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Rennell Est

Îles Salomon
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Cadre juridique
  • Chasse commerciale
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Exploitation forestière/production de bois
  • Exploitation minière
  • Modification des eaux de l’océan
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Tempêtes
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Changement des eaux océaniques
  • Chasse commerciale
  • Pêche / collecte des ressources aquatiques (Surexploitation du crabe de cocotier et d’autres ressources marines)
  • Exploitation forestière/bois, Extraction forestière
  • Espèces terrestres exotiques/envahissantes
  • Tempêtes
  • Exploitation minière
  • Système de gestion/plan de gestion (gestion prévisionnelle et administration du bien)
  • Cadre juridique (législation)
  • Pêche commerciale (problème résolu)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Extraction forestière 
  • Espèces envahissantes 
  • Surexploitation du crabe de cocotier et d’autres ressources marines 
  • Changement climatique 
  • Législation, gestion prévisionnelle et administration du bien
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Identifiées par la mission de suivi réactif de 2019 et proposées pour adoption dans le projet de décision ci-après
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Pas encore identifié
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019

Montant total accordé : 56 000 dollars EU, UNESCO/Fonds-en-dépôt flamand : soutien technique à Rennell Est ; 35 000 dollars EU, UNESCO/Fonds-en-dépôt flamand : soutien à Rennell Est

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 2 (de 2006-2012)
Montant total approuvé : 56 335 dollars E.U.
2012 Survey of the Condition of the Marine Ecosystem within ... (Approuvé)   29 985 dollars E.U.
2006 Exchange visit between East Rennell and Tetepare Island ... (Approuvé)   26 350 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**
Mars-avril 2005 : mission de suivi UNESCO/UICN ; octobre 2012 : mission de suivi réactif UICN ; novembre 2015 : mission de conseil Centre du patrimoine mondial/UICN ; Mai 2019 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

Une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN a été effectuée sur le site du 10 au 22 mai 2019. Le rapport de cette mission est disponible à : https://whc.unesco.org/fr/list/854/documents/.

Le 13 mai 2019, l'État partie a remis aux membres de la mission un rapport sur l'état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/854/documents/, qui comprend des informations mises à jour sur les questions soulevées précédemment par le Comité :

  • En août 2018, l’Association du site du patrimoine mondial du Lac Tegano (Lake Tegano World Heritage Site Association - LTWHSA ) a organisé une réunion publique autour du courrier envoyé au Centre du patrimoine mondial en mai 2018, indiquant l’intention de la tribu Tuhunui de retirer ses terres coutumières du bien. La réunion a confirmé que les chefs de tribus coutumiers n'avaient pas été consultés et que le courrier comportait des signatures falsifiées. Un nouveau courrier rejetant cette déclaration et révoquant le courrier de mai 2018 a été envoyé à l'État partie mais ne lui est pas parvenu ;
  • En novembre 2018, l'État partie a organisé une réunion de sensibilisation avec les communautés locales de Rennell Est pour fournir des informations sur la loi de 2010 sur les aires protégées. Parmi les principales questions soulevées figurent celles-ci :
    1. La plupart des membres de la communauté ont noté qu’il fallait une protection juridique pour protéger totalement le bien, en raison de la pression et des menaces continues liées aux activités d'exploitation forestière et minière en cours à Rennell Ouest,
    2. Les propriétaires terriens ont de plus appelé l'État partie à aider la LTWHSA à achever le plan de gestion initialement rédigé en 2013, en utilisant un langage plus simple,
    3. La LTWHSA et les propriétaires terriens ont également demandé au gouvernement des Îles Salomon d'accorder la priorité aux activités de développement à Rennell Est pour améliorer leurs moyens de subsistance ;
  • En août 2018, une demande de permis d'exploitation forestière couvrant certaines parties du bien a été rejetée par l'État partie. Une nouvelle demande de permis d'exploitation forestière à Rennell Ouest a ensuite été déposée et un permis de développement a été délivré à la société requérante, assorti de conditions pour créer une zone tampon claire de 200 mètres à partir du bien du patrimoine mondial de Rennell Est. Aucun rapport public n'a été publié concernant son impact sur l'environnement ;
  • Birdlife International a mené une étude de faisabilité sur la manière de lutter contre les rats exotiques envahissants afin de protéger les espèces et les habitats sensibles, dont le bien ;
  • Les communautés locales sont de plus en plus touchées par les effets du changement climatique, tels que l'augmentation des niveaux d'eau et la salinité du lac Tegano, qui entraînent une diminution des récoltes de taro et de noix de coco ;
  • En mars 2019, l'État partie a effectué une évaluation environnementale de la marée noire provenant du navire de commerce Solomon Trader dans la baie de Kangava le 4 février 2019, concluant qu'il n'y avait aucune trace de pollution aux hydrocarbures sur les plages ou le littoral du bien. Le rapport d'évaluation est annexé au rapport de l'État partie.

Suite à la marée noire, les États parties de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande ont apporté un soutien considérable aux Iles Salomon, afin d'empêcher les hydrocarbures d'atteindre le bien.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

Les efforts continus des propriétaires terriens coutumiers et des communautés locales de Rennell Est et de l'État partie pour garder intacte la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien en interdisant l'exploitation forestière et minière à des fins commerciales à l'intérieur du bien méritent d’être salués. Il est cependant regrettable qu'une nouvelle concession forestière ait récemment été accordée par l'État partie, autorisant l'exploitation à des fins commerciales jusqu'à 200 mètres des limites du bien, alors qu'il n’existe aucune information sur son impact potentiel sur la VUE du bien. Il est recommandé au Comité de demander à l'État partie de surveiller de près les opérations d'exploitation forestière, en parfaite connaissance de la délimitation du périmètre, tout en menant une nouvelle étude sur la connectivité écologique entre Rennell Est et Ouest, en vue d'étendre la zone tampon.

La précision selon laquelle la lettre prétendument envoyée au nom de la tribu Tuhunui, qui demandait que ses terres coutumières soient retirées du bien, a été écrite sans passer par l’indispensable consultation avec les chefs de tribus coutumiers, et a été ensuite révoquée, est accueillie favorablement. La mission de suivi réactif de 2019 a également vérifié cette question particulière auprès du Chef suprême, le Conseil des chefs et de la LTWHSA, et il est clair que les revendications concurrentes et contestées des droits coutumiers entre tribus et familles individuelles restent un problème pour la gestion coutumière.

Le dialogue en cours entre l'État partie et les communautés locales pour envisager de demander le statut d'aire protégée pour le bien et achever le Plan de gestion est bienvenu, mais doit être conclu. Définir et adopter un mécanisme juridique adéquat pour continuer à protéger le bien de l'exploitation forestière et minière commerciale tout en sauvegardant les droits coutumiers sur la terre et les ressources naturelles pour une utilisation durable, conformément au paragraphe 119 des Orientations, est essentiel pour assurer à long terme des avantages mutuels au bien et aux communautés locales, qui en sont les gardiennes. La mission note que la création d'une aire protégée de catégorie VI de l'UICN pourrait être un bon outil pour y parvenir.

Peu de progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre d'un ensemble de recommandations adoptées lors de la table ronde de 2017 par les ministères responsables. Il est donc recommandé au Comité de prier instamment l'État partie de veiller à ce que ces engagements soient dûment pris en compte dans le plan de travail et le budget des ministères concernés, tout en recherchant, le cas échéant, un soutien technique et financier auprès de la communauté internationale. Il s’agirait par exemple de mobiliser l'aide internationale pour qu’elle contribue à la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, comme le rat. Des recherches scientifiques plus poussées sont également nécessaires dans d'autres domaines, notamment pour mieux comprendre les effets du changement climatique et fournir une base de référence pour l'évaluation des populations d'espèces rares et endémiques.

L'évaluation qui conclut qu’aucun impact écologique n'a été observé à l'intérieur du bien suite à la marée noire dans la baie de Kangava est positive. Le soutien opportun fourni par les États parties de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande a joué un rôle essentiel pour éviter que le pétrole ne se disperse et atteigne le bien. Il est important de continuer à en surveiller l'impact, notamment les répercussions socio-économiques sur les communautés de Rennell Est.

La mission de suivi réactif de 2019 a identifié une liste de mesures correctives pour atteindre l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR). Compte tenu de l'urgence de traiter ces questions, il est recommandé au Comité d’adopter ces mesures correctives qui figurent dans le projet de décision. Il est en outre recommandé au Comité de demander à l'État partie d'étudier un calendrier réaliste pour la mise en œuvre du DSOCR.

Étant donné que le bien doit faire face à un certain nombre de problèmes avant d’atteindre le DSOCR, il est recommandé au Comité de maintenir le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7A.2
Rennell Est (Îles Salomon) (N 854)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la Décision 42 COM 7A.41, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Félicite les propriétaires terriens coutumiers, les communautés locales et l'État partie des efforts qu'ils ont déployé pour protéger le bien, en particulier en interdisant l'exploitation forestière et minière à des fins commerciales à l'intérieur du bien ;
  4. Regrette cependant qu'une concession forestière ait été accordée jusqu'à 200 mètres des limites du bien sans évaluation d’impact sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) et avant d’avoir une compréhension de la connectivité écologique entre Rennell Est et Ouest, demande à l'État partie de soumettre une étude d'impact environnemental (EIE) pour ce projet, et prie instamment l'État partie de suivre attentivement la situation, de veiller à ce que le bien du patrimoine mondial soit clairement délimité au sol et d’étendre la zone tampon dès que de nouveaux éléments scientifiques seront disponibles ;
  5. Note que le courrier adressé au Centre du patrimoine mondial au nom de la tribu Tuhunui de Rennell Est en mai 2018, indiquant son souhait de retirer ses terres coutumières du bien du patrimoine mondial, a été retiré, et note également les revendications concurrentes des droits coutumiers entre tribus et familles individuelles ;
  6. Se félicite des efforts de l'État partie pour engager un dialogue avec les propriétaires terriens coutumiers et les communautés locales autour de la Loi sur les aires protégées de 2010, mais regrette également que peu de progrès aient été accomplis dans la mise en œuvre des engagements pris par l'État partie lors de la table ronde de 2017, notamment l’achèvement d'un Plan de gestion, recommandée par le Comité lors de l'inscription en 1998, et prie également instamment l'État partie d’intégrer ces engagements dans le programme et budget des ministères concernés ;
  7. Adopte les mesures correctives suivantes et demande également à l'État partie de les mettre en œuvre de toute urgence pour renforcer la protection de la VUE et l'intégrité du bien tout en améliorant les moyens de subsistance des communautés locales :

    a) Adopter un nouveau document du Cabinet, préparé par les trois présidents de la table ronde de 2017, reconfirmant le document du Cabinet de 2016, réaffirmant tous les engagements ministériels de la table ronde pour Rennell Est et chargeant les ministères de fournir un calendrier et un budget concrets pour leur mise en œuvre,

    b) Veiller à ce que l'Association du site du patrimoine mondial du lac Tegano (LTWHSA) puisse officiellement et immédiatement demander le statut d’aire nationale protégée pour le bien du patrimoine mondial, afin de faire lancer le processus officiel de consultation par le Directeur de la Division de l'environnement et de la conservation, et de finaliser le plan de gestion (y compris le zonage),

    c) Veiller à ce que le bien du patrimoine mondial fasse l'objet d'une promotion active, notamment sur le site internet du Bureau des visiteurs des Îles Salomon et sur toutes les cartes et brochures promotionnelles, et commencer immédiatement à promouvoir activement un tourisme approprié qui utilise les hébergements et installations existants ;

  8. Demande en outre à l'État partie de mettre en œuvre toutes les autres recommandations de la mission de suivi réactif de 2019, et notamment de :

    a) Clarifier la disposition sur le consentement de la Loi sur les aires protégées de 2010, s’agissant en particulier des « parties intéressées » qui devraient être associées au processus,

    b) Fournir à la LTWHSA le soutien nécessaire pour gérer le bien du patrimoine mondial conformément aux normes internationales,

    c) Améliorer l'accès des touristes et des communautés locales au bien et améliorer l'accès aux services et installations de base,

    d) Donner la priorité au développement de moyens de subsistance durables pour les communautés locales, en reconnaissant le rôle important joué par les femmes à Rennell Est, notamment par le biais d'un plan de développement, et solliciter l'appui technique et financier de la communauté internationale pour cette initiative,

    e) S'assurer que le Fonds de développement de la circonscription de Rennell-Bellona réserve une allocation pour Rennell Est et ses collectivités locales,

    f) Elaborer un programme de recherche scientifique au lac Tegano, en sollicitant le soutien de la communauté internationale des chercheurs et en intégrant les connaissances écologiques traditionnelles, 

    g) Poursuivre et développer le programme de surveillance des oiseaux lancé récemment et solliciter un soutien international pour atténuer les effets des espèces envahissantes,

    h) S'assurer que des EIE sont réalisées pour tous les projets d'aménagement proposés à l'intérieur et à proximité du bien, afin de veiller à ce qu'ils n'aient pas d'impact négatif sur la VUE du bien,

    i) Envisager d'enregistrer et d'arpenter toutes les terres en vertu de la Loi sur l'enregistrement des terres coutumières, en donnant la priorité à la rive ouest du lac, où vit la plus grande partie de la population et où les premiers gîtes touristiques devraient être regroupés,

    j) Documenter et cartographier la culture locale, les connaissances traditionnelles et vivantes, la gouvernance coutumière, les généalogies et la langue des communautés de Rennell Est, 

    k) Envisager d'évaluer, dans le rapport sur l'état de conservation de 2020, si le calendrier actuel de mise en œuvre de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) est réaliste ;

  9. Prend note avec une grande satisfaction du soutien substantiel que les États parties de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande ont fourni aux Îles Salomon dans un effort pour empêcher la marée noire dans la baie de Kangava d'atteindre le bien, et en appelle à l'armateur et à l'assureur du MV Solomon Trader de couvrir toutes les dépenses liées aux impacts écologiques et socioéconomiques ;
  10. Demande de plus à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  11. Décide de maintenir Rennell Est (Îles Salomon) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
43 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/19/43.COM/7A, WHC/19/43.COM/7A.Add, WHC/19/43.COM/7A.Add.2, WHC/19/43.COM/7A.Add.3 et WHC/19/43.COM/7A.Add.3.Corr),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 43 COM 7A.41)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 43 COM 7A.42)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 43 COM 7A.45)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 43 COM 7A.48)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 43 COM 7A.6)
  • Égypte, Abou Mena (décision 43 COM 7A.17)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 43 COM 7A.3)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 43 COM 7A.4)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 43 COM 7A.2)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 43 COM 7A.1)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 43 COM 7A.18)
  • Iraq, Hatra (décision 43 COM 7A.19)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 43 COM 7A.20)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 43 COM 7A.22)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 43 COM 7A.12)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 43 COM 7A.26)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 43 COM 7A.23)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 43 COM 7A.24)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 43 COM 7A.25)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 43 COM 7A.27)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 43 COM 7A.13)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 43 COM 7A.55)
  • Mali, Tombouctou (décision 43 COM 7A.54)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 43 COM 7A.53)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 43 COM 7A.43)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 43 COM 7A.14)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 43 COM 7A.56)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 43 COM 7A.44)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 43 COM 7A.30)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 43 COM 7A.29)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 43 COM 7A.50)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 43 COM 7A.51)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 43 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 43 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 43 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 43 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 43 COM 7A.35)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 43 COM 7A.36)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 43 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 43 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 43 COM 7A.8)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 43 COM 7A.9)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 43 COM 7A.10)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 43 COM 7A.11)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 43 COM 7A.16)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 43 COM 7A.15)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 43 COM 7A.46)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 43 COM 7A.47)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 43 COM 7A.52)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 43 COM 7A.38)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 43 COM 7A.39)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 43 COM 7A.40)
Projet de décision : 43 COM 7A.2

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la Décision 42 COM 7A.41, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Félicite les propriétaires terriens coutumiers, les communautés locales et l'État partie des efforts qu'ils ont déployé pour protéger le bien, en particulier en interdisant l'exploitation forestière et minière à des fins commerciales à l'intérieur du bien ;
  4. Regrette cependant qu'une concession forestière ait été accordée jusqu'à 200 mètres des limites du bien sans évaluation d’impact sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) et avant d’avoir une compréhension de la connectivité écologique entre Rennell Est et Ouest, demande à l'État partie de soumettre une étude d'impact environnemental (EIE) pour ce projet, et prie instamment l'État partie de suivre attentivement la situation, de veiller à ce que le bien du patrimoine mondial soit clairement délimité au sol et d’étendre la zone tampon dès que de nouveaux éléments scientifiques seront disponibles ;
  5. Note que le courrier adressé au Centre du patrimoine mondial au nom de la tribu Tuhunui de Rennell Est en mai 2018, indiquant son souhait de retirer ses terres coutumières du bien du patrimoine mondial, a été retiré, et note également les revendications concurrentes des droits coutumiers entre tribus et familles individuelles ;
  6. Se félicite des efforts de l'État partie pour engager un dialogue avec les propriétaires terriens coutumiers et les communautés locales autour de la Loi sur les aires protégées de 2010, mais regrette également que peu de progrès aient été accomplis dans la mise en œuvre des engagements pris par l'État partie lors de la table ronde de 2017, notamment l’achèvement d'un Plan de gestion, recommandée par le Comité lors de l'inscription en 1998, et prie également instamment l'État partie d’intégrer ces engagements dans le programme et budget des ministères concernés ;
  7. Adopte les mesures correctives suivantes et demande également à l'État partie de les mettre en œuvre de toute urgence pour renforcer la protection de la VUE et l'intégrité du bien tout en améliorant les moyens de subsistance des communautés locales :
    1. Adopter un nouveau document du Cabinet, préparé par les trois présidents de la table ronde de 2017, reconfirmant le document du Cabinet de 2016, réaffirmant tous les engagements ministériels de la table ronde pour Rennell Est et chargeant les ministères de fournir un calendrier et un budget concrets pour leur mise en œuvre,
    2. Veiller à ce que l'Association du site du patrimoine mondial du lac Tegano (LTWHSA) puisse officiellement et immédiatement demander le statut d’aire nationale protégée pour le bien du patrimoine mondial, afin de faire lancer le processus officiel de consultation par le Directeur de la Division de l'environnement et de la conservation, et de finaliser le plan de gestion (y compris le zonage),
    3. Veiller à ce que le bien du patrimoine mondial fasse l'objet d'une promotion active, notamment sur le site internet du Bureau des visiteurs des Îles Salomon et sur toutes les cartes et brochures promotionnelles, et commencer immédiatement à promouvoir activement un tourisme approprié qui utilise les hébergements et installations existants ;
  8. Demande en outre à l'État partie de mettre en œuvre toutes les autres recommandations de la mission de suivi réactif de 2019, et notamment de :
    1. Clarifier la disposition sur le consentement de la Loi sur les aires protégées de 2010, s’agissant en particulier des « parties intéressées » qui devraient être associées au processus,
    2. Fournir à la LTWHSA le soutien nécessaire pour gérer le bien du patrimoine mondial conformément aux normes internationales,
    3. Améliorer l'accès des touristes et des communautés locales au bien et améliorer l'accès aux services et installations de base,
    4. Donner la priorité au développement de moyens de subsistance durables pour les communautés locales, en reconnaissant le rôle important joué par les femmes à Rennell Est, notamment par le biais d'un plan de développement, et solliciter l'appui technique et financier de la communauté internationale pour cette initiative,
    5. S'assurer que le Fonds de développement de la circonscription de Rennell-Bellona réserve une allocation pour Rennell Est et ses collectivités locales,
    6. Elaborer un programme de recherche scientifique au lac Tegano, en sollicitant le soutien de la communauté internationale des chercheurs et en intégrant les connaissances écologiques traditionnelles,
    7. Poursuivre et développer le programme de surveillance des oiseaux lancé récemment et solliciter un soutien international pour atténuer les effets des espèces envahissantes,
    8. S'assurer que des EIE sont réalisées pour tous les projets d'aménagement proposés à l'intérieur et à proximité du bien, afin de veiller à ce qu'ils n'aient pas d'impact négatif sur la VUE du bien,
    9. Envisager d'enregistrer et d'arpenter toutes les terres en vertu de la Loi sur l'enregistrement des terres coutumières, en donnant la priorité à la rive ouest du lac, où vit la plus grande partie de la population et où les premiers gîtes touristiques devraient être regroupés ;
    10. Documenter et cartographier la culture locale, les connaissances traditionnelles et vivantes, la gouvernance coutumière, les généalogies et la langue des communautés de Rennell Est,
    11. Envisager d'évaluer, dans le rapport sur l'état de conservation de 2020, si le calendrier actuel de mise en œuvre de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) est réaliste ;
  9. Prend note avec une grande satisfaction du soutien substantiel que les États parties de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande ont fourni aux Îles Salomon dans un effort pour empêcher la marée noire dans la baie de Kangava d'atteindre le bien, et en appelle à l'armateur et à l'assureur du MV Solomon Trader de couvrir toutes les dépenses liées aux impacts écologiques et socioéconomiques ;
  10. Demande de plus à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  11. Décide de maintenir Rennell Est (Îles Salomon) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2019
Îles Salomon
Date d'inscription : 1998
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)
Liste en péril (dates) : 2013-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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