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Gebel Barkal et les sites de la région napatéenne

Soudan
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Désertification
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Habitat
  • Infrastructures de transport de surface
  • Inondations
  • Modification du régime des sols
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Vent
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Modification du régime des sols
  • Conditions locales affectant le tissu physique (Détérioration en conséquence d’une exposition à de difficiles conditions environnementales telles que des vents chargés de sable et inondations ; désertification)
  • Habitat et développement (Empiètement urbain, Habitat)
  • Infrastructure de transport de surface
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Système de gestion / plan de gestion (Absence de plan de gestion avec engagement gouvernemental)
  • Conflit armé
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Montant total fourni : 38 398 dollars EU par le Fonds-en-dépôt UNESCO/Pays-Bas pour le développement d’un plan de tourisme durable ; 20 374 EUR par le Fonds-en-dépôt UNESCO/Pays-Bas pour la mise en œuvre des décisions du Comité du patrimoine mondial relatives aux limites et à la conservation stratégique ; 19 798 dollars EU du Fonds d'urgence de l’UNESCO pour le patrimoine. 25 000 EUR du gouvernement français pour des mesures d'atténuation dans les deux biens culturels du patrimoine mondial au Soudan, 67 510 dollars EU du Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine pour des mesures de sauvegarde d’urgence du patrimoine culturel soudanais.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 3 (de 2004-2021)
Montant total approuvé : 118 900 dollars E.U.
2021 Emergency measures to address the issues of rising ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
2005 Elaboration of the Management Plan for Jebel Barkal and ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2004 Conservation of the mural paintings of Jebel Barkal and ... (Approuvé)   38 900 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

2004, 2006, 2007 : missions du Centre du patrimoine mondial ; février 2011 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; février 2019 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

L'État partie n'a pas soumis le rapport actualisé sur l'état de conservation du bien, demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session élargie (Riyad, 2023).

Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est confronté à un conflit armé qui a un impact sur son patrimoine culturel. Les informations suivantes sur le bien ont été recueillies lors de réunions régulières organisées par l'UNESCO avec l'État partie et ses partenaires pour suivre la situation du patrimoine culturel dans le contexte qui prévaut :

  • La Corporation nationale pour les antiquités et les musées –(NCAM) a pratiquement cessé toutes ses activités ;
  • Toutes les missions scientifiques, principalement financées par le Projet archéologique Qatar Soudan (QSAP) ont été suspendues. Il en va de même pour les missions liées au projet soutenu par l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH) et pour le projet de l'UNESCO, financé par le Fonds-en-dépôt du Royaume des Pays-Bas, destiné à aider à finaliser le plan d'action quinquennal, définir les limites du bien et combler les lacunes identifiées dans le plan de gestion ;
  • Le bien n’a pas subi pas d'impact direct du conflit, mais il n'est pas correctement gardé et sécurisé ;
  • Les déplacements massifs de populations qui fuient les zones de guerre créent de nouvelles pressions sur le bien (activités agricoles, véhicules à l'intérieur du bien, nombre élevé de visites non contrôlées, etc.), qui sont traitées par des activités d'engagement communautaire.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

L'instabilité actuelle au Soudan, qui a un impact sur les communautés et tous les secteurs de la société, est très préoccupante et nuit aux capacités de gestion du bien. Plusieurs déclarations ont été publiées par l'UNESCO, l'ICOMOS et l'ICCROM appelant à la sauvegarde du patrimoine culturel. Il est recommandé que le Comité appelle toutes les parties impliquées dans le conflit à s'abstenir de toute action susceptible de causer des dommages au bien.

L'État partie n'a pas soumis de rapport actualisé sur l'état de conservation du bien. Selon les informations communiquées par l'État partie lors de réunions en ligne, les activités récentes se sont concentrées sur l'engagement des communautés, avec des activités de sensibilisation ciblant les enfants et les jeunes, et proposant, entre autres, des visites guidées du site et du musée. Toutes ces activités doivent être accueillies favorablement, car elles contribuent à renforcer la protection du bien.

Dans le contexte actuel, il est recommandé que l'État partie évalue l'impact du conflit sur le bien, lorsque les conditions le permettront. Dans le cadre du projet « Mesures de sauvegarde d’urgence pour le patrimoine culturel soudanais », financé par le Fonds d'urgence de l'UNESCO pour le patrimoine, un renforcement des capacités en matière de réponse aux crises, d’évaluation et d'atténuation des risques de dommages, et de première urgence pour le patrimoine soudanais a été assuré (deux ateliers), en plus du soutien au suivi du patrimoine culturel au Soudan. L'évaluation des impacts sur ce bien n'a pas encore été entreprise. Une évaluation approfondie de l'état de conservation et de la gestion du bien est nécessaire afin d’assurer sa sauvegarde, avec des mesures de protection et d'intervention d'urgence mises en œuvre par le biais d'actions ciblées. Cela inclut l'évaluation des dommages causés aux biens culturels mobiliers et immobiliers, voire l’évaluation de leur perte, et la soumission d'un rapport au Centre du patrimoine mondial.

Dans sa dernière décision, le Comité a continué d'exprimer sa vive préoccupation quant à l'état de conservation général du bien, qui est menacé par des niveaux alarmants de dégradation du tissu en raison de facteurs environnementaux, notamment d’importantes pluies et des menaces d’inondation, l'absence de contrôles adéquats, le manque d'entretien approprié, l'insuffisance des installations muséales et de stockage, l'absence de planification de la gestion, l’inefficacité de la coordination avec les missions archéologiques, l'absence d’une stratégie intégrée de la conservation des éléments archéologiques nouvellement mis au jour, l'empiètement urbain et les projets de développement, qui ont tous un impact négatif sur les attributs qui soutiennent la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.

En l'absence d'informations actualisées sur l'état de conservation général du bien et face aux nouvelles menaces signalées résultant du conflit en cours, la protection de la VUE du bien continue de soulever de très vives préoccupations. Il est recommandé de poursuivre le suivi attentif de la situation et de demander un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien avant le 1er février 2025 pour examen à la 47e session du Comité, considérant que les besoins urgents de ce bien en matière de conservation nécessitent une large mobilisation pour préserver sa VUE, y compris une possible inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
46 COM 7B.30
Gebel Barkal et les sites de la région napatéenne (Soudan) (C 1073)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 45 COM 7B.40 adoptée à sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
  3. Exprime sa vive préoccupation quant au conflit armé qui a éclaté en avril 2023 et à l'instabilité qui en découle, qui a eu un impact sur les communautés et tous les secteurs de la société, nuisant aux capacités de gestion du site et constituant une menace pour le bien, et appelle toutes les parties impliquées dans le conflit à s'abstenir de toute action susceptible de causer des dommages au bien ;
  4. Continue d'exprimer sa vive préoccupation quant à l'état général de conservation du bien, qui est sérieusement menacé par des niveaux alarmants de dégradation du tissu en raison de facteurs environnementaux, notamment d’importantes pluies et des menaces d’inondation, l'absence de contrôles adéquats, le manque d'entretien approprié, l'insuffisance des installations muséales et de stockage, l'absence de planification de la gestion, l’inefficacité de la coordination avec les missions archéologiques, l'absence d’une stratégie intégrée pour la conservation des éléments archéologiques nouvellement mis au jour, l'empiètement urbain et les projets de développement, qui ont tous un impact négatif sur les attributs qui soutiennent la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Accueille favorablement les efforts entrepris par l’État partie pour mettre en œuvre des activités d’engagement et de sensibilisation des communautés, et demande à l’État partie de poursuivre ces efforts dans la mesure du possible ;
  6. Demande également à l'État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de l'évolution de la situation sur le terrain, et de mettre en œuvre des mesures urgentes, si la situation le permet, et en particulier :
    1. d’évaluer en détail, et en étroite collaboration avec l'UNESCO, l'impact du conflit sur le patrimoine culturel de la région, en particulier sur la conservation et la gestion du bien,
    2. d’assurer la sauvegarde du bien par des mesures de protection, là où cela s'avère possible,
    3. d'engager, là où cela s'avère nécessaire, la mise en œuvre d'une intervention d'urgence par le biais d'actions ciblées, notamment en dressant un inventaire complet des objets archéologiques présents sur le territoire du bien et de leur état de conservation ;
  7. Prend note du projet « Mesures de sauvegarde d’urgence pour le patrimoine culturel soudanais », financé par le Fonds d'urgence de l'UNESCO pour le patrimoine, et appelle tous les États parties de l'UNESCO à soutenir les mesures de sauvegarde d’urgence, y compris par le biais du Fonds d'urgence pour le patrimoine ;
  8. Appelle également à une mobilisation accrue de la communauté internationale pour soutenir financièrement et techniquement l'État partie, afin de mettre en œuvre les mesures à court et moyen terme pour améliorer l'état de conservation du bien ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session, considérant que les besoins urgents de ce bien en matière de conservation nécessitent une large mobilisation pour préserver sa valeur universelle exceptionnelle, y compris une possible inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 46 COM 7B.30

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 45 COM 7B.40, adoptée à sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
  3. Exprime sa vive préoccupation quant au conflit armé qui a éclaté en avril 2023 et à l'instabilité qui en découle, qui a eu un impact sur les communautés et tous les secteurs de la société, nuisant aux capacités de gestion du site et constituant une menace pour le bien, et appelle toutes les parties impliquées dans le conflit à s'abstenir de toute action susceptible de causer des dommages au bien ;
  4. Continue d'exprimer sa vive préoccupation quant à l'état général de conservation du bien, qui est sérieusement menacé par des niveaux alarmants de dégradation du tissu en raison de facteurs environnementaux, notamment d’importantes pluies et des menaces d’inondation, l'absence de contrôles adéquats, le manque d'entretien approprié, l'insuffisance des installations muséales et de stockage, l'absence de planification de la gestion, l’inefficacité de la coordination avec les missions archéologiques, l'absence d’une stratégie intégrée pour la conservation des éléments archéologiques nouvellement mis au jour, l'empiètement urbain et les projets de développement, qui ont tous un impact négatif sur les attributs qui soutiennent la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Accueille favorablement les efforts entrepris par l’État partie pour mettre en œuvre des activités d’engagement et de sensibilisation des communautés, et demande à l’État partie de poursuivre ces efforts dans la mesure du possible ;
  6. Demande également à l'État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de l'évolution de la situation sur le terrain, et de mettre en œuvre des mesures urgentes, si la situation le permet, et en particulier :
    1. d’évaluer en détail, et en étroite collaboration avec l'UNESCO, l'impact du conflit sur le patrimoine culturel de la région, en particulier sur la conservation et la gestion du bien,
    2. d’assurer la sauvegarde du bien par des mesures de protection, là où cela s'avère possible,
    3. d'engager, là où cela s'avère nécessaire, la mise en œuvre d'une intervention d'urgence par le biais d'actions ciblées, notamment en dressant un inventaire complet des objets archéologiques présents sur le territoire du bien et de leur état de conservation ;
  7. Prend note du projet « Mesures de sauvegarde d’urgence pour le patrimoine culturel soudanais », financé par le Fonds d'urgence de l'UNESCO pour le patrimoine, et appelle tous les États parties de l'UNESCO à soutenir les mesures de sauvegarde d’urgence, y compris par le biais du Fonds d'urgence pour le patrimoine ;
  8. Appelle également à une mobilisation accrue de la communauté internationale pour soutenir financièrement et techniquement l'État partie, afin de mettre en œuvre les mesures à court et moyen terme pour améliorer l'état de conservation du bien ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session, considérant que les besoins urgents de ce bien en matière de conservation nécessitent une large mobilisation pour préserver sa valeur universelle exceptionnelle, y compris une possible inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2024
Soudan
Date d'inscription : 2003
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)(iv)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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