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Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara

République-Unie de Tanzanie
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Activités de gestion
  • Activités illégales
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Détérioration du tissu du patrimoine architectural

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de limites approuvées des zones centrale et tampon établies en lien avec les plans d’occupation des sols et absence de protection appropriée
  • Détérioration du tissu du patrimoine architectural 
  • Érosion due à l’action des vagues
  • Pillage de pierres provenant des ruines pour la construction
  • Absence de comité consultatif local opérationnel
  • Absence de mise en œuvre des plans de conservation et de gestion 
  • Impact des activités touristiques/de loisirs des visiteurs (absence de plan de développement touristique)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Détérioration et délabrement des matériaux ayant provoqué l’effondrement des structures historiques et archéologiques pour lesquelles le bien a été inscrit.

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total accordé : 201 390 dollars EU du fonds-en-dépôt norvégien pour l’aide au projet de réhabilitation

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 7 (de 1983-2021)
Montant total approuvé : 131 632 dollars E.U.
2021 The Review and the Update of the Integrated Management ... (Approuvé)   29 560 dollars E.U.
2020 ELIMINATION OF WAVES AND TIDES SCOURING ACTION, ... (Approuvé)   29 832 dollars E.U.
2015 Strengthening costal sea on the Gereza Fort in Kilwa ... (Approuvé)   25 900 dollars E.U.
2009 Restoration of supporting wall for funerary mosque, ... (Approuvé)   4 970 dollars E.U.
2001 Preparation of the Management Plan for the Ruins of ... (Approuvé)   24 320 dollars E.U.
1996 Preparatory assistance for tentative list about Ruins ... (Approuvé)   10 550 dollars E.U.
1983 Preparation of a conservation and management plan for ... (Approuvé)   6 500 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 6 décembre 2020, qui est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/144/documents/ et qui répond aux décisions précédentes du Comité comme suit :

  • L’État partie prend acte de la recommandation du Comité d’envisager un délai de mise en œuvre plus long pour le Plan de gestion intégrée (Integrated Management Plan — IMP) révisé (2016-2019) ;
  • L’IMP révisé comprendra à la fois un plan d’occupation des sols détaillé et un plan de développement touristique, ainsi qu’un nouveau cadre réglementaire pour traiter les questions liées à l’établissement des délimitations et de la zone tampon. Ces documents seront soumis au Centre du patrimoine mondial en 2021 ;
  • L’État partie a confié la gestion du bien à la Tanzania Wildlife Management Authority (TAWA), conformément à la loi sur les antiquités, volet 333 (édition révisée de 2002) ;
  • Les travaux de conservation relatifs à la construction de la digue de protection (mur d’enrochement) et au renforcement de la base inférieure de la tour nord-est du fort de Gereza (appelé tour ou fort portugais) sont terminés. L’État partie a l’intention d’entreprendre des travaux similaires sur le flanc ouest du fort de Gereza, le long du front de mer de Malindi, à Husuni Kubwa et à Makutani. Il prévoit également d’améliorer les installations et équipements touristiques en construisant une jetée et des centres de loisirs à Songo Mnara et Kilwa Kisiwani et en améliorant la jetée existante et d’autres installations destinées aux visiteurs à Kilwa Kisiwani, comme prévu dans l’IMP.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

En réponse aux menaces importantes auxquelles le bien est confronté, lesquelles sont liées à la détérioration du tissu architectural, à l’érosion marine, à la faiblesse du système de gestion et à l’absence de plan de gestion, le Comité a décidé d’inscrire le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 2004 afin de mobiliser le soutien technique et financier de donateurs locaux et internationaux. Cette décision a conduit à une nette amélioration de la gestion et de l’état de conservation du bien. Suite à ces progrès substantiels, le bien a été retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril en 2014 (décision 38 COM 7A.27). Avec le soutien de l’assistance internationale de l’UNESCO approuvée en 2015, d’importants travaux de conservation ont été entrepris pour renforcer la digue côtière à l’ouest de la mosquée de Malindi et du cimetière attenant, jusqu’au fort de Gereza à Kilwa Kisiwani, afin de protéger ces structures des effets destructeurs des marées. L’IMP a été approuvé en 2016. Son plan de mise en œuvre comprend 18 objectifs visant à assurer une gestion efficace du bien, à renforcer sa gouvernance et à encadrer les activités liées à la génération de revenus pour les familles pauvres. Le plan proposait également d’établir un système de gestion participative afin d’impliquer les communautés et les parties prenantes, d’améliorer la gestion des visiteurs, de concevoir un plan d’entretien et de consolider tous les monuments d’ici 2019.

Bien que l’IMP ait couvert les questions essentielles et les défis auxquels le bien est confronté, le délai de mise en œuvre de 4 ans (2016-2019) était trop court pour mettre en œuvre toutes les recommandations proposées par la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif de 2013, et pour mettre en pratique tous les objectifs et activités établis dans le plan de mise en œuvre. L’État partie a pris note de cette difficulté et envisage de proposer un délai de mise en œuvre de l’IMP révisé plus long, mais n’a pas fourni de nouveaux délais.

Concernant la révision de l’IMP, il est donc important pour l’État partie non seulement d’envisager une concertation et un engagement plus larges avec les communautés locales, les parties prenantes et les partenaires, mais aussi d’aborder les aspects suivants :

  • Créer une vue d’ensemble de toutes les demandes du Comité en suspens exprimées dans les décisions précédentes et élaborer un plan de travail pour traiter ces questions, y compris les demandes répétées du Comité remontant à 2007 (décision 31 COM 7A.15), relatives à la préparation du plan d’occupation des sols du bien, à la formulation du plan de développement du tourisme durable et à la clarification des délimitations ;
  • Finaliser les 18 objectifs de l’IMP, notamment l’élaboration du mécanisme lié à la gouvernance du bien afin d’impliquer les communautés et les parties prenantes dans la mise en œuvre de l’IMP révisé ;
  • Élaborer d’autres projets de travaux de conservation, notamment l’achèvement des travaux de conservation au fort de Gereza, au front de mer de Malindi, à Husuni Kubwa et à Makutani ;
  • Envisager comment les limites pourraient être étendues pour inclure l’île Sanje ya Kati et Kilwa Kivinje, et comment une zone tampon appropriée pourrait être définie pour le bien ;
  • Concernant les grands projets de conservation et tout projet visant à améliorer les installations touristiques et à renforcer le développement touristique à Kilwa Kisiwani et Songo Mnara, ceux-ci doivent être soumis dans leurs grandes lignes pour examen, avant tout engagement, accompagnés d’une documentation appropriée et détaillée sur l’archéologie et d’évaluations d’impact sur le patrimoine et l’environnement.

Enfin, pour le développement durable du bien, l’État partie doit également veiller à ce que ces interventions soient liées les unes aux autres afin de créer une synergie qui soutienne et favorise les efforts de sauvegarde de la VUE du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.11
Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (République-Unie de Tanzanie) (C 144)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7B.50, adoptée à sa 42esession (Manama, 2018),
  3. Félicite l’État partie pour l’effort continu de mise en œuvre des travaux de conservation et de formulation du système de gestion depuis 2014 suite au retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  4. Accueille favorablement la décision de l’État partie de revoir le plan de gestion intégrée (IMP) (2016-2019) et d’envisager une période plus longue pour son calendrier de mise en œuvre, et demande à l’État partie de fournir un plan de travail actualisé pour la révision de l’IMP, sa soumission au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, et sa mise en œuvre ;
  5. Demande également à l’État partie d’envisager d’aborder et d’intégrer les aspects suivants au processus de révision de l’IMP, à savoir :
    1. Une vue d’ensemble de toutes les autres demandes du Comité en suspens exprimées dans ses décisions passées sur ce bien et un plan de travail pour traiter ces questions,
    2. Les objectifs et activités non mis en œuvre de l’actuel IMP, notamment les efforts visant à améliorer la gouvernance du bien afin de mieux impliquer les communautés, les parties prenantes et les partenaires dans les processus de mise en œuvre,
    3. des propositions pour d’autres travaux de conservation au Fort de Gereza, au front de mer de Malindi, à Husuni Kubwa et à Makutani,
    4. comment les limites pourraient être étendues pour inclure l’île Sanje ya Kati et Kilwa Kivinje, et comment une zone tampon appropriée pourrait être définie pour le bien ;
  6. Notant l’intention de l’État partie de renforcer le développement touristique à Kilwa Kisiwani et Songo Mnara, demande en outre que ces projets soient soumis pour examen, accompagnés d’une documentation archéologique appropriée et détaillée et d’évaluations d’impact sur le patrimoine, avant que les projets ne soient autorisés ou qu’une décision difficilement réversible ne soit prise ;
  7. Encourage l’État partie à informer le Comité, par l’intermédiaire du Centre du patrimoine mondial, de tout projet majeur de conservation ou de développement qui pourrait affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.11

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7B.50, adoptée à sa 42esession (Manama, 2018),
  3. Félicite l’État partie pour l’effort continu de mise en œuvre des travaux de conservation et de formulation du système de gestion depuis 2014 suite au retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  4. Accueille favorablement la décision de l’État partie de revoir le plan de gestion intégrée (IMP) (2016-2019) et d’envisager une période plus longue pour son calendrier de mise en œuvre, et demande à l’État partie de fournir un plan de travail actualisé pour la révision de l’IMP, sa soumission au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, et sa mise en œuvre ;
  5. Demande également à l’État partie d’envisager d’aborder et d’intégrer les aspects suivants au processus de révision de l’IMP, à savoir :
    1. Une vue d’ensemble de toutes les autres demandes du Comité en suspens exprimées dans ses décisions passées sur ce bien et un plan de travail pour traiter ces questions,
    2. Les objectifs et activités non mis en œuvre de l’actuel IMP, notamment les efforts visant à améliorer la gouvernance du bien afin de mieux impliquer les communautés, les parties prenantes et les partenaires dans les processus de mise en œuvre,
    3. des propositions pour d’autres travaux de conservation au Fort de Gereza, au front de mer de Malindi, à Husuni Kubwa et à Makutani,
    4. comment les limites pourraient être étendues pour inclure l’île Sanje ya Kati et Kilwa Kivinje, et comment une zone tampon appropriée pourrait être définie pour le bien ;
  6. Notant l’intention de l’État partie de renforcer le développement touristique à Kilwa Kisiwani et Songo Mnara, demande en outre que ces projets soient soumis pour examen, accompagnés d’une documentation archéologique appropriée et détaillée et d’évaluations d’impact sur le patrimoine, avant que les projets ne soient autorisés ou qu’une décision difficilement réversible ne soit prise ;
  7. Encourage l’État partie à informer le Comité, par l’intermédiaire du Centre du patrimoine mondial, de tout projet majeur de conservation ou de développement qui pourrait affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46esession en 2023.
Année du rapport : 2021
République-Unie de Tanzanie
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)
Liste en péril (dates) : 2004-2014
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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