Sauvegarde du patrimoine contre la crise climatique

Alfred Brownell est un avocat libérien et un fervent défenseur de l’environnement, avec plus de 20 ans d'expériences dans le plaidoyer en faveur des communautés autochtones, notamment dans son pays natal, le Liberia et plus largement en Afrique de l'Ouest.

Il y a contribué par la création de politiques publiques en lien avec la conservation du patrimoine, en vue d’instruire et de protéger les populations, victimes d’expropriation de leurs ressources menacées par la déforestation ou le développement d’usines étatiques. Ainsi, pour ces populations, connaître leurs droits en tant que citoyens leur permets de protéger leurs terres de ces menaces.

Brownell a aussi contribué à la protection de 513 500 d’hectares de forêt primaire au Liberia, qui constitue l'un des hauts lieux de la biodiversité mondiale. En 2019, il a reçu le prestigieux prix Goldman Environmental de par son engagement environnemental au nom de l'Afrique.

Il a aussi cofondé « Green Advocates International » une organisation non gouvernementale de défense des droits environnementaux, qui a pour objectif d’agir au sein du système juridique libérien et qui a coorganisé l'initiative « Public Interest Lawyers Initiative for West Africa » en vue de lutter contre les défis climatiques dans cette région du monde.

Passionné par l'autonomisation des communautés rurales (autochtones), ainsi que engagé en faveur de la cause des femmes, il a également coorganisé les projets suivants : l’« Alliance for Rural Democracy », la « Natural Resources Women Platform » et la « Plateforme de la société civile de l'Union du fleuve Mano sur les droits et la gouvernance des ressources naturelles » Cette dernière, est l'un des plus vastes mouvements de solidarité d'Afrique de l'Ouest, dont l’objectif est de sensibiliser et responsabiliser les actions des entreprises et des gouvernements.

Fatemah Alzelzela est une jeune leader koweïtienne pour le climat. Elle aussi la fondatrice d'Eco-Star, qui s'intéresse à la collecter efficacement les matériaux recyclables.

Son organisation a également participé à la création d'une base de données : la première étude récente en lien avec la collecte et le traitement des déchets au Koweït. Elle est engagée à combattre les clichés liés à la collecte des déchets, ainsi que le scepticisme du monde des affaires et les préjugés concernant son âge et son genre. Ainsi, Fatemah Alzelzela continue de sensibiliser les consciences et d'intercéder en faveur de de la collecte des déchets, que cela soit au Koweït ou à l'étranger. Son entreprise a depuis tissé des partenariats avec des écoles, en vue de sensibiliser et d’apprendre aux jeunes générations l’importance du recyclage, comme un moyen de protéger la nature et faire face aux menaces qui pèse sur l'environnement.

En 2018, Alzelzela a remporté la première place projets et d'innovations du concours We Unite. En même temps, elle a été nommée la plus jeune leader en matière de durabilité de la plateforme SEEDS. En 2020, le Programme des Nations Unies pour l'environnement, le PNUE, l'a consacrée jeune championne de la Terre.

Ammar Khammash est un architecte, photographe, designer et artiste jordanien. Ayant la conviction que « le site est l'architecte » et à travers les travaux menés dans son studio Khammash Architects, il façonne ses projets autour du concept de compréhension de l'écosystème du site. Il reconnaît l'impact de l'intervention humaine sur la nature et s'efforce constamment de maintenir un équilibre subtil et une cohérence entre les environnements naturel et artificiel.

M. Khammash a été lauréat du prix mondial de l'architecture durable en 2019. Il a été reconnu pour son dévouement à la recherche scientifique interdisciplinaire, ainsi que pour ses approches artisanales et artistiques de l'architecture. Ce prix international récompense chaque année cinq architectes qui ont contribué au développement durable et créé des approches innovantes et participatives pour répondre aux besoins de la société. Parmi les projets de Khammash figurent le Wild Jordan Center, l'Académie royale pour la conservation de la nature, ainsi que des sites archéologiques tels que l'église des Apôtres à Madaba et la source chaude d'Al Himmeh à Mukhaibeh.

Depuis plus de 30 ans, Bianca Jagger est une figure de proue de la campagne pour les droits de l'homme, la justice sociale et économique et la protection de l'environnement dans le monde entier.

Mme Jagger est fondatrice et présidente de la Bianca Jagger Human Rights Foundation (BJHRF), qui se consacre à la défense des droits humains, à la fin de la violence à l'égard des femmes et des filles, à la lutte contre la menace du changement climatique, au soutien des droits des peuples autochtones et à la défense des droits des générations futures. Elle atteint ces objectifs par la recherche et le plaidoyer : campagnes, missions d'enquête, rapports, publications, exposés, débats, conférences et réunions publiques. La BJHRF est également membre de la Coalition pour la Cour pénale internationale.

Mme Jagger a participé à de nombreuses missions d'enquête dans le monde entier, au Salvador, au Guatemala, au Honduras et au Nicaragua, dans des forêts tropicales reculées au Brésil et en Équateur, ainsi qu'en Afghanistan, en Bosnie, en Inde, en Iraq, au Kosovo, au Pakistan et en Zambie. Elle est également membre du conseil de direction d'Amnesty International. Son travail a été récompensé par plusieurs prix, dont le Right Livelihood Award 2004 et le Office of the Americas Peace and Justice Award 2006. Mme Jagger est également ambassadrice de bonne volonté du Conseil de l'Europe, membre du Conseil de direction d'Amnesty International États-Unis et administratrice de l'Amazon Charitable Trust. En 2004, elle a été nommée ambassadrice de bonne volonté pour la lutte contre la peine de mort par le Conseil de l'Europe.

Carissa Klein est chargée de recherche à l'Australian Research Council avec l'Université de Queensland à Brisbane, Australie. Elle travaille particulièrement dans le domaine de la science de la conservation, de la planification de la conservation terre-mer, du zonage des océans, de la conception de zones protégées, de l'équité sociale dans les travaux de conservation, et des fruits de mer durables. Les gouvernements et organisations non gouvernementales utilisent ses travaux pour informer la conservation marine et les décisions de gestion durable. Elle se spécialise dans l'intégration sociale, économique et écologique pour mettre au point des solutions qui améliore les résultats pour la nature et les personnes. Elle se passionne particulièrement pour la conservation marine et les écosystèmes côtiers.

Elle a reçu le prix des sciences de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) de 2013 pour l'innovation, la recherche et l'éducation (ASPIRE) ; une récompense annuelle qui reconnaît les travaux de jeunes scientifiques des États membres de l'APEC. Carissa Klein a été choisie pour ses recherches à l'Université de Queensland, qui abordent l'équilibre fragile entre la conservation de l'océan et les revenus durables.

Neeshad Shafi lutte pour le climat, est expert en énergie et en politiques, vit à Doha, Qatar. Il est ingénieur concepteur dans l'industrie de l'eau et des eaux usées, avec un master en ingénierie environnementale. Il axe ses travaux sur la politique de changement climatique et environnemental dans le Golfe et au Moyen-Orient. Ses principaux domaines d'expertise incluent l'analyse de l'environnement mondial, la durabilité et les politiques climatiques. En mars 2019, il a été nommé, dans le cadre de la Apolitical List, l'une des 100 personnes ayant le plus d'influence dans la politique climatique de 2019.

M. Shafi a su allier son activisme et le changement social avec sa passion pour le travail avec les jeunes, reconnaissant leur pouvoir de faire naître un monde plus juste. Il voit également une occasion de les soutenir par ses différentes campagnes. Il a co-fondé et est le directeur exécutif de l'Arab Youth Climate Movement Qatar, une ONG locale enregistrée qui est indépendante et gérée par des jeunes. Il défend des causes sociales, comme l'éducation pour tous, l'égalité des genres et les droits humains, essentiellement axées sur l'amélioration des conditions et des débouchés pour les femmes arabes.

Małgorzata Gorska est une militante polonaise et une conservatrice de la Société polonaise pour la protection des oiseaux, concernée par la protection des oiseaux et de leurs habitats, principalement ceux d'importance internationale. Mme Gorska a été la lauréate européenne du prix Goldman pour l'environnement 2010, un "Nobel vert" qui est décerné chaque année à des militants écologistes de base pour récompenser leurs réalisations et leur leadership. Elle s'est battue pour empêcher la construction d'une autoroute controversée dans la vallée de la Rospuda en Pologne, l'une des dernières véritables zones sauvages d'Europe. Cette action a débouché sur un important précédent juridique en matière de protection de l'environnement.

Les sites étaient déjà protégés en tant que parcs nationaux et paysagers, et ont été inclus dans le réseau écologique européen, Natura 2000, après l'adhésion de la Pologne à l'Union européenne en 2004. Après huit ans de campagne, Mme Gorska et ses collègues ont réussi à obtenir du gouvernement polonais qu'il reconnaisse la protection juridique de ces zones riches en nature et qu'il modifie toute la section polonaise de la voie rapide Via Baltica en une zone beaucoup moins nuisible à la biodiversité.

Hans Cosmas Ngoteya a fait partie du premier groupe de boursiers sélectionnés pour le programme de leadership et de développement des jeunes explorateurs de National Geographic en 2016, composé d'acteurs du changement du monde entier œuvrant à la protection des merveilles de notre planète. Ngoteya a reçu une subvention pour promouvoir la coexistence entre l'homme et la faune en Tanzanie.

Ngoteya a conçu et travaillé sur un projet de renforcement des capacités appelé Vijana Mazingira (VIMA), " Les jeunes et l'environnement ", un projet axé sur les jeunes qui fournit une éducation à la conservation et des options de subsistance alternatives aux jeunes dans une région éloignée au sud du parc national de Katavi, dans l'ouest de la Tanzanie.

Il est cofondateur de Ngoteya Wild, une entreprise tanzanienne de conservation et de narration d'histoires, et de Landscape and Conservation Mentors Organization (LCMO), qui se concentre sur la promotion, le soutien et l'amélioration des moyens de subsistance des communautés par le biais de pratiques environnementales durables. Il est également l'un des fondateurs de la Tanzania Wildlife Media Association (TaWiMA), qui rassemble des créateurs professionnels de contenu sur la faune sauvage dans le but de commercialiser, de promouvoir et d'éduquer sur les ressources de la faune sauvage en Tanzanie.