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Ancienne ville de Bosra

République arabe syrienne
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Activités illégales
  • Guerre
  • Habitat
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Avant le conflit :

  • Activités illégales
  • Habitat

Depuis mars 2011 :

  • Conflit armé (dommages causés à des monuments historiques du fait du conflit)
  • Activités illégales (constructions illégales depuis le début du conflit et fouilles illicites)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Destruction et menaces avérées et potentielles à la suite du conflit armé en Syrie qui a démarré en mars 2011

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

En cours

Mesures correctives pour le bien

En cours

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Montant total accordé aux six biens syriens du patrimoine mondial : 200 000 euros du Gouvernement italien ; pour le patrimoine bâti, mobilier et le patrimoine immatériel : 2,46 millions d’euros de l’Union européenne, 170 000 dollars EU du Gouvernement flamand, 63 000 euros du Gouvernement autrichien, 200 000 dollars EU du Gouvernement allemand ; pour le patrimoine en conflit : 200 000 dollars EU du Centre régional arabe pour le patrimoine mondial à Bahreïn ; 31 640 dollars EU de la ligne budgétaire du Fonds du patrimoine mondial consacrée aux biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 4 (de 1995-2018)
Montant total approuvé : 81 250 dollars E.U.
2018 Recovery plan for Ancient City of Bosra (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Photo exhibition on Syrian cultural heritage (Approuvé)   1 250 dollars E.U.
1998 Restoration and Conservation Project of the Roman ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1995 Restoration of the Southern Therms in Bosra (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Depuis le début du conflit en mars 2011, la situation sécuritaire n’a pas permis d’entreprendre de missions sur ce bien du patrimoine mondial

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Le 11 janvier 2024, l'État partie a soumis des rapports sur l'état de conservation des six biens syriens du patrimoine mondial, disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/22/documents/. Ils comprennent des informations actualisées sur les progrès réalisés pour résoudre certains problèmes de conservation du bien :

  • dans la tour nord-ouest de la citadelle/théâtre, la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM) a pris des mesures pour pallier les fragilités structurelles et les fissures issues de la détérioration au fil du temps et associées aux mouvements de terrain au cours de l’histoire. Les travaux ont consisté à démonter, numéroter et trier les pierres et les débris, puis à les remonter selon les principes de restauration suivants : documentation et collecte des données, utilisation des matériaux d'origine, respect de toutes les périodes historiques, remplacement harmonieux des pierres manquantes, collecte de nouvelles données tout au long du processus ;
  • les fissures de la façade de la Madrasa Abû al-Fidâ ont été réparées ;
  • les travaux d'infrastructure sur le bien avancent pour encourager les habitants à revenir. Ils comprennent l'installation de colonnes lumineuses à énergie solaire (projet financé par l'Organisation islamique française avec le soutien du Croissant-Rouge syrien et de la municipalité de Bosra), le creusement de puits pour l'eau potable et la réparation des routes et du système d'égouts, ainsi que des réseaux d'électricité et d'eau ;
  • une étude d'impact sur le patrimoine est en cours pour la réhabilitation du monument du Kalybe (berceau de la fille du roi), conformément au Guide etboîte à outils pour les études d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, et avec le soutien d'un expert international, avant toute décision de mise en œuvre ;
  • le bien souffre de négligence sur le long terme en raison de financements insuffisants et d'un manque de soutien international. Un soutien financier est nécessaire pour la gestion du site et les plans directeurs.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

L'État partie a réalisé des travaux de consolidation et de restauration d'urgence à la citadelle/théâtre et à la Madrasa Abû al-Fidâ, deux monuments qui présentaient une instabilité structurelle. Plusieurs photos sont fournies montrant l'état avant et après les travaux de restauration. Les travaux de réparation de la façade de la Madrasa Abû al-Fidâ sont bienvenus. À la citadelle/théâtre, l'État partie a déterminé que les fissures étaient trop importantes pour être consolidées sans démantèlement et reconstruction. En outre, certaines pierres d'angle vulnérables ont été remplacées. Une intervention d'une telle ampleur n'aurait pas dû être entreprise sans notification préalable au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, ce qui aurait donné l'occasion d'un examen technique et d'une discussion pour parvenir à l'approche optimale. Il conviendrait de rappeler à l'État partie l'obligation de soumettre au Centre du patrimoine mondial des informations sur toute proposition susceptible d'avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, pour examen par les Organisations consultatives, avant le commencement des travaux, conformément aux paragraphes 118bis et 172 des Orientations, ainsi qu'une étude d'impact sur le patrimoine suivant la méthodologie du Guide et boîte à outils pour les études d'impact dans un contexte de patrimoine mondial. 

Les travaux d'amélioration des infrastructure réalisés sur le site sont à saluer, car ils contribuent à la revitalisation du site et encouragent le retour des habitants.

Le Comité a précédemment demandé, par la décision 45 COM 7A.46, à l'État partie de poursuivre les travaux de consolidation d'urgence sur le site, mais de limiter les autres travaux de restauration et d'initier la préparation d'un plan de gestion du site et d'un schéma directeur. Les défis financiers et en ressources humaines auxquels le bien est confronté sont reconnus, mais le plan de gestion et le schéma directeur restent des instruments essentiels et leur absence soulève des questions quant à la justification des décisions prises pour les travaux de restauration ad-hoc et la durabilité des projets de développement. Le Comité devrait encourager l'État partie à considérer que le lancement d'un plan de gestion du site est une priorité absolue. En l'absence d'un plan global de conservation et de gestion, l'État partie devrait élaborer une méthodologie détaillée d'intervention de conservation pour les bâtiments et les monuments, comprenant les principes et les exigences techniques, et la soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives.

Le travail sur l'élaboration de l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) a été lancé à distance grâce à la collaboration entre le Centre du patrimoine mondial, les Organisations consultatives et la DGAM. Une réunion technique en ligne a eu lieu le 22 avril 2024, et d'autres réunions et un suivi important sont prévus pour 2024, afin de développer le DSOCR avec les mesures correctives associées et de le présenter à la 47e session du Comité.

Compte tenu de l'ampleur des fouilles illicites précédemment signalées sur le bien, il est recommandé au Comité de réitérer son appel aux États membres de l'UNESCO pour qu'ils remplissent leurs obligations en vertu du droit international, en particulier de la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies de mars 2017.

Compte tenu des progrès réalisés dans la planification de la récupération du bien, la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM précédemment demandée sera essentielle dès que la situation le permettra.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
Projet de décision : 46 COM 7A.28

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 45 COM 7A.41 et 45 COM 7A.46 adoptées à sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
  3. Prenant note des travaux de conservation réalisés à la citadelle/théâtre et à la Madrasa Abû al-Fidâ, encourage l'État partie à élaborer une méthodologie détaillée d'intervention pour la conservation des bâtiments et monuments du bien, comprenant les principes et les exigences techniques, et à la soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant finalisation ;
  4. Réitère ses demandes précédentes à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des informations sur tout projet susceptible d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, pour examen par les Organisations consultatives, avant de prendre des décisions qui seraient difficilement réversibles, et avant le commencement des travaux, ainsi que des études d'impact sur le patrimoine, qui devraient suivre la méthodologie du Guide et boîte à outils pour les études d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, conformément aux paragraphes 118bis et 172 des Orientations ;
  5. Se félicite des travaux d'infrastructure réalisés pour contribuer à la renaissance du bien et au retour des habitants ;
  6. Reconnaissant le défi financier et humain auquel le bien est confronté, rappelle que le plan de gestion du site et le schéma directeur restent des instruments essentiels pour la conservation et la gestion adéquates, ainsi que pour la prise de décision en matière de restauration et de développement durable, et encourage également l'État partie à considérer comme une priorité le lancement de mesures pour l’élaboration d'un plan de gestion du site, abordant les principes et les stratégies pour la gestion du bien ;
  7. Réitère également son appel à tous les États membres de l'UNESCO à coopérer dans la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel en provenance de Syrie, conformément aux résolutions 2199 de février 2015 et 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations Unies ;
  8. Appelle à nouveau tous les États parties à soutenir les mesures de sauvegarde et de récupération d'urgence;
  9. Encourage en outre l'État partie à poursuivre l'élaboration de l’État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et d'un ensemble de mesures correctives, pour examen éventuel par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
  10. Réitère en outre la nécessité d'effectuer la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM dès que la situation le permettra, afin de procéder à une évaluation complète de l'état de conservation du bien ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session;
  12. Décide de maintenir Ancienne ville de Bosra (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2024
République arabe syrienne
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iii)(vi)
Liste en péril (dates) : 2013-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2024) .pdf
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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