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Vieille ville de Jérusalem et ses remparts

Jérusalem (site proposé par la Jordanie)
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Activités de gestion
  • Activités de recherche / de suivi à fort impact
  • Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport
  • Gouvernance
  • Habitat
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Facteurs de risques naturels ; Détérioration des monuments

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Facteurs de risques naturels
  • Absence de processus de planification, de gouvernance et de gestion
  • Altération du tissu urbain et social
  • Impact des fouilles archéologiques
  • Détérioration des monuments
  • Environnement urbain et intégrité visuelle
  • Trafic, accès et circulation
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

(cf. document CLT 82/CH/CONF.015/8)

« […]la situation de ce bien correspond aux critères mentionnés dans l’avis de l’ICOMOS, et, en particulier, aux critères (e) (perte significative de l’authenticité historique) et (f) (dénaturation grave de la signification culturelle) du cas de « péril prouvé » et aux critères (a) modification du statut juridique du bien, de nature à diminuer le degré de protection), (b) (carence d’une politique de conservation) et (d) (menaces du fait du plan d’urbanisme) du cas de « mise en péril ». […] » 

Mesures correctives pour le bien

Pas encore identifiées

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Pas encore établi
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2016

Montant total accordé : environ 5 000 000 dollars EU (depuis 1988)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 1 (de 1982-1982)
Montant total approuvé : 100 000 dollars E.U.
1982 32-month expert services to undertake an architectural ... (Approuvé)   100 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**

Février-mars 2004 : mission Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; de septembre 2005 à mai 2008 : 6 missions d’experts dans le cadre de l’établissement du Plan d’action pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem ; février-mars 2007 : mission spéciale Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM dépêchée par le Directeur général de l’UNESCO pour la question de la Rampe des Maghrébins ; août 2007, janvier et février 2008 : missions concernant l’application du mécanisme de suivi renforcé ; mars et décembre 2009 : missions du Centre du patrimoine mondial ; décembre 2013, octobre 2014, février 2015 : mission liée à un projet.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

La Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 1981 comme ville sainte pour le judaïsme, le christianisme et l’islam. Elle a par ailleurs été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1982.

Le 1er février 2016, un rapport a été soumis au Centre du patrimoine mondial par la Délégation permanente d’Israël auprès de l’UNESCO. Un rapport conjoint a été soumis à l’UNESCO par les Délégations permanentes de la Jordanie et de la Palestine le 6 avril 2016. Ces rapports sont disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/148/documents/.

 

I.     Rapport des autorités israéliennes

Il convient de noter que depuis 1967, la Vieille ville de Jérusalem est administrée de facto par les autorités israéliennes. Le rapport soumis le 1er février 2016 précise qu’il ne concerne que les nouvelles actions entreprises ou les procédures en cours dans les secteurs situés dans l’enceinte des remparts de la Vieille ville de Jérusalem – sites intramuros. Le rapport fait état d’une grande diversité d’activités. La plupart sont identiques à celles rapportées en 2015, et les activités précédemment décrites dans les rapports ne sont pas incluses dans le présent document. Les mises à jour sont résumées comme suit :

a) Plans d’ensemble et aménagement

S’agissant de la planification urbaine, le rapport fait état des procédures en cours relatives au plan local détaillé pour le quartier juif de la Vieille ville qui vise à définir des orientations tant pour la préservation du quartier que pour son développement, ainsi qu’à améliorer la valeur de ses atouts culturels, historiques et archéologiques. Le rapport précise par ailleurs qu’en mars 2015, le plan a été déclaré conforme aux seuils requis par le Comité régional de planification.

En ce qui concerne les plans des îlots résidentiels, « un résumé professionnel des recherches entreprises à ce jour et pouvant servir d’orientations en matière de planification a été publié et sera également soumis ». Tous les documents ont été traduits en arabe afin d’améliorer la procédure publique participative.

Le rapport communique également une liste de projets détaillés pour la Vieille ville dont notamment : la Tifferet Israël ainsi que la Liba (core) House.

S’agissant des infrastructures physiques, de leur conception et des travaux exécutés, le rapport présente une liste des améliorations apportées.

Le rapport évoque également la mise en œuvre du plan général d’éclairage de la Vieille ville autour de l’abbaye de la Dormition sur le Mont Sion, ainsi que l’installation le long des principaux itinéraires d’une signalisation destinée à l’interprétation et l’orientation.

Par ailleurs, le rapport souligne que le contrat quadriennal de gestion et d’entretien du site dans la Vieille ville de Jérusalem a été renouvelé.

b) Archéologie et activités de conservation

Le rapport indique que les travaux de conservation en cours sur le Dôme du Rocher incluent la préservation des mosaïques et des carreaux de marbre du dôme. Il est en outre précisé que des travaux de conservation sont en cours dans les Écuries de Salomon et que les travaux de conservation du Mur oriental sont achevés.

Parmi les autres activités de conservation évoquées par le rapport, on citera les travaux sur la structure de la synagogue Ohel Yitzhak, la conservation et le nettoyage des tunnels du Mur occidental ainsi que le nettoyage et les fouilles du grand bassin mamelouk.

En outre, le rapport précise que divers travaux de construction, de restauration et d’entretien ont été entrepris au couvent Saint Abraham.

Le rapport communique également des informations sur les travaux et activités de conservation dans la Vieille ville et le long de ses remparts, parmi lesquels on citera les travaux d’aménagement de la promenade et du jardin situés au sud du mur, le nettoyage des graffiti, des actions préliminaires de conservation dans le quartier juif ainsi que d’autres travaux d’entretien et de restauration. Le rapport fait également état de « fouilles le long des fondations du Mur occidental (…) qui permettront de mieux comprendre les étapes de la construction du Mont du Temple ».

Le rapport fait état de fouilles archéologiques dans le Parc archéologique de Jérusalem, plus précisément sur le site des fondations du Mur occidental et dans les tunnels de ce même mur.

Le rapport fournit également une liste de plusieurs fouilles archéologiques signalées, auquel il fait référence sous le terme de « fouilles sauvages », au bâtiment Strauss, dans le quartier juif, dans le quartier musulman, dans le quartier chrétien, dans le quartier arménien ainsi que dans la salle d’Hérode.

Enfin, le rapport communique une liste d’événements touristiques et culturels qui ont été organisés.

 

II.     Rapport des autorités jordaniennes et palestiniennes

Le rapport a été soumis le 6 avril 2016. Il présente des informations établies sur la base des observations et des rapports de l’Awqaf jordanien de Jérusalem et du Comité national jordanien pour le patrimoine mondial. Il rend compte des activités menées par l’Awqaf jordanien de Jérusalem et présente des informations sur les mesures prises dans la Vieille ville tout en exprimant à nouveau la préoccupation des autorités jordaniennes et palestiniennes sur ces sujets.

Le contenu du rapport est résumé comme suit :

a) Rénovation et activités de conservation

Le rapport fait référence à la décision qui empêcherait l’Awqaf jordanien de Jérusalem de mettre en œuvre des mesures de restauration et de stabilisation d’urgence des structures historiques et de la Rampe d’accès à la Porte des Maghrébins.

En outre, le rapport présente une liste détaillée des activités et projets entrepris par le Fonds hachémite de restauration de la mosquée al-Aqsa et le Comité hachémite de restauration, notamment sur le Dôme du Rocher, le dôme et les colonnes d’al-Jame’ al-Aqsa (mosquée Qibli) ainsi que dans la mosquée Marwani.

Le rapport indique également que « la rénovation partielle du mur oriental de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif a été interrompue bien qu’il s’agisse d’un des projets urgents indispensables à la conservation de ce mur historique qui constitue également le rempart oriental de la Vieille ville de Jérusalem ». Le rapport fait par ailleurs état de nouveaux dommages présumés aux deux portes en bois datant de l’époque mamelouke et récemment restaurées, à al-Jame’ al-Aqsa (mosquée Qibli).

b) Archéologie

Ce chapitre du rapport comprend plusieurs parties qui décrivent les constructions, les fouilles et les creusements de tunnels intrusifs, tels que décrits par le rapport, dans et autour de la Vieille ville[1], en particulier dans les quartiers du Mur occidental et à Silwan. Les autorités jordaniennes et palestiniennes sont tout particulièrement préoccupées par les constructions, les fouilles souterraines et les creusements de tunnels intrusifs. Le rapport mentionne également le projet d’ouverture d’un parc de stationnement sur le site de l’église de Nea Maria, dans la partie sud de la Vieille ville de Jérusalem, à quelques mètres de la Porte Nabi Dawoud.

En outre, le rapport présente plusieurs exemples de projets de construction dans la Vieille ville de Jérusalem qui ont des conséquences négatives sur la fonction, la perspective et la silhouette urbaine de la Vieille ville. Le rapport exprime sa préoccupation quant aux agressions qui auraient eu lieu contre les sites religieux et les lieux de prière.

Le rapport fait également référence aux résolutions et décisions prises à cet égard, en particulier par les Nations Unies.

c) Recommandations

Enfin, le rapport formule plusieurs recommandations, visant notamment à garantir la mise en œuvre des résolutions et décisions prises par l’UNESCO.

 

III.        La Rampe des Maghrébins

a) Réunion d’experts

Depuis sa 31e session (Christchurch, 2007), le Comité du patrimoine mondial a demandé à plusieurs reprises « au Centre du patrimoine mondial de faciliter la rencontre professionnelle au niveau technique entre les experts israéliens, jordaniens et ceux du Waqf afin de discuter des propositions détaillées pour la conception finale proposée pour la Rampe des Maghrébins, avant toute décision finale. » (décision 31 COM 7A.18). Deux réunions de ce type se sont tenues à Jérusalem les 13 janvier et 24 février 2008.

En 2012, l’UNESCO a organisé une réunion technique à son Siège. Toutefois, ni l’examen ni une discussion afin d’atteindre un consensus sur la conception de la Rampe des Maghrébins n’ont pu avoir lieu à cette occasion.

Il était prévu qu’une autre réunion se déroule au Centre du patrimoine mondial en mai 2013, cependant toutes les parties concernées n’ont pas été en mesure d’y assister.

Depuis lors, le Comité du patrimoine mondial déplore le fait que la réunion d’experts au sujet de la Rampe des Maghrébins n’ait pas eu lieu.

Dans l’éventualité de la tenue d’une telle réunion, le Secrétariat en fera rapport au Comité du patrimoine mondial soit par un addendum soit oralement.

b) Conservation

Les informations communiquées par les autorités jordaniennes et palestiniennes insistent sur, selon les termes du rapport, « la poursuite de la construction de structures en ciment et de la démolition irréversible de parties essentielles de la Rampe d’accès à la Porte des Maghrébins » en 2014-2015. Ceci fait référence notamment, selon les termes du rapport, aux opérations de grande envergure de creusement de tunnels souterrains sous les vestiges de la Rampe d’accès à la Porte des Maghrébins, de retrait des vestiges historiques et d’extension de nouveaux lieux de prières. Le rapport indique par ailleurs que de nombreuses activités nouvelles de construction et fouilles se sont poursuivies au cours de l’année 2015.

 

IV.     Projets opérationnels de l’UNESCO

Le Gouvernement norvégien et l’UNESCO ont signé, en décembre 2011, un accord concernant le projet dénommé « Assurer la pérennité du Centre de restauration des manuscrits islamiques de Haram al-Sharif à Jérusalem » et destiné à renforcer les capacités du personnel du centre en matière de sauvegarde des manuscrits islamiques. Les parties prenantes du projet discutent actuellement d’une éventuelle prochaine étape du projet à mettre en œuvre après 2016.

Le projet « Sauvegarde, rénovation et revitalisation du Musée islamique du Haram al-Sharif et de ses collections » a débuté en 2008 avec un financement du Royaume d’Arabie saoudite. Le projet est actuellement suspendu car un financement complémentaire est nécessaire pour achever les étapes muséographiques et scénographiques prévues et approuvées en mars 2015 par les autorités de l’Awqaf. Une mission de suivi s’est déroulée en juin 2015. La réouverture du musée dépend de la mise à disposition des fonds et est prévue au-delà de 2016.

 

V.     Mission de suivi réactif

Lors de ses 34e (Brasilia, 2010), 35e (UNESCO, 2011) et 36e (Saint-Pétersbourg, 2012) sessions, le Comité du patrimoine mondial a demandé « l’envoi d’une mission conjointe de suivi réactif par le Centre du patrimoine mondial/ICCROM/ICOMOS sur le bien, comme y font référence les Orientations, afin d’examiner et de fournir un avis consultatif sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan d’action et, en coopération et en consultation avec les parties concernées, d’identifier les mécanismes opérationnels et financiers appropriés et les modalités visant à renforcer la coopération technique avec toutes les parties concernées dans le cadre du Plan d’action ». Toutefois, aucun accord n’a pu être trouvé entre les parties concernées quant aux termes de référence de la mission qui devait se dérouler en mai 2013.

Depuis lors, le Comité du patrimoine mondial a réitéré sa demande afin que soit envoyée une mission. Dans l’éventualité de la réalisation de cette mission, le Secrétariat en fera rapport au Comité du patrimoine mondial soit par un addendum soit oralement.

 

VI.     Mécanisme de suivi renforcé

Le « mécanisme de suivi renforcé » demandé par le Conseil exécutif de l’UNESCO à sa 176e session et par le Comité du patrimoine mondial à sa 31e session (Christchurch, 2007) s’applique à la Rampe des Maghrébins depuis lors. En conséquence, neuf rapports ont été préparés par le Centre du patrimoine mondial à ce sujet et remis aux parties concernées et aux membres du Comité du patrimoine mondial. Lors de sa 35e session (UNESCO, 2011), le Comité du patrimoine mondial a décidé d’étendre le mécanisme à la Vieille ville de Jérusalem tout entière et six rapports ont ainsi été rédigés respectivement en décembre 2011, mars 2012, février 2013, mars 2014, avril 2015 ainsi qu’en avril 2016. Ils ont été transmis aux membres du Comité du patrimoine mondial et aux parties concernées



[1] Le problème des fouilles archéologiques entreprises depuis 1967 dans la Vieille ville de Jérusalem fait également l’objet d’un examen par les organes directeurs de l’UNESCO. Ces campagnes archéologiques sont contraires à l’Article VI.32 de la Recommandation définissant les principes internationaux à appliquer en matière de fouilles archéologiques (New Delhi, 1956) concernant les fouilles dans un territoire occupé.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7A.13
Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (C 148rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-16/40.COM/7A.Add.2,
  2. Rappelant les dispositions pertinentes sur la protection du patrimoine culturel, y compris les quatre Conventions de Genève (1949), la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (1954) et ses protocoles y afférents, la Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels (1970), la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (1972), la Recommandation UNESCO de Delhi (1956) concernant les fouilles en territoire occupé, l’inscription de la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts à la demande de la Jordanie sur la Liste du patrimoine mondial (1981) et sur la Liste du patrimoine mondial en péril (1982) et les recommandations, résolutions et décisions de l’UNESCO y afférentes,
  3. Réaffirmant que rien dans la présente décision qui vise à la sauvegarde de l’authenticité, de l’intégrité et du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem des deux côtés de ses remparts, n’affectera en aucune manière les résolutions et les décisions pertinentes des Nations Unies, en particulier les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité sur le statut juridique de Jérusalem,

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  4. Profondément préoccupé par les fouilles archéologiques illégales israéliennes et les travaux menés par les autorités d’occupation israéliennes et les groupes de colons dans la Vieille ville de Jérusalem et des deux côtés de ses remparts, et de l’échec d’Israël à mettre fin à ces interventions préjudiciables, demande à Israël d’agir immédiatement pour empêcher toutes ces activités, conformément à ses obligations selon les dispositions des Conventions et Recommandations de l’UNESCO y afférentes ;
  5. Regrette les dégâts causés par les forces de sécurité israéliennes le 30 octobre 2014 sur les portes et fenêtres historiques de la mosquée Qibli à l’intérieur du complexe d’Al-Aqsa / Al-Haram Al-Sharif, qui est un lieu saint de culte musulman et partie intégrante d’un site du patrimoine mondial ;
  6. Demande à Israël l’arrêt de la fermeture du bâtiment de la Porte Al-Rahmah, une des portes de la mosquée Al-Aqsa / Al-Haram Al-Sharif, et de permettre tous les travaux de rénovation nécessaires de celui-ci afin de remédier aux dégâts causés par les intempéries ;
  7. Demande également à Israël de faciliter l’exécution immédiate de l’ensemble des 19 projets de restauration hachémites dans et autour de la mosquée Al-Aqsa Mosque / Al-Haram Al-Sharif ;
  8. Déplore l’effet dommageable du tramway de Jérusalem à quelques mètres des remparts de la Vieille ville de Jérusalem, qui affecte sérieusement l’intégrité visuelle et le caractère authentique du site, et demande à Israël de restaurer le caractère originel du site conformément à ses obligations selon les dispositions des Conventions et recommandations de l’UNESCO y afférentes ;
  9. Déplore également le plan israélien de construction d’une double ligne de funiculaire à Jérusalem-Est, la construction de ce que l’on appelle le projet de la « Maison Liba » dans la Vieille ville de Jérusalem, la démolition et la nouvelle construction de ce qu’on appelle le bâtiment Strauss, et le projet d’ascenseur sur le Mur occidental, les fouilles d’une structure mamelouk sous le Mur occidental, les fouilles et la construction de nouveaux niveaux en-dessous du Mur occidental, et prie instamment Israël de renoncer aux projets susmentionnés conformément à ses obligations selon les dispositions des Conventions et recommandations de l’UNESCO y afférentes, ainsi que les décisions de l’UNESCO, particulièrement les décisions du Comité du patrimoine mondial 37 COM 7A.26, 38 COM 7A.4 et 39 COM 7A.27 et de fournir au Centre du patrimoine mondial toute la documentation y afférente, en particulier la documentation concernant les vestiges historiques trouvés sur les projets susmentionnés ;
  10. Exprime sa profonde préoccupation concernant le plan initialement approuvé pour ce que l’on appelle « Kedem Center », un centre de visiteurs près du mur du sud de la mosquée Al-Aqsa / Al-Haram Al-Sharif, qui affecte sérieusement l’intégrité visuelle et le caractère authentique du site, et demande à Israël le retour des vestiges et de fournir la documentation y afférente ainsi que de restaurer le caractère originel du site ;
  11. Demande aux autorités israéliennes de permettre un accès illimité des autorités nationales compétentes, y compris les experts du Waqf jordanien pour sauvegarder la Vieille ville de Jérusalem et les deux côtés de ses remparts ;
  12. Accueille favorablement l’amélioration relative de l’accès des fidèles musulmans à la mosquée Al-Aqsa / Al-Haram Al-Sharif au cours des sept derniers mois, et encourage Israël à continuer à mettre en œuvre et élargir les mesures pour éviter les incidents provocateurs tels que les intrusions de groupes extrémistes israéliens à la mosquée Al-Aqsa / Al-Haram Al-Sharif, qui violent le caractère sacré et l’intégrité de la mosquée Al-Aqsa / Al-Haram Al-Sharif et qui pourraient attiser la tension sur les lieux ;
  13. Regrette en outre les dégâts infligés par Israël aux frontons historiques en céramique des portes principales du Dôme du Rocher et les dégâts aux portes et fenêtres historiques de la mosquée Qibli à l’intérieur du complexe d’Al-Aqsa / Al-Haram Al-Sharif, ainsi que dégâts sur les vestiges omeyyades, ottomans et mamelouks sur le site de la Rampe d’accès à la Porte des Maghrébins et réaffirme, à cet égard, la nécessité de respecter et de sauvegarder l’intégrité, l’authenticité et le patrimoine culturel de la mosquée Al-Aqsa / Al-Haram Al-Sharif, tel que mentionné dans le Status Quo, en tant que lieu saint musulman de culte et en tant que partie intégrante d’un site du patrimoine mondial ;
  14. Demande au Centre du patrimoine mondial de continuer à appliquer le mécanisme de suivi renforcé à la Vieille ville de Jérusalem des deux côtés de ses remparts, et lui demande également d’en rendre compte tous les quatre mois ;
  15. Remercie également la Directrice générale de l’UNESCO et le Centre du patrimoine mondial pour leurs efforts visant à sauvegarder le patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem des deux côtés de ses remparts et les invite à faire rapport sur cette question à la 41e session du Comité du patrimoine mondial en 2017 ;

    II

  16. Rappelant la décision 176 EX/Réunion plénière spéciale et toutes les décisions du Conseil exécutif de l’UNESCO concernant la Rampe d’accès à la Porte des Maghrébins dans la Vieille ville de Jérusalem,
  17. Prenant note des rapports de suivi renforcé et leur addenda préparés par le Centre du patrimoine mondial, ainsi que des rapports sur l’état de conservation présenté au Centre du patrimoine mondial par la Jordanie et la Palestine, et par Israël, l’autorité administrative de facto,
  18. Exprime sa préoccupation croissante au sujet des démolitions archéologiques continues, intrusives et des fouilles dans et autour de la rampe d’accès à la Porte des Maghrébins, les derniers travaux de fouilles en date menés début mai 2015 sur le Mur occidental de la mosquée Al-Aqsa / Al-Haram Al-Sharif, et demande à Israël d’arrêter ces démolitions et fouilles archéologiques intrusives, de respecter le « Status Quo » et de permettre aux experts jordaniens du Waqf, qui font partie des autorités compétentes, de maintenir et sauvegarder le site conformément aux dispositions pertinentes des Conventions et Recommandations de l’UNESCO ;
  19. Accuse réception du projet jordanien pour la restauration et la préservation de la Rampe des Maghrébins, soumis au Centre du patrimoine mondial le 27 mai 2011, et remercie la Jordanie pour sa coopération conformément aux dispositions des Conventions pertinentes de l’UNESCO pour la protection du patrimoine culturel ;
  20. Prie instamment Israël, conformément à ses obligations selon les dispositions des Conventions et recommandations de l’UNESCO y afférentes, de coopérer avec le département et les experts du Waqf pour faciliter la restauration de la rampe d’accès à la Porte des Maghrébins ;
  21. Remercie la Directrice générale de l’attention qu’elle porte à la situation délicate de la Rampe d’accès à la Porte des Maghrébins en tant que partie intégrante de la mosquée Al-Aqsa / Al-Haram Al-Sharif et lui demande de consulter toutes les parties concernées afin de permettre les travaux de restauration de la Rampe d’accès à la Porte des Maghrébins ;

    III

  22. Rappelant les décisions du Conseil exécutif relatives à la mission de suivi réactif sur la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts, en particulier la décision 196EX/Décision 26.4 ainsi que les décisions du Comité du patrimoine mondial, en particulier la décision 34 COM 7A.20,
  23. Souligne la nécessité de la mise en œuvre urgente de la mission de l’UNESCO susmentionnée ;
  24. Prie instamment Israël d’accepter et de faciliter la mise en œuvre de cette mission technique d’experts ;
  25. Remercie la Directrice Générale pour ses efforts continus afin de mettre en œuvre la mission de l’UNESCO susmentionnée et toutes les décisions et résolutions de l’UNESCO y afférentes, et l’invite à en rendre compte à la prochaine 41e session du Comité du patrimoine mondial ;

    IV

  26. Décide de maintenir la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
40 COM 8C.2
Mise a jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/16/40.COM/7A, WHC/16/40.COM/7A.Add et WHC/16/40.COM/7A.Add.2),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 40 COM 7A.26)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 40 COM 7A.27)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 40 COM 7A.32)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 40 COM 7A.1)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 40 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 40 COM 7A.35)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 40 COM 7A.36)
  • Égypte, Abou Mena (décision 40 COM 7A.9)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 40 COM 7A.50)
  • Éthiopie, Parc national du Simien (décision 40 COM 7A.43)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 40 COM 7A.28)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 40 COM 7A.33)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 40 COM 7A.49)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 40 COM 7A.48)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 40 COM 7A.10)
  • Iraq, Hatra (décision 40 COM 7A.11)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 40 COM 7A.12)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 40 COM 7A.13)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 40 COM 7A.44)
  • Mali, Tombouctou (décision 40 COM 7A.6)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 40 COM 7A.7)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 40 COM 7A.45)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 40 COM 7A.14)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 40 COM 7A.15)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 40 COM 7A.3)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 40 COM 7A.4)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 40 COM 7A.16)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 40 COM 7A.17)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 40 COM 7A.18)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 40 COM 7A.19)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 40 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 40 COM 7A.21)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 40 COM 7A.34)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 40 COM 7A.37)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 40 COM 7A.38)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 40 COM 7A.39)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 40 COM 7A.40)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 40 COM 7A.41)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 40 COM 7A.47)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 40 COM 7A.46)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 40 COM 7A.30)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 40 COM 7A.8)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 40 COM 7A.31)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 40 COM 7A.5)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 40 COM 7A.23)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 40 COM 7A.24)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 40 COM 7A.25).
Projet de décision : 40 COM 7A.13

Le projet de décision sera présenté au Comité du patrimoine mondial durant la session.

Année du rapport : 2016
Jérusalem (site proposé par la Jordanie)
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(vi)
Liste en péril (dates) : 1982-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
Rapport (2016) .pdf
Rapport (2016) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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