Parc national de Los Katíos
Facteurs affectant le bien en 2012*
- Activités illégales
- Grandes installations linéaires
- Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
- Infrastructures de transport de surface
- Système de gestion/plan de gestion
- Troubles civils
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) Conflit armé,
b) Extraction illégale de ressources naturelles,
c) Menaces de grands projets d'infrastructure ;
d) Absence de contrôle de l’autorité de gestion.
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Exploitation forestière illégale
- Installation des populations non autorisée
- Pêche et chasse
- Menaces de grands projets d'infrastructure
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Rédigé ; proposé pour adoption dans le projet de décision ci-dessous
Mesures correctives pour le bien
Un ensemble de mesures correctives provisoires ont été proposées par l’État partie et noté par la Commission dans sa décision 34COM 7A.14 (voir page https://whc.unesco.org/fr/list/711/documents ).
Un ensemble révisé de mesures correctives a été rédigé par la mission de suivi de 2011 et proposé pour adoption dans le projet de décision ci-dessous
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Montant total approuvé : 73 000 dollars E.U.
2009 | Threats mitigation over the outstanding universal ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
2002 | Management Plan for Los Katios National Natural Park (Approuvé) | 43 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2012**
Novembre 2011: mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN à Bogota en lieu et place de la visite du bien
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012
Le 27 février 2012, l’État partie a remis un rapport succinct sur l’état de conservation du bien au Centre du patrimoine mondial, qui incluait une déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle actualisée ainsi qu’un état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, rédigé conjointement avec le Centre du patrimoine mondial pendant la mission de suivi réactif qui s’est déroulée du 22 au 25 novembre 2011. La mission n’a pas pu visiter le bien pour des raisons de sécurité signalées par le Département de la sûreté et de la sécurité de l’ONU, mais a tenu des réunions de consultation avec l’État partie et d’autre parties prenantes à la capitale, Bogota. L’État partie a noté pendant la mission que, depuis trois ans, grâce à un accord avec les forces armées colombiennes, les patrouilles sont plus fréquentes dans la région et l’insécurité ne pose plus de problème au Service des parcs nationaux pour remplir son mandat dans la région. Le rapport de mission est consultable en ligne à l’adresse suivante : https://whc.unesco.org/fr/sessions/36COM
Dans sa décision 34COM 7A.14, le Comité demandait à l’État partie de mettre en œuvre un ensemble de mesures correctives provisoires. Sur la foi du rapport de l’État partie et des informations collectées par la mission de suivi, les progrès suivants sont rapportés :
a) Achever et mettre en œuvre le plan d’action de contrôle et de suivi, comprenant la construction de postes de contrôle, la fourniture d’équipements et le maintien d’un nombre adéquat d’employés du parc
Un Plan d’action local pour la prévention, le contrôle et le suivi a été adopté en 2011, accompagné d’une stratégie de suivi officielle. Ce Plan définit les différents problèmes de gestion secteur par secteur et présente une analyse détaillée des menaces. Il vise aussi à identifier les priorités et les mécanismes par lesquels la direction peut impliquer les communautés locales.
L’État partie a terminé la remise à neuf et l’équipement de cinq postes de gardiens dans et autour du bien, trois autres devant être terminés en 2012. La signalisation a été mise en place et, au moment de la mission, le parc employait 22 personnes, bien que le rapport de l’État partie de février 2012 n’en indique que 16. L’État partie est conscient de la nature précaire de sa capacité à gérer le bien. Il indique que plusieurs employés du parc sont actuellement rémunérés par un projet de financement se terminant à la fin de 2012. Cette instabilité de l’effectif remet en cause la capacité à long terme de l’État partie à assurer un contrôle et une surveillance effectifs dans et autour du bien.
Le contrôle de la pêche est un objectif particulier du plan de suivi, car les communautés vivant à proximité du bien dépendent fortement du poisson d’eau douce pour leur subsistance, mais encore récemment, l’État partie ne disposait d’aucune information sur la durabilité de leurs prises. Un programme participatif de suivi des prises a été établi il y a deux ans. L’information collectée permettra bientôt à l’État partie de tirer des conclusions sur cette pratique et d’adopter des mesures de gestion correspondantes. La pérennité de cet effort dépendra d’un financement durable, qui n’est pas encore garanti.
La pollution des eaux, citée dans le rapport de l’État partie au Comité en 2008, provient en grande partie d’une communauté installée près de la limite du bien. Cette pollution est essentiellement due à des déchets humains et solides. Cette communauté étant installée sur les bords d’un grand fleuve, en aval du bien, la pollution est rapidement diluée et rejetée au-delà des limites du bien. L’État partie rapporte que la pêche à l’aide de produits toxiques est pratiquée, sans préciser l’ampleur de cette pratique.
Selon les affirmations de l’État partie, la pollution provenant des petites installations humaines en aval du bien ne semble pas faire peser de menace sérieuse sur le bien, mais l’utilisation de produits chimiques toxiques pour la pêche devrait être strictement interdite.
b) Prévenir l’extraction illégale de bois dans le bien en établissant des quotas, au niveau du site, afin d’arrêter et de traduire en justice les instigateurs de telles activités, et mener des campagnes d’information auprès des communautés locales
Le dialogue entre l’autorité des parcs nationaux et les autorités gouvernementales en charge de la gestion des forêts se poursuit dans le but de s’assurer que seul le bois légal entre dans le circuit commercial. L’État partie signale qu’il connaît les sites d’extraction illégale et indique que seule une partie relativement petite du bien (de l’ordre de plusieurs centaines d’hectares) est concernée. Il rapporte qu’une surveillance plus fréquente a contribué à réduire cette activité, bien que la communauté Wounaan (voir point d ci-dessous), nouvellement et légalement installée dans l’emprise du bien, soulève de nouvelles inquiétudes concernant l’augmentation des activités de défrichage de la forêt au profit de l’agriculture.
c) Mettre en œuvre des programmes de moyens de subsistance durables pour les communautés affectées autour du bien dans le cadre d’un plus vaste programme pour la réduction de l’extraction illégale de bois
Avec le soutien de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et les ONG internationales, l’État partie rapporte qu’il est engagé dans l’amélioration de la sécurité alimentaire dans des zones d’horticulture et de pêcheries. Il soutient aussi le développement de la gouvernance communautaire, la formation pour le développement de petites entreprises et des actions d’éducation à l’environnement. Une approche plus systématique de l’aide au développement de moyens de subsistance durables serait plus à même d’assurer la pérennité et l’efficacité de ces efforts.
d) Achever le processus de relocalisation des populations qui se sont récemment installées dans les limites du parc national
En 2011, un groupe relativement restreint de population indigène Wounaan est entré dans le parc et a investi une petite partie du parc qu’il considère comme sa terre ancestrale. Leur revendication territoriale a été récemment reconnue par l’État partie. Dans le cadre de la loi colombienne, les communautés qui résident dans des zones protégées doivent négocier un plan de gestion communautaire avec le gouvernement central afin de s’assurer que leurs activités sont durables et n’affectent pas les valeurs pour lesquelles la zone protégée est reconnue. Ce processus est en cours concernant les Wounaan installés dans le parc national de Los Katíos, bien que l’État partie ait indiqué que cet accord pendrait plusieurs années avant d’être finalisé.
e) Résoudre l’incompatibilité entre les obligations de l’État partie de préserver la valeur universelle exceptionnelle du bien et les grands projets d’infrastructure actuellement à l’étude
L’État partie rapporte que le projet d’autoroute panaméricaine n’a pas dépassé le stade de la discussion et n’est plus sérieusement envisagé. Il note que ce projet d’autoroute est discuté par intermittence depuis plusieurs décennies. Il précise que la construction d’une autoroute traversant un parc national est interdite par la constitution colombienne, de même que la réduction de la superficie d’un parc national, ce qui offre un niveau de protection légale élevé contre toute reprise d’un projet de route traversant ou passant à proximité du bien.
Le rapport de l’État partie indique qu’en 2010, le ministère de l’Environnement a refusé une autorisation de construction d’une ligne à haute tension entre la Colombie et le Panama. Toutefois, le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que plusieurs sources d’information sur internet, y compris provenant du gouvernement de Colombie (voir http://www.regiones.gov.co/Mesoamerica/Prensa/Paginas/110829a-interconexion-electrica-colombia-panama.aspx), indiquent qu’un accord officiel a été conclu entre les deux gouvernements en août 2011, et que les préparatifs juridiques nécessaires dans les deux pays sont en cours. L’État partie a informé la mission qu’un couloir de transport de l’électricité serait construit à proximité des limites du bien afin d’alimenter les populations installées à l’intérieur du bien qui ne disposaient pas encore de l’électricité. Dans son rapport de 2008 au Comité, l’État partie mentionnait la menace que constitue la construction possible d’un canal interocéanique. Une enquête et des discussions supplémentaires avec l’État partie pendant la mission de suivi a révélé qu’il n’existe actuellement aucun projet, à aucun niveau du gouvernement, d’une telle infrastructure. De même, une enquête complémentaire a écarté certaines inquiétudes signalées dans ce même rapport concernant la construction possible d’un barrage hydroélectrique sur le territoire du bien.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2012
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que des progrès ont été accomplis concernant plusieurs sujets d’inquiétude soulevés au moment de l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril, et que plusieurs de ces problèmes sont résolus ou près de l’être. Ils prennent bonne note que plusieurs grands projets d’infrastructure, notamment l’autoroute panaméricaine, les canaux interocéaniques et les centrales hydroélectriques ne menacent pas le bien à l’heure actuelle. La pollution des eaux semble être un problème mineur, bien que la pêche à l’aide de produits toxiques doive être rigoureusement interdite. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN souhaitent attirer l’attention du Comité sur le fait que le seul projet d’infrastructure posant une menace immédiate est le couloir de transports de l’électricité passant à proximité du bien et recommandent que le Comité demande à l’État partie d’entreprendre une évaluation de l’impact environnement des effets de ce projet sur la valeur universelle exceptionnelle du bien.
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent aussi que le bien est soumis à des niveaux relativement faibles d’extraction illégale du bois et au braconnage associé, et notent que bien que l’État partie soit convaincu que ces pratiques seront mieux suivies et contrôlées grâce aux nouveaux postes de contrôle, cela dépendra de sa capacité à maintenir un nombre minimum de gardiens sur le bien – ce qui ne semble pas assuré à ce jour.
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que l’installation récente d’une population indigène Wounaan sur le territoire du bien est compatible avec la législation colombienne et les réglementations concernant les zones protégées et peut aussi être justifiée par les Orientations, à condition que les objectifs de conservation ne soient pas compromis. Des accords d’utilisation des ressources naturelles clairement définis sont nécessaires ; tant qu’ils n’auront pas été finalisés et appliqués, l’inquiétude persistera quant aux effets négatifs de cette nouvelle installation sur la valeur universelle exceptionnelle du bien avec le temps.
Sur la base des conclusions présentées ci-dessus, la mission de suivi réactif et l’État partie ont actualisé les mesures correctives et développé une proposition d’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7A.16
Parc national de Los Katios (Colombie) (N 711)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7A.Add,
2. Rappelant la décision 35 COM 7A.16, adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),
3. Approuve les recommandations exprimées par la mission de suivi réactif ;
4. Accueille avec satisfaction les efforts entrepris par l'État partie dans la mise en œuvre des mesures correctives temporaires adoptées par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session, en particulier les efforts pour fournir les ressources humaines adéquates pour la gestion du bien ;
5. Prend note que les grands projets d’infrastructure tels que des canaux et des autoroutes ne présentent actuellement pas de menace sur le bien, demande cependant à l’État partie d’informer le Comité au cas où de tels projets seraient proposés à l’avenir, conformément au Paragraphe 172 des Orientations ;
6. Demande également qu’une évaluation de l’impact environnemental soit dûment menée concernant les couloirs de transport d’électricité prévus à proximité des limites du bien, y compris l’évaluation des impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, afin d’en répercuter l’information sur la conception et la réalisation des projets ;
7. Prie instamment l’État partie à mettre en œuvre les mesures correctives techniques actualisées afin de rétablir l’intégrité du bien, et à soumettre une estimation des coûts de la mise en œuvre de ces mesures :
a) chasse, pêche et exploitation forestière illégales : prévenir les activités illégales d’exploitation forestière, le braconnage et l’utilisation de techniques de pêches inadaptées en investissant dans le contrôle, la surveillance et l’application de la loi afin de favoriser la mise en œuvre du plan d’action “Plan Choque” tout en développant la participation des communautés locales dans la gouvernance du Parc national de los Katíos et en promouvant des moyens de subsistance légaux dans leur environnement,
b) établissements à l’intérieur du bien : finaliser et mettre en œuvre des accords d’utilisation des ressources naturelles avec la communauté Wounaan à l’intérieur du bien,
c) grands projets : prendre en considération les questions du patrimoine mondial dans les évaluations d’impact environnemental concernant les projets de développement affectant le bien, et s’assurer que la valeur universelle exceptionnelle de celui-ci n’est pas menacée par les grands projets, notamment celui du couloir de transport d’électricité,
d) sécurité : s’assurer que le personnel du parc national peut effectuer son travail sans perturbation, garantissant un effectif stable et permanent minimum requis pour le contrôle et la surveillance du bien ;
8. Considère que les objectifs de l’état de conservation souhaité destinés à mesurer la restauration des valeurs et de l’intégrité écologique du bien, développés conjointement par l’État partie et la mission de suivi 2011, devraient être atteints pour permettre le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
9. Demande en outre à l’État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2013, un rapport détaillé sur l'état de conservation du bien et sur la mise en œuvre de ce qui précède, en particulier sur les progrès relatifs aux mesures correctives, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013 ;
10. Décide de maintenir le Parc national de Los Katíos (Colombie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
36 COM 8C.2
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Faisant suite à l’examen des rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-12/36.COM/7A et WHC-12/36.COM/7A.Add),
2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 36 COM 7A.25)
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 36 COM 7A.26)
- Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 36 COM 7A.15)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 36 COM 7A.33)
- Colombie, Parc national de Los Katíos (décision 36 COM 7A.16)
- Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 36 COM 7A.2)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 36 COM 7A.3)
- Égypte, Abou Mena (décision 36 COM 7A.20)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 36 COM 7A.14)
- Éthiopie, Parc national du Simien (décision 36 COM 7A.9)
- Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 36 COM 7A.30)
- Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 36 COM 7A.31)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 36 COM 7A.17)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 36 COM 7A.13)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 36 COM 7A.21)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 36 COM 7A.22)
- Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision 36 COM 7A.23.I)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 36 COM 7A.10)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 36 COM 7A.11)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 36 COM 7A.18)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 36 COM 7A.34)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 36 COM 7A.1)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 36 COM 7A.4)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 36 COM 7A.5)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 36 COM 7A.6)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 36 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 36 COM 7A.8)
- République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision 36 COM 7A.27)
- République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 36 COM 7A.19)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 36 COM 7A.12)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 36 COM 7A.32)
- Venezuela, Coro et son port (décision 36 COM 7A.35)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 36 COM 7A.24)
Projet de décision : 36 COM 7A.16
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7A.Add,
2. Rappelant la décision 35 COM 7A.16, adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),
3. Approuve les recommandations exprimées par la mission de suivi réactif,
4. Accueille avec satisfaction les efforts entrepris par l'État partie dans la mise en œuvre des mesures correctives temporaires adoptées par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session, en particulier les efforts pour fournir les ressources humaines adéquates pour la gestion du bien,
5. Prend note que les grands projets d’infrastructure tels que des canaux et des autoroutes ne présentent actuellement pas de menace sur le bien, demande cependant à l’État partie d’informer le Comité au cas où de tels projets seraient proposés à l’avenir, conformément au Paragraphe 172 des Orientations ;
6. Demande également qu’une évaluation de l’impact environnemental soit dûment menée concernant les couloirs de transport d’électricité prévus à proximité des limites du bien, y compris l’évaluation des impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, afin d’en répercuter l’information sur la conception et la réalisation des projets ;
7. Prie instamment l’État partie à mettre en œuvre les mesures correctives techniques actualisées afin de rétablir l’intégrité du bien, et à soumettre une estimation des coûts de la mise en œuvre de ces mesures ;
a) Chasse, pêche et exploitation forestière illégales : prévenir les activités illégales d’exploitation forestière, le braconnage et l’utilisation de techniques de pêches inadaptées en investissant dans le contrôle, la surveillance et l’application de la loi afin de favoriser la mise en œuvre du plan d’action “Plan Choque” tout en développant la participation des communautés locales dans la gouvernance du Parc national de los Katíos et en promouvant des moyens de subsistance légaux dans leur environnement,
b) Installation non autorisée de populations : finaliser et mettre en œuvre des accords d’utilisation des ressources naturelles avec la communauté Wounaan dans l’emprise du bien,
c) Grands projets : prendre en considération les inquiétudes du patrimoine mondial dans les évaluations d’impact environnemental concernant les projets de développement affectant le bien, et s’assurer que la valeur universelle exceptionnelle de celui-ci n’est pas menacée par les grands projets, notamment celui du couloir de transport d’électricité,
d) Sécurité : s’assurer que le personnel du parc national peut effectuer son travail sans perturbation, garantissant un effectif stable et permanent minimum requis pour le contrôle et la surveillance du bien ;
8. Considère que les objectifs de l’état de conservation souhaité destinés à mesurer la restauration des valeurs et de l’intégrité écologique du bien, développés conjointement par l’État partie et la mission de suivi 2011, devraient être atteints pour permettre le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
9. Demande en outre à l’État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2013, un rapport détaillé sur l'état de conservation du bien et sur la mise en œuvre de ce qui précède, en particulier sur les progrès relatifs aux mesures correctives, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013 ;
10. Décide de maintenir le Parc national de Los Katíos (Colombie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.