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Décision 43 COM 7B.29
Réserve de faune du Dja (Cameroun) (N 407)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 7B.86, 40 COM 7B.79, 41 COM 7B.18 et 42 COM 7B.90 adoptées à ses 38(Doha, 2014), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016), 41e (Cracovie, 2017) et 42e (Manama, 2018) sessions respectivement ;
  3. Exprime sa plus grande préoccupation quant au fait que les résultats du recensement de la faune sauvage de 2018 montrent un déclin inquiétant de la population des grands mammifères clés, dont l’éléphant, le gorille et le chimpanzé, et que le braconnage est répandu dans tout le bien et demande à l’État partie de transmettre les données de ce recensement au Centre du patrimoine mondial pour permettre une évaluation de l’état de conservation de ces populations clés ;
  4. Accueille favorablement les efforts entrepris par l’État partie pour améliorer l’application de la loi, notamment les sessions de renforcement des capacités des gardes, l’acquisition d’équipements de suivi et de surveillance, la mise en œuvre du Spatial Monitoring and Reporting Tool (SMART), et les avancées en faveur d’une révision de la législation et de la stratégie nationale anti-braconnage ;
  5. Prie instamment l’État partie de renforcer encore ses efforts de suivi et de surveillance dans les secteurs clés de la conservation où des espèces sauvages sont encore présentes, de veiller à ce que les arrestations de braconniers et de trafiquants d’espèces sauvages donnent lieu à des condamnations lorsque cela se justifie et de sensibiliser les communautés locales pour mettre fin à la consommation et au commerce de viande de brousse ;
  6. Note avec préoccupation les conclusions de la mission de conseil de l’UNESCO selon lesquelles les études d’impact environnemental et social (EIES) du projet de plantation d’hévéa de la société Sud-Cameroun Hévéa (SUDCAM), qui borde le bien, ne répondent pas aux normes requises du patrimoine mondial mais accueille également favorablement la décision du nouvel actionnaire majoritaire (Halcyon) de cesser immédiatement toute activité de défrichement et d’exploitation dans la plantation, et de mettre en œuvre les normes d’entreprise responsable du secteur du caoutchouc, notamment une certification indépendante de la production ;
  7. Prie aussi instamment l’État partie de mettre en œuvre toutes les recommandations de la mission de conseil, en particulier pour :
    1. Créer une zone tampon autour du bien dans laquelle seules les activités compatibles avec la conservation de sa Valeur universelle exceptionnelle (VUE) sont autorisées,
    2. Classer la partie de la concession rendue par la SUDCAM dans le domaine forestier de l’État tout en autorisant les régimes d’utilisation durable,
    3. S’abstenir d’agrandir à l’avenir l’usine de traitement de latex du site principal de la SUDCAM et envisager des sites mieux situés en termes d’infrastructures tout en tenant compte des aspects environnementaux et sociaux, notamment pour l’usine existante ;
  8. Prend note également des activités entreprises pour poursuivre la mise en œuvre du plan de gestion environnementale et sociale (PGES) et la relocalisation des communautés locales en raison des impacts du barrage de Mékin, et demande également à l’État partie de soumettre des informations complémentaires concernant l’emplacement des 11 ponts projetés et tout autre projet d’infrastructure, ainsi que sur l’intention de déclasser 1 000 ha de la forêt communautaire de Bengbis ;
  9. Notant les efforts déployés pour limiter les impacts sociaux négatifs du barrage hydroélectrique de Mékin sur les communautés locales, exprime sa préoccupation quant au fait qu’aucune avancée ne semble avoir été effectuée dans la prise en compte des impacts environnementaux et demande en outre que des études d’impact environnemental (EIE) supplémentaires soient réalisées pour identifier comment mieux atténuer les impacts de ce projet sur la VUE du bien ;
  10. Prie en outre instamment l’État partie de ne pas accepter de nouveau projet à proximité du bien qui pourrait aggraver les menaces existantes et compromettre les avancées effectuées dans la gestion du bien, et de veiller à ce que tout projet soit soumis à une EIES obligatoire avant son approbation, y compris une évaluation spécifique des impacts potentiels sur la VUE du bien, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale, et aux dispositions du paragraphe 172 des Orientations ;
  11. Note l’importance de maintenir une continuité avec les autres aires protégées du paysage trinational Dja-Odzala-Minkébé (TRIDOM) afin de garantir l’intégrité à long terme du bien, et demande en outre à l’État partie de prendre en compte ce paysage plus large lors de la planification de nouveaux projets d’aménagement autour du bien, notamment les infrastructures routières ;
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Code de la Décision
43 COM 7B.29
Thèmes
Conservation
États Parties 1
Année
2019
Rapports sur l'état de conservation
2019 Réserve de faune du Dja
Documents
WHC/19/43.COM/18
Decisions adopted during the 43rd session of the World Heritage Committee (Baku, 2019)
Contexte de la Décision
WHC-19/43.COM/7B.Add
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