Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7A.34, adopté lors de sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Accueille favorablement les efforts continus de l’État partie, avec l’appui des projets ECOFAUNE+ et PCBAC-SEAC, pour le renforcement progressif de la protection de la faune et de la flore dans la partie nord-est du pays, où est situé le bien, notamment en matière de lutte anti-braconnage et de la transhumance transfrontalière en coopération avec les États parties du Cameroun, du Soudan et du Tchad ;
- Note avec inquiétude que la transhumance transfrontalière, l’exploitation minière artisanale et l’insécurité continuent à faire peser des menaces sur le bien ;
- Rappelle qu’en raison de l’insécurité persistante et des pressions extrêmement importantes auxquelles le bien fait face, et qu’en l’absence de données permettant une analyse de la situation actuelle, les perspectives pour la restauration de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien sont remises en question depuis plusieurs années ;
- Accueillant aussi favorablement l’organisation prévue d’un atelier d’élaboration d’un Plan d’urgence pour le bien, comme demandé à plusieurs reprises par le Comité et prie instamment l’État partie d’entreprendre une évaluation de la faisabilité de la restauration de la VUE du bien avant d’organiser cet atelier ;
- Réitère sa demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN, dès que la situation sécuritaire le permettra, afin d’évaluer l’état de conservation du bien et de déterminer s’il reste des perspectives de régénération des caractéristiques du bien qui justifient sa VUE ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
- Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé à ce bien ;
- Décide également de maintenir le Parc national du Manovo-Gounda St Floris (République centrafricaine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.