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Parc national de Lorentz

Indonésie
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Activités illégales
  • Autres modifications du climat
  • Exploitation minière
  • Infrastructures de transport de surface
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Exploitation minière
  • Ressources humaines (problèmes de sécurité)
  • Infrastructures de transport de surface (menaces de développement)
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques (exploitation des ressources marines)
  • Systèmes/plans de gestion (absence d’agence de coordination ; absence de plan de gestion stratégique finalisé ; absence de bornage du périmètre du parc)
  • Ressources financières (financement insuffisant)
  • Autres effets du changement climatique (dépérissement de Nothofagus)
  • Activités illégales
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 2 (de 1996-2001)
Montant total approuvé : 41 400 dollars E.U.
2001 Strategic Planning for the Conservation and Effective ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1996 Nomination file for Lorentz National Reserve (Approuvé)   11 400 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**

Janvier 2004 : mission de l'UICN ; mars-avril 2008 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif ; janvier-février 2011 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN  de suivi réactif; mars 2014 : mission UICN de suivi réactif

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

Le 3 décembre 2018, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à l’adresse https://whc.unesco.org/fr/list/955/documents, qui fournit les informations suivantes :

  • L’examen du zonage du bien qui a impliqué toutes les parties prenantes concernées dont des communautés locales, a été achevé en collaboration avec l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et a conduit à quasiment doubler le bien, et à augmenter la partie « zone traditionnelle », tout en réduisant considérablement la « zone d’utilisation », en autres modifications. La zone de nature sauvage a été diminuée, passant de 42% à 36% de la superficie totale du bien. De plus amples informations seront fournies sur ces modifications à un stade ultérieur ;
  • Des patrouilles avec l’outil spatial de suivi et d’établissement de rapports (« Spatial Monitoring and Reporting Tool », SMART) ont été effectuées sur le site depuis 2016, couvrant une superficie totale de 600 000 ha sur la période 2016-2018 ; toutefois, en raison du terrain difficile, elles n’ont pas pu être menées dans les basses terres.
  • Jusqu’à présent, du braconnage à grande échelle n’a pas été détecté dans le bien, et cette chasse n’est pratiquée qu’à petite échelle par des communautés locales pour des usages traditionnels ou des cérémonies religieuses. Ce type d’utilisation est permis dans la zone traditionnelle élargie, conformément au zonage du bien nouvellement adopté ;
  • Le suivi de l’état du Nothofagus, affecté par le dépérissement précédemment rapporté, a été réalisé depuis 2017 le long de la route entre Wamena et Habbema. Le ministère de l’Environnement et des Forêts élabore également un accord avec le ministère des Travaux publics et du Logement afin d’exiger que l’impact de la route Habbema-Kenyam sur ce dépérissement soit géré ;
  • La route Habbema-Kenyam a été terminée et ouverte au public. Un plan de protection a été élaboré pour traiter les impacts sur le bien révélés par l’évaluation de l’impact environnemental (EIE), mise au point pour le projet routier. L’existence de la route a également été prise en compte dans le processus de révision du zonage du bien ;
  • L’État partie confirme son engagement à inviter sur le bien la mission IUCN de suivi réactif, mais indique que cette invitation n’a pas encore été possible en raison d’élections régionales et nationales, respectivement en 2018 et 2019. L’État partie propose d’inviter la mission près la tenue des élections à la mi-2019.

En réponse à des rapports de tierces parties, le Centre du patrimoine mondial a envoyé une lettre à l’État partie le 18 décembre 2018, lui demandant de vérifier les informations concernant la proposition d’une nouvelle « route Trans-Papua » compte tenu de menaces potentielles pesant sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et l’intégrité du bien. Une réponse de l’État partie demeurait en suspens au moment de la rédaction du présent rapport.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

Il est noté que la révision du zonage du bien est achevée. Toutefois, il est considéré que les informations fournies n’indiquent pas de manière suffisamment claire comment la conservation de la VUE du bien a été prise en compte dans l’élaboration du zonage révisé. Il est recommandé que la mission imminente de l’IUCN sur le bien examine cette question plus en détail.

Les informations complémentaires sur les activités des patrouilles, notamment sur le pourcentage de couverture du bien et les espèces suivies, comme le Comité les avaient demandées, sont notées avec satisfaction. Il est recommandé que le Comité encourage l’État partie à poursuivre ses efforts à cet égard.

II est noté avec une profonde préoccupation que la route Habbema-Kenyam est désormais terminée et ouverte pour utilisation publique. Il convient de rappeler que, dans sa décision 41 COM 7B.29, le Comité considérait que la construction de la route représentait un risque significatif pour les fragiles environnements alpins du bien. Alors qu’il est observé qu’un plan de protection a été mis au point pour traiter les effets de la route sur le bien, il est regrettable qu’une mission de suivi réactif n’ait pas encore eu lieu, comme demandé par le Comité, afin d’évaluer cet aspect. Il est également regrettable que l’État partie n’ait pas répondu à la lettre du Centre du patrimoine lui demandant de vérifier les informations de tierces parties au sujet de la construction de la « route Trans-Papua ».

Les informations fournies par l’État partie concernant le suivi de l’état du Nothofagus sont notées. Il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de continuer ce suivi afin que puisse encore être évaluée la mesure dans laquelle la route Habbema-Kenyam contribue à la menace de dépérissement, en vue de fournir des informations pour l’élaboration d’un accord entre le ministère de l’Environnement et des Forêts et le ministère des Travaux publics et du Logement, concernant la gestion de la route et ses effets sur le dépérissement.

Compte tenu des problèmes susmentionnés il est recommandé au Comité de réitérer sa demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif de l’UICN à se rendre sur le bien le plus rapidement possible, et au plus tard le 31 décembre 2019, afin d’évaluer l’efficacité du nouveau zonage pour garantir la conservation à long terme du la VUE du bien, d’évaluer les impacts actuels et potentiels de la route Habbema-Kenyam sur le bien et l’efficacité du plan de protection pour les atténuer, et des mesures en cours d’élaboration pour réduire l’impact de la route sur le dépérissement du Nothofagus.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.9
Parc national de Lorentz (Indonésie) (N 955)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.29, adoptée à sa 41session (Cracovie, 2017),
  3. Note avec satisfaction les informations fournies par l’État partie concernant les activités des patrouilles, notamment sur le pourcentage de couverture du bien et les espèces suivies, et encourage l’État partie à poursuivre ces efforts ;
  4. Prend note de l’achèvement de la révision du zonage du bien, mais considère que des informations insuffisantes ont été fournies pour évaluer si la demande précédente de s’assurer que le nouveau processus conduira à un zonage du bien plus simple à gérer, tenant compte des usages traditionnels de communautés locales et de la conservation de la Valeur universelle exceptionnelle (VUE), a été pleinement mise en œuvre ;
  5. Rappelant également que le Comité considérait que la construction de la route Habbema-Kenyam représentait un risque additionnel significatif pour les fragiles environnements alpins du bien, note avec une profonde préoccupation que la route a été terminée et ouverte pour utilisation publique et prie instamment l’État partie de prévoir et mettre en œuvre les mesures d’atténuation nécessaires de toute urgence ;
  6. Prend note des informations fournies par l’État partie concernant le suivi du dépérissement du Nothofagus et demande à l’État partie de continuer ce suivi pour évaluer encore dans quelle mesure la route Habbema-Kenyam contribue à la menace du dépérissement, en vue de fournir des informations pour l’élaboration d’un accord entre le ministère de l’Environnement et des Forêts et le ministère des Travaux publics et du Logement, concernant la gestion de la route et l’atténuation de ses effets sur le dépérissement ;
  7. Exprime son inquiétude quant au fait que la mission IUCN de suivi réactif sur le bien n’a pas encore eu lieu comme demandé dans la décision 41 COM 7B.29 et réitère sa demande à l’État partie d’organiser cette mission, pour qu’elle ait lieu le plus rapidement possible et au plus tard le 31 décembre 2019, pour évaluer l’état de conservation du bien, en particulier pour :
    1. Évaluer les impacts actuels et potentiels de la route Habbema-Kenyam et de toute autre construction de route en cours sur la VUE du bien, et l’efficacité du plan de protection pour atténuer des menaces,
    2. Juger l’efficacité des mesures en cours d’élaboration pour traiter la contribution de la route au dépérissement du Nothofagus,
    3. Examiner le nouveau zonage du bien afin d’évaluer son efficacité pour la conservation à long terme de la VUE du bien ;
  8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020
Projet de décision : 43 COM 7B.9

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.29, adoptée à sa 41esession (Cracovie, 2017),
  3. Note avec satisfaction les informations fournies par l’État partie concernant les activités des patrouilles, notamment sur le pourcentage de couverture du bien et les espèces suivies, et encourage l’État partie à poursuivre ces efforts ;
  4. Prend note de l’achèvement de la révision du zonage du bien, mais considère que des informations insuffisantes ont été fournies pour évaluer si la demande précédente de s’assurer que le nouveau processus conduira à un zonage du bien plus simple à gérer, tenant compte des usages traditionnels de communautés locales et de la conservation de la Valeur universelle exceptionnelle (VUE), a été pleinement mise en œuvre ;
  5. Rappelant également que le Comité considérait que la construction de la route Habbema-Kenyam représentait un risque additionnel significatif pour les fragiles environnements alpins du bien, note avec une profonde préoccupation que la route a été terminée et ouverte pour utilisation publique et prie instamment l’État partie de prévoir et mettre en œuvre les mesures d’atténuation nécessaires de toute urgence ;
  6. Prend note des informations fournies par l’État partie concernant le suivi du dépérissement du Nothofagus et demande à l’État partie de continuer ce suivi pour évaluer encore dans quelle mesure la route Habbema-Kenyam contribue à la menace du dépérissement, en vue de fournir des informations pour l’élaboration d’un accord entre le ministère de l’Environnement et des Forêts et le ministère des Travaux publics et du Logement, concernant la gestion de la route et l’atténuation de ses effets sur le dépérissement ;
  7. Exprime son inquiétude quant au fait que la mission IUCN de suivi réactif sur le bien n’a pas encore eu lieu comme demandé dans la décision 41 COM 7B.29 et réitère sa demande à l’État partie d’organiser cette mission, pour qu’elle ait lieu le plus rapidement possible et au plus tard le 31 décembre 2019, pour évaluer l’état de conservation du bien, en particulier pour :
    1. Évaluer les impacts actuels et potentiels de la route Habbema-Kenyam et de toute autre construction de route en cours sur la VUE du bien, et l’efficacité du plan de protection pour atténuer des menaces,
    2. Juger l’efficacité des mesures en cours d’élaboration pour traiter la contribution de la route au dépérissement du Nothofagus,
    3. Examiner le nouveau zonage du bien afin d’évaluer son efficacité pour la conservation à long terme de la VUE du bien ;
  8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020
Année du rapport : 2019
Indonésie
Date d'inscription : 1999
Catégorie : Naturel
Critères : (viii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 43COM (2019)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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