Parc national des Virunga
Facteurs affectant le bien en 1995*
- Activités illégales
- Exploitation minière
- Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
- Modification du régime des sols
- Pêche/collecte de ressources aquatiques
- Ressources financières
- Troubles civils
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Incertitudes politiques,
- Nouveaux groupes de populations se sont établis dans le Parc,
- Recherches d'or,
- Pâturage de bétail,
- Destruction de la végétation,
- Braconnage,
- Incursions agricoles,
- Surexploitation des populations de poissons,
- Manque de ressources financièresb
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1995
Montant total approuvé : 177 160 dollars E.U.
1994 | Financial contribution for the protection of ... (Approuvé) | 25 000 dollars E.U. |
1993 | Financial contribution for the purchase of equipment ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
1992 | Review of the state of conservation of World Heritage ... (Approuvé) | 3 750 dollars E.U. |
1991 | Purchase of a motor boat and of spare parts for motor ... (Approuvé) | 40 000 dollars E.U. |
1990 | Training of 2 specialists each from Salonga and Virunga ... (Approuvé) | 4 750 dollars E.U. |
1988 | Equipment to improve protective measures in Virunga ... (Approuvé) | 40 000 dollars E.U. |
1980 | Assistance for Virunga National Park (equipment and ... (Approuvé) | 43 660 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 1995**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1995
Le Parc national des Virunga, inscrit selon les critères (ii) (iii) et (iv) en 1979, a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en décembre 1994, à la suite des événements tragiques au Rwanda qui ont provoqué une arrivée massive de réfugiés en provenance de ce pays. Le Parc national des Virunga, situé à la frontière entre le Rwanda et l'Ouganda, a été déstabilisé par l'arrivée incontrôlée de réfugiés, cause de déforestation et de braconnage sur les sites. La Présidente du Comité du patrimoine mondial a approuvé l'octroi d'une assistance d'urgence de 50.000 dollars EU pour le Parc national de Kahuzi-Biega et le Parc national des Virunga. Le projet est réalisé par le WWF et le Centre du patrimoine mondial attend un rapport détaillé sur le site avant le 15 juin 1995. Les rapports préliminaires indiquent que le site est considéré comme une source essentielle de combustible et de bois de construction pour les réfugiés et que 30.000 à 40.000 personnes pénètrent chaque jour dans le parc. Le Centre coopère étroitement avec l'ICZN (Institut zaïrois pour la conservation de la nature) et a appris que la Coopération européenne, dans le cadre d'un programme de réhabilitation des pays voisins du Rwanda, avait fourni 3,2 millions d'ECU, dont 2 millions avaient été spécialement réservés au Parc national des Virunga. Grâce à la coopération du Centre avec le PNUD, un rapport détaillé sur "La réponse d'urgence à la crise de la biodiversité causée par les réfugiés au Zaïre" a été obtenu du PNUD/GEF en février 1995. Ce rapport contient une étude d'impact concernant le Parc national des Virunga. Le PNUD/GEF a informé le Centre le 6 avril 1995 qu'un coordinateur spécialiste de l'environnement serait basé à Goma et serait chargé du suivi, de la coordination, et de la direction des opérations ainsi que du soutien technique.
Action requise
Le Bureau félicite le PNUD/GEF pour le soutien qu'il a apporté à la protection du site et encourage une coopération permanente entre le coordinateur spécialiste de l'environnement nouvellement nommé et le Centre du patrimoine mondial. Il recommande de maintenir le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1995
Le Parc national des Virunga, inscrit selon les critères (ii) (iii) et (iv) en 1979, a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril à la dernière session du Comité du patrimoine mondial en décembre 1994, à la suite des événements tragiques au Rwanda qui ont provoqué un afflux massif de réfugiés en provenance de ce pays. Le Parc, situé à la frontière entre le Rwanda et l'Ouganda, a été déstabilisé par l'arrivée incontrôlée de réfugiés, cause de déforestation et de braconnage sur le site. Le Bureau a rappelé que la Présidente du Comité du patrimoine mondial avait approuvé l'octroi d'une assistance d'urgence de 50.000 dollars EU pour le Parc national de Kahuzi-Biega et le Parc national des Virunga. Le projet est exécuté en coopération avec l'UICN, le WWF et le Programme international pour la conservation des gorilles. Un rapport sur le projet a été reçu au moment de la session du Bureau ; il indiquait que le projet du Fonds du patrimoine mondial était efficace et capital pour aider à maintenir les activités de gestion du Parc et assister le personnel en place. Néanmoins, la situation écologique du Parc ne s'améliore pas, les forêts de bambous ont été abattues et le nombre d'éléphants et d'hippopotames a beaucoup diminué dans le site. La population de buffles est également menacée. Le rapport indiquait que le site est considéré comme une source essentielle de combustible et de bois de construction pour les réfugiés et que 30.000 à 40.000 personnes pénètrent chaque jour dans le Parc.
Le Bureau a longuement discuté de la situation et a recommandé plusieurs mesures à prendre, y compris d'écrire des lettres au Gouvernement zaïrois pour obtenir davantage d'aide opérationnelle, ainsi que le paiement des salaires du personnel du site. Ces lettres sont restées jusqu'ici sans réponse. Le 8 août 1995, le Centre a été informé que six ressortissants italiens avaient été tués par des braconniers dans le Parc. Le Centre a écrit aux autorités pour demander que le Comité du patrimoine mondial soit informé de toutes les mesures prises pour mettre fin aux activités de braconnage illicite à l'intérieur du site et pour renforcer le contrôle dans le Parc.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 1995
Prenant en compte la présence de milliers de réfugiés, le Bureau exprime sa préoccupation quant à la dégradation du Parc et recommande au Comité de maintenir le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 1995
19 BUR VI.20
Parc national des Virunga (Zaïre)
Le Parc national des Virunga, inscrit selon les critères (ii) (iii) et (iv) en 1979, a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en décembre 1994, à la suite des événements tragiques au Rwanda qui ont provoqué une arrivée massive de réfugiés en provenance de ce pays. Le Parc national des Virunga, situé à la frontière entre le Rwanda et l'Ouganda, a été déstabilisé par l'arrivée incontrôlée de réfugiés, cause de déforestation et de braconnage sur les sites. Le Bureau a rappelé que la Présidente du Comité du patrimoine mondial avait approuvé l'octroi d'une assistance d'urgence de 50.000 dollars EU pour le Parc national de Kahuzi-Biega et le Parc national des Virunga. Le projet est exécuté en coopération avec l'UICN, le WWF et le Programme international pour la conservation des gorilles. Un rapport sur le projet a été reçu au moment de la session du Bureau ; il indique que le projet du Fonds du patrimoine mondial est effectivement capital pour aider à maintenir les activités de gestion du Parc et contribuer à maintenir le personnel en place. Néanmoins, la situation écologique du Parc ne s'améliore pas,' les forêts de bambous ont été abattues et le nombre d'éléphants et d'hippopotames a beaucoup diminué dans le site. La population de buffles est également menacée. Le rapport indique que le site est considéré comme une source essentielle de combustible et de bois de construction pour les réfugiés et que 30.000 à 40.000 personnes pénètrent chaque jour dans le Parc.
Le rapport recommande : (1) une solution politique à long terme, avec évacuation des camps de réfugiés situés à l'intérieur du site et (2) le paiement par l'IZCN des salaires de son personnel employé dans le Parc.
Le Bureau a longuement discuté de la situation et a recommandé : (1) de préparer un communiqué de presse en collaboration avec l'UICN pour une action de sensibilisation sur la nécessité de rapatrier les réfugiés et transférer les camps ; (2) d'écrire une lettre au Gouvernement zaïrois pour obtenir davantage d'aide opérationnelle, y compris le paiement des salaires du personnel du site ; (3) que le Centre organise une réunion entre le Directeur général de l'UNESCO et l'Ambassadeur du Zaïre afin de discuter de ces questions, et (4) que, à la demande du Délégué du Sénégal, toutes les possibilités de solution soient explorées dans le cadre du système des Nations Unies, notamment avec le HCR et le PNUD. Le Bureau a par ailleurs demandé au Centre d'écrire une lettre pour féliciter le PNUD/FME et la GTZ pour le soutien qu'ils ont apporté à la protection du site et encourager une coopération permanente entre le coordinateur spécialiste de l'environnement nouvellement nommé et le Centre du patrimoine mondial.
19 COM VII.A.1.10
SOC : Parc national des Virunga (Zaïre)
VII.10 Parc national des Virunga (Zaïre)
Le Comité a rappelé que le Parc national des Virunga a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril à la dernière session' du Comité du patrimoine mondial en décembre 1994, à la suite des événements tragiques intervenus au Rwanda et de l'afflux massif de réfugiés en provenance de ce pays. Il a noté que le site est sérieusement menacé par l'arrivée incontrôlée de réfugiés qui a entraîné une déforestation et un braconnage dans son périmètre.
Le Comité a pris note des rapports fournis par le Secrétariat et l'UICN ainsi que des réponses reçues du Ministère de l'environnement du Zaïre relatives aux préoccupations exprimées par le Bureau à sa dernière session. Le Comité a aussi noté que l'Union européenne, l'International Gorilla Conservation Programme (IGCP) et le HCR exécutaient actuellement des projets pour renforcer la gestion du site.
Le Comité, prenant en compte la présence de milliers de réfugiés dans le site et les zones adjacentes, exprime ses graves préoccupations quant à la dégradation continue du Parc et a décidé de maintenir le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité a demandé au Centre de soutenir le travail de l'IGCP et d'autres organisations et a demandé au Centre et à l'UICN de demeurer en liaison avec les différents donateurs et agences. Il a demandé au Centre d'organiser une mission sur le site et a demandé qu'un rapport soit présenté à la 20ème session du Bureau du patrimoine mondial.
Le Bureau recommande au Comité d'examiner les informations contenues dans les documents de travail et le rapport oral présenté par le Secrétariat et/ou l'organisme consultatif. Le Bureau recommande au Comité d'adopter le texte suivant:
"Le Comité, prenant en compte la présence de milliers de réfugiés dans le site et les zones adjacentes, exprime ses graves préoccupations quant à la dégradation continue du Parc et a décidé de maintenir le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité a demandé au Centre de soutenir le travail de l'IGCP et d'autres organisations et a demandé au Centre et à l'UICN de demeurer en liaison avec les différents donateurs et agences. Il a demandé au Centre d'envisager l'organisation d'une mission sur le site et a demandé qu'un rapport soit fourni à la 20ème session du Bureau du patrimoine mondial".
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.