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Vieille ville de Jérusalem et ses remparts

Jérusalem (site proposé par la Jordanie)
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Activités de gestion
  • Activités de recherche / de suivi à fort impact
  • Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport
  • Gouvernance
  • Habitat
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Facteurs de risques naturels ; Détérioration des monuments ; Environnement urbain et intégrité visuelle ; Impact des fouilles archéologiques

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Fort impact des activités de recherche/suivi
  • Logement
  • Facteurs de risques naturels
  • Systèmes de gestion/ Plan de gestion : absence de processus de planification, de gouvernance et de gestion
  • Altération du tissu urbain et social
  • Impact des fouilles archéologiques
  • Détérioration des monuments
  • Environnement urbain et intégrité visuelle
  • Trafic, accès et circulation ; effets liés à l’utilisation des infrastructures de transport
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

(cf. document CLT 82/CH/CONF.015/8)

« […]la situation de ce bien correspond aux critères mentionnés dans l’avis de l’ICOMOS, et, en particulier, aux critères (e) (perte significative de l’authenticité historique) et (f) (dénaturation grave de la signification culturelle) du cas de « péril prouvé » et aux critères (a) modification du statut juridique du bien, de nature à diminuer le degré de protection), (b) (carence d’une politique de conservation) et (d) (menaces du fait du plan d’urbanisme) du cas de « mise en péril ». […] » 

Mesures correctives pour le bien

Pas encore identifiées

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Pas encore identifié
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Montant total accordé : environ 5 000 000 dollars EU (depuis 1988)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 1 (de 1982-1982)
Montant total approuvé : 100 000 dollars E.U.
1982 32-month expert services to undertake an architectural ... (Approuvé)   100 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Février-mars 2004 : mission Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; de septembre 2005 à mai 2008 : 6 missions d’experts dans le cadre de l’élaboration du Plan d’action pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem ; février-mars 2007 : mission spéciale Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM dépêchée par le Directeur général de l’UNESCO pour la question de la Rampe des Maghrébins ; août 2007, janvier et février 2008 : missions concernant l’application du mécanisme de suivi renforcé ; mars et décembre 2009 : missions du Centre du patrimoine mondial ; décembre 2013, octobre 2014, février 2015 et juin 2015 : missions liées à des projets

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Le 31 mai 2024, un rapport conjoint a été fourni au Centre du patrimoine mondial par les États parties du Royaume hachémite de Jordanie et de l'État de Palestine, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/148/documents/.

Ce rapport donne une mise à jour à propos du bien, tout en rappelant les incidents et informations antérieurs. Il peut être résumé comme suit :

  • une liste de violations signalées contre les lieux saints musulmans, notamment la mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif et les lieux saints chrétiens ;
  • les définitions des lieux saints musulmans et chrétiens et du « statu quo » établi ;
  • des exemples de violations à la mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif et dans d'autres lieux saints musulmans. Il s'agit notamment de problèmes liés au Quartier des Maghrébins et à la Rampe des Maghrébins, à l'obstruction aux travaux de restauration et d'entretien, à la confiscation des terres et à des projets de construction. Il s'agit également des fouilles effectuées autour et sous la mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif depuis les côtés ouest et sud ;
  • Plusieurs violations des lieux saints chrétiens, y compris des agressions, des restrictions et des appropriations de biens ecclésiastiques, en plus de l'évolution du quartier arménien, où des affrontements ont été signalés en raison d'un projet d’aménagement;
  • des informations concernant des projets considérés comme allant à l'encontre du caractère authentique des sites patrimoniaux, notamment les aménagements à Al-Buraq/Western wall Plaza et le projet de téléphérique.

Depuis la 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial, le Secrétariat a reçu deux courriers de la Délégation permanente de l'État de Palestine auprès de l'UNESCO, datés du 30 juin 2023 et du 2 octobre 2023, faisant état de violations persistantes et d'attaques violentes continues à la mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif. Ces courriers se réfèrent au respect de la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et de la Convention de 1972 concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel. Les deux courriers font également référence à la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Le Secrétariat a également reçu, le 11 mars 2024, un courrier conjoint de la Délégation permanente du Royaume hachémite de Jordanie auprès de l'UNESCO et de la Délégation permanente de l'État de Palestine auprès de l'UNESCO, exprimant sa préoccupation concernant les développements récents à la mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif, et faisant état de l'installation d'une tour de communication sur le toit de l'école Al-Tanzakiya, qui aurait un impact visuel sur le site.

En outre, le Secrétariat a reçu un courrier du Président du Groupe arabe à l'UNESCO, daté du 14 décembre 2023, exprimant sa préoccupation au sujet du projet de construction d'un téléphérique au-dessus de la vieille ville de Jérusalem, et faisant état d'une violation de la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et de ses deux protocoles, ainsi que de la Convention de 1972 concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel.

Le Secrétariat a assuré le suivi auprès d'Israël, État partie à la Convention, en lui demandant de fournir les informations pertinentes. En ce qui concerne le projet de téléphérique, le Secrétariat a rappelé l'importance d'une étude d'impact sur le patrimoine, afin d'analyser les effets et conséquences de ce projet sur la valeur universelle exceptionnelle, l'intégrité et l'authenticité du bien dans son environnement. Aucune réponse n'a encore été reçue. 

Décisions adoptées par le Comité en 2024
Projet de décision : 46 COM 7A.18

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A.Add.4 et l’Annexe jointe à la présente décision,
  2. Rappelant ses décisions précédentes concernant la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts,
  3. Décide que le statut de Vieille ville de Jérusalem et ses remparts au regard de la Liste du patrimoine mondial reste inchangé, tel que reflété dans les décisions 45 COM 7A.31 et 45 COM 8C.2 de sa dernière session.

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ANNEXE

 

Le Comité du patrimoine mondial

46e session du Comité (46 COM)

 

Point 18 : Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie)

Le Comité du patrimoine mondial

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A.Add.4,
  2. Rappelant les dispositions pertinentes sur la protection du patrimoine culturel, notamment les quatre Conventions de Genève (1949), la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (1954) et ses protocoles y afférents, la Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels (1970), la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (1972), la recommandation de l'UNESCO de New Delhi de 1956 concernant les fouilles entreprises dans les territoires occupés, l'inscription de la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts à la demande de la Jordanie sur la Liste du patrimoine mondial (1981) et sur la Liste du patrimoine mondial en péril (1982) et les recommandations, résolutions et décisions de l'UNESCO y afférentes,
  3. Réaffirmant que rien dans la présente décision, qui vise à la sauvegarde de l'authenticité, de l'intégrité et du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem des deux côtés de ses remparts, n'affectera en aucune manière les résolutions et décisions pertinentes des Nations Unies, en particulier les résolutions pertinentes des Nations Unies, en particulier les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité sur le statut juridique de Jérusalem, y compris la résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité des Nations Unies,
  4. Réaffirmant également l'importance de la Vieille ville de Jérusalem et de ses remparts pour les trois religions monothéistes,
  5. Rappelant que toutes les mesures et actions législatives et administratives prises par Israël, la puissance occupante, qui ont modifié ou visent à modifier le caractère et le statut de la Ville sainte de Jérusalem, en particulier la « loi fondamentale » sur Jérusalem, sont nulles et non avenues et doivent être annulées sans délai,
  6. Rappelant en outre les 26 décisions du Conseil exécutif : 185 EX/14, 187 EX/11, 189 EX/8, 190 EX/13, 192 EX/11, 194 EX/5.D, 195 EX/9, 196 EX/26, 197 EX/32, 199 EX/19.1, 200 EX/25, 201 EX/30, 202EX/38, 204 EX/25, 205 EX/28, 206 EX/32, 207 EX/38, 209 EX/24, 210 EX/36, 211 EX/33, 212 EX/43, 214 EX/22, 215 EX/36, 216 EX/33, 217EX/33 et 219 EX/22, ainsi que les 12 décisions du Comité du patrimoine mondial : 34 COM 7A.20, 35 COM 7A.22, 36 COM 7A.23, 37 COM 7A.26, 38 COM 7A.4, 39 COM 7A.27, 40 COM 7A.13, 41 COM 7A.36, 42 COM 7A.21, 43 COM 7A.22, 44COM 7A.10 et 45 COM 7A.31,
  7. Regrette que les autorités d'occupation israéliennes ne soient pas parvenues à mettre un terme aux fouilles, creusements de tunnels, travaux, projets, y compris celui de construction de téléphérique, et autres pratiques illégales qui persistent à Jérusalem-Est, en particulier à l’intérieur et aux alentours de la Vieille ville de Jérusalem, et qui sont illégales en vertu du droit international, et réitère sa demande auprès d’Israël, la puissance occupante, afin qu’elle d'interdise toutes les violations qui sont contraires aux dispositions des conventions, résolutions et décisions pertinentes de l'UNESCO ;
  8. Regrette également le refus d’Israël de mettre en œuvre la demande de l'UNESCO adressée à la Directrice générale de nommer un représentant permanent affecté à Jérusalem-Est pour rendre compte régulièrement de tous les aspects relevant des domaines de compétence de l'UNESCO à Jérusalem-Est, et réitère sa demande auprès de la Directrice générale afin qu’elle nomme, dès que possible, le représentant susmentionné ;
  9. Souligne à nouveau le besoin urgent de mettre en œuvre la mission de suivi réactif de l'UNESCO dans la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts, et invite la Directrice générale et le Centre du patrimoine mondial à ne ménager aucun effort, dans le cadre de leur mandat et conformément aux dispositions des conventions, décisions et résolutions pertinentes de l'UNESCO, pour assurer la mise en œuvre rapide de la mission et, au cas où celle-ci n’aurait pas lieu, de proposer d’éventuelles mesures efficaces pour en assurer la mise en œuvre ;
  10. Décide de maintenir Vieille ville de Jérusalem et ses remparts sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2024
Jérusalem (site proposé par la Jordanie)
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(vi)
Liste en péril (dates) : 1982-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2024) .pdf
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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