des projets ;
  • quatre des mesures d'atténuation de la conversion de Mambo Msiige/Park Hyatt ont été mises en œuvre ;
  • les détails de la reconstruction et de la restauration de la Maison des merveilles et de la Maison de Tippu Tip ont été soumis au Centre du patrimoine mondial et l'élaboration d'un plan de réutilisation de la Maison des merveilles est en cours et des plans de rénovation du Musée du palais sont en cours d'élaboration, tous deux en collaboration avec l'État partie d'Oman.

L’État partie affirme également son engagement à sauvegarder l'état de conservation du bien et à communiquer avec le Centre du patrimoine mondial conformément à l'invitation faite par le Comité au paragraphe 172 des Orientations.

Une mission consultative conjointe Centre du patrimoine mondial/ICCROM s’est rendue sur le bien en avril 2024.  Le rapport de mission est disponible en ligne à l'adresse mentionnée ci-dessus. 

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

L’achèvement du rapport de la mission de suivi réactif de 2023 a été retardée et l'État partie n'a pas encore été en mesure, au moment de la rédaction du présent rapport, de mettre pleinement en œuvre ses recommandations. La mission fait état de progrès dans le renforcement du système de gestion, l'amélioration de la vie des habitants de la ville de pierre, la correction des impacts négatifs de la circulation, la mise en œuvre des décisions antérieures du Comité et le traitement de l'état de conservation préoccupant du tissu bâti du bien, mais elle note également que les travaux de conservation progressent lentement et que le nombre de bâtiments nécessitant une attention urgente est en augmentation. Dans le même temps, la mission note une tendance à l'embourgeoisement, en partie en raison des coûts d'entretien des bâtiments. Un autre motif d'inquiétude, et une nouvelle tendance que le Comité pourrait commencer à considérer comme une préoccupation, est l'érosion continue des espaces publics ouverts, notamment, mais pas seulement, les parcs, les espaces ouverts et les cours. Ces espaces de respiration et une partie du paysage historique de la ville de pierre sont en cours d’acquisition et de construction. La mission conseille à l'État partie de continuer à mettre en œuvre les mesures en place et les recommandations précédentes. De plus, elle recommande fortement de renforcer la capacité de toutes les institutions et autorités responsables qui participent au processus de développement de la ville de pierre afin de gérer efficacement le bien et d'éviter une interruption dans la mise en œuvre des actions proposées qui pourrait menacer et mettre en péril la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.

Les réformes du système de gestion signalées par l'État partie sont accueillies favorablement. L'amendement de la loi de 2010 sur l'Autorité de conservation et de développement de la ville de pierre (STCDA) donne désormais à l'autorité de gestion du bien davantage de pouvoir pour les interventions au quotidien dans le bien. L’engagement de nouveaux membres du personnel permettra à la STCDA de relever le défi de l'amélioration de l'état de conservation du bien, qui est un sujet de préoccupation depuis son inscription. Ces évolutions, ainsi que les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures d'atténuation à l'hôtel Mambo Msiige/Park Hyatt, indiquent un engagement renouvelé en faveur du maintien de la VUE du bien et d'une meilleure gestion de ses attributs.

L'amendement du plan de gestion, qui impose des EIP comme l'a recommandé l'ICOMOS dans une étude technique et accorde à la STCDA le pouvoir d'imposer l'entretien des bâtiments, est également une amélioration significative du système de gestion. Toutefois, le Comité pourrait souhaiter réitérer sa demande à l'État partie de soumettre à nouveau la version finale du STCHMP amendé au Centre du patrimoine mondial, en réponse à l'étude technique et à l'avis de l'ICOMOS qui recommandait également de placer la protection et l'entretien de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) au cœur des objectifs du STCHMP.

L'état général de conservation du tissu bâti du bien reste préoccupant, malgré les efforts du gouvernement pour résoudre les cas critiques qui, à l'extrême, peuvent conduire à l'effondrement des bâtiments. Le projet de développement de Darajani n'a pas été mis en œuvre conformément au plan évalué par l'EIP et a donc été suspendu.

Le soutien continu de l'État partie du Sultanat d'Oman pour le renforcement des capacités en matière de propositions d'inscription et de promotion du patrimoine mondial en Afrique de l'Est, y compris à la réhabilitation du Musée du palais et de la Maison des merveilles est essentiel. L'État partie a soumis des rapports détaillés sur l'état de conservation et les détails techniques de cette dernière, mais la réhabilitation des deux bâtiments nécessite une compréhension approfondie de leurs phases de construction, comme l'a demandé le Comité de la Maison des merveilles dans la décision 45 COM 7B.37, ainsi qu'une évaluation des pathologies des bâtiments et une vision intégrale claire de l'utilisation future de ceux-ci comme musées. La nécessité d'une vision intégrale a été soulignée par la mission de conseil de 2024. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives restent disponibles pour conseiller l'État partie sur ces projets complexes.

En mai 2024, l'État partie, grâce au soutien financier des gouvernements du Japon (JFiT) et du Royaume d'Arabie saoudite (Fonds saoudien pour la culture à l'UNESCO), a lancé le projet de réhabilitation du Cinéma Majestic. Ce projet, dont le lancement a été facilité en tant que projet pilote dans le cadre de l'activité Priorité Afrique de l'UNESCO sur la bonne conservation et le développement socio-économique, réhabilitera le Cinéma Majestic en centre culturel, fournissant ainsi une impulsion culturelle et sociale destinée à soutenir le développement socio-économique du bien. Pour plus d'informations, voir : https://whc.unesco.org/fr/actualites/2691/.La mobilité reste un défi permanent pour le bien et sa zone tampon. Le nouveau plan de transport, dont le rapport initial a été examiné par l'ICOMOS en janvier 2022, pourrait permettre de résoudre ce problème. Les détails du « Programme de mobilité sûre pour la ville de pierre » et le plan de mise en œuvre sur cinq ans, que la mission de suivi réactif de 2023 signale comme étant mis en œuvre, n'ont pas encore été soumis pour examen, comme demandé par le Comité. La construction d'un parking et d'un terminal d'échange de bus à l'intérieur du bien à Malindi peut apporter un délestage mais a aussi un impact négatif sur la VUE du bien. L'engagement de l'État partie à soumettre les détails de la conception ainsi qu'une EIP pour le projet de gare routière de Malindi est approprié, mais la même chose devrait être entreprise pour le bâtiment de stationnement à plusieurs étages à Malindi. Une telle EIP pourrait être l'occasion d'étudier toutes les mesures d'atténuation possibles, y compris les mesures alternatives à long terme.

Les documents soumis sur la maison de Tippu Tip ont été examinés par l'ICOMOS en 2021, qui a conclu que la proposition de réutilisation en tant qu'hôtel et restaurant représente une utilisation inappropriée qui aura un impact négatif important et permanent sur la VUE de ce bien et, rappelant ses précédents conseils, encourage à nouveau l'État partie à veiller à ce que le bâtiment ait une utilisation publique culturelle ou éducative.

Le déplacement du port ouvrira des opportunités dans le port de Malindi mais supprimera également un moteur économique pour la ville. Le Comité pourrait souhaiter rappeler sa précédente demande que le réaménagement soit conceptualisé en mettant l'accent sur les communautés locales et le bien pour assurer sa durabilité à long terme.

La mission consultative de 2024 a fait une recommandation essentielle sur l'amélioration du niveau de communication entre l'État partie, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, y compris une série régulière de réunions de coordination sur place avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives concernant le suivi de la réhabilitation de la Maison des merveilles et la mise en place d'un système de retour d'information rapide à rendre opérationnel par la nomination d'un expert indépendant pour soutenir l'autorité de gestion dans le suivi.

À cet effet, l'État partie a invité une mission conjointe de conseil Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM à se rendre sur le bien en décembre 2024.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
46 COM 7B.24
Ville de pierre de Zanzibar (République-Unie de Tanzanie) (C 173rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add.4,
  2. Rappelant la décision 45 COM 7B.37 adoptée à sa 45e session élargie (Riyad, 2023),
  3. Se félicite des progrès signalés par l'État partie concernant l'amélioration du cadre législatif de la gestion du bien par l'amendement de la loi de 2010 sur l'Autorité de développement de la ville de pierre et le renforcement du système de gestion par la nomination de personnel à l'Autorité de développement de la ville de pierre, ainsi que des progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures d'atténuation à l'hôtel Mambo Msiige/Park Hyatt, et encourage l'État partie à poursuivre la mise en œuvre des mesures d'atténuation convenues ;
  4. Se félicite également de l'intégration de l'obligation d'entreprendre des évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP) dans le Plan de conservation et de gestion du patrimoine de la ville de pierre (STCHMP), comme le recommande l'ICOMOS, ainsi que de l’obligation de conservation des bâtiments par les propriétaires, et réitère sa demande à l'État partie de soumettre à nouveau la version finale amendée du STCHMP, pour avis, au Centre du patrimoine mondial, comme le recommande l'ICOMOS, y compris en plaçant la protection et le maintien de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) au cœur des objectifs du STCHMP ;
  5. Note en outre l'engagement de l'État partie à résoudre les problèmes de mobilité sur le bien et à soumettre la documentation de conception et l'EIP pour la gare routière de Malindi et, rappelant que les études d'impact sont une condition préalable aux projets de développement et aux activités envisagées à l'intérieur ou autour d'un bien du patrimoine mondial, demande que la documentation de conception et l'EIP soient soumises au Centre du patrimoine mondial pour avis, demande que la documentation de conception et l'EIP soient également soumises pour le bâtiment de stationnement de Malindi, au cas où celui-ci serait traité comme un projet indépendant, et réitère également ses demandes à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, la documentation du « Programme de mobilité sûre pour la ville de pierre » et le plan de mise en œuvre quinquennal qui a été présenté ;
  6. Réitère en outre sa demande que le réaménagement de la zone portuaire de Malindi soit conceptualisé en mettant l'accent sur les communautés locales et le bien pour assurer sa viabilité à long terme et tirer pleinement parti de l'opportunité de développement futur de la ville ;
  7. Note également l'engagement de l'État partie concernant l'état de conservation du bien et la garantie d'une notification en temps voulu conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  8. Encourage à nouveau l'Etat partie, en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives et autres partenaires, à :
    1. continuer à prendre des mesures de conservation efficaces pour améliorer la gestion et la gouvernance du bien en remédiant aux pressions actuelles du développement urbain,
    2. continuer à développer les projets de réhabilitation de la Maison des merveilles et du Musée du palais sur la base d'une évaluation des pathologies des bâtiments et d'une vision intégrale claire sur l'utilisation à venir des deux bâtiments en tant que musées, et soumettre ces études et plans de réhabilitation au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    3. s'assurer que la réutilisation de la maison de Tippu Tip aboutisse à une utilisation culturelle ou éducative publique du bâtiment ;
  9. Se félicite en outre du lancement du projet de réhabilitation du cinéma Majestic dans le cadre des activités de la Priorité Afrique de l'UNESCO sur la bonne conservation pour le développement économique ;
  10. Note par ailleurs que le projet du Bazar de Darajani a été suspendu dans l'attente d'une nouvelle EIP, et félicite l'État partie d'avoir suspendu ce projet et de s'être engagé à soumettre cette nouvelle EIP ;
  11. Note avec satisfaction le soutien financier et technique apporté au bien, et réitère son appel à la communauté internationale pour qu’elle se mobilise davantage pour accroître son soutien financier et technique à l'État partie afin de mettre en œuvre les mesures à court et moyen terme destinées à améliorer l'état de conservation du bien ;
  12. Se félicite des invitations lancées par l'État partie pour une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien en juin 2023 et pour une mission consultative conjointe Centre du patrimoine mondial/ICCROM sur le bien en mai 2024, et demande également que l'État partie mette en œuvre les recommandations contenues dans ces rapports, y compris, mais sans s'y limiter, en :
    1. mettant en place une série de réunions régulières sur place sur la réhabilitation de la Maison des merveilles avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives,
    2. mettant en place un système de retour d'information rapide qui sera rendu opérationnel par la nomination d'un expert indépendant chargé de faciliter la coordination entre les parties,
    3. mettant en place des processus de soutien pour aider les habitants du bien à réhabiliter et à conserver leurs propriétés dans la vile de pierre,
    4. mettant un terme à la perte d'espaces publics et au recouvrement des cours intérieures ;
  13. Prend également note de l'invitation de l'État partie à une mission consultative conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien en décembre 2024 afin de suivre la réhabilitation de la Maison des merveilles et d'autres grands projets de développement dans la ville ;
  14. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 48e session. 
Projet de décision : 46 COM 7B.24

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add.4,
  2. Rappelant la décision 45 COM 7B.37, adoptée à sa 45e session élargie (Riyad, 2023),
  3. Se félicite des progrès signalés par l'État partie concernant l'amélioration du cadre législatif de la gestion du bien par l'amendement de la loi de 2010 sur l'Autorité de développement de la ville de pierre et le renforcement du système de gestion par la nomination de personnel à l'Autorité de développement de la ville de pierre, ainsi que des progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures d'atténuation à l'hôtel Mambo Msiige/Park Hyatt, et encourage l'État partie à poursuivre la mise en œuvre des mesures d'atténuation convenues ;
  4. Se félicite également de l'intégration de l'obligation d'entreprendre des évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP) dans le Plan de conservation et de gestion du patrimoine de la ville de pierre (STCHMP), comme le recommande l'ICOMOS, ainsi que de l’obligation de conservation des bâtiments par les propriétaires, et réitère sa demande à l'État partie de soumettre à nouveau la version finale amendée du STCHMP, pour avis, au Centre du patrimoine mondial, comme le recommande l'ICOMOS, y compris en plaçant la protection et le maintien de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) au cœur des objectifs du STCHMP ;
  5. Note en outre l'engagement de l'État partie à résoudre les problèmes de mobilité sur le bien et à soumettre la documentation de conception et l'EIP pour la gare routière de Malindi et, rappelant que les études d'impact sont une condition préalable aux projets de développement et aux activités envisagées à l'intérieur ou autour d'un bien du patrimoine mondial, demande que la documentation de conception et l'EIP soient soumises au Centre du patrimoine mondial pour avis, demande que la documentation de conception et l'EIP soient également soumises pour le bâtiment de stationnement de Malindi, au cas où celui-ci serait traité comme un projet indépendant, et réitère également ses demandes à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, la documentation du « Programme de mobilité sûre pour la ville de pierre » et le plan de mise en œuvre quinquennal qui a été présenté ;
  6. Réitère en outre sa demande que le réaménagement de la zone portuaire de Malindi soit conceptualisé en mettant l'accent sur les communautés locales et le bien pour assurer sa viabilité à long terme et tirer pleinement parti de l'opportunité de développement futur de la ville ;
  7. Note également l'engagement de l'État partie concernant l'état de conservation du bien et la garantie d'une notification en temps voulu conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  8. Encourage à nouveau l'Etat partie, en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives et autres partenaires, à :
    1. continuer à prendre des mesures de conservation efficaces pour améliorer la gestion et la gouvernance du bien en remédiant aux pressions actuelles du développement urbain,
    2. continuer à développer les projets de réhabilitation de la Maison des merveilles et du Musée du palais sur la base d'une évaluation des pathologies des bâtiments et d'une vision intégrale claire sur l'utilisation à venir des deux bâtiments en tant que musées, et soumettre ces études et plans de réhabilitation au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    3. s'assurer que la réutilisation de la maison de Tippu Tip aboutisse à une utilisation culturelle ou éducative publique du bâtiment ;
  9. Se félicite en outre du lancement du projet de réhabilitation du cinéma Majestic dans le cadre des activités de la Priorité Afrique de l'UNESCO sur la bonne conservation pour le développement économique ;
  10. Note par ailleurs que le projet du Bazar de Darajani a été suspendu dans l'attente d'une nouvelle EIP et félicite l'État partie d'avoir suspendu ce projet et de s'être engagé à soumettre cette nouvelle EIP ;
  11. Note avec satisfaction le soutien financier et technique apporté au et réitère son appel à la communauté internationale pour qu’elle se mobilise davantage pour accroître son soutien financier et technique à l'État partie afin de mettre en œuvre les mesures à court et moyen terme destinées à améliorer l'état de conservation du bien ;
  12. Se félicite des invitations lancées par l'État partie pour une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien en juin 2023 et pour une mission consultative conjointe Centre du patrimoine mondial/ICCROM sur le bien en mai 2024, et demande également que l'État partie mette en œuvre les recommandations contenues dans ces rapports, y compris, mais sans s'y limiter, en :
    1. mettant en place une série de réunions régulières sur place sur la réhabilitation de la Maison des merveilles avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives,
    2. mettant en place un système de retour d'information rapide qui sera rendu opérationnel par la nomination d'un expert indépendant chargé de faciliter la coordination entre les parties,
    3. mettant en place des processus de soutien pour aider les habitants du bien à réhabiliter et à conserver leurs propriétés dans la vile de pierre,
    4. mettant un terme à la perte d'espaces publics et au recouvrement des cours intérieures ;
  13. Se félicite également de l'invitation de l'État partie à une mission consultative conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien en décembre 2024 afin de suivre la réhabilitation de la Maison des merveilles et d'autres grands projets de développement dans la ville ;
  14. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 48e session. 
Année du rapport : 2024
République-Unie de Tanzanie
Date d'inscription : 2000
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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