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6. Politiques relatives aux Communautés
6.5. Jeunesse

Jurisprudence - Participation des jeunes

Extrait

Synthèse basée sur les décisions pertinentes du Comité

Synthèse basée sur les décisions pertinentes du Comité

Le Comité du patrimoine mondial encourage les États parties et les communautés locales à maintenir leurs efforts en ce qui concerne la mobilisation et la pleine participation des jeunes à la conservation du bien (basé sur une jurisprudence en matière de décisions relatives à l'état de conservation).
Date année : 2021 2019 2014
Termes associés : Youth
Voir par exemple les décisions (6)
Code : 44 COM 7B.10

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7B.48, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Félicite l’État partie pour les initiatives engagées en faveur de la restauration et de la reconstruction de certains des bâtiments traditionnels du bien qui ont été endommagés par les attaques des insurgés de 2014, en particulier à l’intérieur et autour du palais du Hidi ;
  4. Note avec satisfaction la capacité d’adaptation de la communauté de Sukur face aux menaces persistantes dans la zone étendue entourant le bien, et encourage l’État partie et la communauté locale à maintenir leurs efforts pour la conservation du patrimoine, en particulier en ce qui concerne la mobilisation de la jeunesse ;
  5. Note néanmoins que des travaux de conservation considérables doivent encore être entrepris sur les voies pavées et les murs ainsi que sur l’ensemble du bien au-delà du palais du Hidi, en particulier sur les ensembles de maisons traditionnelles et de terrasses agricoles traditionnelles, qui ont été dévastés par les insurgés et sont des attributs essentiels de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien en tant que paysage culturel vivant ;
  6. Accueille favorablement les efforts déployés par l’État partie pour sécuriser la zone en assurant une protection accrue de la population de Sukur, en particulier au sommet de la colline, mais exprime sa préoccupation quant aux menaces persistantes pour la sécurité dans la zone plus vaste en raison des attaques sporadiques des insurgés de Boko Haram le long de la route d’accès à Sukur ;
  7. Reconnaissant à nouveau qu’en raison du sentiment de sécurité relative que procure le sommet de la colline, la population s’est réinstallée et a augmenté à Sukur, note également avec inquiétude que la hausse de la pression démographique est un facteur qui contribue à la dégradation de l’environnement, entraînant une raréfaction des matériaux de construction locaux, et favorise une utilisation inappropriée de nouveaux matériaux et technologies de construction ;
  8. Demande à l’État partie de prendre des mesures pour renforcer la sensibilisation à la conservation du patrimoine en encourageant la communauté Sukur, par la promotion et des incitations, à maintenir l’architecture traditionnelle et les pratiques agricoles traditionnelles et de sauvegarder le patrimoine culturel immatériel associé grâce à la coordination entre la Commission nationale des musées et des monuments (NCMM) et les départements compétents responsables de l’agriculture et du patrimoine vivant ;
  9. Note également que des échanges ont eu lieu avec l’État partie du Cameroun sur la possibilité d’une extension transfrontalière du bien pour y inclure les sites archéologiques de Diy-Gid-Biy, et encourage également l’État partie à envisager de demander un avis en amont sur le potentiel de cette extension à témoigner de la VUE du bien en tant que paysage culturel vivant ;
  10. Note en outre que la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif de 2018 n’a pas pu visiter le bien lui-même en raison de problèmes de sécurité, et demande également à l’État partie d’inviter à nouveau une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif sur le bien, une fois que l’autorisation de sécurité nécessaire pourra être obtenue, afin d’évaluer l’état de conservation du bien et l’efficacité des mesures mises en place concernant les bâtiments traditionnels et les paysages agricoles traditionnels en terrasses pour sauvegarder la VUE du bien ;
  11. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e

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Code : 43 COM 8B.14

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/19/43.COM/8B et WHC/19/43.COM/INF.8B1,
  2. Inscrit le Paysage culturel Budj Bim, Australie, sur la Liste du patrimoine mondial en tant que paysage culturel sur la base des critères (iii) et (v) ;
  3. Adopte la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle suivante :

    Brève synthèse

    Le paysage culturel Budj Bim se trouve dans le pays traditionnel du peuple aborigène Gunditjmara dans le sud-est de l’Australie. Les trois éléments constitutifs du bien contiennent l’un des plus vastes et des plus anciens systèmes aquacoles au monde.  Les coulées de lave du Budj Bim qui relient les trois éléments, servent de base à ce système d’aquaculture complexe mis au point par les Gunditjmara, avec la réalisation de travaux délibérés de réorientation, modification et gestion des voies d’eau et des terres humides.

    Les Gunditjmara ont créé, manipulé et modifié ces régimes hydrologiques et ces systèmes écologiques locaux sur une période longue d’au moins 6 600 ans. Ils ont utilisé l’abondante roche volcanique locale pour construire des canaux, des barrages et des digues, mais aussi maîtriser les flux d’eau afin de capturer, stocker et récolter systématiquement le kooyang (anguille à ailerons courts – Anguilla australis) et soutenir l’amélioration d’autres ressources alimentaires.

    Ce système d’aquaculture extrêmement productif a servi de base économique et sociale à la société Gunditjmara pendant six millénaires. Cette corrélation du temps profond entre les systèmes culturel et environnemental Gunditjmara est documentée par les connaissances culturelles actuelles des Gunditjmara, leurs pratiques, leur culture matérielle, la recherche scientifique et les documents historiques. Elle se manifeste dans le système d’aquaculture même, tout comme dans les systèmes géologique, hydrologique et écologique interdépendants.

    Le paysage culturel Budj Bim résulte d’un processus de création que relatent les Gunditjmara comme une histoire du temps profond. Pour les Gunditjmara, le temps profond évoque l’idée qu’ils ont toujours été là. D’un point de vue archéologique, le temps profond désigne une période d’au moins 32 000 ans au cours de laquelle le peuple aborigène a vécu dans le paysage culturel Budj Bim. La relation dynamique continue des Gunditjmara avec leur territoire est soutenue aujourd’hui par des systèmes de connaissances conservés grâce à la transmission orale et à la pérennité des pratiques culturelles.

    Critère (iii) : Le paysage culturel Budj Bim apporte un témoignage exceptionnel sur les traditions culturelles, le savoir, les pratiques et l’ingéniosité des Gunditjmara. Les vastes réseaux et l’ancienneté du système aquacole du paysage culturel Budj Bim, construit et modifié, attestent des activités des Gunditjmara en tant qu’ingénieurs et pêcheurs de kooyang. Les connaissances et les pratiques des Gunditjmara ont perduré et continuent d’être transmises par leurs aînés, tout en étant reconnaissables dans les terres humides du paysage culturel Budj Bim sous la forme de systèmes anciens et élaborés d’installations entourées de murs de pierres, destinées à l’élevage (ou l’aquaculture) du kooyang. Les traditions culturelles des Gunditjmara, y compris le récit, les danses et la vannerie qui y sont associés, continuent d’être entretenues par leur savoir collectif intergénérationnel.

    Critère (v) : Le paysage culturel évolutif du paysage culturel Budj Bim offre un éminent exemple représentatif de l’interaction humaine avec l’environnement et un témoignage sur la vie des Gunditjmara.  Le paysage culturel Budj Bim a été créé par les Gunditjmara qui ont exploité à dessein le potentiel productif d’une mosaïque de terres humides sur les coulées de lave du Budj Bim. Ils y sont parvenus grâce à l’aménagement, la modification et l’entretien d’un vaste système d’ingénierie hydrologique permettant de contrôler l’écoulement des eaux afin de capturer, stocker et récolter le kooyang qui les traversent lors de sa migration saisonnière. Les éléments clés de ce système sont les groupes interconnectés de voies d’eau, barrages, digues, étangs et entonnoirs construits et modifiés en combinaison avec les coulées de lave, les flux d’eau, l’écologie et le cycle de vie du kooyang. Le paysage culturel Budj Bim illustre le dynamisme des relations écologiques et culturelles dont témoignent les Gunditjmara dans l’exploitation délibérée et la gestion de l’environnement.

    Intégrité

    Le paysage culturel Budj Bim comprend des exemples intacts et exceptionnels des plus grands ensembles d’aquaculture Gunditjmara et une sélection représentative des structures plus petites les plus importantes et les mieux préservées, parmi lesquelles figurent celles de Tae Rak (lac Condah), Tyrendarra et Kurtonitj. Chacun de ces lieux comporte tous les éléments matériels du système (canaux, barrages, digues et étangs) qui révèlent le fonctionnement de l’aquaculture Gunditjmara. Le bien comprend également Budj Bim, être ancestral et volcan Gunditjmara, qui est la source de la coulée de lave sur laquelle est construit le système aquacole.

    La réintégration de flux d’eau traditionnels à Tae Rak grâce à la construction d’un barrage culturel en 2010, suite à un drainage massif du lac dans les années 1950, a fait revenir et augmenter les flux d’eau dans le système aquacole. Cette restauration, l’environnement difficile, l’usage de la pierre, la végétation relativement intacte et l’absence de développement important dans le paysage culturel Budj Bim montrent que le vaste système d’aquaculture a survécu, qu’il est en bon état et peut être aisément identifié dans le paysage.

    Le bien n’est pas exposé à de sérieuses menaces et est d’une taille suffisante pour illustrer les manières dont interagissent et fonctionnent de multiples systèmes – social, spirituel, géologique, hydrologique et écologique. Alors que le bien contient une collection dense et représentative d’attributs qui suffisent à en attester la valeur universelle exceptionnelle, il pourrait avoir un potentiel d’extension future.

    Les trois éléments constitutifs du bien sont reliés entre eux pour former un seul et unique paysage à travers l’extension physique du système d’aquaculture (adapté en fonction de la coulée de lave) et à travers les pratiques culturelles des propriétaires traditionnels Gunditjmara et le lien avec le paysage physique. Si de futures recherches et études déterminent des attributs supplémentaires situés dans la coulée de lave mais au-delà des limites du bien, il conviendrait de les inclure au moyen d’une demande de modification des limites.

    Authenticité

    Le paysage culturel Budj Bim présente un haut degré d’authenticité. Le savoir traditionnel des Gunditjmara est démontré par des millénaires de transmission orale, une continuité des pratiques, et il est étayé par des traditions culturelles Gunditjmara documentées et des preuves archéologiques, environnementales et historiques exceptionnellement bien conservées.

    L’authenticité du paysage culturel Budj Bim est évidente de par le lien constant qu’entretiennent les Gunditjmara avec leur paysage et leurs connaissances traditionnelles et historiques du cycle de vie du kooyang. L’authenticité est également incontestable dans les pratiques associées à la capture, au stockage et à la récolte du kooyang, y compris la construction de barrages en pierre et le tressage de paniers en fibre végétale.

    Le système d’aquaculture des Gunditjmara conserve la forme et la fonctionnalité qu’il avait au cours des six derniers millénaires en liaison avec les coulées de lave sous-jacentes, le mouvement permanent des flux d’eau et la présence du kooyang. Malgré l’interruption historique pendant une grande partie du XXe siècle, le bien a conservé son authenticité. La récente restitution des droits fonciers aux propriétaires traditionnels Gunditjmara, la remise en place des flux d’eau traditionnels à Tae Rak et le rétablissement de l’usage continu des installations aquacoles ont amélioré l’état du bien.

    En 2007, la Cour fédérale australienne a reconnu les droits fonciers autochtones des Gunditjmara pour leur « lien solide et inébranlable avec ce territoire où leurs ancêtres ont pratiqué l’élevage d’anguilles pour l’alimentation et le commerce à l’époque de la colonisation européenne et depuis des millénaires ».

    Éléments requis en matière de protection et de gestion

    L’ensemble du paysage culturel Budj Bim est détenu et/ou géré par les Aborigènes et est géré conformément aux obligations et aux droits juridiques et coutumiers des propriétaires traditionnels Gunditjmara.

    Le bien jouit d’une protection juridique au plus haut niveau national en vertu de la Loi australienne de 1999 sur la protection de l’environnement et la conservation de la biodiversité, et une grande partie du bien (environ 90 % de l’élément constitutif Budj Bim et environ la moitié de l’élément constitutif Tyrendarra) comprend des éléments classés comme sites du patrimoine culturel sur la Liste du patrimoine national australien en 2004. Dans un souci de cohérence, il serait souhaitable d’harmoniser les limites du bien du patrimoine national avec celles du patrimoine mondial. Le bien du patrimoine mondial dans sa totalité pourrait ainsi être considéré pour inscription sur la Liste du patrimoine national.

    Une fois inclus dans la Liste du patrimoine mondial, le bien tout entier sera reconnu comme ‘sujet d’importance environnementale nationale’ et protégé par la loi.

    Le bien est protégé et géré dans un cadre de gestion adaptative et participative où se chevauchent et s’intègrent des approches législatives et politiques, une gouvernance et des usages coutumiers. Les propriétaires traditionnels Gunditjmara appliquent un savoir coutumier et des approches scientifiques à travers deux régimes de gestion : un mécanisme de coopération avec le Gouvernement de l’État du Victoria pour le Parc national de Budj Bim ; et la propriété autochtone des aires protégées autochtones de Budj Bim et Tyrendarra. Ce classement est soutenu par des programmes de planification locaux. Les comtés de Glenelg et Moyne ont créé une « zone d’utilisation spéciale » sur des parties de l’élément Budj Bim, y compris le Tae Rak. L’objet de la zone d’utilisation spéciale est de veiller à ce que l’aménagement des terres soit cohérent avec la protection et la gestion des valeurs naturelles et des valeurs culturelles aborigènes.

    Le système de gestion devra être coordonné par le Comité directeur du patrimoine mondial chargé du paysage culturel Budj Bim qui agit en tant qu’instance de communication et de prise de décision partagée entre les propriétaires traditionnels Gunditjmara (représentés par le Gunditj Mirring Traditional Owners Aboriginal Corporation Registered Aboriginal Party, le Conseil de Budj Bim et la Corporation aborigène de Winda-Mara) et les autorités de l’État responsables du patrimoine et de l’environnement, notamment le Conseil du patrimoine autochtone du Victoria et le Conseil du patrimoine du Victoria, ainsi que l’échelon national.

    Le système de gestion du paysage culturel Budj Bim est défini par le plan de gestion Ngootyoong Mara South West, Ngootyoong Gunditj de 2015.

    Parmi les dispositions notoires en termes de gestion institutionnelle figure le programme des gardes forestiers de Budj Bim qui est géré par l’intermédiaire de la Corporation aborigène de Winda-Mara, laquelle emploie des gardes à plein temps sous le parrainage des anciens Gunditjmara qui leur apportent leur savoir traditionnel et culturel et leur soutien. Cette modalité de gestion du paysage culturel Budj Bim permet aux propriétaires traditionnels Gunditjmara de guider les approches en matière de gestion sur le terrain dans le respect des traditions et des pratiques culturelles.

    L’ensemble du patrimoine culturel des Gunditjmara sur le paysage culturel Budj Bim est protégé par la Loi de l’État du Victoria de 2006 sur le patrimoine autochtone. Le plan directeur de 2014 concernant Budj Bim (tourisme) fixe les conditions requises pour une fréquentation du site et un tourisme durable, ainsi que les possibilités éducatives pour le paysage culturel Budj Bim.

  4. Recommande que l’État partie prenne en considération les points suivants :
    1. continuer de mener des recherches et des études sur des caractéristiques culturelles patrimoniales sur toute la longueur des coulées de lave et, dans les cas où des caractéristiques complémentaires contribuant à la valeur universelle exceptionnelle sont identifiées à l’extérieur des délimitations du bien, envisager de soumettre une demande de modification des limites pour inclure ces caractéristiques,
    2. inscrire tous les éléments du bien en tant que patrimoine culturel au registre du patrimoine national australien et étendre la « zone d’utilisation spéciale », créée dans les programmes de planification locaux pour couvrir les éléments et zones du bien,
    3. finaliser le cadre de gestion stratégique spécifique au bien,
    4. développer le système de suivi pour inclure des indicateurs sur la continuité ou les modifications dans les pratiques de gestion des terres, l’implication de la jeunesse et l’évaluation du bien par la communauté des gardes Gunditjmara.

En savoir plus sur la décision
Code : 43 COM 7A.52

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.12, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Félicite l’État partie de ses efforts soutenus pour assurer une gestion et une conservation appropriées du bien par le biais d’une approche participative, incluant la large participation des communautés locales, de la jeunesse et de diverses alliances institutionnelles ;
  4. Prend note avec regret de la conclusion de la mission de conseil de l’ICOMOS de 2018 selon laquelle plusieurs mesures correctives adoptées par la décision 38 COM 7A.23 n’ont pas pleinement été mises en œuvre, et demande à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations détaillées de la mission à ce sujet ;
  5. Demande également à l’État partie de fournir des informations complètes sur le statut de chaque mesure corrective dans son prochain rapport sur l’état de conservation, incluant un calendrier détaillé pour la mise en œuvre de toutes les mesures correctives restantes ;
  6. Prend également note des différentes cartes soumises concernant le projet de redéfinition des zones tampons de Coro et de La Vela, et demande en outre à l’État partie de :
    1. Formaliser la proposition conformément aux limites et orientations convenues lors de la mission de 2018,
    2. Actualiser les dispositions réglementaires applicables et incorporer les nouvelles zones tampons dans le plan de gestion,
    3. Soumettre une modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163-164 des Orientations;
  7. Réitère sa demande de finalisation du projet de plan de gestion afin qu’il soit soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives dès que possible ;
  8. Notant que les fortes pluies continuent d’avoir un impact notable sur l’ensemble des bâtiments traditionnels du bien, prie de nouveau l’État partie de commencer la mise en œuvre d’un plan priorisé et chiffré pour le système de drainage du bien et d’obtenir les ressources financières adéquates à cet égard ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  10. Décide de maintenir Coro et son port (Venezuela (République bolivarienne du)) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

En savoir plus sur la décision
Code : 43 COM 7A.53

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.13, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Félicite l'État partie pour tous les efforts consentis pour renforcer la conservation et la gestion du bien en mettant un accent fort sur la pleine implication des parties prenantes et de la population locale, à travers des visites d’inspection de l’état du bien avec le Comité de gestion, des médias (radio de proximité) et des Conseillers de quartiers, et de la sensibilisation de la population locale, notamment les jeunes ;
  4. Exprime sa grande reconnaissance notamment à la population de Djenné pour sa volonté et sa mobilisation en faveur de la conservation de son patrimoine bâti, s'illustrant dans les initiatives de crépissage, d'entretien et d'assainissement, et appelle l'État partie à poursuivre la sensibilisation, l'information et la responsabilisation des propriétaires des maisons en vue de clarifier les rôles de toutes les parties prenantes, y compris les institutions de l'État et l'UNESCO, pour éviter tout malentendu et toute inquiétude susceptible de survenir à l'occasion des interventions de restauration ;
  5. Salue la restauration de plusieurs maisons monumentales grâce à l'Assistance internationale ainsi que le diagnostic architectural de la Grande mosquée et l'installation d’une nouvelle électrification grâce à l’appui financier de la Coopération espagnole, mais recommande cependant à l’État partie de prendre des mesures adéquates pour absorber l'augmentation du nombre des fidèles lors des prières et prévenir un éventuel impact sur la mosquée ;
  6. Exprime en outre sa satisfaction sur les mesures de recensement et d'inventaire des maisons crépies, mais reste préoccupé au sujet des menaces qui continuent de peser sur le patrimoine bâti, notamment l’effondrement des maisons pendant la période des pluies, leur abandon pour des questions d’héritage ou l'utilisation de matériaux tel que le ciment pour le colmatage des maisons en banco, et demande à l’État partie de poursuivre le travail d’inventaire notamment pour les maisons abandonnées ;
  7. Demande également à l’État partie d'élaborer un guide d'entretien des maisons en vue d’initier un programme qui attirerait un soutien international permettant d’accorder des subventions pour le travail de restauration et de reconstruction des maisons en ruines sur une base équitable ;
  8. Tout en appréciant la publication de l’avis de demande d’immatriculation des quatre sites archéologiques de Djenné dans le journal officiel Essor en vue de fournir des titres de propriété, exprime son inquiétude quant aux fouilles clandestines continues sur ces sites et recommande également à l’État partie de les clôturer pour en contrôler accès et éviter les dégradations occasionnées par la fréquentation des animaux et des personnes, et de reprendre le travail d'actualisation de la cartographie pour identifier toutes leurs composantes ;
  9. Constate que les capacités et les moyens de la Mission culturelle restent insuffisants, et rappelle à l'État partie l'importance de renforcer davantage ces capacités, afin, entre autres, de développer, avec l'appui du Centre du patrimoine mondial, le Bureau de l'UNESCO à Bamako et les Organisations consultatives, l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), en incluant les acteurs et parties prenantes collaborant régulièrement avec la Mission culturelle ;
  10. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  11. Décide de maintenir les Villes anciennes de Djenné (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

En savoir plus sur la décision
Code : 43 COM 7A.55

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.15, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Accueille favorablement les efforts consentis par l'État partie pour assurer la conservation et la gestion du bien et la mise en œuvre des mesures correctives, notamment à travers l'application du Plan de gestion et de conservation 2018-2022 et son partage, facilitant l’implication des différents acteurs dans la gestion du bien, notamment des autorités administratives et politiques ;
  4. Salue la mobilisation en particulier de la jeunesse qui organise des visites guidées, des formations, et des rencontres d’échange sur la protection du patrimoine, ainsi que des forces de sécurité et de maintien de la paix à travers des visites régulières sur le bien ;
  5. Salue également la réhabilitation et l'installation du Musée du Sahel à Gao dans de nouveaux locaux et sa dotation d'une nouvelle exposition et mise en valeur de sa collection, incluant une section mettant en exergue la relance des activités culturelles après la crise de 2012, y compris le crépissage post-crise du Tombeau des Askia qui valorise et promeut le patrimoine culturel ;
  6. Prend note de la mise en œuvre de l'Assistance internationale en cours visant la restauration et la stabilisation du bien et la plantation d'arbres hasu, mais exhorte l'État partie à éviter toute plantation d'arbres d'eucalyptus à l'intérieur du bien susceptible de le fragiliser et d'accélérer la mise en œuvre des travaux de restauration, de réhabilitation et d’entretien du bâtiment servant d’espace de prière des hommes, notamment la toiture affectée par les pluies diluviennes d’août 2017 ;
  7. Félicite l'État partie pour la mobilisation de fonds auprès de l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH) pour mettre en œuvre un projet de réhabilitation complète mené par la Direction nationale du patrimoine culturel du Mali en collaboration avec l’association CRAterre, et lui demande de soumettre au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives toute information disponible sur ce programme, en vue d'assurer que les actions soient menées en cohérence, synergie et complémentarité avec celles menées notamment par le Bureau de l'UNESCO à Bamako dans le cadre du Plan d'action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et la sauvegarde des manuscrits anciens du Mali ;
  8. Reconnaissant les efforts déployés pour renforcer les capacités en faveur de la conservation du bien, réitère son appel à l'État partie et à la communauté internationale pour soutenir le renforcement des capacités de la Mission culturelle et la doter de moyens financiers et logistiques, notamment en vue de développer l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), en incluant les acteurs et parties prenantes collaborant régulièrement avec la Mission culturelle ;
  9. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  10. Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
  11. Décide également de maintenir le Tombeau des Askia (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

En savoir plus sur la décision
Code : 38 COM 7B.52

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le Document WHC-14/38.COM/7B,
  2. Rapellant la Décision 37 COM 8B.22, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Félicite l’État partie pour les actions qu’il a entreprises en réponse aux recommandations du Comité du patrimoine mondial au moment de l’inscription de continuer l’inventaire du patrimoine bâti et immatériel, de promouvoir l’utilisation de normes de restauration, de suivre les résultats de la politique récemment introduite, d’interdire l’utilisation de matériaux non-traditionnels et d’accorder une attention particulière à la situation inappropriée des publicités à l’intérieur du bien et dans la zone tampon ;
  4. Félicite également l’État partie pour avoir lancé des procédures pour impliquer et sensibiliser la population concernant la conservation du bien, avoir favorisé la transmission du savoir-faire concernant les pratiques de construction traditionnelles, avoir traité la question de la rareté des espèces de bois traditionnellement utilisées et avoir accordé une plus grande attention aux questions sanitaires ;
  5. Félicite l’État partie pour ses efforts déployés pour impliquer les communauté locales – en particulier les jeunes et les femmes – dans la conservation du bien ; et encourage l’État partie à développer un plan de gestion d’un tourisme durable ;
  6. Demande à l’État partie, en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, de répondre de manière plus complète à la demande du Comité de décrire sous une forme pratique et unifiée les indicateurs de suivi du bien et les résultats de leur application ;
  7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2015, un rapport actualisé, incluant un résumé exécutif d’1 page, sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.

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Le Compendium des politiques générales du patrimoine mondial a pu être élaboré grâce à la contribution financière du Gouvernement de l’Australie.

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