Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add.4,
- Rappelant la décision 45 COM 7B.37 adoptée à sa 45e session élargie (Riyad, 2023),
- Se félicite des progrès signalés par l'État partie concernant l'amélioration du cadre législatif de la gestion du bien par l'amendement de la loi de 2010 sur l'Autorité de développement de la ville de pierre et le renforcement du système de gestion par la nomination de personnel à l'Autorité de développement de la ville de pierre, ainsi que des progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures d'atténuation à l'hôtel Mambo Msiige/Park Hyatt, et encourage l'État partie à poursuivre la mise en œuvre des mesures d'atténuation convenues ;
- Se félicite également de l'intégration de l'obligation d'entreprendre des évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP) dans le Plan de conservation et de gestion du patrimoine de la ville de pierre (STCHMP), comme le recommande l'ICOMOS, ainsi que de l’obligation de conservation des bâtiments par les propriétaires, et réitère sa demande à l'État partie de soumettre à nouveau la version finale amendée du STCHMP, pour avis, au Centre du patrimoine mondial, comme le recommande l'ICOMOS, y compris en plaçant la protection et le maintien de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) au cœur des objectifs du STCHMP ;
- Note en outre l'engagement de l'État partie à résoudre les problèmes de mobilité sur le bien et à soumettre la documentation de conception et l'EIP pour la gare routière de Malindi et, rappelant que les études d'impact sont une condition préalable aux projets de développement et aux activités envisagées à l'intérieur ou autour d'un bien du patrimoine mondial, demande que la documentation de conception et l'EIP soient soumises au Centre du patrimoine mondial pour avis, demande que la documentation de conception et l'EIP soient également soumises pour le bâtiment de stationnement de Malindi, au cas où celui-ci serait traité comme un projet indépendant, et réitère également ses demandes à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, la documentation du « Programme de mobilité sûre pour la ville de pierre » et le plan de mise en œuvre quinquennal qui a été présenté ;
- Réitère en outre sa demande que le réaménagement de la zone portuaire de Malindi soit conceptualisé en mettant l'accent sur les communautés locales et le bien pour assurer sa viabilité à long terme et tirer pleinement parti de l'opportunité de développement futur de la ville ;
- Note également l'engagement de l'État partie concernant l'état de conservation du bien et la garantie d'une notification en temps voulu conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Encourage à nouveau l'Etat partie, en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives et autres partenaires, à :
- continuer à prendre des mesures de conservation efficaces pour améliorer la gestion et la gouvernance du bien en remédiant aux pressions actuelles du développement urbain,
- continuer à développer les projets de réhabilitation de la Maison des merveilles et du Musée du palais sur la base d'une évaluation des pathologies des bâtiments et d'une vision intégrale claire sur l'utilisation à venir des deux bâtiments en tant que musées, et soumettre ces études et plans de réhabilitation au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
- s'assurer que la réutilisation de la maison de Tippu Tip aboutisse à une utilisation culturelle ou éducative publique du bâtiment ;
- Se félicite en outre du lancement du projet de réhabilitation du cinéma Majestic dans le cadre des activités de la Priorité Afrique de l'UNESCO sur la bonne conservation pour le développement économique ;
- Note par ailleurs que le projet du Bazar de Darajani a été suspendu dans l'attente d'une nouvelle EIP, et félicite l'État partie d'avoir suspendu ce projet et de s'être engagé à soumettre cette nouvelle EIP ;
- Note avec satisfaction le soutien financier et technique apporté au bien, et réitère son appel à la communauté internationale pour qu’elle se mobilise davantage pour accroître son soutien financier et technique à l'État partie afin de mettre en œuvre les mesures à court et moyen terme destinées à améliorer l'état de conservation du bien ;
- Se félicite des invitations lancées par l'État partie pour une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien en juin 2023 et pour une mission consultative conjointe Centre du patrimoine mondial/ICCROM sur le bien en mai 2024, et demande également que l'État partie mette en œuvre les recommandations contenues dans ces rapports, y compris, mais sans s'y limiter, en :
- mettant en place une série de réunions régulières sur place sur la réhabilitation de la Maison des merveilles avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives,
- mettant en place un système de retour d'information rapide qui sera rendu opérationnel par la nomination d'un expert indépendant chargé de faciliter la coordination entre les parties,
- mettant en place des processus de soutien pour aider les habitants du bien à réhabiliter et à conserver leurs propriétés dans la vile de pierre,
- mettant un terme à la perte d'espaces publics et au recouvrement des cours intérieures ;
- Prend également note de l'invitation de l'État partie à une mission consultative conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien en décembre 2024 afin de suivre la réhabilitation de la Maison des merveilles et d'autres grands projets de développement dans la ville ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 48e session.