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Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara

République-Unie de Tanzanie
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités de gestion
  • Activités illégales
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Détérioration du tissu du patrimoine architectural

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de limites approuvées des zones centrale et tampon établies en lien avec les plans d’occupation des sols et absence de protection appropriée
  • Détérioration du tissu du patrimoine architectural 
  • Érosion due à l’action des vagues
  • Pillage de pierres provenant des ruines pour la construction
  • Absence de comité consultatif local opérationnel
  • Absence de mise en œuvre des plans de conservation et de gestion 
  • Impact des activités touristiques/de loisirs des visiteurs (absence de plan de développement touristique)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Détérioration et délabrement des matériaux ayant provoqué l’effondrement des structures historiques et archéologiques pour lesquelles le bien un été inscrit.

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 201 390 dollars EU du fonds-en-dépôt norvégien pour l’aide au projet de réhabilitation

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 7 (de 1983-2021)
Montant total approuvé : 131 632 dollars E.U.
2021 The Review and the Update of the Integrated Management ... (Approuvé)   29 560 dollars E.U.
2020 ELIMINATION OF WAVES AND TIDES SCOURING ACTION, ... (Approuvé)   29 832 dollars E.U.
2015 Strengthening costal sea on the Gereza Fort in Kilwa ... (Approuvé)   25 900 dollars E.U.
2009 Restoration of supporting wall for funerary mosque, ... (Approuvé)   4 970 dollars E.U.
2001 Preparation of the Management Plan for the Ruins of ... (Approuvé)   24 320 dollars E.U.
1996 Preparatory assistance for tentative list about Ruins ... (Approuvé)   10 550 dollars E.U.
1983 Preparation of a conservation and management plan for ... (Approuvé)   6 500 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation le 1er décembre 2022, qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/144/documents/ et qui répond aux décisions antérieures du Comité comme suit :

  • Les recommandations de la mission de suivi réactif conjointe UNESCO/ICOMOS de 2013 au sujet du bien figurent dans le plan de gestion intégrée (PGI, 2016-2019) qui est en cours de révision ;
  • Faute de fonds suffisants pour mettre en œuvre le PGI, l’achèvement du plan global d’occupation des sols et l’établissement des limites du bien et d’une zone tampon n’ont pas été intégralement mis en œuvre ;
  • L'État partie a mobilisé des fonds en faveur d’une révision et d’une mise à jour du PGI du bien pour s’adapter aux systèmes actuels de gestion des sites au cours de l’année 2023/2024. La révision devait commencer en janvier 2023. L'État partie s’engage à soumettre un plan de travail actualisé au Centre du patrimoine mondial ;
  • La mise à jour du PGI consistera pour l'État partie à examiner les décisions antérieures du Comité, améliorer la gouvernance du bien pour mieux impliquer les communautés, les parties prenantes et les partenaires dans les processus de mise en œuvre, poursuivre les travaux de conservation du fort de Gereza, du front de mer de Malindi, d’Husuni Kubwa et Makutani, et étendre la zone tampon du bien pour couvrir l’île de Sanje ya Kati et Kilwa Kivinje ;
  • L'État partie se conformera au paragraphe 118bis des Orientations au moment d’élaborer des projets de développement du tourisme sur le site et soumettra la proposition au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives.

De plus, le 18 août 2022, l’État partie a soumis un rapport sur la mise en œuvre d’un projet de réhabilitation des marches du palais d’Husuni Kubwa, soutenu par le biais de l’assistance internationale de l’UNESCO : « Élimination de l’effet corrosif des marées et des vagues, restauration des marches du palais d’Husuni Kubwa et programme éducatif de sensibilisation de la communauté ». Le projet prévoit également la plantation d’arbres de mangroves pour réduire l’effet des vagues qui endommageaient le monument. Des travaux analogues liés à l’impact du changement climatique ont été exécutés en 2018 à l’intérieur du bien pour renforcer la digue côtière de la tour d'Oman et le mur en gabions du fort de Gereza. Enfin, l'État partie indique que la gestion du bien a été transférée de la Division des Antiquités à la Tanzania Wildlife Management Authority.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

En réaction permanente aux menaces qui pèsent sur le bien, liées à la détérioration du tissu architectural, à l’impact du changement climatique, provenant notamment de l’érosion sous l’effet des vagues, ainsi que la faiblesse du système de gestion, l'État partie met en œuvre des projets de conservation et des actions d’atténuation du changement climatique en réponse aux décisions du Comité suite au retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril en 2014.

Avec le soutien de l’assistance internationale de l’UNESCO, des travaux de conservation et de réhabilitation ont été entrepris en 2022 pour consolider les marches extérieures du palais d’Husuni Kubwa et planter des arbres de mangroves afin de réduire et d’atténuer l’impact de l’érosion marine. Les mesures prises pour atténuer l’impact du changement climatique suivent d’autres gros travaux de conservation exécutés avec le soutien du Fonds du patrimoine mondial pour restaurer la tour de Songo Mnara et le mur d'enrochement du fort de Gereza. L'action des vagues qui entraîne l’érosion côtière demeure une menace permanente pour le bien et le Comité pourrait souhaiter demander à l'État partie de fournir une mise à jour sur l’effet de la plantation de mangroves dans le passé et une évaluation du niveau de menace restant.

Les efforts de l'État partie pour allouer des fonds à la révision du plan de gestion intégrée (PGI) du bien et avoir mobilisé l’assistance internationale pour « L’examen et la mise à jour du plan de gestion intégrée des Ruines de Kilwa Kisiwani et des de Songo Mnara pour s’adapter aux systèmes actuels de gestion des sites » sont les bienvenus.

S’il est noté que l'État partie acquiesce à la demande du Comité (décision 44 COM.11) de considérer et d’intégrer plusieurs aspects dans le nouveau PGI qui incluent mais ne se limitent pas à : la mise en œuvre des activités et des objectifs du PGI existant restés inappliqués, tel que demandé antérieurement par le Comité –notamment un meilleur engagement des communautés, des partenaires et des parties prenantes pour une bonne gouvernance ; l’extension des limites du bien et la définition d’une zone tampon appropriée– il est recommandé que le Comité demande à l'État partie d'accélérer la mise en œuvre de la demande d’assistance internationale pour réviser le plan de gestion intégrée, y compris la définition du calendrier du PGI, finaliser le plan d'occupation des sols détaillé, formuler un plan de développement du tourisme durable et clarifier les limites et la création d’une zone tampon, et le soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives. Ces actions sont toutes urgentes à la lumière des ambitions de l'État partie de poursuivre le développement touristique du bien.

Il est également noté que l'État partie s’engage à respecter l’exigence requise au paragraphe 118bis des Orientations de garantir que les évaluations d’impact environnemental (EIE) et les évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) avec une attention particulière portée aux éléments archéologiques, soient réalisées avant de développer des activités touristiques à l’intérieur du bien, pour examen par les Organisations consultatives.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.134
Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (République-Unie de Tanzanie) (C 144)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.11, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Félicite l'État partie pour l’effort continu de mise en œuvre des travaux de conservation, notamment la restauration des marches du palais d’Husuni, en réaction permanente aux enjeux du bien suite à son retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  4. Prend note avec satisfaction que le Centre du patrimoine mondial, à travers le Fonds du patrimoine mondial et avec les Organisations consultatives, a soutenu l'État partie dans la prise de mesures concrètes pour contrer les effets du changement climatique ;
  5. Réaffirme l’importance pour l'État partie d’intégrer des plans d’action d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique dans les plans d'action et politiques de préparation aux risques afin de protéger la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et demande à l'État partie, avec le soutien du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, de continuer à suivre la situation du bien et développer des activités de consolidation des initiatives prises pour atténuer les effets du changement climatique à l’intérieur du bien ;
  6. Félicite en outre l'État partie de mobiliser des fonds pour réviser le plan de gestion intégrée (PGI) et demande en outre à l'État partie d’accélérer le processus de finalisation du PGI révisé en traitant tous les aspects, comme indiqué précédemment par le Comité, incluant mais non limité à un plan d'occupation des sols et de développement touristique détaillé, l’établissement des limites et d’une zone tampon, et de soumettre le PGI révisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Note également avec satisfaction l’engagement de l'État partie à garantir que les évaluations d'impact environnemental (EIE) et les évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP), portant une attention particulière aux attributs archéologiques, soient réalisées avec une documentation appropriée et détaillée, et soumises au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant de lancer et/ou engager de vastes projets de conservation, conformément aux prescriptions énoncées aux paragraphes 172 et 118bis des Orientations ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 45 COM 7B.134

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.11, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Félicite l'État partie pour l’effort continu de mise en œuvre des travaux de conservation, notamment la restauration des marches du palais d’Husuni, en réaction permanente aux enjeux du bien suite à son retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  4. Prend note avec satisfaction que le Centre du patrimoine mondial, à travers le Fonds du patrimoine mondial et avec les Organisations consultatives, a soutenu l'État partie dans la prise de mesures concrètes pour contrer les effets du changement climatique ;
  5. Réaffirme l’importance pour l'État partie d’intégrer des plans d’action d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique dans les plans d'action et politiques de préparation aux risques afin de protéger la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et demande à l'État partie, avec le soutien du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, de continuer à suivre la situation du bien et développer des activités de consolidation des initiatives prises pour atténuer les effets du changement climatique à l’intérieur du bien ;
  6. Félicite en outre l'État partie de mobiliser des fonds pour réviser le plan de gestion intégrée (PGI) et demande en outre à l'État partie d’accélérer le processus de finalisation du PGI révisé en traitant tous les aspects, comme indiqué précédemment par le Comité, incluant mais non limité à un plan d'occupation des sols et de développement touristique détaillé, l’établissement des limites et d’une zone tampon, et de soumettre le PGI révisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Note également avec satisfaction l’engagement de l'État partie à garantir que les évaluations d'impact environnemental (EIE) et les évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP), portant une attention particulière aux attributs archéologiques, soient réalisées avec une documentation appropriée et détaillée, et soumises au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant de lancer et/ou engager de vastes projets de conservation, conformément aux prescriptions énoncées aux paragraphes 172 et 118bis des Orientations ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
République-Unie de Tanzanie
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)
Liste en péril (dates) : 2004-2014
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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