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Ensemble culturel et historique des îles Solovetsky

Fédération de Russie
Facteurs affectant le bien en 2014*
  • Activités de gestion
  • Cadre juridique
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Absence de mécanismes de suiv

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de système conjoint de gestion réunissant les autorités nationales, locales et religieuses (problème résolu) ;
  • Absence de mécanismes de suivi ;
  • Absence de mesures légales appropriées et des règles de conservation, de restauration, de gestion et d’utilisation des biens du patrimoine mondial d’intérêt religieux.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2014
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2014

En août 2013, une mission conjointe de suivi Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM s’est rendue sur le territoire du bien. La mission a formulé une série de recommandations à l’État partie, disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/632/documents/. Le 31 janvier 2014, l’État partie a soumis un rapport détaillé sur l’état de conservation. Un résumé de ce rapport est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/632/documents/.

  • Protection du bien : l’État partie a noté qu’à ce jour le statut de protection de tout l’archipel ainsi que les limites des zones terrestres et maritimes protégées ne sont pas définis. Conformément aux recommandations de la mission, l’État partie a organisé une réunion de travail sur les zones protégées.
  • État de la conservation : le rapport donne également des précisions quant aux travaux entrepris pour mettre en œuvre la recommandation de la mission au sujet de l’analyse hydrologique du sol et du plan d’action destiné à empêcher la dégradation du système de gestion des eaux de Solovetsky, il est également précisé que des travaux urgents de réparation et de restauration sont prévus pour 2015-2016. Alors que l’État partie ne fait état que de travaux de restauration, et non de reconstruction, menés en coordination avec les agences autorisées en charge de la protection et en conformité avec toutes les normes et lois en vigueur, la mission a exprimé sa préoccupation quant aux nouveaux travaux de construction en cours présentés comme une « régénération » du paysage historique.
  • Conformément à la décision du Comité, l’État partie a organisé et accueilli le Séminaire international des représentants religieux participant à la gestion et à l’utilisation des biens du patrimoine mondial (Moscou, 2013, https://whc.unesco.org/fr/evenements/1056/). Les autorités russes ont présenté un projet de loi qui précise les procédures de mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial. Les participants au séminaire ont recommandé qu’un programme de renforcement de capacités soit mis en place afin d’améliorer les qualifications des gestionnaires et utilisateurs des sites du patrimoine mondial (https://whc.unesco.org/document/124117). 
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2014

Les efforts entrepris par l’État partie pour mettre en place toute une série de mécanismes destinés à sauvegarder et à développer le bien sont reconnus. La mission a estimé que l’état général de conservation des principales composantes du bien demeure satisfaisant et a pris acte de l’amélioration du système de gestion en place et des progrès accomplis dans les relations entre les autorités nationales, locales et religieuses. Il convient cependant de prendre note des conclusions de la mission selon lesquelles le bien, un patrimoine vivant ayant toujours eu et ayant encore une fonction religieuse, est dans un état de réelle vulnérabilité.

Il faut également préciser que le rapport de mission a souligné que l’absence de statut de protection juridique et de mesures réglementaires, y compris de zones et de régimes spéciaux de protection ainsi qu’une absence de définition des limites du bien et de ses zones tampons, encouragent l’activité économique de différentes entités, ce qui a conduit à un usage inapproprié du territoire. Cela pourrait constituer une menace potentielle pour la valeur universelle exceptionnelle du bien. 

Il convient par ailleurs de prendre note de nouveaux travaux de construction en cours et d’autres possibles interventions de grande envergure sur le paysage du bien. Par ailleurs, le Comité a demandé à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial les détails techniques de tous les projets, y compris des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP), conformément au guide de l’ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial.

Au vu des recommandations de la mission, les outils et projets de planification, y compris la stratégie de développement des Îles Solovetsky, le plan directeur, le projet de nouveau bâtiment administratif et d’exposition du Musée et de la réserve Solovetsky, les projets de nouvelles infrastructures et l’agrandissement de l’actuel aéroport, doivent être révisés en coordination avec toutes les parties prenantes afin d’améliorer la protection du bien et de conserver sa valeur universelle exceptionnelle. La documentation révisée sur les projets, y compris le plan de gestion intégrée incluant un plan directeur de conservation, une stratégie de gestion touristique, une stratégie de préparation aux risques ainsi qu’une gestion des risques environnementaux et socio-culturels, doivent être soumis à examen.

Il est recommandé qu’une attention toute particulière soit accordée au patrimoine religieux vivant en mettant en place des instruments efficaces de protection et de gestion et en adoptant une politique de conservation. Au vu des résultats du séminaire international, le Comité pourrait encourager l’État partie à partager son expérience avec d’autres États parties en mettant en place un programme de renforcement de capacités pour les représentants des communautés religieuses participant à la gestion et à l’utilisation des biens du patrimoine mondial.

Décisions adoptées par le Comité en 2014
38 COM 7B.32
Ensemble historique, culturel et naturel des îles Solovetsky (Fédération de Russie) (C 632)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 35 COM 7B.107, 36 COM 7B.86 et 37 COM 7B.82 adoptées respectivement à ses 35e (UNESCO, 2011), 36e (Saint-Pétersbourg, 2012) et 37e (Phnom Penh, 2013) sessions,
  3. Prend note des recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM qui s’est rendue sur le territoire du bien en août 2013 et demande à l’État partie d’accorder une priorité élevée à la mise en œuvre de ses recommandations ;
  4. Encourage l’État partie à réviser la stratégie de développement de l’archipel Solovetsky et son plan directeur, y compris tous les projets envisagés, afin d’améliorer la protection du bien et de conserver sa valeur universelle exceptionnelle ;
  5. Prie instamment l’État partie d’accorder une attention particulière au patrimoine religieux vivant en le faisant bénéficier d’un statut de protection juridique et en mettant en place des instruments efficaces de réglementation et de gestion, et demande également à l’État partie de réviser et/ou d’élaborer des outils de planification, y compris un plan et des régimes de protection par zones pour toutes les composantes du bien, un plan de gestion intégrée, un plan directeur de conservation, une stratégie de gestion touristique, une stratégie de préparation aux risques ainsi qu’une gestion des risques environnementaux et socio-culturels, et de soumettre la documentation révisée au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Réitère sa préoccupation quant à la possible reconstruction des bâtiments du monastère et toute autre intervention de grande envergure sur le paysage du bien au vu de l’impact potentiel sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) et réitère sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, les détails techniques, y compris les évaluations d’impact sur le patrimoine, de tout projet susceptible de menacer la VUE du bien ;
  7. Prend note des mesures prises par l’État partie pour mettre en place des mesures juridiques de protection des biens culturels du patrimoine mondial et réitère également sa demande à l’État partie d’adopter et mettre en place des mesures et règlementations juridiques appropriées pour la conservation, la restauration et la gestion et l’utilisation des biens du patrimoine mondial d’intérêt religieux, et encourage également l’État partie à adopter de toute urgence un cadre juridique destiné à soutenir la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial;
  8. Accueille avec satisfaction les conclusions du Séminaire international des représentants religieux participant à la gestion et à l’utilisation des biens du patrimoine mondial (Moscou, 2013) et encourage en outre l’État partie à partager son expérience avec d’autres États parties en mettant en place un programme de renforcement de capacités, qui serait un élément essentiel de la stratégie de gestion, afin d’améliorer les qualifications des gestionnaires de sites du patrimoine mondial et des utilisateurs des biens du patrimoine mondial d’intérêt religieux ;
  9. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport d’avancement sur l’état de conservation du bien, et d’ici le 1er décembre 2015 un rapport sur l’état de conservation, sur la mise en œuvre des éléments précités, les deux rapports devant inclure un résumé d’une page, pour examen par le Centre du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
Projet de décision :  38 COM 7B.32

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,

2.  Rappelant les décisions 35 COM 7B.107, 36 COM 7B.86 et 37 COM 7B.82 adoptées respectivement à ses 35e (UNESCO, 2011), 36e (Saint-Pétersbourg, 2012) et 37e (Phnom Penh, 2013) sessions,

3.  Prend note des recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM qui s’est rendue sur le territoire du bien en août 2013 et demande à l’État partie d’accorder une priorité élevée à la mise en œuvre de ses recommandations ;

4.  Encourage l’État partie à réviser la stratégie de développement de l’archipel Solovetsky et son plan directeur, y compris tous les projets envisagés, afin d’améliorer la protection du bien et de conserver sa valeur universelle exceptionnelle ;

5.  Prie instamment l’État partie d’accorder une attention particulière au patrimoine religieux vivant en le faisant bénéficier d’un statut de protection juridique et en mettant en place des instruments efficaces de réglementation et de gestion, et demande également à l’État partie de réviser et/ou d’élaborer des outils de planification, y compris un plan et des régimes de protection par zones pour toutes les composantes du bien, un plan de gestion intégrée, un plan directeur de conservation, une stratégie de gestion touristique, une stratégie de préparation aux risques ainsi qu’une gestion des risques environnementaux et socio-culturels, et de soumettre la documentation révisée au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;

6.  Réitère sa préoccupation quant à la possible reconstruction des bâtiments du monastère et toute autre intervention de grande envergure sur le paysage du bien au vu de l’impact potentiel sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) et réitère sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, les détails techniques, y compris les évaluations d’impact sur le patrimoine, de tout projet susceptible de menacer la VUE du bien ;

7.  Prend note des mesures prises par l’État partie pour mettre en place des mesures juridiques de protection des biens culturels du patrimoine mondial et réitère également sa demande à l’État partie d’adopter et mettre en place des mesures et règlementations juridiques appropriées pour la conservation, la restauration et la gestion et l’utilisation des biens du patrimoine mondial d’intérêt religieux, et encourage également l’État partie à adopter de toute urgence un cadre juridique destiné à soutenir la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial ;

8.  Accueille avec satisfaction les conclusions du Séminaire international des représentants religieux participant à la gestion et à l’utilisation  des biens du patrimoine mondial (Moscou, 2013) et encourage en outre l’État partie à partager son expérience avec d’autres États parties en mettant en place un programme de renforcement de capacités, qui serait un élément essentiel de la stratégie de gestion, afin d’améliorer les qualifications des gestionnaires de sites du patrimoine mondial et des utilisateurs des biens du patrimoine mondial d’intérêt religieux ;

9.  Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport d’avancement sur l’état de conservation du bien, et d’ici le 1er février 2016 un rapport sur l’état de conservation, sur la mise en œuvre des éléments précités, les deux rapports devant inclure un résumé d’une page, pour examen par le Centre du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.

Année du rapport : 2014
Fédération de Russie
Date d'inscription : 1992
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2014) .pdf
arrow_circle_right 38COM (2014)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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