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Paysage culturel de Mapungubwe

Afrique du Sud
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Activités de gestion
  • Exploitation minière
  • Zones industrielles
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de zone tampon appropriée (problème résolu)
  • Absence de plan de gestion (problème résolu)
  • Activités minières 
  • Pression liée au développement 
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**

Novembre 2010 et janvier 2012: missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

Le 3 février 2016, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, disponible à l’adresse https://whc.unesco.org/fr/list/1099/documents/ et faisant état du travail accompli vis-à-vis d’un certain nombre de questions de conservation soulevées par le Comité lors de ses précédentes sessions, comme suit :

  • Le ministère des Ressources minérales a publié une lettre d’intention visant à étroitement contrôler le traitement des droits miniers et interdire l’octroi de nouvelles licences de prospection (annexée au rapport) au sein de la nouvelle zone tampon, qui inclut le prolongement vers l’est adopté par le Comité en 2014 (décision 38 COM 8B.48) ;
  • L’accord de compensation des atteintes à la biodiversité pour Vele Colliery entre l’autorité de gestion et la société minière est entré en vigueur (annexé au rapport) ;
  • Le plan de gestion intégrée (PGI) approuvé a été soumis au Centre du patrimoine mondial le 7 mai 2013. Des ressources humaines suffisantes ont été garanties à l’autorité de gestion et les points clés du plan mis en œuvre : une base de données archéologiques et un programme de suivi des sites ont été instaurés et une politique de gestion des collections élaborée pour les collections archéologiques provenant du bien ;
  • D’importants travaux de conservation ont été effectués sur le site archéologique K2 (de la culture Leopard Kopje), incluant l’enlèvement d’arbres morts, la stabilisation des pentes du puits de fouille, les opérations de réduction de l’érosion sur les monticules d’excavation et la réévaluation du site ;
  • La mine de diamants à ciel ouvert de Venetia, qui est désormais en dehors de la zone tampon du bien, est convertie en exploitation souterraine sur la même empreinte minière. Une évaluation d’impact sur l’environnement (EIE) et une étude d’impact sur le patrimoine (EIP) des propositions ont été fournies. Elles indiquent que les changements envisagés devraient réduire son empreinte environnementale. Le projet va nécessiter la construction d’infrastructures complémentaires, qui ne dépasseront pas toutefois les limites actuelles de la mine ;
  • L’infrastructure hydraulique actuelle au nord du bien qui dessert la mine en prélevant par pompage de l’eau de la rivière Limpopo sera maintenue mais les impacts visuels ont été réduits au moyen d’un projet de réhabilitation (annexé au rapport de l’État partie) comme recommandé par l’EIP ;
  • Des études de bureau et de terrain détaillées ont été entreprises sur les sites archéologiques dans et autour de la mine de Venetia et indiquent que les sites remontent probablement à l’âge du fer mais sont de faible valeur. Certains de ces sites pourront nécessiter des fouilles avant travaux, ce qui a été planifié. Les rapports de suivi et d’atténuation des sites archéologiques sont annexés au rapport de l’État partie ;
  • Un cadre de gestion de l’environnement a été élaboré pour le site en 2014 et a été soumis au Centre du patrimoine mondial le 15 avril 2016.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

Au vu des informations transmises par l’État partie, il est recommandé que le Comité félicite ce dernier pour son annonce de contrôle étroit du traitement des droits miniers et d’interdiction d’octroi de nouvelles licences de prospection dans la zone tampon. Ces restrictions ainsi que le cadre de gestion de l’environnement offrent un mécanisme complet de gestion de la zone tampon.

Tout en reconnaissant la mise en œuvre des éléments clés du PGI, il est important de noter les préoccupations soulevées par le projet de plan de gestion dans le rapport sur l’état de conservation de 2013 (https://whc.unesco.org/fr/soc/1889). Notamment la nécessité d’apporter des précisions sur le développement évoqué dans le plan, à la limite du parc, d’un projet de centrale électrique et de gisement houiller/gazier au nord du Soutpansberg qui, selon ses termes, « modifiera les caractéristiques du paysage, tant sur le territoire du Paysage culturel de Mapungubwe qu’aux alentours ».

Les travaux de conservation effectués sur le site K2 sont notés mais le rapport de l’État partie ne donne aucun détail sur les études de situation, la manière dont les travaux ont été réalisés, qui les a réalisés ni comment ils ont été documentés. De plus amples détails sont nécessaires sur la mise en œuvre des travaux, y compris le programme de réhabilitation général de l’État partie sur le site afin d’évaluer les progrès accomplis en réponse à la décision 36 COM 7B.48 du Comité, qui priait l’État partie de protéger, conserver et consolider les preuves archéologiques sur le bien et en particulier sur le site K2, signalé comme sérieusement détérioré par la mission de 2012.

Le projet d’extension de la mine de diamants de Venetia, de mine à ciel ouvert en exploitation souterraine, est noté. Bien que ce projet demande des infrastructures supplémentaires, il restera dans l’empreinte de la mine existante. Les évaluations d’impact ont indiqué que cela apporterait des avantages en matière de réduction des déchets, demande en eau, bruit, poussière et perturbation des sols en surface.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.19
Paysage culturel de Mapungubwe (Afrique du Sud) (C 1099bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 36 COM 7B.48, 37 COM 7B.43 et 38 COM 8B.48, adoptées à ses 36e (Saint-Pétersbourg, 2012), 37e (Phnom Penh, 2013) et 38e (Doha, 2014) sessions respectivement ;
  3. Félicite l’État partie pour l’élaboration du cadre de gestion de l’environnement et les mesures adoptées pour contrôler le traitement des droits miniers existants et interdire l’octroi de nouvelles licences de prospection dans la nouvelle zone tampon ;
  4. Note que le projet d’extension de la mine de diamants de Venetia, de mine à ciel ouvert en exploitation souterraine, va nécessiter des infrastructures supplémentaires qui vont rester dans l’empreinte de la mine existante, que les évaluations d’impact ont indiqué que le changement de traitement réduirait les impacts environnementaux de la mine et que les aménagements relatifs aux infrastructures hydrauliques au sein du bien seront atténués, et demande à l’État partie de poursuivre la surveillance régulière des activités minières ;
  5. Reconnaît que les éléments clés du plan de gestion intégrée (PGI) ont été mis en œuvre et reconnaît également que l’État partie a clarifié le fait qu’il n’y a aucune proposition de projet de centrale électrique et de gisement houiller/gazier au nord du Soutpansberg, comme indiqué dans le PGI ;
  6. Note également que certains travaux de stabilisation ont été entrepris sur le site archéologique K2 et note en outre que l’État partie a soumis le 11 juillet 2016 au Centre du patrimoine mondial de nouvelles informations sur les avancées en matière d’élaboration des plans de conservation pour tous les sites archéologiques et un programme afin de répondre à la sérieuse détérioration signalée par la mission de 2012, conformément à la décision 36 COM 7B.48, et que ces informations seront revues par l’ICOMOS ;
  7. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.19

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 36 COM 7B.48, 37 COM 7B.43 et 38 COM 8B.48, adoptées à ses 36e (Saint-Pétersbourg, 2012), 37e (Phnom Penh, 2013) et 38e (Doha, 2014) sessions respectivement ;
  3. Félicite l’État partie pour l’élaboration du cadre de gestion de l’environnement et les mesures adoptées pour contrôler le traitement des droits miniers existants et interdire l’octroi de nouvelles licences de prospection dans la nouvelle zone tampon ;
  4. Note que le projet d’extension de la mine de diamants de Venetia, de mine à ciel ouvert en exploitation souterraine, va nécessiter des infrastructures supplémentaires qui vont rester dans l’empreinte de la mine existante, que les évaluations d’impact ont indiqué que le changement de traitement réduirait les impacts environnementaux de la mine et que les aménagements relatifs aux infrastructures hydrauliques au sein du bien seront atténués, et demande à l’État partie de poursuivre la surveillance régulière des activités minières ;
  5. Reconnaît que les éléments clés du plan de gestion intégrée (PGI) ont été mis en œuvre et demande également à l’État partie d’apporter des précisions sur les questions soulevées dans le rapport sur l’état de conservation de 2013 en rapport avec un projet de centrale électrique et de gisement houiller/gazier au nord du Soutpansberg ;
  6. Note également que certains travaux ont été entrepris sur le site archéologique K2 et prie instamment l’État partie de donner des détails sur les études de situation, le programme de réhabilitation et un calendrier pour sa mise en œuvre au Centre du patrimoine mondial, afin de répondre à la sérieuse détérioration signalée par la mission de 2012, conformément à la décision 36 COM 7B.48 ;
  7. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Année du rapport : 2016
Afrique du Sud
Date d'inscription : 2003
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(iv)(v)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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