Ville archéologique de Samarra
Facteurs affectant le bien en 2010*
- Guerre
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) Intempéries et manque d’entretien affectant les structures fragiles ;
b) L’état de guerre dans le pays ne permet pas aux autorités responsables d’assurer la protection et la gestion du bien.
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
L’état de guerre régnant dans le pays ne permet pas aux autorités responsables d’assurer la protection et la gestion du bien.
Mesures correctives pour le bien
a) établissement d’une unité locale de coordination de gestion sur le site ;
b) préparation et mise en œuvre d’un plan de conservation et de gestion ;
c) activités d’entretien et de conservation d’urgence.
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2010
Montant total accordé au bien : 100 000 dollars EU provenant du Fonds nordique du patrimoine mondial, pour la formation et la documentation en vue de la préparation du dossier de proposition d’inscription.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2010
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2010**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2010
L’État partie a soumis un rapport daté du 21 janvier 2010, qui note qu’un plan de maintenance et de gestion du bien est en préparation.
Le rapport indique d’autre part qu’en 2009, des travaux d’entretien et des fouilles ont été conduits dans l’un des principaux palais de la ville de Samarra, Bayt al-Zakharif, près de la mosquée Malwiya. Il ajoute qu’il est prévu de monter une toiture métallique pour protéger les vestiges mis au jour. Le rapport de l’État partie indique que des travaux d’entretien devraient être effectués sur les édifices de Qasr al-Khalifa (le palais califal), al-Birka al-Dairiya (le bassin circulaire), Qasr al-Hayr (le parc de chasse) et la mosquée Malwiya courant 2010. Toutefois, le présent rapport ne donne aucune nouvelle information sur l’état de conservation et les dommages mentionnés dans le rapport de 2009.
Le rapport de l’État partie signale qu’une demande de permis de construire un nouveau musée et le siège administratif du site près de la mosquée Malwiya a été déposée auprès du gouvernorat de Salah al-Din et est actuellement à l’étude.
Le rapport de l’État partie sollicite l’octroi d’une assistance internationale pour le bien et souligne qu’après six années de négligence, les édifices nécessitent une évaluation par des experts internationaux pour qu’une stratégie puisse être clairement établie afin d’entreprendre les travaux d’entretien et de conservation. Le rapport suggère en outre le besoin de subventions, d’ateliers de conservation et de préparation d’un plan de gestion du site.
Il convient de mentionner que le Comité du patrimoine mondial, à sa 33e session, a encouragé l’État partie à soumettre une demande d’assistance internationale de coopération technique afin de traiter les dommages subis par le bien et de répondre à la nécessité d’élaborer des stratégies correctives qui tiennent compte de l’étendue géographique du bien et de ses conditions de sécurité actuelles ; l’État partie n’a pas encore soumis cette requête.
Enfin, l’État partie exprime son souhait de maintenir Samarra sur la Liste du patrimoine mondial en péril en raison des violations incessantes des antiquités du pays, du non respect de la loi sur les Antiquités et des fouilles illégales.
L’État partie a participé à l’exercice des Rapports périodiques et a soumis une Déclaration de valeur universelle exceptionnelle incomplète pour le bien le 13 janvier 2010, qui lui a été renvoyée pour révision.
La mission requise par le Comité du patrimoine mondial n’a pas pu avoir lieu en raison de la situation générale du pays et de la complexité des impératifs de sécurité et des moyens logistiques.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisation consultatives saluent les efforts de l’État partie pour améliorer la conservation du bien et commencer à planifier les travaux d’entretien et de gestion, mais s’inquiètent de l’insuffisance de l’aide disponible pour les mesures de conservation et d’entretien.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives sont en outre favorables à la nécessité d’entreprendre au plus vite une mission de suivi réactif, dans la mesure où et quand les conditions de sécurité le permettront.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2010
34 COM 7A.19
Ville archéologique de Samarra (Iraq) (C 276rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A,
2. Rappelant la décision 33 COM 7A.17, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Demande à l'Etat partie, si la situation le permet, de mettre en œuvre les mesures correctives identifiées:
a) Création d'une unité locale de gestion sur le site,
b) Préparation et mise en œuvre d'un plan de conservation et de gestion,
c) Activités d'entretien et de conservation d'urgence;
4. Réitère sa demande à l'État partie d'élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, une proposition d'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, et de compléter la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011;
5. Encourage l'État partie à soumettre une requête d'assistance internationale de coopération technique afin de traiter les dommages subis par le bien et de répondre à la nécessité d'élaborer des stratégies correctives prenant en compte l'étendue géographique du bien et ses conditions de sécurité actuelles;
6. Fait appel à la communauté internationale pour assister, par tous les moyens possibles, l'État partie dans la protection de ce bien;
7. Demande également à l'Etat partie, si les conditions le permettent, d'inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS à Samarra afin d'évaluer l'État de conservation du bien;
8. Demande en outre à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011;
9. Décide de maintenir la Ville archéologique de Samarra (Iraq) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
34 COM 8C.2
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'État de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-10/34.COM/7A, WHC-10/34.COM/7A.Add, et WHC-10/34.COM/7A.Add.2),
2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision : 34 COM 7A.22)
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision : 34 COM 7A.23)
- Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision : 34 COM 7A.13)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision : 34 COM 7A.29)
- Colombie, Parc national de Los Katios (décision : 34 COM 7A.14)
- Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision : 34 COM 7A.2)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision : 34 COM 7A.3)
- Égypte, Abou Mena (décision : 34 COM 7A.17)
- Ethiopie, Parc national du Simien (décision : 34 COM 7A.9)
- Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision : 34 COM 7A.27)
- Inde, Sanctuaire de faune de Manas (décision : 34 COM 7A.12)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision : 34 COM 7A.18)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision : 34 COM 7A.19)
- Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision : 34 COM 7A.20)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision : 34 COM 7A.10)
- Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore (décision : 34 COM 7A.25)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision : 34 COM 7A.30)
- Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (décision : 34 COM 7A.26)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St. Floris (décision : 34 COM 7A.1)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision : 34 COM 7A.4)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision : 34 COM 7A.5)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision : 34 COM 7A.6)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision : 34 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision : 34 COM 7A.8)
- République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision : 34 COM 7A.24)
- République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 34 COM 7A.16)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision : 34 COM 7A.11)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision : 34 COM 7A.28)
- Venezuela, Coro et son port (décision : 34 COM 7A.31)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision : 34 COM 7A.21)
Projet de décision : 34 COM 7A.19
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A,
2. Rappelant la décision 33 COM 7A.17,adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Demande à l’État partie, si la situation le permet, de mettre en œuvre les mesures correctives identifiées :
a) Création d’une unité locale de gestion sur le site,
b) Préparation et mise en œuvre d’un plan de conservation et de gestion,
c) Activités d’entretien et de conservation d’urgence ;
4. Réitère sa demande à l’État partie d’élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, une proposition d’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, et de compléter la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ;
5. Encourage l’État partie à soumettre une demande d’assistance internationale de coopération technique afin de traiter les dommages subis par le bien et de répondre à la nécessité d’élaborer des stratégies correctives prenant en compte l’étendue géographique du bien et ses conditions de sécurité actuelles ;
6. Invite la communauté internationale à assister par tous les moyens possibles l’État partie dans la protection de ce bien ;
7. Demande également à l’État partie, si les conditions le permettent, d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS à Samarra afin d’évaluer l’état de conservation du bien ;
8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2011, un rapport pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ;
9. Décide de maintenir la Ville archéologique de Samarra (Iraq) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.