Paysage culturel de Sintra
Facteurs affectant le bien en 2009*
- Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport
- Habitat
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
b) Absence de conservation des parcs et des palais ;
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) Absence de plan de gestion global ;
b) Absence de conservation des parcs et des palais ;
c) Empiètement rapide du bien par des aménagements urbains et le développement d'infrastructures ;
d) Pression touristique ;
e) Absence de coordination institutionnelle.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2009
Montant total approuvé : 10 000 dollars E.U.
1994 | Mission for the preparation of the nomination file of ... (Approuvé) | 10 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2009**
Novembre 2000 ; mars 2006 : Missions de suivi réactif conjointes Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2009
A sa 31e session (Christchurch, 2007), le Comité du patrimoine mondial a pris note du Plan d'action 2007-2009 soumis par la nouvelle entité en charge de la gestion Parques de Sintra-Monte da Lua (PSML) et ayant reçu l'aval des toutes les institutions territoriales concernées. Le Comité du patrimoine mondial a également demandé à l'État partie d'assurer à l'entité en charge de la gestion du bien une aide financière et politique continue afin que celle-ci puisse avancer dans la préparation et l'élaboration d'un plan de gestion intégré du bien du patrimoine mondial pour la période 2010-2014 et d'adopter des mesures mieux à même de contrôler l'empiètement urbain dans les zones centrale et tampon du bien du patrimoine mondial. La mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN de 2006 avait fait état d'une considérable amélioration de la conservation des principaux palais tandis que les principales menaces identifiées perduraient.
Le 19 mars 2009, l'État partie a remis un rapport actualisé établi par l'entité responsable de la gestion du site, PSML. Le rapport rappelle la structure de PSML, une société publique regroupant dans son conseil d'administration des actionnaires de toutes les institutions nationales concernées et de la Municipalité de Sintra. Il est en outre rappelé que la société PSML a la charge des principaux palais et parcs du Paysage culturel de Sintra, auquel le Palais de Pena et l'hôtel de Seteais ont été récemment ajoutés, ce qui correspond à 40% du territoire du bien du patrimoine mondial.
Sur la base du Plan d'action 2007-2009 soumis au Comité du patrimoine mondial à sa 31e session (Christchurch, 2007), l'entité en charge de la gestion du site, PSML, détaille un certain nombre d'actions mises en œuvre au cours des 2 dernières années:
a) Cadre institutionnel et légal
PSML a initié une analyse cohérente des instruments de planification de l'occupation des sols, y compris une analyse du plan de gestion forestière, dans une optique de révision des limites du bien, permettant la définition d'une stratégie de développement urbain du paysage culturel du bien du patrimoine mondial, de sa zone tampon et de ses zones de transition, en définissant leur articulation dans le cadre des exigences de la protection du bien.
b) État de conservation des palais et des parcs
PSML fait état de travaux de conservation et de restauration ininterrompus, y compris la réhabilitation des bâtiments des parcs, le nettoyage des forêts et la restauration des principaux palais, en partie financés par des fonds privés.
c) Ouverture et interprétation des parcs et palais
PSML rend compte d'une augmentation du nombre de visiteurs au cours des dernières années, de l'installation de plans destinés à l'interprétation du site par les visiteurs et d'outils complémentaires pour améliorer la gestion des visites.
Bien qu'étant une société publique, il est à noter que PSML est contrainte de collecter des fonds comme une société privée. Les mécanismes qui conduisent à maximiser les ressources financières en augmentant le nombre de visiteurs font peser un risque considérable de surexploitation des parcs et palais. Le but de PSML qui consiste à augmenter à l'avenir le nombre des visiteurs de ses parcs et palais doit être considéré comme potentiellement préjudiciable à leurs qualités et devrait donc être reconsidéré.
Alors que de louables efforts ont été accomplis afin de collecter des financements complémentaires, en provenance de diverses fondations et d'autres sources, destinés à la réhabilitation et à la restauration des parcs et palais, pour, par exemple, être en conformité avec les mesures de prévention des incendies, il s'avère essentiel que tout travail de restauration et de conservation soit basé sur des preuves et une recherche scientifiques approfondies.
Il faut également souligner que le rapport de l'État partie ne concerne que des actions menées sur une petite partie du bien du patrimoine mondial (40% de sa superficie totale), et qu'aucune information n'est donnée sur les actions et aménagements qui se sont déroulés dans la partie restante.
L'analyse des divers instruments de planification menée par PSML complète et met à jour celle menée par les membres de la mission de mars 2006, elle révèle qu'il existe une diversité de règlementations en la matière qui ne sont pas suffisamment coordonnées.
Le Centre du patrimoine mondial, l'ICOMOS et l'UICN estiment que la coordination de toutes les entités responsables demeure inefficace, faisant courir un risque de prise de décision incohérente. Il est donc suggéré que soit créé un comité directeur du bien du patrimoine mondial, fonctionnant comme une plateforme d'échanges pour tous les intervenants et comme une unité centrale en charge des problèmes et décisions liés au patrimoine mondial sur tout le territoire du bien et de sa zone tampon.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives font par ailleurs savoir que la Municipalité de Sintra a pris part à la création d'un réseau de coopération entre différents paysages culturels du patrimoine mondial, et a accueilli à cette fin une conférence internationale en septembre 2008.
Comme souligné par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives dans leurs rapports de 2006 et de 2007, un engagement tant politique que financier et des mécanismes de coordination améliorés sont nécessaires pour assurer la cohérence des travaux de conservation dans les différentes parties de ce paysage culturel du patrimoine mondial. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives sont préoccupés par l'absence persistante de tels mécanismes de coordination, réclamés depuis l'inscription du bien sur le Liste du patrimoine mondial, cette absence constitue un danger potentiel pour la valeur universelle exceptionnelle du bien.
Récemment, l'attention du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives a été attirée par l'empiètement urbain, ininterrompu et en rapide croissance, originaire de la région de Lisbonne (les municipalités avoisinantes) et de la zone côtière et son urbanisation (sur le territoire de la Municipalité de Sintra) avec une circulation automobile en augmentation et des infrastructures de grande envergure. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives expriment leurs vives préoccupations quant aux impacts sur la valeur universelle exceptionnelle et l'intégrité du bien et recommandent qu'une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN évalue l'état général de conservation du bien.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2009
33 COM 7B.116
Paysage culturel de Sintra (Portugal) (C 723)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7B,
2. Rappelant les décisions 30 COM 7B.89 et 31 COM 7B.116, adoptées respectivement lors de ses 30e (Vilnius, 2006) et 31e (Christchurch, 2007) sessions et les recommandations détaillées de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN de mars 2006,
3. Prend note des progrès accomplis dans la mise en oeuvre du Plan d'action à court terme 2007-2009, en particulier dans la restauration et l'ouverture progressive des parcs et palais;
4. Prend également note avec une vive préoccupation de l'empiétement urbain ininterrompu à la fois sur le territoire du bien, sur celui de sa zone tampon et au-delà, ainsi que de la pression exercée par l'augmentation du nombre de visiteurs;
5. Exprime sa préoccupation quant à l'absence persistante de mécanismes de coordination entre les différents intervenants en charge de la gestion du bien et de sa zone tampon;
6. Encourage l'État partie à envisager la création d'un comité directeur du bien, destiné à améliorer la coordination et la prise de décision cohérente entre les différents intervenants sur le territoire du bien et de sa zone tampon;
7. Prie instamment l'État partie de multiplier ses efforts afin qu'un plan de gestion global du bien soit élaboré, qu'il définisse clairement les rôles des différents intervenants concernés, les mesures de conservation et les objectifs de développement pour le bien ainsi que les ressources financières adaptées;
8. Encourage également l'État partie à développer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle pour le bien, à considérer comme une base solide pour sa gestion;
9. Demande à l'État partie d'inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN sur le territoire du bien afin d'évaluer l'état général de conservation du bien;
10. Demande également à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2010, un rapport sur l'état de conservation du bien pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session en 2010.
Projet de décision: 33 COM 7B.116
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7B,
2. Rappelant les décisions 30 COM 7B.89 et 31 COM 7B.116, adoptées respectivement lors de ses 30e (Vilnius, 2006) et 31e (Christchurch, 2007) sessions et les recommandations détaillées de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN de mars 2006,
3. Prend note des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan d'action à court terme 2007-2009, en particulier dans la restauration et l'ouverture progressive des parcs et palais;
4. Prend également note avec une vive préoccupation de l'empiétement urbain ininterrompu à la fois sur le territoire du bien, sur celui de sa zone tampon et au-delà, ainsi que de la pression exercée par l'augmentation du nombre de visiteurs;
5. Exprime sa préoccupation quant à l'absence persistante de mécanismes de coordination entre les différents intervenants en charge de la gestion du bien et de sa zone tampon;
6. Encourage l'État partie à envisager la création d'un comité directeur du bien, destiné à améliorer la coordination et la prise de décision cohérente entre les différents intervenants sur le territoire du bien et de sa zone tampon;
7. Prie instamment l'État partie de multiplier ses efforts afin qu'un plan de gestion global du bien soit élaboré, qu'il définisse clairement les rôles des différents intervenants concernés, les mesures de conservation et les objectifs de développement pour le bien ainsi que les ressources financières adaptées;
8. Encourage également l'État partie à développer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle pour le bien, à considérer comme une base solide pour sa gestion;
9. Demande à l'État partie d'inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN sur le territoire du bien afin d'évaluer l'état général de conservation du bien;
10. Demande également à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2010, un rapport sur l'état de conservation du bien pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session en 2010.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.