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Vieille ville de Jérusalem et ses remparts

Jérusalem (site proposé par la Jordanie)
Facteurs affectant le bien en 2009*
  • Activités de recherche / de suivi à fort impact
  • Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport
  • Gouvernance
  • Habitat
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Facteurs de risques naturels ; Détérioration des monuments

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Facteurs de risques naturels ;

b) Absence de processus de planification, de gouvernance et de gestion ;

c) Altération du tissu urbain et social ;

d) Impact des fouilles archéologiques ;

e) Détérioration des monuments ;

f) Environnement urbain et intégrité visuelle ;

g) Trafic, accès et circulation. 

Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

(cf. Document CLT 82/CH/CONF.015/8)
« […] ils ont considéré que la situation de ce bien correspond aux critères mentionnés dans l'avis de l'ICOMOS et en particulier aux critères (e) (perte significative de l'authenticité historique) et (f) (dénaturation grave de la signification culturelle) du cas de "péril prouvé" et aux critères (a) (modification du statut juridique du bien, de nature à diminuer le degré de protection) (b) (carence d'une politique de conservation) et (d) (menaces du fait du plan d'urbanisme) du cas de "mise en péril". […] »

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

La conjoncture politique ne permet pas à ce stade de définir un Etat de conservation souhaité.

Mesures correctives pour le bien

Dans le contexte actuel, seules des activités spécifiques sont possibles, comme la mise en œuvre de celles envisagées dans le cadre du plan d’action de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem.

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Le calendrier est lié à l’évolution de la situation générale sur le terrain. Plus spécifiquement, la mise en œuvre du plan d’action dépend de possibles ressources extra-budgétaires.
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2009

Montant total accordé au bien : environ 4 000 000 dollars EU (depuis 1988)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2009
Demandes approuvées : 1 (de 1982-1982)
Montant total approuvé : 100 000 dollars E.U.
1982 32-month expert services to undertake an architectural ... (Approuvé)   100 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2009**

Février-mars 2004 : mission Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM  ; de septembre 2005 à mai 2008 : 6 missions d'experts dans le cadre de l'élaboration du plan d’action pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille Ville de Jérusalem ; février-mars 2007 : mission spéciale Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM dépêchée par le Directeur général de l'UNESCO pour la question de la Rampe des Maghrébins ; août 2007, janvier et février 2008 : missions concernant l'application du mécanisme de suivi renforcé ; mars 2009  : mission du Centre du patrimoine mondial.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2009

A sa 32e session (Québec, 2008), le Comité du patrimoine mondial a été informé des activités menées par les autorités israéliennes dans la vieille ville de Jérusalem et des progrès dans la mise en œuvre du plan d’action de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville. Une mise à jour de la question de la Rampe des Maghrébins a également été présentée au Comité du patrimoine mondial. Ce dernier a, dans sa décision 32 COM 7A.18, affirmé son soutien à la mise en œuvre du plan d’action et réitéré sa préoccupation relative aux fouilles archéologiques conduites dans la Vieille ville par les autorités israéliennes. En ce qui concerne la Rampe des Maghrébins, Le Comité du patrimoine mondial a rappelé qu’aucune mesure, unilatérale ou autre, ne doit être prise, qui risque de compromettre l’authenticité et l’intégrité du site, demandé aux autorités israéliennes de poursuivre la coopération engagée avec toutes les parties prenantes, en particulier avec les experts jordaniens et ceux du Waqf, et demandé au Centre du patrimoine mondial d’organiser une réunion de suivi technique sur le site, avec toutes les parties concernées, pour échanger de nouvelles informations et permettre à toutes les contributions nécessaires d’être considérées. Le mécanisme de suivi renforcé, appliqué depuis la 31e session, a donc été reconduit.

En mars 2009, le Centre du patrimoine mondial a écrit aux délégations permanentes israélienne, jordanienne et palestinienne demandant des contributions à la préparation de ce document. Un rapport de la Commission nationale d’Israël a été transmis le 22 mars 2009 et un rapport de la délégation permanente de Jordanie le 4 mai 2009.

Il est à noter que, depuis 1967, la Vieillie Ville de Jérusalem est administrée de facto par les autorités israéliennes. Tous les nouveaux projets de construction et de conservation relèvent donc en principe de la juridiction administrative de la Municipalité et sont généralement placés sous le contrôle de l'Autorité des antiquités d’Israël (IAA).

I. Rapport des autorités israéliennes

Le rapport des autorités israéliennes présentant les activités et les projets en cours est résumé ci-après :

a) Statut des plans affectant la Vieille ville :

Le Schéma directeur de planification de la ville (No 2000) pour l’ensemble de la zone municipale a été approuvé pour dépôt à la Commission de planification du district, avec modifications. La décision de la Commission comporte des remarques importantes en ce qui concerne la conservation du patrimoine bâti, comme la définition de trois zones de conservation : la vieille ville, le bassin visuel de la vieille ville et la ville historique, une série de conditions et de principes de planification relatives à ces zones et des orientations pour la préparation de plans détaillés, incluant des directives en matière de conservation.

Le processus de planification, rénovation, revitalisation et préservation de la Vieille ville est dans sa troisième phase. Le travail comprend une liste de projets prioritaires, y compris les infrastructures et des sites pour conservation immédiate. De plus, un catalogue de bâtiments, monuments et éléments urbains classés, est en cours d’achèvement. Ces sites sont également référencés en concordance avec le plan d’action de l’UNESCO.

b) Projets de conservation :

(i) Réhabilitation et préservation de monuments dans la Vieille ville :

Précédé d’une étude exhaustive, le but de ce projet dirigé par l'IAA est de consolider une liste agréée des monuments du domaine public. Le travail a commencé cette année sur les « tombes ottomanes » à l’intérieur de la Porte de Jaffa, comprenant en outre la consolidation et la conservation de la zone et la suppression de la végétation.

(ii) Réhabilitation et gestion des remparts et des portes de la Vieille ville :

Une étude complète de l'état de conservation a été réalisée par l'IAA en 2007. Les travaux se poursuivent entre les tours situées entre Burj el Laqlaq à l’angle nord-est de la Vieille ville et la Porte d’Hérode (Bab es-Zahare). D’autres travaux de conservation se sont déroulés à la Porte de Sion et sur les faces interne et externe du mur méridional de la Vieille ville.

(iii) Haram ash-Sharif :

Le rapport reçu des autorités israéliennes mentionne également les travaux exécutés par le Waqf de Jérusalem au Haram ash-Sharif, parmi lesquels figurent notamment :

    • La réparation du mur extérieur de la Zawiyyeh al-Khanthaniyya, au sud de la Mosquée Al-Aqsa se poursuit.
    • Les travaux de conservation à l’intérieur de la Mosquée Al-Aqsa, dans les sanctuaires de Zakhariah et Arbain, et sur la toiture de l’édifice pour empêcher les infiltrations au moyen de feuilles de plomb sur cadre de bois.
    • Dôme du Rocher : l’Ecole de Conservation de Venise a poursuivi son projet d’analyse de l’état du dôme et les travaux de consolidation du bois du dôme ont commencé tandis que le remplacement des parements de marbre du mur intérieur du monument se poursuit. Les fuites à la base du couronnement ont été colmatées.
    • Les étables de Salomon (mosquée Marwani) : le travail se poursuit sur 1/5e des treize voûtes ;
    • Maintenance : travaux comprenant notamment le jointoiement et le remplacement de pierres brisée à Bab el-Hadid et à la Madrasa Ardawiyyah.
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(iv) Le Saint Sépulcre :

Le rapport reçu des autorités israéliennes mentionne également les travaux exécutés au Saint Sépulcre. Il précise que les Franciscains ont consolidé les fresques du XIIe siècle de la Chapelle de l’Invention de la Croix, grâce à une équipe de restaurateurs italiens.

Les autorités grecques ont poursuivi le travail de jointoiement dans les pièces situées au nord de la Rotonde et la conservation des éléments architecturaux du clocher a été effectuée par l’IAA pour le Patriarcat grec-orthodoxe.

 

c) Fouilles archéologiques :

(i) Les tunnels du Mur occidental

Le rapport des autorités israéliennes fait état des fouilles en cours dans la Vieille Ville, notamment celles qui se poursuivent dans les voûtes sous le « Grand Pont » (rue de la Chaîne), qui ont révélé des informations très importantes sur la fondation du pont à l’époque hérodienne et l’expansion et la reconstruction qui ont constitué une partie de la Jérusalem romaine, l’Aelia Capitolina. D’autres fouilles ont mis au jour des salles de la période hasmonéenne (hellénistique) et des vestiges d’un bâtiment croisé.

D’importants travaux de conservation se poursuivent dans plusieurs sections du site, incluant les voûtes situées sous la Madrasa Baladiyya, le Grand point, l’aqueduc hasmonéen et la piscine du Struthion.

 

(ii) Fouilles de sauvetage

Des fouilles de moindre ampleur ont été menées dans un certain nombre de sites de la Vieille ville au cours des réparations de maisons dans les quartiers musulman, chrétien et juif, mettant au jour des vestiges datant des périodes omeyyade, mamelouke et ottomane.

 

d) Travaux de construction :

(i) Place du Mur occidental – bâtiment Strauss
Une extension d’un bâtiment existant, afin d’accueillir la station de police du Mur occidental et les bureaux de la Fondation du Mur occidental est proposée. Le plan est actuellement discuté à la Commission de planification avant d’être déposé. L’IAA prépare la documentation historique et un dossier de conservation.

(ii) Synagogue Ohel Yizhak 
La reconstruction de la synagogue, détruite lors des émeutes de 1936, est achevée et des travaux de conservation effectués sur les voûtes mameloukes autour de la structure.

 

Il est à noter que ce bâtiment est situé dans le quartier musulman, jouxtant le Hammam Al-Ain. Les plans de cette reconstruction (structures en béton plus élevées que le tissu urbain environnant) n’ont pas été mis à la disposition du Centre du patrimoine mondial.

 

(iii) Parc de stationnement souterrain à la Porte de Sion

Un plan a été soumis à la Commission du district. Entre temps, l’IAA réunit des fonds afin de mener les fouilles nécessaires en vue d’évaluer la faisabilité du projet.

 

(iv) Critères pour l’accord de permis de construire

Le but de cette proposition est de résoudre un problème crucial dans la Vieille ville, en attendant l’approbation d’un plan d’ensemble. Préparée par la municipalité, le bureau de planification du district et l’équipe du schéma directeur, elle attend désormais d’être discutée à la Commission de planification locale.

e) Plans et activités à l'extérieur des remparts de la Vieille Ville :

Le rapport mentionne également plusieurs projets à l'extérieur des remparts de la Ville, comme le centre commercial dans la partie est de la ville, y compris les quartiers de Sheikh Jarah et de Wadi Joz ; le développement du domaine public à l’est de la ville, un marché au pied du Musée Rockefeller ; une place à l’angle nord-ouest de la Vieille ville et la dernière phase de construction de la zone de la Mamilla. Des fouilles archéologiques sur le Mont Sion, le parc de stationnement Givati, Silwan, etc. sont également mentionnées ainsi que le projet d’établir une zone tampon constituée du bassin visuel de la Vieille ville, dans le cadre du schéma directeur de planification urbaine.

II. Rapport des autorités jordaniennes

La délégation permanente de Jordanie a adressé, le 4 mai 2009, un bref rapport au Centre du patrimoine mondial, dans lequel elle fournit des informations sur les travaux menés par le Ministère des Awqaf sur le Haram ash-Sharif, à savoir :

a) restaurations en cours des mosaïques et des bois polychromes du Dôme du Rocher, en collaboration avec une institution italienne (Istituto Veneto per i beni culturali) ;

b) restauration de la surface de la partie orientale du toit de la mosquée Al-Aqsa ;

c) restauration d’une partie des cours de la mosquée Al-Aqsa ;

d) restauration du mur méridional de l’école Khantaniah à proximité du mur sud de la mosquée Al-Aqsa ;

e) 95% du système anti-incendie pour la mosquée Al-Aqsa effectués ;

f) restauration d’environ 50% des marbres des murs intérieurs du Dôme du Rocher.

Le rapport souligne la difficulté d’apporter des matériaux de restauration à l’intérieur du Haram ash-Sharif et le fait que le Waqf n’a pas été autorisé à construire le croissant au-dessus du Dôme du Rocher. Il mentionne également le fait que, le dimanche 5 avril, les autorités israéliennes « ont extrait une large pierre archéologique ancient des palais omeyyades au sud de la mosquée Al-Aqsa et l’ont transférée en un lieu inconnu ».

Les autres parties du rapport se concentrent sur les fouilles archéologiques conduites par les autorités israéliennes « sous et autour d’Al-Aqsa, dans des directions inconnues, dans la zone d’Al Baraq (quartier des Maghrébins) et dans d’autres endroits de la Vieille ville de Jérusalem […] à proximité des hammmams Al-Ain et Al-Shifa, propriétés du Waqf »[1].

Il mentionne également la construction de la nouvelle synagogue dans cette zone. Le rapport traite aussi de la question de la Rampe des Maghrébins (voir ci-dessous, point V) et expriment la préoccupation des autorités jordaniennes quant à l’accès au site par l’équipe technique jordanienne « afin de prendre les mesures nécessaires et les relevés pour développer et compléter le concept de plan jordanien proposé ».

III. Plan d’action pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem

Une mission du Centre du patrimoine mondial à Jérusalem a eu lieu du 9 au 15 mars 2009, durant laquelle la possibilité de mettre en œuvre les activités prévues dans le cadre de la première phase du plan d’action financé par le Gouvernement italien a été étudiée. Ce sont :

a) l’élaboration d’un Programme d’éducation au patrimoine mondial, ciblant les élèves de 12 à 16 ans, dans le cadre du projet spécial de l’UNESCO « Participation des jeunes à la préservation et à la promotion du patrimoine mondial ». Des matériels déjà disponibles seront distribués, notamment le manuel Initiation des jeunes à la gestion et à la protection des sites du patrimoine mondial (adaptation au cas de Jérusalem d’une activité lancée en 2002 à Petra par l’UNESCO et l’ICCROM) et le kit Le patrimoine mondial aux mains des jeunes. Durant la mission, il a été convenu avec les membres du Centre social de Burj Al Luq Luq (organisation non gouvernementale avec laquelle des activités culturelles – le projet des « DREAM centres » - ont été menées durant la première phase) qu’ils consacreront deux de leurs camps d’été en juillet-août 2009 au sujet du patrimoine mondial.

b) il s’est avéré que le développement d’un programme d’apprentissage comme soutien à la formation sur le terrain de jeunes (16-25 ans) sans emploi n’était pas possible dans les conditions actuelles et le projet a été abandonné.

Concernant la restauration de l’église de Saint Jean-Baptiste (St John Prodromos) financée par la Fondation A. G. Leventis, les activités de la première phase portent sur les études préliminaires et le concept architectural pour définir les interventions de restauration précises à faire au cours des années suivantes. Durant la mission mentionnée ci-dessus, des discussions ont eu lieu avec le bureau technique du Patriarcat grec-orthodoxe et l’expert international identifié, afin de lancer les études pour la préparation du projet de restauration détaillé.

De surcroît, le premier des projets prioritaires définis dans le plan d’action - à savoir la restauration de la cathédrale arménienne Saint-Jacques - a trouvé un mécène avec la Fondation Pro Sacris Locis. Ce projet est élaboré directement par cette fondation catholique italienne, et le Centre du patrimoine mondial a accepté d’être associé à cette initiative et d’apporter une assistance technique et scientifique.

IV. Autres projets

La première phase de la création d’un Institut pour la préservation du patrimoine architectural, en partenariat avec la Welfare Association et grâce à un financement de la Commission européenne, a été achevée, notamment avec l’élaboration du programme et des matériels de formation pour l’Institut. La deuxième réunion du Comité de pilotage s’est tenue à Jérusalem le 12 mars 2009 et a permis de passer en revue les résultats de la première phase et d’examiner le plan des activités et le budget relatifs aux mois à venir.

Le projet du Centre Al Aqsa pour la restauration des manuscrits islamiques, installé dans la Madrasa Al Ashrayfiyyah, à l’intérieur du Haram ash-Sharif, et financé par la Welfare Association et les Émirats Arabes Unis, est achevé. L’UNESCO recherche actuellement des fonds pour une deuxième phase du projet, qui sera axée sur le renforcement des capacités de restauration, essentielles pour assurer la durabilité du Centre.

Le projet « Sauvegarde, rénovation et revitalisation du musée islamique du Haram ash-Sharif et de sa collection » à Jérusalem, financé par le Royaume d’Arabie saoudite, a commencé. Les principales activités prévues consisteront à évaluer et inventorier les collections, améliorer les mesures de conservation, moderniser les réserves et les espaces d’exposition et renforcer les capacités en matière de conservation, de gestion et d’administration.

V. La Rampe des Maghrébins

A sa 31e session (Christchurch, Nouvelle Zélande, 2007), le Comité du patrimoine mondial a adopté la décision 31 COM 7A.18, dans laquelle il demandait « au Centre du patrimoine mondial de faciliter la rencontre professionnelle au niveau technique entre les experts israéliens, jordaniens et ceux du Waqf afin de discuter des propositions détaillées pour la conception finale proposée pour la Rampe des Maghrébins, avant toute décision finale ». En conséquence, deux réunions professionnelles se sont tenues à Jérusalem les 13 janvier et 24 février 2008 entre les experts israéliens et jordaniens (y compris ceux du Waqf).

Le mécanisme de suivi renforcé, demandé par le Conseil exécutif à sa 176e session (décision 176 EX/session plénière spéciale) et par le Comité du patrimoine mondial lors de ses 31e et 32e sessions respectivement (décisions 31 COM 5.2, 31 COM 7A.18 et 32 COM 7A.18), fut appliqué à Jérusalem pour ce qui est de la Rampe des Maghrébins. Six rapports de suivi renforcé ont été préparés par le Centre du patrimoine mondial sur cette question (octobre 2007, février 2008, mars 2008, mai 2008, octobre 2008 et février 2009) et transmis aux parties concernées et aux membres du Comité du patrimoine mondial.

Dans sa décision 32 COM 7A.18, le Comité du patrimoine mondial a également demandé aux autorités israéliennes de « poursuivre la coopération engagée avec toutes les parties prenantes, en particulier avec les experts jordaniens et ceux du Waqf » et au Centre du patrimoine mondial d’organiser une nouvelle « réunion de suivi technique sur le site, avec toutes les parties concernées, pour échanger de nouvelles informations et permettre à toutes les contributions nécessaires d’être considérées ».

Le Centre du patrimoine mondial a engagé les consultations nécessaires et la date du 12 novembre 2008 a été agréée par toutes les parties concernées. Le 10 novembre 2008, une lettre de la Délégation permanente de la Jordanie annonçait que le Gouvernement jordanien demandait que la réunion prévue soit reportée « à une date qui permettrait à ses propres experts et leur équipement d’accéder au site, afin de prendre les mesures appropriées, nécessaires à l’achèvement du plan du projet ». La lettre informait également le Centre du patrimoine mondial que « le Gouvernement jordanien était en contact avec le Gouvernement israélien afin de faciliter cette tâche », et que « toute autre réunion […] devrait se tenir en présence d’un plan jordanien finalisé ». La réunion a, par conséquent, été reportée.

Entre temps, la Commission nationale israélienne pour l’UNESCO a transmis au Centre du patrimoine mondial, par lettre datée du 31 août 2008, la décision « concernant le plan d’urbanisme pour la Rampe des Maghrébins », traduite en anglais. La Commission du district de Jérusalem pour la planification et la construction a décidé « d’approuver le plan pour validité », sous réserve d’un certain nombre de clauses. L’un des objecteurs a obtenu l’autorisation de faire appel auprès du Conseil national pour la planification et la construction. Par courriers du 21 décembre 2008 et 29 janvier 2009, la Commission nationale israélienne pour l’UNESCO a signalé que cet appel avait été présenté et discuté le 20 novembre 2008, mais qu’aucune décision n’avait encore été publiée. La Commission nationale israélienne pour l’UNESCO a également indiqué que « ni travaux ni activités archéologiques n’avaient eu lieu sur la Rampe des Maghrébins ».

Dans une lettre datée du 6 février 2009, les autorités jordaniennes ont indiqué que « la Jordanie était toujours préoccupée par le refus des autorités israéliennes de permettre aux experts techniques jordaniens d’accéder au site pour prendre les mesures requises et les informations manquantes pour finaliser le Plan jordanien ». Dans cette lettre, il était également exposé que « le Gouvernement jordanien insistait sur son droit à envoyer des experts jordaniens sur le site, et réitérait son refus de toute action unilatérale entreprise ou pouvant être entreprise par Israël à cet égard, ne se conformant pas aux décisions du Comité du patrimoine mondial ». Une autre lettre fut adressée à l’UNESCO le 24 février, « concernant l’accessibilité des experts jordaniens et de leur équipement en vue de prendre les mesures appropriées », fournissant une liste de dix noms d’experts (ainsi qu’une liste d’équipements) pour lesquels les autorités jordaniennes souhaitent obtenir l’autorisation d’accéder au site.

Dans une lettre en date du 27 février, la délégation permanente d’Israël a assuré « qu’Israël demeure engagé à assurer la poursuite de toutes les procédures liées au processus d’approbation de la proposition de façon transparente et professionnelle, en accord avec les résolutions adoptées à l’unanimité sur cette question dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial, et en particulier la décision 32 COM 7A. 18, adoptée à la réunion de juillet du Comité du patrimoine mondial à Québec, qu’Israël et le Royaume hachémite de Jordanie ont tous deux soutenue, comme membres du Comité ». Une autre lettre, datée du 31 mars 2009, affirme que « le processus de planification se poursuit de manière totalement transparente » et que « la prochaine étape sera la préparation d’un projet détaillé en conformité avec les principes de planification qui doivent encore être publiés ». La lettre indique également qu’il n’y a « aucun obstacle à la tenue d’une réunion de suivi technique » et que « les autorités jordaniennes sont invitées en vue de discuter des détails du projet mentionné ci-dessous en cours de préparation par les autorités israéliennes ».

VI. La 181e session du Conseil exécutif de l’UNESCO

Du 14 au 30 avril 2009 s’est tenue la 181e session du Conseil exécutif de l’UNESCO. La question de Jérusalem fut présentée sous deux points de l’ordre du jour, soient le Rapport du Directeur général (181 EX/5) et le point spécifique sur la Vieille ville de Jérusalem (181 EX/12). La délégation permanente de Jordanie distribua une note datée du 14 avril concernant le point 5, portant en particulier sur la question de l’autorisation, pour les experts jordaniens, d’accéder au site. Le Conseil exécutif adopta la décision 181 EX/5 « regrettant le report de la réunion de suivi, en raison de circonstances ayant empêché les experts jordaniens d’accéder au site de la Rampe des Maghrébins », et dans laquelle il « affirme la nécessité d’une coopération pour assurer l’accès au site de la Rampe desMaghrébins, et appelle le Directeur général à organiser une réunion de suivi technique aussitôt que possible, une fois que les parties concernées seront parvenues à un accord ».


[1] La question des fouilles archéologiques entreprises depuis 1967 par les autorités israéliennes dans la Vieille Ville de Jérusalem a fait l'objet de nombreuses discussions au cours des sessions des organes directeurs de l'UNESCO. Comme cela est mentionné dans plusieurs rapports, ces campagnes archéologiques sont en contradiction avec l'article VI. 32 de la Recommandation de New Delhi de 1956 sur les principes internationaux applicables aux fouilles archéologiques, relatives aux fouilles en territoire occupé.

Décisions adoptées par le Comité en 2009
33 COM 7A.18
Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (C 148 rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

I

1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7A.Add 2,

2. Rappelant la décision 32 COM 7.A.18 adoptée à sa 32e session (Québec, 2008),

3. Rappelant les dispositions pertinentes sur la protection du patrimoine culturel comprenant, en tant que de besoin, les quatre Conventions de Genève (1949), la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (1954), la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (1972), l'inscription de la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts à la demande de la Jordanie sur la Liste du patrimoine mondial (1981) et sur la Liste du patrimoine mondial en péril (1982) et les recommandations, résolutions et décisions de l'UNESCO,

4. Affirmant que rien dans la présente décision, qui vise à la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts, n'affectera en aucune manière les résolutions et décisions pertinentes des Nations Unies, en particulier les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité sur le statut juridique de Jérusalem,

5. Remercie les bailleurs de fonds internationaux de leurs généreuses contributions au Plan d'action de l'UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem et invite la communauté internationale des bailleurs de fonds à accroître, par le biais de financements extrabudgétaires, son soutien à des activités visant à sauvegarder le patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem, en particulier dans le cadre du Plan d'action ;

6. Demande au Centre du patrimoine mondial de mettre à disposition des compétences et une assistance techniques pour les futurs travaux de conservation prévus dans la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts, en prenant en considération les activités prévues dans le cadre du Plan d'action, selon les besoins ;

7. Prend note des préoccupations exprimées concernant les fouilles archéologiques entreprises dans la Vieille ville de Jérusalem, et demande aux autorités israéliennes de fournir au Centre du patrimoine mondial toutes les informations pertinentes et détaillées à ce sujet ;

8. Demande instamment aux autorités israéliennes d'empêcher toute action susceptible de porter préjudice à l'authenticité et à l'intégrité du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts ;

9. Demande au Centre du patrimoine mondial de rendre compte de l'état de conservation du bien et de l'avancement de la mise en oeuvre du Plan d'action pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts à sa 34e session, en 2010 ;

II

10. Rappelant la décision 176 EX/Séance plénière spéciale adoptée par le Conseil exécutif de l'UNESCO à sa 176e session, la décision 32 COM 7A.18 adoptée à sa 32e session (Québec, 2008), et la décision 181 EX/5 (II) adoptée par le Conseil exécutif de l'UNESCO à sa 181e session,

11. Réaffirmant l'objet et l'esprit de la rencontre professionnelle au niveau technique du 13 janvier 2008, ainsi que la réunion de suivi du 24 février 2008,

12. Notant le sixième rapport de suivi renforcé (février 2009) établi par le Centre du patrimoine mondial,

13. Regrettant le report de la réunion de suivi technique qui était prévue le 12 novembre 2008, conformément à la décision figurant dans la décision 32 COM 7A.18, en raison de circonstances ayant empêché les experts jordaniens d'avoir accès au site de la Rampe des Maghrébins,

14. Reconnaissant l'existence de profondes préoccupations concernant la décision prise par la Commission du district de Jérusalem pour la planification et la construction sur le plan d'urbanisme pour la Rampe des Maghrébins,

15. Demande qu'en dépit de la décision mentionnée au paragraphe 14, toutes les parties concernées soient associées au processus relatif au projet de la Rampe des Maghrébins, conformément à l'esprit et au contenu des décisions antérieures du Comité du patrimoine mondial ;

16. Réaffirme à cet égard qu'aucune mesure, unilatérale ou autre, ne doit être prise, qui risque de compromettre l'authenticité et l'intégrité du site, conformément à la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (1972) et, selon que de besoin, aux dispositions pertinentes des Conventions de l'UNESCO relatives à la protection du patrimoine culturel ;

17. Conscient que le processus relatif au projet de la Rampe des Maghrébins, qui permet de prendre en considération les conceptions soumises lors de la rencontre professionnelle susmentionnée, est encore en cours, demande au Centre du patrimoine mondial de suivre de près les développements associés à ce processus, dans le cadre du Mécanisme de suivi renforcé ;

18. Remercie le Centre du patrimoine mondial d'avoir facilité la tenue de la rencontre professionnelle au niveau technique du 13 janvier 2008, et la réunion de suivi du 24 février 2008, entre experts israéliens, jordaniens et du Waqf, conformément à la décision 31 COM 7A.18 ;

19. Réitère sa demande faite aux autorités israéliennes de poursuivre la coopération engagée avec toutes les parties concernées, en particulier les experts jordaniens et ceux du Waqf ;

20. Réaffirme la nécessité d'une coopération pour assurer l'accès au site de la Rampe des Maghrébins, et réitère l'appel fait au Directeur général d'organiser une réunion de suivi d'experts aussitôt que possible, une fois que les parties concernées seront parvenues à un accord ;

21. Prend note du récent échange de lettres entre Israël (lettre datée du 31 mai 2009) et la Jordanie (lettre datée du 12 juin 2009) visant à parvenir à un accord qui permette au Directeur général d'organiser une réunion de suivi aussitôt que possible ;

22. Décide de continuer à appliquer le Mécanisme de suivi renforcé de l'état de conservation de la Rampe des Maghrébins, et demande un rapport du Centre du patrimoine mondial au moins tous les trois mois, jusqu'à la 34e session du Comité du patrimoine mondial, en 2010 ;

III

23. Décide de maintenir la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

33 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-09/33.COM/7A et WHC-09/33.COM/7A.Add, WHC-09/33.COM/7A.Add.2 et WHC-09/33.COM/7A.Corr),

2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision : 33 COM 7A.20)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision : 33 COM 7A.21)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision : 33 COM 7A.28)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision : 33 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision : 33 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena (décision : 33 COM 7A.15)
  • Equateur, Iles Galapagos (décision : 33 COM 7A.13)
  • Ethiopie, Parc national du Simien (décision : 33 COM 7A.9)
  • Inde, Sanctuaire de faune de Manas (décision : 33 COM 7A.12)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision : 33 COM 7A.16)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision : 33 COM 7A.17)
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision : 33 COM 7A.18)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision : 33 COM 7A.10)
  • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore (décision : 33 COM 7A.23)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision : 33 COM 7A.29)
  • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (décision : 33 COM 7A.24)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St. Floris (décision : 33 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision : 33 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision : 33 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision : 33 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision : 33 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision : 33 COM 7A.8)
  • République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision : 33 COM 7A.22)
  • République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 33 COM 7A.14)
  • Sénégal, Niokolo-Koba (décision : 33 COM 7A.11)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision : 33 COM 7A.27)
  • Venezuela, Coro et son port (décision : 33 COM 7A.30)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision : 33 COM 7A.19

(voir document WHGC-09/33.COM/7A.Add2)

Projet de décision : 33 COM 7A.18

Le Comité du patrimoine mondial,

I

  1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7A.Add 2,
  2. Rappelant la décision 32 COM 7.A.18 adoptée à sa 32e session (Québec, 2008),
  3. Rappelant les dispositions pertinentes sur la protection du patrimoine culturel comprenant, en tant que de besoin, les quatre Conventions de Genève (1949), la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (1954), la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (1972), l’inscription de la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts à la demande de la Jordanie sur la Liste du patrimoine mondial (1981) et sur la Liste du patrimoine mondial en péril (1982) et les recommandations, résolutions et décisions de l'UNESCO,
  4. Affirmant que rien dans la présente décision, qui vise à la sauvegarde du patrimoineculturel de la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts, n’affectera en aucune manière les résolutionset décisions pertinentes des Nations Unies, en particulier les résolutions pertinentes duConseil de sécurité sur le statut juridique de Jérusalem,
  5. Remercie les bailleurs de fonds internationaux de leurs généreuses contributions au Plan d’action de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem et invite la communauté internationale des bailleurs de fonds à accroître, par le biais de financements extrabudgétaires, son soutien à des activités visant à sauvegarder le patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem, en particulier dans le cadre du Plan d’action ;
  6. Demande au Centre du patrimoine mondial de mettre à disposition des compétences et une assistance techniques pour les futurs travaux de conservation prévus dans la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts, en prenant en considération les activités prévues dans le cadre du Plan d’action, selon les besoins ;
  7. Prend note des préoccupations exprimées concernant les fouilles archéologiques entreprises dans la Vieille ville de Jérusalem, et demande aux autorités israéliennes de fournir au Centre du patrimoine mondial toutes les informations pertinentes et détaillées à ce sujet ;

8. Demande instamment aux autorités israéliennes d’empêcher toute action susceptible de porter préjudice à l’authenticité et à l’intégrité du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts ;

9. Demande au Centre du patrimoine mondial de rendre compte de l’état de conservation du bien et de l’avancement de la mise en œuvre du Plan d’action pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts à sa 34e session, en 2010 ;

II

10. Rappelant la décision 176 EX/Séance plénière spéciale adoptée par le Conseil exécutif de l’UNESCO à sa 176e session, la décision 32 COM 7A.18 adoptée à sa 32e session (Québec, 2008), et la décision 181 EX/5 (II) adoptée par le Conseil exécutif de l’UNESCO à sa 181e session,

11. Réaffirmant l’objet et l’esprit de la rencontre professionnelle au niveau technique du 13 janvier 2008, ainsi que la réunion de suivi du 24 février 2008,

12. Notant le sixième rapport de suivi renforcé (février 2009) établi par le Centre du patrimoine mondial,

13. Regrettant le report de la réunion de suivi technique qui était prévue le 12 novembre 2008, conformément à la décision figurant dans la décision 32 COM 7A.18, en raison de circonstances ayant empêché les experts jordaniens d’avoir accès au site de la Rampe des Maghrébins,

14. Reconnaissant l’existence de profondes préoccupations concernant la décision prise par la Commission du district de Jérusalem pour la planification et la construction sur le plan d’urbanisme pour la Rampe des Maghrébins,

15. Demande qu’en dépit de la décision mentionnée au paragraphe 14, toutes les parties concernées soient associées au processus relatif au projet de la Rampe des Maghrébins, conformément à l’esprit et au contenu des décisions antérieures du Comité du patrimoine mondial ;

16. Réaffirme à cet égard qu’aucune mesure, unilatérale ou autre, ne doit être prise, qui risque de compromettre l’authenticité et l’intégrité du site, conformément à la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (1972) et, selon que de besoin, aux dispositions pertinentes des Conventions de l’UNESCO relatives à la protection du patrimoine culturel ;

17. Conscient que le processus relatif au projet de la Rampe des Maghrébins, qui permet de prendre en considération les conceptions soumises lors de la rencontre professionnelle susmentionnée, est encore en cours, demande au Centre du patrimoine mondial de suivre de près les développements associés à ce processus, dans le cadre du mécanisme de suivi renforcé ;

18. Remercie le Centre du patrimoine mondial d’avoir facilité la tenue de la rencontre professionnelle au niveau technique du 13 janvier 2008, et la réunion de suivi du 24 février 2008, entre experts israéliens, jordaniens et du Waqf, conformément à la décision 31 COM 7A.18 ;

19. Réitère sa demande faite aux autorités israéliennes de poursuivre la coopération engagée avec toutes les parties concernées, en particulier les experts jordaniens et ceux du Waqf ;

20. Réaffirme la nécessité d’une coopération pour assurer l’accès au site de la Rampe des Maghrébins, et réitère l’appel fait au Directeur général d’organiser une réunion de suivi d’experts aussitôt que possible, une fois que les parties concernées seront parvenues à un accord ;

21. Prend note du récent échange de lettres entre Israël (lettre datée du 31 mai 2009) et la Jordanie (lettre datée du 12 juin 2009) visant à parvenir à un accord qui permette au Directeur général d’organiser une réunion de suivi aussitôt que possible ;

22. Décide de continuer à appliquer le mécanisme de suivi renforcé de l’état de conservation de la Rampe des Maghrébins, et demande un rapport du Centre du patrimoine mondial au moins tous les trois mois, jusqu’à la 34e session du Comité du patrimoine mondial, en 2010 ;

III

23. Décide de maintenir la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2009
Jérusalem (site proposé par la Jordanie)
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(vi)
Liste en péril (dates) : 1982-présent
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 33COM (2009)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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