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Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan

Afghanistan
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Développement commercial
  • Habitat
  • Infrastructures de transport de surface
  • Autres menaces :

    Risque d’effondrement des niches des bouddhas géants; Détérioration irréversible des peintures murales

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Développement commercial
  • Infrastructures de transport de surface
  • Habitat
  • Autres (Risque d’effondrement des niches des bouddhas géants ; Détérioration irréversible des peintures murales)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Sécurité du site non assurée 
  • Manque de stabilité à long terme des niches des bouddhas géants 
  • État de conservation inadéquat des vestiges archéologiques et des peintures murales 
  • Plan de gestion et schéma directeur culturel (plan de zonage protecteur) non appliqués
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Adopté dans la Décision 31 COM 7A.21, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/1287

Mesures correctives pour le bien

Adoptées dans la Décision 31 COM 7A.21, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/1287

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Pas encore identifié

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Montant total accordé : 7 324 120 dollars EU (2003-2018) du Fonds-en-dépôt UNESCO/Japon ; 159 000 dollars EU (2011-2012) du Fonds-en-dépôt UNESCO/Suisse ; 6 845 121 dollars EU (2013-2021) du Fonds-en-dépôt UNESCO/Italie ; 7 336 166 dollars EU (2013-2019) du Fonds-en-dépôt UNESCO/République de Corée ; 1 500 000 dollars EU (2017-2026) du Gouvernement afghan ; 3,8 millions de dollars du Gouvernement japonais pour le projet « Gestion durable du bien – préparation du retrait de Bamiyan de la Liste du patrimoine mondial en péril » (2020-2022) ; 79 212 dollars EU du Fonds d’urgence pour le patrimoine de l’UNESCO : évaluation d'urgence et mesures d'urgence pour la protection des objets et sites culturels à l'intérieur du bien du patrimoine mondial de Bamiyan (2022).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 2 (de 2002-2021)
Montant total approuvé : 35 000 dollars E.U.
2021 Public Awareness Project on The Cultural Landscape and ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
2002 Training for national and local authorities in the ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Novembre 2010 : mission de conseil Centre du patrimoine mondial/ICCROM ; Avril 2011 : mission de conseil UNESCO Kaboul/ICOMOS ; Mai 2014 : mission technique de conseil ICOMOS ; missions d’experts UNESCO dans le cadre de la mise en œuvre de projets spécifiques d’assistance internationale et extrabudgétaires.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Suite aux changements majeurs intervenus en août 2021 en Afghanistan, et à l'arrêt consécutif des opérations sur le terrain, certains projets ont repris depuis février 2023, en particulier les projets financés par l'Italie et le Japon.

En date de février 2024, le Centre du patrimoine mondial n'a pas reçu de rapport sur l'état de conservation du bien. L'UNESCO, par l'intermédiaire de son Bureau à Kaboul et dans le cadre des projets opérationnels, communique les informations suivantes concernant la reprise des activités contribuant aux mesures correctives :

  • niche du Bouddha occidental : élaboration de la méthodologie pour les travaux de stabilisation, évaluation de la faisabilité, renforcement de la sécurité et de la protection des visiteurs, réparation des canaux de drainage au sommet de la falaise du Bouddha occidental ;
  • niche du Bouddha oriental : installation de nouvelles portes dans de nombreuses grottes pour renforcer le contrôle de l'accès, consolidation du plâtre pour plusieurs peintures murales dans les grottes, y compris celles entre deux niches ;
  • essai d'élimination des graffitis à la peinture bleue dans les grottes adjacentes aux grottes du Bouddha oriental ;
  • évaluation de la vulnérabilité et interventions opérationnelles sur les sites de Shahr-i-Zohak et de Shahr-i-Ghulghulah pour atténuer l'érosion hydrique et faciliter l'accès contrôlé des visiteurs ;
  • préparation de la 19eréunion du groupe de travail de Bamiyan, qui se tiendra au Japon, prévue en septembre 2024, dans le cadre du projet UNESCO/Fonds-en-japonais ;
  • finalisation du plan de gestion du bien ;
  • les impacts sociaux du projet UNESCO/JFiT (Fonds-en-dépôt japonais), tels que l'embauche d'un total de 300 travailleurs, soit 124 travailleurs sur la falaise du Bouddha et 176 travailleurs à Shahr-i-Zuhak, se sont traduits par un total de 10 216 jours de travail jusqu'à présent, ce chiffre devant doubler en 2024 ;
  • assistance du Fonds d'urgence de l'UNESCO pour le patrimoine afin de réaliser une évaluation d'urgence de l'état de conservation de tous les sites composant le bien et de mettre en œuvre des actions correctives afin d’éviter que les collections ne subissent d'autres dommages ;
  • transfert d'objets menacés de quatre entrepôts distincts vers le Centre culturel de Bamiyan ;
  • mise en œuvre suspendue du projet d'assistance internationale approuvé en mai 2021 pour valoriser les biens de Bamiyan et de Djam, compte tenu de la situation actuelle.

Les actions suivantes, demandées avant le changement politique d'août 2021, restent à réaliser :

  • révision du plan de gestion stratégique sur la base de l'examen par l'ICOMOS de plusieurs aspects du plan ;
  • révision du plan d'action proposé pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, fourni par le Centre du patrimoine mondial à l'État partie en février 2021, en prenant en considération l'étude technique de l'ICOMOS, y compris l'identification des attributs du bien qui contribuent à sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) et le maintien de la reconnaissance du bien en tant que paysage culturel ;
  • révisions des projets d'aménagement et de développement, tels que la construction d'une route près de Tepe Almas, examinée en juillet 2020, et le « projet d’approvisionnement en énergie de Bamiyan », examiné en octobre 2021.

Plusieurs rapports ont été portés à l'attention du Centre du patrimoine mondial en 2023 et au début de 2024 concernant l'état de conservation des niches des Bouddhas, de la zone du « vieux bazar » et des environs de Shahr-e-Ghulghula. Les grottes historiques, principales parties du bien situées dans différents composantes du bien, comme la vallée de Foladi, seraient utilisées comme entrepôts et cuisines depuis 2021. Au cours des deux dernières années, un nombre considérable de familles sont retournées vivre dans les grottes en raison de la pauvreté et du chômage persistant. Des graffitis et d'autres traces d'accès non contrôlé aux grottes ont également été signalés.

L'éventuelle réinstallation du bazar historique à proximité immédiate de la niche du Bouddha occidental, une zone de haute sensibilité archéologique, a également été portée à l'attention de l'UNESCO à l'été 2022, et les propriétaires locaux ont également fait part de leur souhait de réinstaller le bazar afin de dynamiser la vie économique locale.

Parmi les autres menaces récurrentes signalées, on peut citer le développement de nouvelles infrastructures dans les zones tampons, telles que des stations-service et des habitations. La transformation des zones agricoles, interdite par les lois en vigueur, semble s’opérer sans contrôle. Elle témoigne de l'absence de progrès dans l'élaboration de mécanismes de régulation efficaces destinés à faire face à la croissance démographique et au développement industriel à proximité du bien.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

Au titre du Cadre stratégique pour l'Afghanistan (United Nations Strategic Frame for Afghanistan - UNSFA) (à partir de juillet 2023), les activités opérationnelles sont restées au ralenti, alors que la situation des secteurs de l'éducation et de la culture en Afghanistan demeure critique. Cependant, le Comité pourrait souhaiter se féliciter de la reprise des grandes activités opérationnelles, avec le financement du Japon et de l'Italie, qui permettent la mise en œuvre des travaux d'urgence dans les deux niches des Bouddhas ainsi que sur les sites de Shahr-i-Zohak et Shahr-i-Ghulghulah, et un suivi régulier des différentes composantes du bien, y compris les vallées de Foladi et de Kakrak. Le Comité pourrait recommander que l'UNESCO continue à suivre la situation sur le terrain. L  activités opérationnelles sont prioritaires pour atteindre l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), tout en créant des emplois locaux pour plus de 300 travailleurs, comme cela a déjà été le cas jusqu'à présent. Il s'agit notamment de la révision du plan d'action ci-dessus mentionné pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, en étroite consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS, des activités de documentation et de recherche utilisant les données collectées précédemment, ainsi que de la finalisation du plan de gestion du bien et du traitement des problèmes de conservation urgents dans diverses composantes du bien, y compris la stabilisation de la niche du Bouddha occidental. Il est souhaitable que tous les projets liés au patrimoine soutiennent les situations humanitaires, dans la mesure du possible.

L'utilisation signalée des grottes historiques comme habitations, l'accès chaotique aux grottes, le développement incontrôlé des zones tampons des composantes, avec la conversion de zones agricoles en zones commerciales et la construction de nouveaux bâtiments, sont autant d'éléments alarmants. Même si l'intervention d'urgence de l'UNESCO pour renforcer la sécurité dans certains des endroits vulnérables de la zone inscrite est satisfaisante, un suivi continu est nécessaire. Les réglementations juridiques existantes fixant les règles de zonage des terres agricoles à l'intérieur des zones protégées du bien restent en vigueur. Toutefois, comme cela a été souligné à plusieurs reprises, l'ensemble du paysage agricole de la vallée de Bamiyan (dont la plus grande partie se trouve à l'extérieur des limites du patrimoine mondial) n'est pas protégé juridiquement face au développement, bien que l'UNESCO recommande des contrôles sur les constructions inappropriées. Le contrôle, la gestion et le suivi de la construction dans l'ensemble de la vallée de Bamiyan

L'environnement urbain de Bamiyan s'est développé régulièrement au cours des vingt dernières années, avec des projets de logement et la construction de routes dans différentes parties du paysage de la vallée. Toutes les parties prenantes doivent être informées des exigences techniques prévues par la Convention du patrimoine mondial et ses Orientations pour atténuer les impacts négatifs sur la VUE du bien des projets d'aménagement et de développement, tels que la route de Dasht-e Isa Khan au bazar de Gholghola et le projet d’approvisionnement en énergie de Bamiyan, et pour empêcher d'autres projets d'aménagement et de développement qui pourraient être préjudiciables à la VUE.

La révision du schéma directeur stratégique « Bamiyan, instrument juridique pour le développement urbain dans la vallée de Bamiyan », son adoption par le ministère du Développement urbain et du Logement en 2021 et sa mise en application ultérieure devraient inclure des dispositions efficaces en matière de protection des paysages culturels, d'engagement communautaire et de révision des zones tampons pour le bien du patrimoine mondial, avec un schéma clair d'utilisation des terres, conformément à l'examen technique de l'ICOMOS et aux décisions précédentes du Comité pour soutenir le DSOCR.

Deux cavités près du sommet de la niche du Bouddha occidental doivent être comblées, et le système de drainage réinstallé doit être maintenu opérationnel. Il serait opportun que le Comité demande un rapport sur l'état de conservation de tous les objets importants, y compris ceux conservés au Centre culturel, suite à l'assistance accordée par l'UNESCO, par le biais du Fonds d'urgence pour le patrimoine, en faveur de la gestion de la collection de patrimoine mobilier.

La zone du « vieux bazar », située devant les niches des Bouddhas géants, était un centre d’échange commercial dont une partie appartient aux particuliers avant sa destruction dans les années 90,. Les propriétaires ont entamé la reconstruction du « vieux bazar » en août 2022, mais celle-ci a été immédiatement suspendue sur les conseils de l'UNESCO afin de remédier aux insuffisances en matière de planification, de gestion et d’impact sur le bien. Cependant, les propriétaires locaux cherchent toujours à obtenir l'autorisation de reconstruire le « vieux bazar » à son ancien emplacement. La proximité du site du bazar avec la niche du Bouddha occidental, dans une zone de grande sensibilité archéologique, suggère qu'une proposition technique complète envisageant également un autre emplacement pourrait être élaborée en tenant compte de l'impact potentiel sur la VUE du bien.

Afin d'assurer la cohérence de toutes les activités de sauvegarde en vue de résultats durables, la réunion du groupe de travail de Bamiyan devrait continuer à être un forum destiné à échanger les points de vue sur les méthodologies et les expériences des interventions précédentes et sur les moyens d'assurer le transfert de connaissances aux experts afghans à l'avenir. Le Comité du patrimoine mondial pourrait souhaiter recommander que le détail des activités liées au DSOCR soit soumis au Centre du patrimoine mondial afin d'être partagé avec les Organisations consultatives.

Le Comité pourrait souhaiter remercier la communauté internationale pour son soutien continu au bien lui-même et à son patrimoine mobilier, qui fait partie intégrante du site du patrimoine mondial, et encourager l'UNESCO, en collaboration avec les milieux universitaires, les ONG et les institutions œuvrant dans le domaine de la culture, à poursuivre le traitement des différents problèmes que rencontre le bien. Le Comité pourrait également souhaiter rappeler que l'effort international de longue date entrepris pour protéger ce bien du patrimoine mondial a été une initiative visant à instaurer la confiance et marquée par la coopération, dans l'esprit de la Convention du patrimoine mondial.

Il est recommandé que le Comité réitère également l'importance de préserver le patrimoine culturel de l'Afghanistan, conformément au droit humanitaire et aux instruments internationaux, tels que la Convention de Genève, la Convention de l'UNESCO de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels, ainsi que la Recommandation de l'UNESCO de 2015 sur les Musées et les Collections, et la Convention de 1972 pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel. Le Comité pourrait également souhaiter exprimer sa solidarité envers le peuple afghan et appeler la communauté internationale à soutenir la sauvegarde du patrimoine et des droits culturels de l'Afghanistan sur la voie de la réalisation de ses objectifs de développement durable à la lumière du Programme 2030 des Nations Unies.

Le bien restant soumis à des menaces avérées et potentielles et le DSOCR n'ayant pas encore été atteint, il convient donc de maintenir le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
46 COM 7A.37
Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (Afghanistan) (C 208 rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A.Add,
  2. Rappelant les décisions 43 COM 7A.41, 44 COM 7A.28 et 45 COM 7A.51 adoptées respectivement à sa 43esession (Bakou, 2019) et à ses 44e (Fuzhou/en ligne, 2021) et 45e (Riyad, 2023) sessions élargies,
  3. Regrette que le rapport sur l’état de conservation du bien n’ait pas été soumis ;
  4. Exprime sa vive préoccupation quant à la situation humanitaire actuelle en Afghanistan, à la difficile situation des secteurs de l'éducation et de la culture, et aux défis auxquels sont confrontées les communautés nationales et internationales, y compris le système des Nations Unies, dans la mise en œuvre de l'assistance technique ;
  5. Note avec satisfaction la reprise du projet UNESCO/Fonds-en-dépôt japonais « Gestion durable du bien du patrimoine mondial de Bamyan – Préparation du retrait de Bamiyan de la Liste du patrimoine mondial en péril », des projets du Fonds-en-dépôt italien « Préservation et promotion de la vallée de Bamiyan par le développement durable axé sur la culture » et « Autonomisation des communautés locales et préservation de Shahr-e Gholghola, le site du patrimoine mondial à Bamiyan », et leur contribution aux progrès réalisés pour atteindre l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et demande qu'un rapport actualisé sur ces projets soit partagé avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  6. Salue les réalisations du projet UNESCO/Fonds-en-dépôt japonais, en particulier pour le renforcement des mesures de sécurité et de conservation de la niche du Bouddha occidental et de la niche du Bouddha oriental, les interventions d'urgence sur les sites de Shahr-i-Zohak et Shahr-i-Ghulghulah, ainsi que le suivi et l'étude technique des différentes composantes du bien, y compris les vallées de Foladi et de Kakrak en vue d'une intervention ultérieure, tout en créant des opportunités d'emploi pour plus de 300 ouvriers jusqu'à présent ;
  7. Prenant en considération le Cadre stratégique pour l'Afghanistan (United Nations Strategic Frame for Afghanistan - UNSFA), recommande que les activités se concentrent sur l'assistance pour atteindre le DSOCR, y compris les activités opérationnelles, la révision du plan d'action et du calendrier, ainsi que les activités de documentation et de recherche, et de veiller à ce que le projet soit mis en œuvre conformément aux mesures correctives adoptées dans la décision 31 COM 7A.21 ;
  8. Prenant en considération la situation qui prévaut dans le pays, recommande également que toutes les parties prenantes soient informées de la nécessité de traiter les problèmes signalés relatifs à l'utilisation des grottes historiques comme habitations, à l'accès incontrôlé aux grottes, et à la conversion des terres agricoles dans les zones adjacentes en zones de nouvelles constructions ;
  9. Recommande en outre que les exigences techniques, telles que définies par le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS, soient prises en compte pour atténuer les effets négatifs du projet d'aménagement de la route menant au bazar de Gholghola et de la révision proposée du « projet d'approvisionnement en énergie de Bamiyan », ainsi que de la réinstallation possible du « vieux bazar » détruit dans les années 1990, et demande également de se conformer pleinement aux dispositions du paragraphe 172 des Orientations et qu’aucune décision difficilement réversible ne soit prise avant d'avoir soumis une documentation détaillée au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives et d'avoir obtenu l'approbation du Comité ;
  10. Demande en outre que les éléments suggérés par l'ICOMOS pour la révision du schéma directeur stratégique soient pris en considération afin d'assurer la protection juridique et une approche de gestion holistique du bien en tant que paysage culturel, en favorisant l'implication des communautés locales et en tenant compte de la nécessité de modifier les zones tampons avec un schéma d'utilisation des terres afin de traiter le problème du développement urbain incontrôlé dans la vallée de Bamiyan, qui constituerait une menace pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  11. Réitère sa demande de respecter les dispositions des traités internationaux ratifiés par l'Afghanistan, tels que la Convention de 1954, la Convention de 1970 et la Convention de 1972, ainsi que la Recommandation de l'UNESCO de 2015 sur les Musées et les Collections, et recommande en outre:
    1. de veiller à la vérification régulière de l'état du patrimoine mobilier et de tenir des inventaires adéquats de tous les objets importants, y compris ceux conservés au Centre culturel,
    2. d’assurer le remblayage des cavités au sommet de la niche du Bouddha occidental,
    3. de surveiller étroitement les activités commerciales dans la zone inscrite et les zones tampons,
    4. d’examiner attentivement le concept de réinstallation du « vieux bazar », détruit dans les années 1990, à son emplacement d’origine, en prenant en considération les autres emplacements possibles, ainsi que la conception, les matériaux, la planification et la gestion appropriés en place ;
  12. Remercie la communauté internationale pour son soutien et les mesures urgentes de protection des objets et des sites culturels du bien, et recommande la coordination de ces activités dans le cadre du système établi de la réunion du groupe de travail de Bamiyan, comme forum d’échanges des communautés académique et scientifique ;
  13. Réaffirme sa solidarité envers le peuple afghan, exprime à nouveau son engagement résolu à sauvegarder le patrimoine de l'Afghanistan et réitère son appel à toutes les parties concernées afin qu'elles respectent le droit humanitaire international et les instruments internationaux relatifs à la protection du patrimoine, afin que toute la diversité du patrimoine qui fait partie intégrante de l'histoire et de la culture de l'Afghanistan puisse être préservée ;
  14. Demande enfin la soumission au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, d’un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
  15. Décide de maintenir le Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 46 COM 7A.37

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A.Add,
  2. Rappelant les décisions 43 COM 7A.41, 44 COM 7A.28 et 45 COM 7A.51, adoptées respectivement à sa 43esession (Bakou, 2019) et à ses 44e (Fuzhou/en ligne, 2021) et 45e (Riyad, 2023) sessions élargies,
  3. Regrette que le rapport sur l’état de conservation du bien n’ait pas été soumis ;
  4. Exprime sa vive préoccupation quant à la situation humanitaire actuelle en Afghanistan, à la difficile situation des secteurs de l'éducation et de la culture, et aux défis auxquels sont confrontées les communautés nationales et internationales, y compris le système des Nations Unies, dans la mise en œuvre de l'assistance technique ;
  5. Note avec satisfaction la reprise du projet UNESCO/Fonds-en-dépôt japonais « Gestion durable du bien du patrimoine mondial de Bamyan – Préparation du retrait de Bamiyan de la Liste du patrimoine mondial en péril », des projets du Fonds-en-dépôt italien « Préservation et promotion de la vallée de Bamiyan par le développement durable axé sur la culture » et « Autonomisation des communautés locales et préservation de Shahr-e Gholghola, le site du patrimoine mondial à Bamiyan », et leur contribution aux progrès réalisés pour atteindre l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et demande qu'un rapport actualisé sur ces projets soit partagé avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  6. Salue les réalisations du projet UNESCO/Fonds-en-dépôt japonais, en particulier pour le renforcement des mesures de sécurité et de conservation de la niche du Bouddha occidental et de la niche du Bouddha oriental, les interventions d'urgence sur les sites de Shahr-i-Zohak et Shahr-i-Ghulghulah, ainsi que le suivi et l'étude technique des différentes composantes du bien, y compris les vallées de Foladi et de Kakrak en vue d'une intervention ultérieure, tout en créant des opportunités d'emploi pour plus de 300 ouvriers jusqu'à présent ;
  7. Prenant en considération le Cadre stratégique pour l'Afghanistan (United Nations Strategic Frame for Afghanistan - UNSFA), recommande que les activités se concentrent sur l'assistance pour atteindre le DSOCR, y compris les activités opérationnelles, la révision du plan d'action et du calendrier, ainsi que les activités de documentation et de recherche, et de veiller à ce que le projet soit mis en œuvre conformément aux mesures correctives adoptées dans la décision 31 COM 7A.21;
  8. Prenant en considération la situation qui prévaut dans le pays, recommande également que toutes les parties prenantes soient informées de la nécessité de traiter les problèmes signalés relatifs à l'utilisation des grottes historiques comme habitations, à l'accès incontrôlé aux grottes, et à la conversion des terres agricoles dans les zones adjacentes en zones de nouvelles constructions ;
  9. Recommande en outre que les exigences techniques, telles que définies par le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS, soient prises en compte pour atténuer les effets négatifs du projet d'aménagement de la route menant au bazar de Gholghola et de la révision proposée du « projet d'approvisionnement en énergie de Bamiyan », ainsi que de la réinstallation possible du « vieux bazar » détruit dans les années 1990, et demande également de se conformer pleinement aux dispositions du paragraphe 172 des Orientations et qu’aucune décision difficilement réversible ne soit prise avant d'avoir soumis une documentation détaillée au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives et d'avoir obtenu l'approbation du Comité ;
  10. Demande en outre que les éléments suggérés par l'ICOMOS pour la révision du schéma directeur stratégique soient pris en considération afin d'assurer la protection juridique et une approche de gestion holistique du bien en tant que paysage culturel, en favorisant l'implication des communautés locales et en tenant compte de la nécessité de modifier les zones tampons avec un schéma d'utilisation des terres afin de traiter le problème du développement urbain incontrôlé dans la vallée de Bamiyan, qui constituerait une menace pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  11. Réitère sa demande de respecter les dispositions des traités internationaux ratifiés par l'Afghanistan, tels que la Convention de 1954, la Convention de 1970 et la Convention de 1972, ainsi que la Recommandation de l'UNESCO de 2015 sur les Musées et les Collections, et recommande en outre:
    1. de veiller à la vérification régulière de l'état du patrimoine mobilier et de tenir des inventaires adéquats de tous les objets importants, y compris ceux conservés au Centre culturel,
    2. d’assurer le remblayage des cavités au sommet de la niche du Bouddha occidental,
    3. de surveiller étroitement les activités commerciales dans la zone inscrite et les zones tampons,
    4. d’examiner attentivement le concept de réinstallation du « vieux bazar », détruit dans les années 1990, à son emplacement d’origine, en prenant en considération les autres emplacements possibles, ainsi que la conception, les matériaux, la planification et la gestion appropriés en place ;
  12. Remercie la communauté internationale pour son soutien et les mesures urgentes de protection des objets et des sites culturels du bien, et recommande la coordination de ces activités dans le cadre du système établi de la réunion du groupe de travail de Bamiyan, comme forum d’échanges des communautés académique et scientifique ;
  13. Réaffirme sa solidarité envers le peuple afghan, exprime à nouveau son engagement résolu à sauvegarder le patrimoine de l'Afghanistan et réitère son appel à toutes les parties concernées afin qu'elles respectent le droit humanitaire international et les instruments internationaux relatifs à la protection du patrimoine, afin que toute la diversité du patrimoine qui fait partie intégrante de l'histoire et de la culture de l'Afghanistan puisse être préservée ;
  14. Demande enfin la soumission au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, d’un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
  15. Décide de maintenir Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2024
Afghanistan
Date d'inscription : 2003
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)(iv)(vi)
Liste en péril (dates) : 2003-présent
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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