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Falaises de Bandiagara (pays dogon)

Mali
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Activités illégales
  • Guerre
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Insuffisance de moyens pour la gestion du site
  • Trafic illicite de biens culturels
  • Situation d’Instabilité sécuritaire
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 9 (de 1988-2018)
Montant total approuvé : 124 444 dollars E.U.
2018 Restauration et mise en valeur post-crise de la Falaise ... (Approuvé)   24 765 dollars E.U.
2018 RÉUNION DE VALIDATION DES PLANS DE GESTION ET DE ... (Approuvé)   1 039 dollars E.U.
2011 Restauration de Gin'na a Banani Ammou (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
2001 Evaluation of the Cliff of Bandiagara's Natural ... (Approuvé)   14 740 dollars E.U.
1998 Exhibition on Dogon architecture (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1997 Mission for the inventory of architecture in the Land ... (Approuvé)   19 700 dollars E.U.
1993 Pilot inventory project in 3 villages in the site of ... (Approuvé)   42 000 dollars E.U.
1990 Preparation of a technical cooperation project for the ... (Approuvé)   7 200 dollars E.U.
1988 Mission for the preparation of a nomination file and a ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

Le 29 novembre 2017, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/516/documents/, fournissant des informations comme suit :

  • Dans certains villages, la mission culturelle de Bandiagara a mis en place une Brigade de surveillance chargée de la protection des sites et biens culturels. L’Association Dogon Initiative (ADI) a mis en place un système de surveillance pour le site de Toloy. En outre, une procédure judiciaire est toujours en cours pour ce même site, qui a été vandalisé ;
  • Les communautés locales sont impliquées dans les activités d’information, de sensibilisation, de conservation et de promotion du patrimoine culturel. Ainsi, des travaux de restauration sur des Gin'na (grandes maisons familiales Dogon) dans les villages de Nando, Youga Dogourou et Pélou ont été réalisés avec une forte participation des communautés ;
  • L’État partie assure développer la coopération internationale en matière de lutte contre le commerce illicite de biens culturels. Diverses initiatives, notamment un atelier de renforcement des capacités en partenariat avec l’UNESCO, ont été menées pour renforcer la lutte contre le pillage et le trafic de biens culturels ;
  • Le Plan de gestion et de conservation a été actualisé, à travers un processus de concertation des communautés locales, pour couvrir une période de cinq ans (2018-2022) ;
  • Le site et les infrastructures, victimes d’actes de vandalisme, de pillage et des effets du changement climatique, nécessitent des travaux d’entretien plus réguliers. Le conflit dans la région a provoqué d’importants dégâts difficiles à réparer par les populations locales. La progression de l’intégrisme religieux au centre du Mali et particulièrement vers le pays Dogon, provoque notamment un effritement de l’identité culturelle. Si les populations locales résistent à cette avancée en préservant leurs traditions et valeurs ancestrales, la pression est importante. Par ailleurs, la mission culturelle de Bandiagara envisage d’impliquer des leaders religieux dans la préservation du patrimoine ;
  • L'État partie se dit préoccupé aussi par les difficultés liées au fonctionnement et l'entretien des infrastructures culturelles et touristiques.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Malgré les problèmes persistants sur la situation sécuritaire, les actions menées par l'État partie, à travers la mission culturelle de Bandiagara, ont permis notamment d'actualiser le Plan de gestion et de conservation 2018-2022 qui a bénéficié d'une large concertation des communautés locales. Il est recommandé que le Comité félicite l'État partie pour ce travail accompli qui formalise le cadre d'implication cruciale des communautés dans la conservation du bien et des différents éléments de son patrimoine. Dans ce contexte les initiatives communautaires comme celles de l'ADI et la création de comités villageois sont à saluer, car elles ont permis de mener des travaux de restauration dans plusieurs villages (restauration de gin'na et de toguna). De plus, ces comités sont des instances clés dans la conduite des campagnes d'information et de sensibilisation. Il est recommandé que le Comité encourage la poursuite et le renforcement de ces campagnes auprès et avec les communautés, en impliquant notamment les jeunes.

Les efforts pour lutter contre le trafic illicite des biens culturels sont également à saluer. Ainsi, au niveau des communautés, la tenue d'un atelier de renforcement des capacités en novembre 2017 est appréciée, mais il est important d'appuyer la mise en œuvre des recommandations de cet atelier et maintenir la mobilisation de tous les acteurs impliqués, et de poursuivre aussi la prise de mesures pour sanctionner des responsables d'actes de vandalisme et de trafic illicite, à l'instar de l'ouverture d'enquêtes judiciaires à cet effet.

Sur le plan international, la conclusion d'accords de partenariats comme celui entre le Mali et les États-Unis d'Amérique concernant la restriction à l'importation de matériel archéologique de la Vallée du Niger et des Falaises de Bandiagara sont des initiatives importantes et méritent d'être multipliées, notamment avec les pays voisins. L'État partie devrait être encouragé à davantage initier de tels accords, et il est recommandé que le Comité réitère son appel aux États parties à soutenir le Mali dans sa lutte contre le commerce illicite dans le cadre de la Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels (1970). Il convient aussi de renouveler l'appel à l'ensemble de la communauté internationale pour qu'elle contribue à la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali.

Le rapport rappelle à juste titre l'impact de la crise sur le bien à plusieurs niveaux et le fait que les effets observés et ressentis se conditionnent mutuellement, à savoir l'impact sur l'économie touristique et ses infrastructures, la dégradation de sites et de monuments emblématiques, l'amplification des actes de pillage, de vandalisme et de trafic illicite de biens culturels, et l’effritement de l’identité́ culturelle lié à l’avancée des islamistes radicaux. C'est pourquoi il est essentiel de renforcer toute action sous cet angle englobant toutes les formes de patrimoine, coordonnant ces actions avec l'assistance des Conventions culturelles de l'UNESCO concernées (1954, 1970, 1972 et 2003).

Enfin, il est recommandé qu'en réponse aux conditions extrêmement difficiles prévalant sur le bien et à l'isolement comparé du personnel, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives examinent la possibilité de mettre en place un programme de soutien à distance à court terme afin de permettre un dialogue sur le renforcement des capacités et la gestion durable du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.65
Falaises de Bandiagara (pays dogon) (Mali) (C/N 516)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.64, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Félicite l'État partie pour la révision et l'actualisation du Plan de gestion et de conservation 2018-2022 du bien, et notamment pour la large implication des communautés locales, malgré les problèmes persistants sur la situation sécuritaire ;
  4. Accueille favorablement les mesures prises pour l'implication des communautés dans la conservation du bien et les différents éléments de leur patrimoine, et plus particulièrement les initiatives communautaires comme l'Association Dogon Initiative (ADI) et la création de comités villageois, ayant permis de mener des travaux de restauration dans plusieurs villages, et encourage l'État partie à poursuivre et à renforcer les campagnes d'information et de sensibilisation auprès et avec les communautés, en y impliquant notamment les jeunes ;
  5. Apprécie les mesures prises pour lutter contre le trafic illicite des biens culturels tant au niveau des communautés locales que sur le plan international, et prie instamment l'État partie de soutenir davantage les communautés locales et d'intensifier la coopération notamment avec les pays voisins pour renforcer la lutte contre le trafic illicite de biens culturels ;
  6. Réitère son appel à tous les États parties qui sont également États parties à la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels à soutenir le Mali dans sa lutte contre le commerce illicite ;
  7. Lance également un appel à l’ensemble de la communauté internationale afin qu’elle soutienne les efforts de l’État partie et contribue à la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali ;
  8. Encourage également le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à explorer la possibilité de mettre en place un programme de soutien à distance à court terme, afin de permettre le dialogue sur le renforcement des capacités et la gestion durable du bien ;
  9. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Projet de décision : 42 COM 7B.65

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.64, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016)
  3. Félicite l'État partie pour la révision et l'actualisation du Plan de gestion et de conservation 2018-2022 du bien, et notamment pour la large implication des communautés locales, malgré les problèmes persistants sur la situation sécuritaire ;
  4. Accueille favorablement les mesures prises pour l'implication des communautés dans la conservation du bien et les différents éléments de leur patrimoine, et plus particulièrement les initiatives communautaires comme l'Association Dogon Initiative (ADI) et la création de comités villageois, ayant permis de mener des travaux de restauration dans plusieurs villages, et encourage l'État partie à poursuivre et à renforcer les campagnes d'information et de sensibilisation auprès et avec les communautés, en y impliquant notamment les jeunes ;
  5. Apprécie les mesures prises pour lutter contre le trafic illicite des biens culturels tant au niveau des communautés locales que sur le plan international, et prie instamment l'État partie de soutenir davantage les communautés locales et d'intensifier la coopération notamment avec les pays voisins pour renforcer la lutte contre le trafic illicite de biens culturels ;
  6. Réitère son appel à tous les États parties qui sont également États parties à la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels à soutenir le Mali dans sa lutte contre le commerce illicite ;
  7. Lance également un appel à l’ensemble de la communauté internationale afin qu’elle soutienne les efforts de l’État partie et contribue à la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali ;
  8. Encourage également le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à explorer la possibilité de mettre en place un programme de soutien à distance à court terme, afin de permettre le dialogue sur le renforcement des capacités et la gestion durable du bien ;
  9. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Année du rapport : 2018
Mali
Date d'inscription : 1989
Catégorie : Mixte
Critères : (v)(vii)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
Rapport (2017) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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