Vat Phou et les anciens établissements associés du paysage culturel de Champassak
Facteurs affectant le bien en 2017*
- Habitat
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Infrastructures de transport de surface
- Installations d’interprétation pour les visiteurs
- Ressources humaines
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Infrastructures de transport de surface (Construction de nouvelles infrastructures comprenant des propositions pour de nouvelles routes)
- Habitat (Nouvelles constructions contribuant à une densification aléatoire du principal ensemble monumental)
- Systèmes de gestion/Plans de gestion (Absence de mécanisme de gestion coordonnée)
- Impact des activités touristiques/de loisirs/des visiteurs
- Installations d’interprétation pour les visiteurs (Parc de stationnement et centre d’accueil des visiteurs)
- Ressources humaines (Personnel spécialisé insuffisant)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017
Montant total accordé au bien : Projet financé par le Japon : 379 040 dollars EU (1996-97) ; Projets financés intégralement par l’Italie par l’intermédiaire de la Fondation Lerici : 482 194 dollars EU (1996-2004 ; 3 phases) : Phase I (1996-1997) = 161 124 dollars EU , Phase II (1998-1999) = 164 000 dollars EU, Phase III (2003-2005) = 157 070 dollars EU
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Montant total approuvé : 13 000 dollars E.U.
1999 | Preparation of the nomination dossier for Vat Phu ... (Approuvé) | 13 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2017**
Janvier-février 2011 : mission UNESCO ; novembre 2011 : mission du programme de la Convention France-UNESCO ; février 2012 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; avril 2013 : mission du Programme de la Convention France-UNESCO; mars 2014 : mission du Programme de la Convention France-UNESCO; février 2015: mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017
L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 15 mars 2017, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/481/documents et a transmis des informations sur la mise en œuvre des recommandations précédentes du Comité (39 COM 7B.68) comme suit :
- Le projet de réseau routier (routes 14A et 14B) et les conditions requises en matière de gestion du trafic ont été adoptés par les autorités locales et nationales. La carte routière de la zone a été confirmée lors de la réunion nationale interministérielle de mars 2016. Ce réseau routier et son plan de gestion du trafic ont été inclus au document définitif du Schéma directeur du Paysage culturel de Champassak (voir ci-dessous) ;
- Une nouvelle étude paysagère du monument a été menée à la suite de l’incendie qui a détruit la sala en 2015, afin de garantir une préservation appropriée du Paysage culturel. Cette étude s’est traduite par un nouveau plan de la zone monumentale qui a été approuvé par le comité local pour le patrimoine en novembre 2016 et par le comité du patrimoine provincial en décembre 2016 ;
- Le Schéma directeur du Paysage culturel de Champassak (SD) récemment adopté était en préparation depuis 2012 et prend en compte la dimension paysagère au-delà du bien, de Ban That à Pakse. Les attributs de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et leur relation au paysage culturel et à la ville de Champassak ont été définis dans le rapport du SD, qui a été approuvé par le gouvernement provincial le 18 février 2016. Des réglementations en matière de construction et de zonage ont été préparées en même temps que le SD. Le document définitif achevé a été approuvé par le ministère des Travaux publics et du Transport le 19 mai 2016 ;
- Les dispositions du Plan de gestion ont été traduites en un Plan d’action afin de s’assurer que ces actions reflètent la VUE du bien. Ce Plan d’action a été élaboré en coopération avec le Bureau de l’UNESCO de Bangkok et finalisé par le Bureau du site du patrimoine mondial de Vat Phou Champassak. La réglementation des constructions est soutenue par le « décret du gouverneur sur la mise en œuvre des règlements d’administration des constructions du plan d’occupation des sols du site du patrimoine mondial de Vat Phou Champassak » pour encore étayer la gestion effective du bien. Les documents réglementaires validés sont en cours de distribution dans les villages ;
- Coordination et coopération sont assurées aux niveaux local et national, ainsi qu’entre les parties prenantes laotiennes et les divers collaborateurs étrangers. Le Comité de coordination international de Vat Phou Champassak se réunit au moins une fois par an. La dernière réunion, en novembre 2016, s’est tenue sous la double présidence du Gouverneur de la province de Champassak et de l’Ambassadeur de la République de Corée du Sud au Laos et s’est conclue par la volonté de renforcer plus avant la coordination scientifique entre les différentes parties prenantes.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017
Les efforts entrepris par l’État partie sont accueillis favorablement, particulièrement l’élaboration et l’adoption d’un réseau routier et d’un schéma de gestion, le plan de zonage des monuments, les réglementations en matière de construction et de zonage ainsi que l’achèvement du Schéma directeur du Paysage culturel de Champassak.
Toutefois, le rapport ne donne aucune réponse ou solution supplémentaire quant aux récentes constructions qui furent soulignées dans le rapport précédent et qui occasionnent une densification de l’ensemble monumental principal. De même, aucune information n’a été produite sur la manière dont les réglementations en matière de construction et de zonage seront mises en œuvre ou appliquées. On ne sait pas non plus si des avancées concrètes ont été effectuées dans la mise en œuvre des dispositions du Plan de gestion et du cadre de suivi. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de finaliser le Plan de gestion de toute urgence et de transmettre un projet définitif au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives.
Le gouvernement laotien a pris en compte les recommandations de la précédente mission de suivi réactif et les demandes du Comité en incluant le réseau routier et le schéma de gestion du trafic à la version définitive du Schéma directeur. Les progrès accomplis avec sa mise en œuvre devraient être suivies et signalées au Comité du patrimoine mondial.
Le durcissement du système de contrôle des aménagements, qui devrait être entrepris avant la réouverture au trafic de la route 14A et qui empêchera les nouvelles constructions le long de la section de la route 14A entre les kilomètres 29 et 34, a été inclus au Code de la construction révisé et à d’autres réglementations (voir annexes 2 et 3 du Schéma directeur). Il est recommandé que le Comité soit tenu informé de la bonne application ou non de ces réglementations révisées.
Une nouvelle étude paysagère de la zone monumentale a été entreprise en 2016, et a débouché sur un nouveau plan de la zone monumentale. Comme cela avait été demandé, le Schéma directeur a été élaboré dans une démarche paysagère qui a donné lieu à une nouvelle étude des attributs matériels qui justifient la VUE. Le Schéma directeur explique les mécanismes de coordination et de coopération entre différentes agences, qui semblent fonctionner correctement, même si les progrès accomplis et l’efficacité devraient être suivis.
Le besoin d’un dialogue constructif avec les villages situés au sein du bien grâce à un programme de sensibilisation pour les habitants et à la consultation des villages concernés est pris en compte dans le Schéma directeur dans le cadre du contrôle du développement urbain. La production de documents simplifiés à destination des résidents semble ressortir à une approche descendante plutôt qu’à une consultation bilatérale. Néanmoins, il est admis dans le Plan de gestion que « la protection et la gestion du développement du site classé s’appuient largement sur cette distribution [de documents simplifiés] et sur le dialogue avec la population locale ». Cela devrait faire l’objet d’un suivi attentif.
Enfin, on notera que le Schéma directeur oriente le développement touristique et fait état d’un tourisme durable et de principes d’écotourisme.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7B.94
Vat Phou et les anciens établissements associés du paysage culturel de Champassak (République démocratique populaire lao) (C 481)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B.Add,
- Rappelant la Décision 39 COM 7B.68 adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
- Accueille favorablement les progrès accomplis par l’État partie, particulièrement avec l’élaboration et l’adoption d’un réseau routier et d’un schéma de gestion, le plan de zonage monumental ainsi que la réglementation de la construction et du zonage, et l’achèvement du Schéma directeur du Paysage culturel de Champassak ;
- Regrette que l’État partie n’ait pas finalisé le Plan de gestion et demande à l’État partie de le faire en priorité et d’en transmettre le projet définitif au Centre du patrimoine mondial, accompagné du nouveau plan de zonage monumental issu de la récente étude paysagère, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Tient compte de l’adoption du Schéma directeur du Paysage culturel de Champassak, qui répond aux recommandations faites par la mission de suivi réactif de 2015 et le Comité, et demande également à l’État partie de :
- Suivre et faire rapport sur les progrès accomplis avec la mise en œuvre du réseau routier et du schéma de gestion du trafic,
- Garantir que les régulations révisées en matière de construction et autres sont appliquées efficacement pour empêcher toute nouvelle construction le long de la route 14A entre les kilomètres 29 et 34,
- Suivre et faire rapport sur l’efficacité de la coordination et coopération inter-agences ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Projet de décision : 41 COM 7B.94
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B.Add,
- Rappelant la Décision 39 COM 7B.68 adoptée à sa 39esession (Bonn, 2015),
- Accueille favorablement les progrès accomplis par l’État partie, particulièrement avec l’élaboration et l’adoption d’un réseau routier et d’un schéma de gestion, le plan de zonage monumental ainsi que la réglementation de la construction et du zonage, et l’achèvement du Schéma directeur du Paysage culturel de Champassak ;
- Regrette que l’État partie n’ait pas finalisé le Plan de gestion et demande à l’État partie de le faire en priorité et d’en transmettre le projet définitif au Centre du patrimoine mondial, accompagné du nouveau plan de zonage monumental issu de la récente étude paysagère, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Tient compte de l’adoption du Schéma directeur du Paysage culturel de Champassak, qui répond aux recommandations faites par la mission de suivi réactif de 2015 et le Comité, et demande également à l’État partie de :
- Suivre et faire rapport sur les progrès accomplis avec la mise en œuvre du réseau routier et du schéma de gestion du trafic,
- Garantir que les régulations révisées en matière de construction et autres sont appliquées efficacement pour empêcher toute nouvelle construction le long de la route 14A entre les kilomètres 29 et 34,
- Suivre et faire rapport sur l’efficacité de la coordination et coopération inter-agences ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.