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Forts et châteaux de Volta, d'Accra et ses environs et des régions centrale et ouest

Ghana
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Activités illégales
  • Cadre juridique
  • Développement commercial
  • Déchets solides
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Infrastructures de transport de surface
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Modification des eaux de l’océan
  • Pollution des eaux souterraines
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Vent
  • Autres menaces :

    Atmosphère saline corrosive

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Érosion (problème résolu en 1998 mais de nouveau important en 2019)
  • Habitat (problème résolu en 1998 mais de nouveau important en 2019)
  • Développement commercial
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Constructions illégales
  • Installations d’accueil et d’interprétation
  • Infrastructures de transport terrestre
  • Pollution des eaux souterraines
  • Déchets solides
  • Système de gestion/plan de gestion (problème résolu en 1998 mais de nouveau important en 2019)
  • Cadre juridique
  • Ressources financières
  • Fortes pluies (problème résolu en 1998 mais de nouveau important en 2019)
  • Vent (problème résolu en 1998 mais de nouveau important en 2019)
  • Modification des eaux océaniques
  • Atmosphère saline corrosive (problème résolu en 1998 mais de nouveau important en 2019)
  • Absence d’entretien du tissu bâti
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Montant total accordé : 26 770 dollars EU fournis en 2007 par le Fonds fiduciaire australien au projet « Nettoyage du Fort Ussher » ; 49 261 dollars EU reçus en 2007 par la Commission européenne pour le projet « Travaux extérieurs en vue de la restauration et du réaménagement de parties du Fort Ussher » ; 33 593 dollars EU fournis en 2019 par l’UNESCO / Fonds-en-dépôt néerlandais pour le projet « La réhabilitation du musée et centre de documentation de l’esclavage du Fort Ussher » ; 35 377 dollars EU fournis en 2021 par le gouvernement français pour la « Consolidation de Fort Amsterdam (Ghana) pour la conservation et la préservation du patrimoine pour un développement durable ». 50 000 dollars EU fournis en 2024 par l’UNESCO/Fonds-en-dépôt néerlandais pour le projet « Améliorer l'expérience des visiteurs au Fort Amsterdam ».

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 3 (de 1995-2018)
Montant total approuvé : 145 086 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Avril/mai 2019 : mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; février 2020 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Le 22 février 2024, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/34/documents/, qui aborde un certain nombre de questions de conservation précédemment soulevées par le Comité :

  • Concernant la délimitation des limites et des zones tampons, l’État partie a engagé en mai 2023 un consultant dans le cadre du projet de développement du tourisme au Ghana financé par la Banque mondiale. Trois des quatre étapes sont achevées (enquête de reconnaissance de tous les composants en vue de leur inspection physique, collecte d’informations auprès des localités, réunions avec les autorités locales, etc.) La quatrième étape consiste à dessiner les plans du site en indiquant les limites définitives et les zones tampons proposées ;
  • Le rapport rappelle l’achèvement de la réhabilitation du musée de l’esclavage du Fort d’Ussher et des travaux de consolidation structurelle au Fort d’Amsterdam, avec le soutien de la France et du Royaume des Pays-Bas, ainsi que le renforcement des capacités en matière de gestion des ressources culturelles, soutenu par la France ;
  • Le projet de plan de gestion intégrée (PGI) a été modifié à la suite de l’examen de l’ICOMOS ; un comité de pilotage devait être mis en place au cours du premier trimestre 2024 ;
  • Deux projets du ministère du Tourisme, des Arts et de la Culture (MOTAC) financés par la Banque mondiale pour le développement du tourisme au Ghana sont mentionnés :
    • Conception du projet iconique d’Elmina au château de St George à Elmina : l’État partie rassemble la documentation nécessaire en suivant les recommandations de l’ICOMOS pour une nouvelle soumission au Centre du patrimoine mondial,
    • Les travaux au parc Victoria devant le Fort St. Anthony à Axim ont été interrompus pendant que les plans sont examinés en interne avant d’être soumis au Centre du patrimoine mondial ;
  • Malgré son engagement à relever les nombreux défis associés à la conservation, l’État partie reconnaît que ses progrès sont limités, en grande partie à cause du manque de ressources nécessaires à l’étude de l’intégrité structurelle des éléments, et exprime sa vive inquiétude devant la détérioration continue de l’intégrité des éléments du bien. Il souhaiterait bénéficier du soutien technique et financier de la communauté internationale afin de pouvoir développer une approche durable de la conservation du bien, ainsi que des conseils du Centre du patrimoine mondial sur la manière de rechercher un soutien technique auprès des partenaires internationaux à cette fin ;
  • Un aperçu des projets connus à l’intérieur ou à proximité des composantes du site est fourni, notant que le projet de port de pêche de James Town et l’utilisation du Fort Fredensborg à Old Ningo comme chantier d’entrepreneur se poursuivent. Il n’a pas été en mesure de progresser dans l’engagement du projet de l’UNESCO « Les Routes des personnes mises en esclavage », dans l’élaboration d’un plan de gestion des risques de catastrophes ou dans la création d’un fonds du patrimoine.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

La communication franche de l’État partie concernant les défis auxquels il est confronté pour maintenir l’état de conservation du bien est grandement appréciée. Les efforts du Conseil des musées et monuments du Ghana pour remédier à l’état de conservation préoccupant du bien dans ce contexte sont louables, en particulier son engagement continu et sa réponse aux conseils fournis par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives. L’engagement de l’État partie à répondre aux conseils fournis par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives concernant les projets de développement touristique financés par la Banque mondiale à Elmina et Axim est bienvenu, et il serait approprié de demander que les projets révisés soient soumis en temps voulu pour une nouvelle étude technique par les Organisations consultatives.

La volonté de l’État partie de réviser les projets et l’IMP en réponse aux examens techniques de l’ICOMOS est également notée avec satisfaction. L’achèvement des travaux de réhabilitation du musée de l’esclavage du Fort d’Ussher et les interventions de consolidation au Fort d’Amsterdam (le financement des interventions de suivi a été approuvé par le gouvernement du Royaume des Pays-Bas en avril 2024) illustrent le dévouement de l’État partie ainsi que sa volonté de collaborer avec des parties extérieures pour répondre aux besoins de conservation du bien. De même, le projet de délimitation des limites de la propriété et de définition des zones tampons a conduit à l’inspection de tous les éléments de la propriété, mais il est regrettable que les rapports d’enquête déjà achevés et la documentation connexe n’aient pas été fournis pour une appréciation plus détaillée.

Les progrès limités dans la mise en œuvre des décisions antérieures du Comité et des recommandations de la mission, tels que rapportés par l’État partie, sont néanmoins très préoccupants.

Le message sans équivoque de l’État partie est qu’il n’a ni les capacités ni les moyens de relever les défis urgents présentés par le bien, qui vont au-delà du maintien physique de son intégrité et incluent certaines pressions de développement, la sécurité des visiteurs, l’interprétation et l’exposition, ainsi que des projets inappropriés. Les activités de renforcement des capacités, financées par le gouvernement français, sont donc les bienvenues. Cependant, la poursuite du développement d’un port de pêche à James Town, qui a un impact négatif direct sur le Fort James et sur son cadre, et qui pourrait également affecter le Fort Ussher situé à proximité, ainsi que l’utilisation du Fort Fredensborg à Old Ningo, indique que tous les organes de l’État ne considèrent pas actuellement la sauvegarde de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien comme une priorité.

L’État partie fait une demande générale d’assistance dans son rapport. L’un des principaux défis en matière d’entretien des éléments de ces biens est que la plupart d’entre eux sont vacants et ne contribuent pas de manière significative au développement socio-économique durable de leurs communautés. Notant que la Convention est fondée sur le principe de l’assistance collective pour maintenir la valeur universelle exceptionnelle des biens du patrimoine mondial et que le Comité, dans sa décision 45 COM 7B.125, a déjà appelé à une mobilisation accrue de la communauté internationale pour fournir plus de soutien financier et technique à l’État partie, il serait approprié à ce stade de lancer une campagne ciblée pour aider l’État partie. Cette campagne viserait à élaborer des stratégies d’entretien durable à long terme des différents éléments du bien afin de remédier au danger avéré auquel celui-ci est confronté en raison de la détérioration continue des matériaux, de la structure et/ou des caractéristiques ornementales et de la cohérence architecturale. Cela nécessite une approche intégrée, fondée sur une évaluation approfondie de l’intégrité structurelle des éléments, de sa contribution individuelle à la valeur universelle exceptionnelle du bien, du contexte territorial, spatial et socio-économique, et de la résilience au changement climatique.

Compte tenu de ce qui précède, il est appréciable que l’État partie ait invité une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial /ICOMOS/ICCROM sur le bien, comme l’avait demandé le Comité du patrimoine mondial lors de ses 44e et 45e sessions élargies. La mission devait avoir lieu après la rédaction du présent rapport, mais avant la 46e session du Comité. Le rapport de mission sera disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/34/documents/.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
Projet de décision : 46 COM 7B.22

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 44 COM 7B.5 et 45 COM 7B.125, adoptées respectivement lors de ses 44(Fuzhou/en ligne, 2021) et 45e (Riyad, 2023) sessions élargies,
  3. Félicite l’État partie pour les progrès accomplis dans la finalisation du plan de gestion intégré (IMP), l’achèvement des travaux de réhabilitation du Musée de l’esclavage du Fort d’Ussher et la consolidation du Fort d’Amsterdam, ainsi que le lancement du projet de délimitation des frontières et de définition des zones tampons des éléments du bien, et encourage l’État partie à soumettre au Centre du patrimoine mondial les rapports d’étude déjà achevés et la documentation correspondante, ce qui permettrait aux Organisations consultatives d’offrir une assistance plus étroite dans le cadre de ce processus ;
  4. Remercie les partenaires internationaux, en particulier les gouvernements du Royaume des Pays-Bas et de la France, pour leur soutien continu aux activités de conservation et de renforcement des capacités de l’État partie ;
  5. Apprécie l’engagement de l’État partie à répondre aux conseils fournis par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives en modifiant et en soumettant à nouveau des documents révisés concernant les projets de développement touristique financés par la Banque mondiale à Elmina et Axim, et demande que les projets révisés soient soumis en temps voulu pour une nouvelle étude technique par les Organisations consultatives ;
  6. Prend note à la fois de l’évaluation par l’État partie des défis auxquels il est confronté pour maintenir l’intégrité des éléments constitutifs du bien, et de son besoin exprimé d’obtenir une assistance technique du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives pour faire face à ces défis ;
  7. Prend note avec une grande inquiétude du manque de capacité et de ressources de l’État partie qui empêche la mise en œuvre des mesures urgentes précédemment identifiées, et demande à l’État partie de maintenir et d’augmenter ses efforts pour mettre en œuvre les demandes et les recommandations contenues dans les décisions44 COM 7B.5 et 45 COM 7B.125 et dans les rapports des missions précédentes de suivi réactif et de conseil ;
  8. Prend également note avec inquiétude du fait que le projet de port de pêche de James Town et l’utilisation du Fort Fredensborg à Old Ningo n’ont pas été interrompus ;
  9. Rappelant sa demande d’une mobilisation accrue de la communauté internationale pour fournir plus de soutien financier et technique à l’État partie, invite l’État partie à entamer des discussions avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pour étudier la possibilité de lancer un appel de fonds et d’assistance afin d’entreprendre des études à partir desquelles une stratégie ou une campagne pourrait être développée pour la conservation durable à long terme du bien ;
  10. Prend note avec satisfaction du fait que l’État partie a invité une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien, prévue pour le milieu de l’année 2024, afin de répondre à ces préoccupations et de formuler des recommandations sur les mesures à prendre pour traiter les nombreux problèmes susmentionnés auxquels le bien est confronté ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport sur l’état d’avancement et, avant le 1er décembre 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 48session. 
Année du rapport : 2024
Ghana
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2024) .pdf
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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