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Décision 43 COM 8B.18
Ensemble de kofun de Mozu-Furuichi : tertres funéraires de l’ancien Japon (Japon)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/19/43.COM/8B et WHC/19/43.COM/INF.8B1,
  2. Inscrit l’Ensemble de kofun de Mozu-Furuichi : tertres funéraires de l’ancien Japon, Japon, sur la Liste du patrimoine mondial sur la base des critères (iii) et (iv);
  3. Adopte la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle suivante :

    Brève synthèse

    Situé sur un plateau au-dessus de la plaine d’Osaka, l’Ensemble de kofun de Mozu-Furuichi est un bien en série de 45 éléments qui comprend 49 kofun (« anciens tertres »), un type de tumulus caractéristique et de grande taille. Les kofun sélectionnés se trouvent dans deux ensembles principaux et forment la plus riche représentation matérielle de la culture de la période Kofun au Japon, du IIIe au VIe siècle, période antérieure à la transformation de la société japonaise en un État centralisé bien établi, sous l’influence du système de droit chinois. Les kofun recèlent une variété d’objets funéraires (armes, armures, décorations) ; des sculptures en terre cuite décoraient habituellement les tertres, appelées haniwa (sous la forme de cylindres disposés en rangées ou de représentations d’objets, de maisons, d’animaux et de personnes). Considérés comme sépultures pour des clans royaux et leurs affiliés pendant cette période, certains kofun sont désignés comme étant des Ryobo (mausolées impériaux) et sont gérés de nos jours par l’Agence de la Maison impériale du Japon. Les éléments de la série ont été sélectionnés sur un ensemble de 160 000 kofun disséminés dans le Japon, et représentent la période du « moyen Kofun » (de la seconde moitié du IVe à la seconde moitié du Ve siècle) qui est considéré comme l’apogée de la période Kofun. Les attributs du bien sont les 49 tumuli, leurs formes géométriques, les méthodes et matériaux de construction, leurs douves, matériels et contenus archéologiques (y compris le mobilier funéraire, les installations funéraires et les haniwa). Les environnements des kofun, avec leur présence visuelle dans la région d’Osaka, et les liens physiques et visuels subsistant entre les kofun sont également des attributs importants, de même que les témoignages des pratiques funéraires particulières et des utilisations rituelles. 

    Critère (iii) : Alors qu’il existe 160 000 kofun à travers le Japon, l’ensemble de kofun de Mozu-Furuichi représente et offre un témoignage exceptionnel sur la culture de la période Kofun dans l’histoire ancienne du Japon. Les 45 éléments illustrent les structures sociopolitiques et les différences de classes sociales de cette époque, ainsi qu’un système funéraire extrêmement perfectionné.

    Critère (iv) : L’ensemble de kofun de Mozu-Furuichi montre un type de construction exceptionnel d’ancien tumulus de l’Asie de l’Est. Le rôle des kofun dans la création de hiérarchies sociales pendant cette période historique importante et particulière, de même que les attributs matériels comme les sculptures en argile, les douves et les monticules coiffés de terrasses géométriques, renforcés par des pierres, sont exceptionnels.

    Intégrité

    Les ensembles de kofun de Mozu et Furuichi livrent un récit cohérent sur le pouvoir royal, exprimé par le groupement de 49 kofun, l’éventail de types et de tailles, le mobilier funéraire et les haniwa, de même que les utilisations rituelles continues et la haute estime dans laquelle ces sites sont tenus dans la société japonaise. L’intégrité du bien en série est basée sur les motifs ayant justifié la sélection des éléments et leur capacité à exprimer la valeur universelle exceptionnelle des kofun. Le caractère intact des éléments individuels, le témoignage matériel des tertres et de leur contexte, et l’état de conservation sont également des aspects déterminants de l’intégrité. La perte de certaines caractéristiques (comme des douves) et les changements dans l’utilisation et l’environnement des éléments dus à la proximité immédiate du développement urbain figurent parmi les facteurs ayant un impact sur l’intégrité du bien en série.

    Authenticité

    Malgré des changements d’utilisation et des modifications de traitement des paysages, et le niveau d’urbanisation élevé de la région d’Osaka au XXe siècle, les kofun ont une importante présence visible et historique au sein du paysage d’aujourd’hui. L’authenticité des kofun sélectionnés se manifeste dans leurs formes, matériaux et importants contenus archéologiques, et au travers de l’estime qu’ils engendrent dans la société japonaise. Alors que, d’une manière générale, les Ryobo présentent un haut degré d’authenticité, il existe des variantes à l’intérieur de la série. Il est nécessaire de s’assurer que les travaux des seibi font l’objet d’une étude d’impact et sont examinés afin de soutenir l’authenticité des kofun.

    Éléments requis en matière de gestion et de protection

    La protection juridique du bien est assurée par des lois du gouvernement national et des gouvernements locaux. Les éléments Ryobo sont protégés par la loi sur la Maison impériale et la loi sur les propriétés nationales, tandis que les éléments « sites historiques » sont protégés par la loi sur la protection de biens culturels. Certains éléments bénéficient des deux classements. Les sites historiques municipaux sont classés sur la base de l’ordonnance de la ville pour la protection de biens culturels, prise conformément à la loi sur la protection de biens culturels. L’extension de la zone tampon de l’élément 44 est en cours. La protection de la zone tampon comprend des règlements qui contrôlent la hauteur et la conception de nouveaux bâtiments, ainsi que la publicité extérieure, sur la base d’un certain nombre de lois locales.

    Le système de gestion est basé sur la création du Conseil du patrimoine mondial pour l’ensemble de kofun de Mozu-Furuichi (comprenant des représentants de l’Agence de la Maison impériale, des gouvernements des préfectures et villes concernées, avec l’Agence des affaires culturelles en tant qu’observateur). Le conseil reçoit des avis du Comité scientifique du patrimoine mondial pour l’ensemble de kofun de Mozu-Furuichi. Le plan de gestion complet définit la mise en œuvre de la protection et de la gestion du bien et des zones tampons. Le Conseil du patrimoine mondial pour l’ensemble de kofun de Mozu-Furuichi a la responsabilité générale de mettre en œuvre le plan d’action et d’assurer la coordination entre différentes organisations. La préfecture d’Osaka et chacun des gouvernements des villes concernés disposent d’un plan de prévention des catastrophes, et des musées et installations d’interprétation existent dans les villes de la préfecture d’Osaka : Sakai, Habikino et Fujiidera. Le gouvernement de la ville de Sakai prévoit une nouvelle installation d’interprétation dans la zone Mozu, qui doit faire l’objet d’une étude d’impact sur le patrimoine.

    Les facteurs affectant le bien sont ceux associés à la proximité immédiate du développement urbain, créant d’importantes pressions potentielles sur les zones tampons. Parmi les pressions importantes sur la conservation des kofun figurent l’érosion des tumuli en terre, la mauvaise gestion de la croissance de la végétation, et la nécessité de maintenir la qualité de l’eau dans les fossés. Ces pressions sont activement gérées. Les mesures de conservation sont appropriées et dotées de bonnes ressources, bien que les actions des divers gouvernements, des propriétaires privés et des communautés doivent continuer à être correctement coordonnées. Les dispositions sur le suivi sont appropriées, même si elles pourraient être encore améliorées grâce au développement plus poussé de techniques non invasives pour assurer le suivi périodique de l’état structurel des tertres, et d’indicateurs pour surveiller les intérêts des communautés locales résidentes et soutenir celles‑ci. 

  4. Recommande que l’État partie prenne en considération les points suivants :
    1. continuer de documenter les dimensions immatérielles du bien en série,
    2. compléter l’adaptation convenue pour la zone tampon de l’élément 44,
    3. compléter la préparation de plans de base seibi pour les éléments classés « sites historiques », en assurant leur cohérence avec les objectifs de conservation et la protection de la valeur universelle exceptionnelle,
    4. examiner l’utilisation future de techniques non invasives pour évaluer la stabilité structurelle des tertres,
    5. envisager une plus grande implication officielle des résidents locaux dans le système de gestion,
    6. continuer d’explorer la manière dont les zones tampons sont reliées à l’environnement plus large et ce qui, le cas échéant, exige d’être protégé dans l’environnement plus large ; et mettre en œuvre les mesures qui en découlent,
    7. réviser et approfondir l’étude d’impact sur le patrimoine pour le nouveau centre d’interprétation proposé (ville de Sakai) à la lumière de l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial et de la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle adoptée,
    8. élaborer et mettre en œuvre une étude d’impact sur le patrimoine pour toutes les futures propositions de développement, y compris : des plans de développement / améliorations de parc, le musée de la Bicyclette ; le plan d’amélioration du parc Daisen ; des  plateformes  panoramiques  nouvelles / améliorées, et le projet de surélévation de la ligne Koya du chemin de fer de Nanka ; continuer d’élaborer des processus d’étude d’impact sur le patrimoine, en incluant des liens plus directs avec le système de gestion et le cadre de la protection juridique du bien.

 

Code de la Décision
43 COM 8B.18
Thèmes
Inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial
États Parties 1
Année
2019
Documents
WHC/19/43.COM/18
Decisions adopted during the 43rd session of the World Heritage Committee (Baku, 2019)
Contexte de la Décision
WHC-19/43.COM/8B
WHC-19/43.COM/INF.8B1
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