Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B,
- Rappelant les décisions 39 COM 7B.75, 41 COM 7B.40, 43 COM 7B.79, 44 COM 7B.151 et 45 COM 7B.51 adoptées respectivement lors de ses 39e (Bonn, 2015), 41e(Cracovie, 2017), 43e (Bakou, 2019) sessions et à ses 44e (Fuzhou/en ligneen ligne, 2021) et 45e (Riyad, 2023) sessions élargies,
- Accueille favorablement l’engagement de l’État partie à améliorer les réglementations d’urbanisme pour les deux composantes du bien, Berat et Gjirokastra, et demande à l’État partie de clarifier les liens entre le plan de gestion intégré (PGI) et les plans séparés pour la « préservation, la protection et l’administration » afin de :
- Veiller à ce que tous les instruments de planification et de gestion concourent à la protection et au maintien de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien,
- Harmoniser les différences entre les anciens règlements et les plans, et
- Faire référence dans les plans à la VUE et à ses attributs ;
- Réitère sa demande à l’État partie de développer un outil intégré de conservation et de développement urbain et de diversifier ses plans de développement pour le bien afin de stimuler une base économique large et résiliente pour son avenir, et recommande qu’il soit élaboré en conformité avec la mise en œuvre de la Recommandation de l’UNESCO de 2011 concernant le paysage urbain historique (Recommandation PUH) ;
- Prend note avec regret que, malgré ses demandes précédentes, l’État partie n’a pas entièrement mis en œuvre le projet de développement du PGI pour le bien en coopération avec les secteurs gouvernementaux et civils, financé par l’assistance internationale fournie par le Fonds du patrimoine mondial, prie instamment l’État partie de poursuivre l’actualisation du PGI en priorité en tenant compte des commentaires et recommandations déjà faits par les Organisations consultatives et en impliquant activement les autorités locales de Berat et Gjirokastra, et demande également à l’État partie de soumettre un avant-projet pré-final qui servira de base à toute assistance supplémentaire du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives ;
- Prend note en outre avec regret de l’achèvement de la construction de la route de contournement de Gjirokastra sans avoir mis en œuvre les demandes du Comité, et par conséquent demande également à l’État partie d’achever d’urgence une étude d’impact sur le patrimoine (EIP) indépendante et complète de la route de contournement de Gjirokastra, à soumettre au Centre du patrimoine mondial pour étude par les Organisations consultatives ;
- Demande en outre à l’État partie d’entreprendre une EIP intégrée pour évaluer l’impact des nombreux projets d’infrastructure et de développement à l’intérieur ou dans le cadre plus large du bien, y compris les projets individuels en cours dans le cadre du Projet de développement urbain et touristique intégré (PDUTI), à la fois individuellement et cumulativement, par rapport à l’état de conservation, à l’intégrité et à l’authenticité du bien au moment de son inscription, et de la soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Prend note avec inquiétude du fait que les recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de 2021 n’ont pas été mises en œuvre, et réitère sa demande à l’État partie de les mettre en œuvre dans leur intégralité ;
- Prend également note avec inquiétude du fait que les détails de tous les projets d’aménagement susceptibles d’affecter la VUE du bien n’ont pas été soumis au Centre du patrimoine mondial et réitère sa demande à l’État partie de :
- Soumettre les détails du projet au Centre du patrimoine mondial pour étude avant toute approbation ou décision irréversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et
- Commissionner des EIP axées sur la VUE du bien conformément au paragraphe 118bis des Orientations et réalisées conformément au Guide et boîte à outils pour les études d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, et rappelle que ces documents, ou au moins leurs résumés exécutifs, doivent être soumis au Centre du patrimoine mondial dans l’une des langues de travail du Comité ;
- Demande en outre à l’État partie de poursuivre ses efforts pour limiter les activités de construction illégales dans le bien ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.