Rennell Est
Facteurs affectant le bien en 2012*
- Chasse commerciale
- Espèces envahissantes/exotiques terrestres
- Exploitation forestière/production de bois
- Exploitation minière
- Pêche/collecte de ressources aquatiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) Exploitation minière
b) Exploitation forestière
c) Exploitation excessive du crabe de cocotier et des ressources marines
d) Espèces envahissantes
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Montant total approuvé : 56 335 dollars E.U.
2012 | Survey of the Condition of the Marine Ecosystem within ... (Approuvé) | 29 985 dollars E.U. |
2006 | Exchange visit between East Rennell and Tetepare Island ... (Approuvé) | 26 350 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2012**
Mars - avril 2005 : mission de suivi UNESCO/UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012
Un rapport sur l’état de conservation du bien a été soumis par l’État partie le 2 février 2012. Ce rapport reprend toutes les précédentes décisions du Comité depuis 2005. Des copies de la loi sur les zones protégées (2010), du projet de décret relatif au parc du patrimoine naturel du lac Tegano (2009), du plan de gestion du site du patrimoine mondial de Rennell Est (2007), de la constitution de l’association du site du patrimoine mondial du lac Tegano (2009) ainsi que de l’évaluation environnementale et du rapport d’audit des opérations d’exploitation forestière sur les terres coutumières de Tehakamagoku dans l’ouest de Rennell (2012) sont jointes au rapport.
a) Exploitation forestière
Le rapport de l’État partie note qu’une licence d’exploitation forestière a été accordée à l’entreprise forestière Amos Company (SI) Limited, par le Haut Responsable des forêts en juillet 2008, pour la concession de Tehakamagoku de 6 900 hectares dans l’ouest de Rennell. Des infrastructures telles que routes, bassin, quai et campement ont été construites et les opérations d’abattage ont commencé. Cette licence n’a pas fait l’objet de l’évaluation d’impact environnemental requise, ce qui a conduit le ministère de l’Environnement a déclaré l’arrêt de l’exploitation, ignoré par l’entreprise forestière et non appliqué. En janvier 2012, une évaluation des opérations d’abattage a été réalisée en vertu des procédures d’audit et de suivi environnementaux de la loi sur l’Environnement de 1998, dont le rapport est joint au rapport de l’État partie. Cette évaluation reconnaît que la destruction de l’habitat de la flore et de la faune est une conséquence environnementale majeure de l’exploitation forestière. Il n’a pas été considéré que le bien du patrimoine mondial fût directement affecté par les opérations d’abattage car situé loin (12 km environ) de la concession mais il a été accepté qu’indirectement le bien souffre de la perte de la biodiversité de l’île et des impacts visuels pour les visiteurs. Quoi qu’il en soit, l’évaluation a recommandé qu’une autorisation d’aménagement soit consentie en vertu de la loi.
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN sont soucieux de l’impact probable des opérations d’abattage sur l’intégrité et la valeur universelle exceptionnelle du bien. Ils notent que le plan de gestion du bien reconnaît que les communautés de Rennell Est essaient d’attirer l’exploitation forestière dans des zones extérieures au bien, et inclut des politiques prévenant l’extraction de bois à grande échelle au sein du bien. Des rapports reçus par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN indiquent que pour le moins six cargaisons ont extrait près de 60 000 mètres cubes de bois de la concession de Tehakamagoku, et qu’une autre licence a été concédée en 2008 pour exploiter les forêts de Magaone & Aga’eha dans l’ouest de Rennell. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ont également reçu une copie d’une demande de droits de coupe sur la forêt d’Agapogabu au sein du bien, et un avis du Secrétaire de province précisant qu’une audition sur ces droits de coupe était prévue en avril 2012. Le 29 février 2012, le bureau océanien de l’UICN a écrit au Secrétaire permanent du ministère de l’Environnement pour demander des informations sur la demande, proposant son assistance, notant que la proposition de création de plantations d’huile de palme dans les zones abattues affecterait directement les valeurs pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial et compromettrait l’intégrité du bien. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN aimeraient également souligner que la construction de quais, la création d’échafaudage d’abattage et de zones de chargement et l’activité accrue des navires de transport pourraient toutes menacer la valeur universelle exceptionnelle de l’important élément constitutif marin du bien. L’UICN précise que le directeur régional de son bureau océanien a rencontré les principaux dirigeants des îles Salomon en avril 2012 pour parler de ces problèmes. Le 21 mars 2012, le directeur du Centre du patrimoine mondial a adressé une lettre à l’État partie demandant que des précisions soient apportées aux rapports sur les projets d’exploitation forestière au sein du bien, conformément au Paragraphe 172 des Orientations. Aucune réponse n’a été reçue à ce jour.
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ont également reçu des rapports sur la conduite d’activités de sensibilisation auprès des villageois, réalisées par une ONG nationale et des représentants du ministère de l’Environnement et du gouvernement provincial, prévenant des menaces de l’abattage, présentant le Code de pratique de l’exploitation forestière, soulignant les désavantages financiers de cette exploitation (par exemple, les propriétaires fonciers ne perçoivent que 5% des revenus à l’exportation de l’abattage) et les impacts sociaux perturbateurs pour la communauté. Le rapport de la délégation note que la majorité des habitants est opposée à l’exploitation forestière, préfère le développement d’initiatives qui mettent en place des moyens de subsistance durables, comme l’écotourisme, soutient le patrimoine mondial et est préoccupée par un possible retrait du bien de la Liste. Le rapport note par ailleurs que le gouvernement provincial souhaite interdire l’abattage au nom du patrimoine mondial et de ses effets délétères sur la vie des habitants, et qu’il mettra tout en œuvre pour que le bien soit convenablement reconnu dans le décret provincial en cours de rédaction.
b) Espèces invasives associées à l’abattage illégal
L’UICN a reçu des rapports sur l’introduction, sur l’île, de rats et d’une espèce invasive d’escargot africain avec le démarrage des opérations d’abattage. Cela pourrait avoir des conséquences extrêmement sérieuses pour le biote du bien. Le rapport d’évaluation de l’UICN lors de l’inscription du bien soulignait l’absence de Rennell de prédateurs invasifs tels que rats et escargots terrestres exogènes, qui ont décimé la faune de nombreuses autres îles océaniques du Pacifique. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN rappellent qu’au moment de l’inscription du bien, la question s’est posée de limiter le bien à une partie seulement de l’île où la couverture forestière est insuffisante pour garantir la survie à long terme de la population d’oiseaux endémique, en particulier. Toute perturbation de l’écosystème forestier en raison de l’abattage dans l’ouest de Rennell pourrait, par conséquent, sévèrement affecté la valeur universelle exceptionnelle et l’intégrité du bien. Ils considèrent que la situation devrait être rapidement évaluée et un contrôle approprié ou des mesures d’éradication mis en œuvre.
c) Législation, planification de la gestion et administration du bien
L’État partie note que la loi nationale de 2010 sur les zones protégées, qui s’applique uniquement à la conservation de la diversité biologique, inclut la publication au Journal Officiel et la gestion en zone protégée des zones qui méritent une protection en vertu de la Convention du patrimoine mondial. La législation nationale pour la protection de la culture, incluant les sites de patrimoine et les paysages culturels, est au stade de projet, et le décret relatif au parc du patrimoine naturel du lac de Tegano de la province de Rennell-Bellona sera avancé en 2012 avec l’assistance du gouvernement australien et du WWF. L’État partie rapporte qu’un plan de gestion pour le bien a été produit en janvier 2007 avec le soutien du Fonds du patrimoine mondial. Le rapport note également que la Commission nationale des îles Salomon pour l’UNESCO a mis en place une sous-commission du patrimoine mondial en 2011 avec points focaux dans les principales agences gouvernementales. Une association représentative du site du patrimoine mondial de Rennell Est a été créée en 2008, et remplacée en 2009 par l’Association du site du patrimoine mondial du lac Tegano bénéficiant du soutien financier du gouvernement australien. Ce soutien se poursuit sous la forme d’un partenariat avec l’ONG Live and Learn Environmental Education dans l’optique de renforcer la gouvernance du bien et d’améliorer les moyens de subsistance des propriétaires coutumiers.
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN accueillent favorablement ces développements. Toutefois, ils notent la nécessité de renforcer les dispositions du plan de gestion pour faire face aux menaces posées par l’abattage et l’exploitation excessive du crabe de cocotier et des ressources marines, en particulier, et accueille favorablement l’intention de l’État partie de préparer une demande d’assistance internationale en vertu du Fonds du patrimoine mondial en 2012.
d) Exploitation excessive du crabe de cocotier et des ressources marines
Le plan de gestion note que le crabe de cocotier est ramassé à des fins de subsistance et qu’il est une importante source de revenus, et que le potentiel d’une extinction localisée de l’espèce ne cesse de croître. Le plan note également que l’exploitation excessive des langoustes, troques, bêche-de-mer et palourdes est la menace la plus sérieuse qui pèse sur les ressources marines pour l’instant. Des déclins localisés des stocks de troques et bêche-de-mer sont constatés.
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN considèrent qu’une évaluation immédiate du crabe de cocotier et des ressources marines commercialement exploitées devrait être réalisée pour déterminer les impacts des pratiques de ramassage actuelles et établir des mesures de conservation appropriées.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2012
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN considèrent que l’importance de l’extraction commerciale des ressources autant au sein du bien (crabe de cocotier, autres espèces marines) qu’en dehors (abattage commercial de grande envergure), en particulier dans le contexte d’un petit écosystème insulaire, n’est certainement pas une approche durable et peut avoir des impacts négatifs sur la VUE et sur les perspectives de subsistance à plus long terme des habitants. Ils souhaitent attirer l’attention du Comité sur le fait qu’une demande d’abattage commercial au sein du bien serait étudiée par l’État partie. Concédée, cette licence au sein du bien constituerait un facteur manifeste d’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Ils recommandent par conséquent que le Comité demande à l’État partie de s’abstenir sans attendre d’envisager d’autres opérations d’abattage sur Rennell. Ils recommandent par ailleurs que le Comité demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien, afin d’évaluer son état de conservation actuel, en particulier vis-à-vis de la menace que les opérations d’abattage font peser sur Rennell, la menace concomitante d’espèces invasives et l’exploitation excessive du crabe de cocotier et des ressources marines, ainsi que d’autres problèmes de conservation significatifs.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7B.15
Rennell Est (Îles Salomon) (N 854)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,
2. Rappelant la décision 34 COM 7B.17, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),
3. Félicite l’État partie pour son travail de correction des déficiences dans la législation de protection, planification de la gestion et administration du bien, qui préoccupaient le Comité depuis 2003 ;
4. Exprime sa profonde préoccupation quant à la considération que pourra apporter l’État partie aux demandes de droits de coupe commerciale au sein du bien qui, s’ils sont octroyés, représenteraient un danger certain pour le bien conformément au Paragraphe 180 des Orientations, de même que vis-à-vis des impacts des opérations d’abattage commercial de grande envergure dans l’ouest de Rennell sur le bien ;
5. Demande à l’État partie d’interdire immédiatement toute exploitation forestière commerciale de l’île de Rennell afin d’éviter la disparition de l’intégrité et de la valeur universelle exceptionnelle du bien, et d’évaluer l’éventuelle introduction concomitante de rats et espèces invasives d’escargots terrestres, et d’instituer les mesures de contrôles nécessaires, et invite les sociétés qui demandent ces licences susceptibles d’avoir un impact sur le bien de ne pas y donner suite ;
6. Prie l’État partie de réaliser une évaluation immédiate de l’exploitation excessive du crabe de cocotier et des autres ressources marines ;
7. Demande également à l’État partie d’inviter une mission UICN de suivi réactif sur le bien, pour évaluer son état de conservation actuel, en particulier vis-à-vis de la menace des opérations d’abattage sur Rennell, de la menace associée d’espèces invasives et l’exploitation excessive du crabe de cocotier et des ressources marines, ainsi que d’autres problèmes de conservation significatifs ;
8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien, incluant un rapport sur les résultats de l’évaluation de la surexploitation des ressources et l’éventuelle introduction d’espèces invasives, et sur l’imposition d’une interdiction sur les opérations d’abattage sur l’île de Rennell susceptibles d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, pour examen par le Comité à sa 37e session en 2013, en vue de considérer l’inscription possible du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
36 COM 8E
Adoption des Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/8E,
2. Félicite les États Parties pour l’excellent travail accompli dans l’élaboration de déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle pour les biens du patrimoine mondial dans leurs territoires ;
3. Adopte les déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle, telles que présentées dans l’Annexe I du Document WHC-12/36.COM/8E, pour les biens du patrimoine mondial suivants :
- Australie : La Grande Barrière ; Îles Lord Howe ; Forêts humides Gondwana de l’Australie ; Tropiques humides de Queensland ; Île Fraser ; Sites fossilifères de mammifères d’Australie (Riversleigh / Naracoorte); Îles Heard et McDonald ; Île Macquarie ; Parc national de Purnululu ;
- Bangladesh : Ville-mosquée historique de Bagerhat ;
- Cambodge : Angkor ;
- Chine : Mont Taishan ; La Grande Muraille ; Palais impériaux des dynasties Ming et Qing à Beijing et à Shenyang ; Grottes de Mogao ; Site de l’homme de Pékin à Zhoukoudian ; Région d’intérêt panoramique et historique de la vallée de Jiuzhaigou ; Temple et cimetière de Confucius et résidence de la famille Kong à Qufu ; Ensemble de bâtiments anciens des montagnes de Wudang ; Ensemble historique du palais du Potala, Lhasa ; Parc national de Lushan ; Paysage panoramique du Mont Emei, incluant le paysage panoramique du Grand Bouddha de Leshan ; Vieille ville de Lijiang ; Temple du Ciel, autel sacrificiel impérial à Beijing ; Mont Wuyi ; Sculptures rupestres de Dazu ; Mont Qincheng et système d’irrigation de Dujiangyan ; Capitales et tombes de l’ancien royaume de Koguryo ; Sanctuaires du grand panda de Sichuan – Wolong, Mont Siguniang et Montagnes de Jiajin ;
- Côte d’Ivoire et Guinée : Réserve naturelle intégrale du Mont Nimba;
- Egypte : Wadi Al-Hitan (La vallée des Baleines) ;
- Estonie : Centre historique (vieille ville) de Tallinn ;
- Ethiopie : Eglises creusées dans le roc de Lalibela ; Basse vallée de l’Aouache ; Basse vallée de l’Omo ; Harar Jugol, la ville historique fortifiée ;
- Gambie : Île Kunta Kinteh et sites associés;
- Gambie et Sénégal : Cercles mégalithiques de Sénégambie;
- Ghana : Forts et châteaux de Volta, d’Accra et ses environs et des régions centrale et ouest ; Bâtiments traditionnels ashanti ;
- Iles Salomon : Rennell Est ;
- Inde : Le Taj Mahal ; Parc national de Keoladeo ; Parc national des Sundarbans ; Parcs nationaux de Nanda Devi et de la Vallée des fleurs ;
- Indonésie : Ensemble de Borobudur ; Ensemble de Prambanan ;
- Kazakhstan : Mausolée de Khoja Ahmad Yasawi ; Pétroglyphes du paysage archéologique de Tamgaly ;
- Madagascar : Réserve naturelle intégrale du Tsingy de Bemaraha ; Colline royale d’Ambohimanga ;
- Malaisie : Parc national du Gunung Mulu ;
- Mali : Tombouctou ; Falaises de Bandiagara (pays dogon) ; Tombeau des Askia ;
- Mongolie : Paysage culturel de la vallée de l’Orkhon ;
- Népal : Parc national de Sagarmatha ; Vallée de Kathmandu ; Parc national de Chitwan ; Lumbini, lieu de naissance du Bouddha ;
- Nigéria : Forêt sacrée d’Osun-Oshogbo ;
- Nouvelle-Zélande : Te Wahipounamu – zone sud-ouest de la Nouvelle-Zélande ; Iles subantarctiques de Nouvelle-Zélande ;
- Ouzbékistan : Centre historique de Boukhara ; Centre historique de Shakhrisyabz ; Samarkand – carrefour de cultures ;
- Pakistan : Ruines archéologiques de Mohenjo Daro ;
- Philippines : Eglises baroques des Philippines ; Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa ;
- République de Corée : Grotte de Seokguram et temple Bulguksa ; Temple d’Haeinsa Janggyeong Panjeon, les dépôts des tablettes du Tripitaka Koreana ; Sanctuaire de Jongmyo ; Ensemble du palais de Changdeokgung ; Forteresse de Hwaseong ; Zones historiques de Gyeongju ; Sites de dolmens de Gochang, Hwasun et Ganghwa ;
- République démocratique du Congo : Parc national des Virunga ; Parc national de la Garamba ; Parc national de Kahuzi-Biega ; Parc national de la Salonga ;
- République islamique d’Iran : Bam et son paysage culturel ;
- République populaire démocratique de Corée : Ensemble des tombes de Koguryo ;
- République-unie de Tanzanie : Parc national de Serengeti; Sites d’art rupestre de Kondoa ;
- Thaïlande : Ville historique d’Ayutthaya ;
- Turkménistan : Parc national historique et culturel de l’ « Ancienne Merv »; Kunya-Urgench ;
- Viet Nam : Baie d’Ha Long ; Sanctuaire de Mi-sön ; Parc national de Phong Nha-Ke Bang ;
- Zambie et Zimbabwe : Mosi-oa-Tunya / Chutes Victoria ;
- Zimbabwe : Monument national du Grand Zimbabwe ; Ruines de Khami ; Monts Matobo ;
4. Décide que les déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle des biens du patrimoine mondial en péril seront passées en revue par les Organisations consultatives en priorité ;
5. Décide également que, compte tenu du grand nombre de déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle à examiner, l’ordre dans lequel elles seront passées en revue par les Organisations consultatives suivra le deuxième cycle de soumission de Rapports périodiques, tel que :
- biens du patrimoine mondial dans les États arabes ;
- biens du patrimoine mondial en Afrique ;
- biens du patrimoine mondial en Asie et Pacifique ;
- biens du patrimoine mondial en Amérique latine et aux Caraïbes ;
- biens du patrimoine mondial en Europe et Amérique du Nord.
Projet de décision : 36 COM 7B.15
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,
2. Rappelant la décision 34 COM 7B.17, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),
3. Félicite l’État partie pour son travail de correction des déficiences dans la législation de protection, planification de la gestion et administration du bien, qui préoccupaient le Comité depuis 2003 ;
4. Exprime sa profonde préoccupation quant à la considération que pourra apporter l’État partie aux demandes de droits de coupe commerciale au sein du bien qui, s’ils sont octroyés, représenteraient un danger certain pour le bien conformément au Paragraphe 180 des Orientations, de même que vis-à-vis des impacts des opérations d’abattage commercial de grande envergure dans l’ouest de Rennell sur le bien ;
5. Demande à l’État partie d’interdire immédiatement toute exploitation forestière commerciale de l’île de Rennell afin d’éviter la disparition de l’intégrité et de la valeur universelle exceptionnelle du bien, et d’évaluer l’éventuelle introduction concomitante de rats et espèces invasives d’escargots terrestres, et d’instituer les mesures de contrôles nécessaires, et invite les sociétés qui demandent ces licences susceptibles d’avoir un impact sur le bien de ne pas y donner suite ;
6. Prie l’État partie de réaliser une évaluation immédiate de l’exploitation excessive du crabe de cocotier et des autres ressources marines ;
7. Demande également à l’État partie d’inviter une mission UICN de suivi réactif sur le bien, pour évaluer son état de conservation actuel, en particulier vis-à-vis de la menace des opérations d’abattage sur Rennell, de la menace associée d’espèces invasives et l’exploitation excessive du crabe de cocotier et des ressources marines, ainsi que d’autres problèmes de conservation significatifs ;
8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien, incluant un rapport sur les résultats de l’évaluation de la surexploitation des ressources et l’éventuelle introduction d’espèces invasives, et sur l’imposition d’une interdiction sur les opérations d’abattage sur l’île de Rennell susceptibles d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, pour examen par le Comité à sa 37e session en 2013.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.