Parc national du Manovo-Gounda St Floris
Facteurs affectant le bien en 2017*
- Activités illégales
- Exploitation minière
- Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
- Troubles civils
- Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Insécurité
- Braconnage
- Exploitation minière
- Transhumance et paturâge illégaux
- Pêche illégale
- Occupation illégale du bien
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Pâturage illégal
- Braconnage par des groupes lourdement armés entraînant, en conséquence, la perte de 80% de la faune sauvage due à la détérioration de la situation sécuritaire
- Arrêt du tourisme
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/1761
Mesures correctives pour le bien
Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/1761
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Pas encore identifié
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Montant total approuvé : 225 488 dollars E.U.
2012 | Atelier d'élaboration d'un plan d'urgence pour le parc ... (Approuvé) | 25 488 dollars E.U. |
2007 | Assistance d'urgence pour la sauvegarde d'un bien du ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
2001 |
Programme d'urgence pour la réhabilitation du site du ...
(Approuvé)
Réapprobation : 19 Nov, 2004 (n°1743 - 50000 dollars E.U.)
|
150 000 dollars E.U. |
2001 | Project for "Long-term Conservation of the ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2017**
Mai 2001 et avril 2009: missions conjointes de suivi réactif UNESCO/UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017
Le 16 mars 2017, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/475/documents/, qui fournit les informations suivantes :
- Le projet Ecosystème faunique du nord-est de la République centrafricaine (RCA) (ECOFAUNE+), financé par le fonds européen BEKOU, a pour objectifs, entre autres, la réduction de la pression des usagers transfrontaliers sur les ressources naturelles à travers une surveillance constante, la contribution au dialogue régional sur la transhumance transfrontalière et la lutte anti-braconnage, la formation des jeunes pour leur insertion dans la vie professionnelle, et la reprise des activités touristiques pour révitaliser l’économie locale ;
- Le Programme de conservation de la biodiversité d’Afrique centrale – Sauvegarde des éléphants d’Africe centrale (PCBAC-SEAC), financé par la Banque africaine de développement, vise à appuyer les institutions en charge de la protection de la faune et de la flore en RCA pour améliorer la gestion transfrontalière de la lutte anti-braconnage et faire de la sensibilisation ;
- Les principales activités mises en œuvre, dans et autour du bien, sont : la réhabilitation du siège du parc à Manovo et celle des pistes de surveillance dans les Zones cynégétiques villageoises (ZCV) autour du bien, l’acquisition de matériel (véhicules et motos) et de divers équipements pour les patrouilles (y compris des outils de surveillance tels les drones et les cameras pièges), le renforcement des ressources humaines et la formation du personnel. Trente-cinq missions de lutte anti-braconnage ont eu lieu depuis août 2016 et un accord tripartite de lutte anti-braconnage a été signé entre la RCA, le Tchad et le Cameroun. L’adoption d’un nouveau code de la faune et des aires protégées est en phase de finalisation. Des études préalables de bio-monitoring ont été réalisées et un inventaire aérien était prévu en mars 2017 ;
- L’élaboration d’un plan d’aménagement du territoire est en cours et sera suivie par l’élaboration d’un plan d’aménagement et de gestion du bien et d’un plan simple de gestion pour les ZCV. Les communautés locales sont fortement impliquées dans la gestion des aires protégées du nord-est de la RCA, y compris celle du bien ;
- L’insuffisance des moyens financiers, humains et logistiques, la porosité des frontières, la transhumance transfrontalière, l’exploitation minière artisanale et l’insécurité sont tous évoquées comme des facteurs pouvant avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017
Les efforts continus de l’État partie, avec l’appui des projets ECOFAUNE+ et PCBAC-SEAC, pour entamer le processus du renforcement progressif de la protection de la faune et de la flore dans la partie nord-est du pays, où est situé le bien, notamment en matière de lutte anti-braconnage et de la transhumance transfrontalière en coopération avec les États voisins du Cameroun, Soudan et Tchad, doivent être accueillis favorablement. Toutefois, il est recommandé que le Comité note avec préoccupation que la transhumance transfrontalière, l’exploitation minière artisanale et l’insécurité, demeurent des menaces graves pesant sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.
Il convient de rappeler que le Comité a exprimé son espoir que les engagements pris lors du « Forum National de Bangui » de mai 2015 permettraient une restauration progressive de la paix et une amélioration de la situation sécuritaire dans tout le pays, y compris dans la région où est situé le bien. À cet égard, il est recommandé que le Comité note son appréciation pour les activités réalisées par l’État partie dans et autour du bien, qui ont également bénéficié au Parc national Bamingui-Bangoran. Il convient également de rappeler qu’il faudra du temps pour arriver à une stabilisation de la situation sécuritaire dans et autour du bien, qui reste problématique pour le moment.
À cet égard, l’organisation prévue de l’atelier d’élaboration d’un Plan d’urgence pour la sauvegarde du bien, comme demandé par le Comité à plusieurs reprises, doit également être accueillie très favorablement. Cet atelier devrait être organisé durant le 2e semestre 2017. Il convient de rappeler que le Comité avait noté qu’avec la persistance de l’insécurité et des pressions extrêmement importantes auxquelles le bien fait face, et en l’absence de données permettant une analyse de la situation actuelle, les perspectives pour la restauration de la VUE du bien sont remises en question depuis plusieurs années. Il est donc recommandé que le Comité prie instamment l’État partie d’entreprendre une évaluation de la faisabilité de la restauration de la VUE du bien avant la tenue de l’atelier d’élaboration du Plan d’urgence.
Il est également recommandé que le Comité réitère sa demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN, dès que la situation sécuritaire le permettra, afin d’évaluer l’état de conservation du bien et de déterminer s’il reste des perspectives de régénération des caractéristiques du bien qui justifient sa VUE.
Finalement, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril et continue d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7A.4
Parc national de Manovo Gounda Saint-Floris (République centrafricaine) (N 475)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7A.34, adopté lors de sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Accueille favorablement les efforts continus de l’État partie, avec l’appui des projets ECOFAUNE+ et PCBAC-SEAC, pour le renforcement progressif de la protection de la faune et de la flore dans la partie nord-est du pays, où est situé le bien, notamment en matière de lutte anti-braconnage et de la transhumance transfrontalière en coopération avec les États parties du Cameroun, du Soudan et du Tchad ;
- Note avec inquiétude que la transhumance transfrontalière, l’exploitation minière artisanale et l’insécurité continuent à faire peser des menaces sur le bien ;
- Rappelle qu’en raison de l’insécurité persistante et des pressions extrêmement importantes auxquelles le bien fait face, et qu’en l’absence de données permettant une analyse de la situation actuelle, les perspectives pour la restauration de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien sont remises en question depuis plusieurs années ;
- Accueillant aussi favorablement l’organisation prévue d’un atelier d’élaboration d’un Plan d’urgence pour le bien, comme demandé à plusieurs reprises par le Comité et prie instamment l’État partie d’entreprendre une évaluation de la faisabilité de la restauration de la VUE du bien avant d’organiser cet atelier ;
- Réitère sa demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN, dès que la situation sécuritaire le permettra, afin d’évaluer l’état de conservation du bien et de déterminer s’il reste des perspectives de régénération des caractéristiques du bien qui justifient sa VUE ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
- Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé à ce bien ;
- Décide également de maintenir le Parc national du Manovo-Gounda St Floris (République centrafricaine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
41 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/17/41.COM/7A, WHC/17/41.COM/7A.Add et WHC/17/41.COM/7A.Add.2),
- Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 41 COM 7A.54)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 41 COM 7A.55)
- Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 41 COM 7A.2)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 41 COM 7A.23)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 41 COM 7A.24)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 41 COM 7A.6)
- Égypte, Abou Mena (décision 41 COM 7A.32)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 41 COM 7A.1)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 41 COM 7A.3)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 41 COM 7A.19)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 41 COM 7A.18)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 41 COM 7A.33)
- Iraq, Hatra (décision 41 COM 7A.34)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 41 COM 7A.35)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 41 COM 7A.36)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 41 COM 7A.40)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 41 COM 7A.37)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 41 COM 7A.38)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 41 COM 7A.39)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 41 COM 7A.41)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 41 COM 7A.14)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 41 COM 7A.28)
- Mali, Tombouctou (décision 41 COM 7A.29)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 41 COM 7A.30)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 41 COM 7A.56)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 41 COM 7A.15)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 41 COM 7A.31)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 41 COM 7A.57)
- Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 41 COM 7A.42)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 41 COM 7A.43)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 41 COM 7A.25)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 41 COM 7A.26)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 41 COM 7A.44)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 41 COM 7A.45)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 41 COM 7A.46)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 41 COM 7A.47)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 41 COM 7A.48)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 41 COM 7A.49)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 41 COM 7A.4)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 41 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 41 COM 7A.8)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 41 COM 7A.9)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 41 COM 7A.10)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 41 COM 7A.11)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 41 COM 7A.17)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 41 COM 7A.16)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 41 COM 7A.21)
- Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 41 COM 7A.22)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 41 COM 7A.27)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 41 COM 7A.51)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 41 COM 7A.52)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 41 COM 7A.53)
Projet de décision: 41 COM 7A.4
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7A.34, adopté lors de sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Accueille favorablement les efforts continus de l’État partie, avec l’appui des projets ECOFAUNE+ et PCBAC-SEAC, pour le renforcement progressif de la protection de la faune et de la flore dans la partie nord-est du pays, où est situé le bien, notamment en matière de lutte anti-braconnage et de la transhumance transfrontalière en coopération avec les États parties du Cameroun, du Soudan et du Tchad ;
- Note avec inquiétude que la transhumance transfrontalière, l’exploitation minière artisanale et l’insécurité continuent à faire peser des menaces sur le bien ;
- Rappelle qu’en raison de l’insécurité persistante et des pressions extrêmement importantes auxquelles le bien fait face, et qu’en l’absence de données permettant une analyse de la situation actuelle, les perspectives pour la restauration de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien sont remises en question depuis plusieurs années ;
- Accueillant aussi favorablement l’organisation prévue d’un atelier d’élaboration d’un Plan d’urgence pour le bien, comme demandé à plusieurs reprises par le Comité et prie instamment l’État partie d’entreprendre une évaluation de la faisabilité de la restauration de la VUE du bien avant d’organiser cet atelier ;
- Réitère sa demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN, dès que la situation sécuritaire le permettra, afin d’évaluer l’état de conservation du bien et de déterminer s’il reste des perspectives de régénération des caractéristiques du bien qui justifient sa VUE ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
- Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé à ce bien ;
- Décide également de maintenir le Parc national du Manovo-Gounda St Floris (République centrafricaine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.