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Îles et aires protégées du Golfe de Californie

Mexique
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités illégales
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Autres menaces :

    Vives inquiétudes sur l’état de conservation de deux espèces, le vaquita (espèce de marsouin) et le totoaba (poisson d’eau de mer)

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Activités illégales (pêche illégale)
  • Vives inquiétudes sur l’extinction imminente d’une espèce de marsouin endémique (le vaquita), et sur l’état de conservation d’un poisson d’eau de mer (le totoaba)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Extinction imminente d’une espèce de marsouin endémique, (le vaquita), et préoccupations concernant l’état de conservation d’un poisson d’eau de mer (le totoaba)
  • Capacités insuffisantes pour contrôler la pêche illégale et les activités de trafic
  • Présence de pratiques de pêche non durables qui mettent en danger des espèces marines non ciblées
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Pas encore rédigé

Mesures correctives pour le bien

Proposées dans le projet de décision

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Avril 2017 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / UICN ; févier 2018 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/IUCN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 3 mars 2022, l’État Partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1182/documents/, qui rapporte ce qui suit :

  • en 2021, le suivi acoustique de la population de vaquitas a enregistré 23 rencontres acoustiques dans la zone refuge du vaquita et 24 rencontres acoustiques dans la zone de tolérance zéro (ZTZ). Les relevés visuels ont enregistré huit observations de vaquitas, dont au moins un bébé vaquita ;
  • une centaine de pangas (bateaux de pêche) ont été observés dans la ZTZ lors d'une enquête menée en 2021 ;
  • l'État partie a respecté les engagements pris dans le cadre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) en ce qui concerne le commerce illégal de produits issus du totoaba. L'État partie poursuit la coopération internationale, notamment l'échange d'informations douanières entre les pays de destination et de transit des produits issus du totoaba, ainsi que l'émission de notices par l'intermédiaire de l'Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) ;
  • la surveillance et l'application de la loi par le biais de patrouilles aériennes, maritimes et terrestres et de points de contrôle se sont poursuivies. Au cours de l'année 2021, 21 556 inspections ont été effectuées, ce qui a permis la saisie de 15 navires et de 172 engins de pêche ;
  • les sanctions associées au commerce illégal du totoaba ont été augmentées en vertu de la législation nationale, et les réglementations sur la pêche ont été renforcées, notamment le plan de tolérance zéro dans la zone refuge du vaquita et la création du Groupe inter-gouvernemental sur la durabilité dans la zone du Haut Golfe de Californie (GID), entre autres ;
  • la récupération des engins de pêche abandonnés s'est poursuivie. Entre le 1er septembre 2019 et le 30 septembre 2021, 73 101 mètres d'engins de pêche ont été retirés de la zone du Haut Golfe de Californie (Haut Golfe), avec une incidence d'occurrence progressivement plus faible au fil du temps ;
  • des systèmes alternatifs de pêche et de conchyliculture sont en place. De nouveaux programmes pilotes pour d'autres pêcheries sont prévus en 2022 ;
  • en 2018 et 2021, le Système permanent d'évaluation de l'efficacité de la gestion a été mis en œuvre, en intégrant des éléments de la norme applicable au niveau mondial de la Liste verte de l'UICN et de la boîte à outils « Mise en valeur de notre patrimoine », pour les 12 éléments constitutifs du bien en série. Les résultats sont variables, certaines composantes étant gérées de façon efficace ou partiellement efficace et la gestion de deux des composantes (Cabo San Lucas et Islas Marías) étant jugée partiellement ou en grande partie « inefficace » ;
  • au cours de l'exercice fiscal 2020-2021, 41 369 551 pesos mexicains (environ 2,2 millions dollars des États-Unis) ont été mis à disposition pour des activités de conservation sur le territoire du bien.

Tout au long des années 2021 à 2023, l'UNESCO et l'État partie, en concertation avec l'UICN, ont poursuivi le dialogue sur l'élaboration des mesures correctives et de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR).

Les 24 et 25 février 2022, un atelier technique pour élaborer les mesures correctives et le DSOCR s'est tenu avec la participation de l'État partie, du Centre du patrimoine mondial, de l'UICN et de la société civile.

Le 23 avril 2022, l’État partie a soumis une proposition actualisée de mesures correctives et un DSOCR à la suite des résultats de l’atelier technique, qui a été examinée par l’UICN et le Centre du patrimoine mondial, discutée avec le secrétariat de la CITES après la notification de la CITES N°2023/046, puis soumise à l’État partie le 17 mai 2023.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Notant que moins de 10 spécimens de vaquitas ont été observés lors des enquêtes de 2021, le déclin drastique de la population de vaquitas au cours des dernières années reste très préoccupant, l'espèce étant toujours au bord de l'extinction. La confirmation que la petite et unique population restante se reproduit encore, avec au moins un bébé vaquita observé, laisse espérer que l'extinction de l'espèce pourrait encore être évitée si les animaux restants peuvent être entièrement protégés et si l'utilisation illégale des filets maillants dans la ZTZ et la zone du Haut Golfe est efficacement combattue.

Les mesures prises pour suivre la population sont accueillies avec satisfaction et leur poursuite doit être encouragée afin de suivre de près la tendance de la population. La coopération entre, d’une part, l'État partie et, d’autre part, les institutions internationales concernées et les États parties qui sont des pays de transit et de destination des produits illégaux issus du totoaba, en particulier les États Unis d’Amérique et la Chine, y compris dans le cadre de la CITES, devrait également être saluée, fortement encouragée et renforcée afin de s'attaquer efficacement au commerce illégal de vessies de totoaba. Le plan d'action en conformité du Mexique pour le totoaba, jugé adéquat par le Secrétariat de la CITES en avril 2023 (notification de la CITES n° 2023/046), est particulièrement bien accueilli.

Les efforts constants de surveillance interinstitutionnelle et d'application de la loi visant à éliminer les activités de pêche illégale dans le Haut Golfe et le trafic illégal de produits issus du totoaba sont notés. Cependant, les chiffres rapportés montrent que les activités de pêche illégale se poursuivent manifestement, ce qui indique que les efforts considérables déployés pour faire appliquer la loi ne sont pas pleinement efficaces. Étant donné que l'espèce est en danger critique d'extinction, il est recommandé que l'État partie évalue de quelle façon améliorer l'efficacité et l'efficience de l'application de la loi afin de mettre fin à toute pêche illégale dans la ZTZ. Cela reste un facteur essentiel pour éviter l'extinction du vaquita.

Les efforts déployés pour récupérer les engins de pêche abandonnés, notamment par le biais d'une collaboration avec les organisations de la société civile, demeurent essentiels, et la diminution du nombre de filets abandonnés récupérés sur le territoire du bien pourrait être un signe positif, mais pourrait également être liée au succès limité de l'application de la loi. L'État partie devrait veiller à ce que ces efforts soient poursuivis parallèlement à une surveillance et une application de la loi accrues afin de garantir que les filets maillants, tant abandonnés qu’actifs, sont éliminés de la ZTZ et que la zone reste totalement exempte de filets maillants.

Le développement d'engins de pêche alternatifs sans danger pour les vaquitas dans plusieurs pêcheries différentes du Haut Golfe est positif et bienvenu. Toutefois, étant donné que la pêche au filet maillant dans la ZTZ se poursuit, comme en témoignent les informations communiquées sur le nombre de navires et les saisies de navires et de filets maillants, l'État partie devrait être encouragé à accélérer rapidement le déploiement d'alternatives viables dans les pêcheries qui dépendent actuellement de l'utilisation de filets maillants illégaux. En outre, des informations supplémentaires sont nécessaires concernant le degré d'adoption des engins de pêche alternatifs dans toutes les communautés de pêcheurs du Haut Golfe afin d'évaluer l'effort à fournir pour garantir que ces technologies sont mises en œuvre avec succès à l'échelle requise.

La soumission d'une proposition de mesures correctives et du DSOCR pour le bien, suite à l'atelier technique avec l'UNESCO, l'UICN et les experts concernés, est notée avec satisfaction. Il est recommandé que le Comité approuve les mesures correctives. Toutefois, notant la nécessité de nouvelles consultations avec les parties prenantes concernées quant à la coopération internationale pour lutter contre la pêche et le trafic illicites de totoaba, l'État partie devrait être encouragé à finaliser et soumettre à nouveau le DSOCR une fois que les consultations nécessaires avec le Centre du patrimoine mondial, l'UICN et les principales parties prenantes auront eu lieu.

Les efforts déployés par l'État partie pour évaluer l'efficacité de la gestion du bien, en intégrant des éléments de la norme applicable au niveau mondial de la Liste verte de l'UICN et de la Trousse à outils « Amélioration de notre patrimoine », sont appréciés. Notant la disparité des résultats dans les différents éléments constitutifs du bien, des efforts ciblés sont nécessaires pour renforcer la gestion, en particulier celle des composantes évaluées comme inefficaces.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.2
Îles et aires protégées du Golfe de Californie (Mexique) (N 1182ter)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7A.56, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Réitère ses plus vives préoccupations quant à l'état critique du vaquita, spécifiquement reconnu comme faisant partie de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et endémique au Golfe de Californie, et à la poursuite de la pêche illégale du totoaba dans le Haut Golfe de Californie, entraînant une menace d'extinction imminente de l'espèce vaquita ;
  4. Prend note de la confirmation que la petite et unique population restante se reproduit encore, et qu'une extinction pourrait encore être évitée si les animaux restants peuvent être entièrement protégés et si l'utilisation illégale des filets maillants dans la zone de tolérance zéro (ZTZ) et dans la zone du Bas Golfe est effectivement appliquée ;
  5. Accueille avec satisfaction les mesures prises pour suivre la population de vaquitas sur le territoire du bien, et encourage l’État Partie à poursuivre ces efforts ;
  6. Prie instamment l’État Partie de mettre en œuvre les mesures correctives suivantes, élaborées par l’État Partie en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN :
    1. renforcer l’efficacité de l’application de la loi par une surveillance et une inspection accrues, en poursuivant et renforçant la coopération interinstitutionnelle dans ce domaine,
    2. introduire les modifications législatives nécessaires afin d’accroître les sanctions prévues pour les activités illégales (trafic, capture, possession, importation et exportation) liées aux espèces, parties ou produits de la faune sauvage considérés comme menacés, en danger d’extinction ou bénéficiant d’une protection et/ou d’une réglementation spéciale en vertu de la législation nationale mexicaine ou de traités internationaux adoptés par l’État partie ; et renforcer les procédures de poursuite pénale,
    3. renforcer la détection et l'élimination des engins de pêche illégaux et abandonnés trouvés dans le refuge des vaquitas et la ZTZ, en coordination avec les parties prenantes concernées, les communautés de pêcheurs et les coopératives,
    4. mettre en œuvre efficacement l'interdiction permanente de l'utilisation des filets maillants (y compris la vente, la fabrication ou la possession de tous les filets maillants sur terre et en mer) dans le refuge des vaquitas et dans toute l'aire de répartition de l'espèce,
    5. poursuivre, au plus haut niveau gouvernemental, la coopération nécessaire et urgente avec les pays de destination et de transit identifiés impliqués dans le commerce illégal des vessies natatoires de totoaba, par la mise en œuvre des décisions prises par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) et par d'autres mécanismes internationaux existants, tels qu'INTERPOL,
    6. assurer le déploiement à grande échelle de systèmes d'engins de pêche alternatifs qui ne provoquent pas l'enchevêtrement du vaquita et d'autres espèces protégées, déjà développés par la Commission nationale de l'aquaculture et de la pêche (CONAPESCA)/l'Institut national de la pêche et de l'aquaculture (INAPESCA) dans le Haut Golfe de Californie, en fournissant des incitations et des mesures d'accompagnement appropriées ; et développer et promouvoir une pêche durable basée sur des engins de pêche respectueux de l'environnement sur l'ensemble du territoire du bien ;
  7. Accueille également avec satisfaction la coopération entre l’État partie et les institutions internationales et États parties concernés pour lutter contre le trafic illégal de produits issus du totoaba, y compris dans le cadre de la CITES, et recommande vivement à l’État partie du Mexique, en collaboration avec les États parties des pays de transit et de destination, de prendre des mesures urgentes conformément à toutes les décisions de la CITES pour lutter efficacement contre le commerce illégal de la vessie de totoaba ;
  8. Note la poursuite des efforts de surveillance et d'application de la loi visant à éliminer les activités de pêche illégale et le trafic illégal de produits issu du totoaba, mais constate avec préoccupation que les activités de pêche illégale se poursuivent et réitère sa demande auprès de l'État partie afin qu’il renforce davantage ces efforts, sur la base d'une évaluation critique de l'efficacité des efforts d’amélioration actuellement déployés ;
  9. Accueille en outre avec satisfaction la récupération en cours des engins de pêche abandonnés, notamment grâce à la collaboration avec des organisations de la société civile, et prie instamment l'État partie de poursuivre ces efforts, parallèlement à la surveillance et à l'application de la loi, afin de garantir que la ZTZ soit totalement exempte de filets maillants ;
  10. Notant que des engins de pêche alternatifs sans danger pour les vaquitas sont déjà disponibles pour un certain nombre de pêcheries, demande à l'État partie d'accélérer la production et le déploiement d'engins alternatifs et de communiquer des informations sur l'adoption d'engins alternatifs dans toutes les communautés de pêche du Haut Golfe de Californie ;
  11. Note avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour élaborer l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), dans le cadre d’un dialogue permanent avec le Centre du patrimoine mondial et l'UICN, et encourage l'État partie à finaliser et à soumettre le DSOCR après les consultations nécessaires avec les principales parties prenantes, pour adoption par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  12. Note également avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour évaluer l'efficacité de la gestion du bien, et demande également à l'État partie d'entreprendre des efforts ciblés pour remédier aux faiblesses de la gestion, en particulier dans les composantes dont la gestion est actuellement évaluée comme inefficace ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  14. Décide de maintenir Îles et aires protégées du Golfe de Californie (Mexique) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
  2. Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
  • Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
  • Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
  • Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
  • Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
3.   Rappelle que les biens suivants ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) :
  • Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
  • Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
  • Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.2

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/22/45.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7A.56, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Réitère ses plus vives préoccupations quant à l'état critique du vaquita, spécifiquement reconnu comme faisant partie de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et endémique au Golfe de Californie, et à la poursuite de la pêche illégale du totoaba dans le Haut Golfe de Californie, entraînant une menace d'extinction imminente de l'espèce vaquita ;
  4. Prend note de la confirmation que la petite et unique population restante se reproduit encore, et qu'une extinction pourrait encore être évitée si les animaux restants peuvent être entièrement protégés et si l'utilisation illégale des filets maillants dans la zone de tolérance zéro (ZTZ) et dans la zone du Bas Golfe est effectivement appliquée ;
  5. Accueille avec satisfaction les mesures prises pour suivre la population de vaquitas sur le territoire du bien, et encourage l’État Partie à poursuivre ces efforts ;
  6. Prie instamment l’État Partie de mettre en œuvre les mesures correctives suivantes, élaborées par l’État Partie en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN :
    1. renforcer l’efficacité de l’application de la loi par une surveillance et une inspection accrues, en poursuivant et renforçant la coopération interinstitutionnelle dans ce domaine,
    2. introduire les modifications législatives nécessaires afin d’accroître les sanctions prévues pour les activités illégales (trafic, capture, possession, importation et exportation) liées aux espèces, parties ou produits de la faune sauvage considérés comme menacés, en danger d’extinction ou bénéficiant d’une protection et/ou d’une réglementation spéciale en vertu de la législation nationale mexicaine ou de traités internationaux adoptés par l’État partie ; et renforcer les procédures de poursuite pénale,
    3. renforcer la détection et l'élimination des engins de pêche illégaux et abandonnés trouvés dans le refuge des vaquitas et la ZTZ, en coordination avec les parties prenantes concernées, les communautés de pêcheurs et les coopératives,
    4. mettre en œuvre efficacement l'interdiction permanente de l'utilisation des filets maillants (y compris la vente, la fabrication ou la possession de tous les filets maillants sur terre et en mer) dans le refuge des vaquitas et dans toute l'aire de répartition de l'espèce,
    5. poursuivre, au plus haut niveau gouvernemental, la coopération nécessaire et urgente avec les pays de destination et de transit identifiés impliqués dans le commerce illégal des vessies natatoires de totoaba, par la mise en œuvre des décisions prises par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) et par d'autres mécanismes internationaux existants, tels qu'INTERPOL,
    6. assurer le déploiement à grande échelle de systèmes d'engins de pêche alternatifs qui ne provoquent pas l'enchevêtrement du vaquita et d'autres espèces protégées, déjà développés par la Commission nationale de l'aquaculture et de la pêche (CONAPESCA)/l'Institut national de la pêche et de l'aquaculture (INAPESCA) dans le Haut Golfe de Californie, en fournissant des incitations et des mesures d'accompagnement appropriées ; et développer et promouvoir une pêche durable basée sur des engins de pêche respectueux de l'environnement sur l'ensemble du territoire du bien ;
  7. Accueille également avec satisfaction la coopération entre l’État partie et les institutions internationales et États parties concernés pour lutter contre le trafic illégal de produits issus du totoaba, y compris dans le cadre de la CITES, et recommande vivement à l’État partie du Mexique, en collaboration avec les États parties des pays de transit et de destination, de prendre des mesures urgentes conformément à toutes les décisions de la CITES pour lutter efficacement contre le commerce illégal de la vessie de totoaba ;
  8. Note la poursuite des efforts de surveillance et d'application de la loi visant à éliminer les activités de pêche illégale et le trafic illégal de produits issu du totoaba, mais constate avec préoccupation que les activités de pêche illégale se poursuivent et réitère sa demande auprès de l'État partie afin qu’il renforce davantage ces efforts, sur la base d'une évaluation critique de l'efficacité des efforts d’amélioration actuellement déployés ;
  9. Accueille en outre avec satisfaction la récupération en cours des engins de pêche abandonnés, notamment grâce à la collaboration avec des organisations de la société civile, et prie instamment l'État partie de poursuivre ces efforts, parallèlement à la surveillance et à l'application de la loi, afin de garantir que la ZTZ soit totalement exempte de filets maillants ;
  10. Notant que des engins de pêche alternatifs sans danger pour les vaquitas sont déjà disponibles pour un certain nombre de pêcheries, demande à l'État partie d'accélérer la production et le déploiement d'engins alternatifs et de communiquer des informations sur l'adoption d'engins alternatifs dans toutes les communautés de pêche du Haut Golfe de Californie ;
  11. Note avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour élaborer l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), dans le cadre d’un dialogue permanent avec le Centre du patrimoine mondial et l'UICN, et encourage l'État partie à finaliser et à soumettre le DSOCR après les consultations nécessaires avec les principales parties prenantes, pour adoption par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  12. Note également avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour évaluer l'efficacité de la gestion du bien, et demande également à l'État partie d'entreprendre des efforts ciblés pour remédier aux faiblesses de la gestion, en particulier dans les composantes dont la gestion est actuellement évaluée comme inefficace ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  14. Décide de maintenir Îles et aires protégées du Golfe de Californie (Mexique) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2023
Mexique
Date d'inscription : 2005
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)(x)
Liste en péril (dates) : 2019-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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