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Vieille ville de Jérusalem et ses remparts

Jérusalem (site proposé par la Jordanie)
Facteurs affectant le bien en 2004*
  • Activités de gestion
  • Activités de recherche / de suivi à fort impact
  • Cadre juridique
  • Déchets solides
  • Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport
  • Habitat
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Températures extrêmes
  • Tremblement de terre
  • Autres menaces :

    a) Manque d'entretien; b) Facteurs naturels

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2004
Demandes approuvées : 1 (de 1982-1982)
Montant total approuvé : 100 000 dollars E.U.
1982 32-month expert services to undertake an architectural ... (Approuvé)   100 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2004**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2004

Le présent rapport sur l’état de conservation de la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts a été préparé sur la base des informations recueillies par le Centre[1]. L’objet de ce rapport est d’évaluer l’état de conservation de la Vieille ville de Jérusalem, inscrite au patrimoine mondial, selon les orientations relatives aux biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Cette question a aussi été examinée par le Conseil exécutif et la Conférence générale de l’UNESCO sur la base de la Résolution 32C/39 de la Conférence générale, qui renvoie aux « résolutions et décisions pertinentes des Nations Unies, en particulier les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité sur le statut juridique de Jérusalem », à la « 31 C/Résolution 31, ainsi qu’aux dispositions des quatre Conventions de Genève (1949), de la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (1954) et du Protocole y relatif ainsi que de la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (1972), à l’inscription de la Vieille ville de Jérusalem sur la Liste du patrimoine mondial et la Liste du patrimoine mondial en péril et aux recommandations, résolutions et décisions de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel ».

 

La délimitation du site du patrimoine mondial correspond aux remparts de Süleyman le Magnifique, aucune zone tampon n’ayant été identifiée au moment de l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial.

 

En 1982, suite aux recommandations de l’ICOMOS, la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts a été inscrite par le Comité du patrimoine mondial sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Les justifications avancées par le Comité pour cette inscription (voir Doc. CLT-82/ CH/CONF.015/8), selon les Orientations en vigueur à l’époque, sont les suivantes : « ...la situation de ce bien correspond aux critères mentionnés dans l’avis de l’ICOMOS et en particulier aux critères (e) (perte significative de l’authenticité historique) et (f) (dénaturation grave de la signification culturelle) du cas de ‘péril prouvé’ et aux critères (a) (modification du statut juridique du bien, de nature à diminuer le degré de protection), (b) (carence d’une politique de conservation) et (d) (menaces du fait du plan d’urbanisme) du cas de ‘mise en péril’. »

 

Les critères susmentionnés ont été considérés comme étant encore valables suite à l’évaluation de la mission de l’UNESCO à Jérusalem sur l’état de conservation de la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts, effectuée du 28 février au 5 mars 2004. Les facteurs suivants ont été relevés par la mission :

 

a)       Altération du tissu urbain historique modifiant le panorama traditionnel de la Vieille ville : les modifications affectent aussi la structure interne des bâtiments vernaculaires et, dans certains cas, les monuments historiques de la Vieille ville ;

 

b)       Atteinte à l’intégrité visuelle de la ligne d'horizon de la Vieille ville : les nouveaux projets immobiliers qui se poursuivent dans les zones voisines des remparts de la Vieille ville ont une incidence négative et irréversible sur le paysage traditionnel ;

 

c)       Manque d’entretien et mauvaise politique de conservation des monuments historiques : à quelques exceptions près, l’état de conservation de la plupart des monuments historiques, en particulier dans le quartier de la Vieille ville qui abrite les monuments historiques islamiques, est médiocre dans l’ensemble, à cause du manque d’entretien et de moyens. En outre, certains sites sont laissés à l’abandon et servent de déchetterie. Dans bien des cas, la politique de conservation ne respecte pas les principes internationaux des Chartes de l’ICOMOS établies à cet effet ;

 

d)       Limitations de la liberté d’accès des travailleurs et de la fourniture de matériel nécessaire à la conservation du site : l’accès limité, surtout aux monuments historiques islamiques, affecte la mise en œuvre des activités de conservation ;

 

e)       Circulation : l’augmentation de la circulation automobile dans la Vieille ville est une question préoccupante. C’est une source de pollution et de vibrations pouvant affecter l’état de conservation du tissu architectural historique, et l’occupation des espaces publics crée un impact visuel négatif ;

 

f)        Non-respect des normes internationales en matière de recherche archéologique : la recherche archéologique devrait se faire conformément aux normes et aux principes internationaux ;

 

g)       Facteurs naturels : la région de Jérusalem s’étend sur une zone sismique en activité. Il n’existe aucune politique spécifique de préparation aux risques majeurs qui protège la Vieille ville et, surtout, ses principaux monuments historiques. L’eau et les variations de température sont aussi des sources de préoccupation, car elles affectent l’état de conservation des matériaux de construction en calcaire.



[1]  Les sources d’information ayant servi à la préparation du rapport sont : 1) Tous les rapports précédents des Conseillers spéciaux du Directeur général pour Jérusalem ; 2) Les Chartes et Conventions internationales sur le patrimoine et la conservation du patrimoine ; et 3) Les données recueillies durant la mission UNESCO de février/mars 2004.

Décisions adoptées par le Comité en 2004
28 COM 15A.31
Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (Jérusalem (site proposé par la Jordanie))
Le Comité du patrimoine mondial,

1. Note avec satisfaction les efforts incessants du Directeur général dans la poursuite d’une initiative globale pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem, en particulier la mise en place de missions hautement qualifiées et purement techniques, en se conformant à la Résolution 32C/Rés. 39 de la Conférence générale (octobre 2003) qui fait référence aux résolutions et décisions pertinentes des Nations Unies, en particulier les résolutions du Conseil de sécurité relatives au statut juridique de Jérusalem ;

2. Se déclare préoccupé par les menaces qui pèsent sur le patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem, à savoir la détérioration progressive de son tissu urbain historique et de son intégrité visuelle, le manque d’entretien et les approches inadaptées pour la conservation de certains de ses monuments historiques, en raison des difficultés que pose la situation actuelle ;

3. Prie instamment les autorités responsables d'établir, en étroite consultation et coopération avec tous les acteurs concernés, ainsi qu'avec leur accordpréalable, une réglementation appropriée qui tienne compte du caractère historique de la Vieille ville pour toutes les activités de réhabilitation et de conservation à l’intérieur de la Vieille ville et d’assurer sa protection ;

4. Prie en outre instamment les autorités responsables de faciliter l’avancement normal des travaux de réhabilitation et de conservation à l’intérieur de la Vieille ville, en autorisant le libre accès au site pour les travailleurs et les matériaux de conservation ;

5. Encourage les parties concernées à tenir compte, en entreprenant les travaux de conservation, des principes et des recommandations des Chartes internationales pertinentes, s’agissant notamment de la nécessité de préserver l’authenticité et l’intégrité du bien, et demande aux parties concernées de veiller à ce que les principes internationaux soient appliqués pour les interventions dans le sous-sol à l'intérieur de la Vieille ville ;

6. Encourage le Directeur général à poursuivre son initiative pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem dans l'esprit de la Résolution 32C/Rés 39 de la Conférence générale (octobre 2003) relative à la formulation d'orientations pour l'élaboration d'un plan d'action et aux propositions concernant sa mise en oeuvre ;

7. Décide de maintenir le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
28 COM 15C.2
Liste du patrimoine mondial en péril

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Faisant suite à l’examen des rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-04/28.COM/15A Rev),

2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision : 28 COM 15A.21) 
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 28 COM 15A.22) 
  • Albanie, Butrint (décision 28 COM 15A.28) 
  • Algérie, Tipasa (décision 28 COM 15A.16) 
  • Azerbaïdjan, Cité fortifiée de Bakou avec le palais des Chahs de Chirvan et la tour de la Vierge (décision 28 COM 15A.29) 
  • Bénin, Palais royaux d'Abomey (décision 28 COM 15A.14) 
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 28 COM 15A.2) 
  • Côte d'Ivoire/Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 28 COM 15A.5) 
  • Égypte, Abou Mena (décision 28 COM 15A.17) 
  • Equateur, Parc national Sangay (décision 28 COM 15A.12) 
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 28 COM 15A.11) 
  • Ethiopie, Parc national du Simien (décision 28 COM 15A.4) 
  • Honduras, Réserve de la biosphère Río Plátano (décision 28 COM 15A.13) 
  • Inde, Ensemble monumental de Hampi (décision 28 COM 15A.24) 
  • Inde, Sanctuaire de faune de Manas (décision 28 COM 15A.10) 
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 28 COM 15A.18) 
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision 28 COM 15A.31) 
  • Mali, Tombouctou (décision 28 COM 15A.15) 
  • Népal, Vallée de Kathmandu (décision 28 COM 15A.25) 
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 28 COM 15A.6) 
  • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore (décision 28 COM 15A.26) 
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 28 COM 15A.30) 
  • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (décision 28 COM 15A.27) 
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St. Floris (décision 28 COM 15A.1) 
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 28 COM 15A.3) 
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 28 COM 15A.3) • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 28 COM 15A.3) 
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision : 28 COM 15A.3) Décisions adoptées lors de la 28e session du Comité WHC-04/28.COM/26, p. 150 du patrimoine mondial (Suzhou, 2004) 
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 28 COM 15A.3) 
  • Sénégal, Parc national des oiseaux du Djoudj (décision 28 COM 15A.7) 
  • Tunisie, Parc national de l'Ichkeul (décision 28 COM 15A.9) 
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 28 COM 15A.20)

Projet de décision : 28 COM 15A.31

 Le Comité du patrimoine mondial,

 1.     Note avec satisfaction les efforts incessants du Directeur général dans la poursuite d’une initiative globale pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem, conforme à la Résolution 32C/Rés. 39 de la Conférence générale (octobre 2003) ;

 2.     Se déclare préoccupé par les menaces qui pèsent sur le patrimoine culturel de la Vieille ville de Jérusalem, à savoir la détérioration progressive de son tissu urbain historique et de son intégrité visuelle, le manque d’entretien et les approches inadaptées pour la conservation de certains de ses monuments historiques, les difficultés que pose la situation actuelle, notamment en ce qui concerne le libre accès des travailleurs sur le site et la fourniture de matériaux de conservation ;

 3.     Encourage fortement les responsables à faciliter dans toute la mesure du possible l’avancement normal des travaux de réhabilitation et de conservation à l’intérieur de la Vieille ville, en autorisant l’accès des travailleurs et des matériaux de conservation selon les besoins ;

 4.     Encourage fortement les autorités à établir, en étroite consultation et coopération avec tous les acteurs concernés, une réglementation appropriée, tenant compte du caractère historique de la Vieille ville pour toutes les activités de réhabilitation et de conservation à l’intérieur de la Vieille ville et à s’assurer qu’elle est bien observée ;

 5.     Encourage en outre les parties prenantes à tenir compte, en entreprenant les travaux de conservation, des principes et des recommandations des Chartes internationales pertinentes, s’agissant notamment de la nécessité de préserver l’authenticité et l’intégrité du site ;

 6.     Demande à toutes les autorités responsables de veiller à ce que tous les principes internationaux soient appliqués dans le cas des interventions dans le sous-sol à l’intérieur de la Vieille ville ;

 7.     Décide de maintenir le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2004
Jérusalem (site proposé par la Jordanie)
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(vi)
Liste en péril (dates) : 1982-présent
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 28COM (2004)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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