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Lviv – ensemble du centre historique

Ukraine
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Déchets solides
  • Guerre
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Nouvelles constructions dans le centre historique
  • Absence de documents de gestion détaillés et valables
  • Infrastructure inadéquate, notamment le réseau d’égouts
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Déchets solides
  • Guerre
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Guerre
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Pas encore rédigé

Mesures correctives pour le bien

Pas encore identifiées

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Pas encore identifié

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024
Projet de fonds-en-dépôt UNESCO-Japon « Réponse d’urgence pour le patrimoine mondial et les biens culturels : évaluation des dommages et protection » (4.065.000 dollars EU en 2023, avec un budget supplémentaire de 5.899.270 dollars EU en 2024), dont L’viv a bénéficié en partie
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Janvier 2004 : mission ICOMOS-Fondation allemande du patrimoine mondial ; mars 2010 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; mai 2012 : mission de suivi réactif ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Le 31 janvier 2024, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, dont un résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/865/documents/. Le rapport met en évidence comme suit les principaux facteurs susceptibles de conduire à la perte de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien :

  • La menace constante d’attaques de drones et de missiles par les forces militaires de la Fédération de Russie, illustrée par la destruction de monuments dans la zone tampon du bien le 6 juillet 2023 ;
  • La menace potentielle de détérioration du bien suite à la suspension des projets de restauration de grande envergure en raison de la loi martiale, du manque de financement et de la perte de spécialistes du patrimoine. Peu de projets de restauration ont été mis en œuvre avant l’invasion massive. Si certains travaux de restauration se sont poursuivis depuis le début de la guerre, notamment avec l’aide financière de la Pologne, ils se sont essentiellement concentrés sur l’intérieur des monuments. La perte de personnel qualifié dans le domaine du patrimoine menace encore plus la qualité du travail réalisé sur les monuments ;
  • De nouveaux projets de construction au sein du bien et de sa zone tampon : dans le cadre de la surveillance qu’il exerce, le ministère de la Culture et de la Politique de l’Information (MCPI) a fait arrêter plusieurs projets de construction de grande envergure. Cependant, l’entreprise de construction à l’origine du projet d’hôtel situé 9 place Adam Mickiewicz est parvenue à faire annuler en justice la décision du MCPI de faire arrêter la construction au motif d’une violation de la loi et d’une menace pour la VUE du bien, et a poursuivi les travaux de construction. Le projet actuel dépasse les paramètres du projet précédent, qui avait reçu un avis négatif du Centre du patrimoine mondial et de l’ICOMOS.

Le rapport communique également des informations sur le suivi de l’état de conservation du bien, les mesures prises pour assurer sa protection et les actions prévues pour 2024, comme suit :

  • Au sein du Conseil municipal de Lviv, le Service chargé de la protection de l’environnement historique surveille et informe en permanence le MCPI. Celui-ci, par son arrêté no35 du 22 janvier 2024, a approuvé la documentation scientifique et de conception intitulée « Plan de référence historique et architectural de Lviv », qui définit les limites et les modalités d’utilisation des zones de protection des monuments de Lviv, établit des exigences en matière de travaux et des restrictions au sein du bien et de sa zone tampon ;
  • Depuis le début de la guerre, un plan d’action conjoint a été élaboré par des groupes de volontaires afin de protéger les sites du patrimoine culturel du bien et de sa zone tampon. Plus de 50 sites ont été protégés par des structures spéciales (telles que des boucliers métalliques et des filets) et des sacs de sable, tandis que les éléments de valeur ont été retirés et déplacés dans des abris. Les équipements de protection contre les incendies des monuments ont été améliorés. 13 monuments ont été scannés en 3D. En outre, le Conseil municipal de Lviv continue d’apposer l’emblème du Bouclier bleu sur les monuments ;
  • Il est prévu d’effectuer des travaux de restauration sur quelques bâtiments sélectionnés en 2024, et d’élaborer et d’adopter un plan de gestion pour le bien, y compris un Plan détaillé de préparation aux situations d’urgence et d’atténuation des risques. L’État partie demande le soutien du Centre du patrimoine mondial à cette fin, ainsi que pour élaborer une proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR).

Entre février et avril 2024, conformément au paragraphe 172 des Orientations, l’État partie a soumis cinq projets de transformation urbaine dans le périmètre du bien et dans sa zone tampon, dont trois ont fait l’objet d’un examen technique par l’ICOMOS et les deux autres sont encore en cours d’examen technique par l’Organisation consultative.

Actions mises en œuvre par l’UNESCO et les Organisations consultatives afin d’aider l’État partie

L’UNESCO et les Organisations consultatives travaillent en étroite collaboration avec les autorités compétentes et les autres acteurs du patrimoine culturel en Ukraine, ainsi qu’avec les partenaires internationaux, afin de soutenir l’Ukraine dans la protection et la sauvegarde de son patrimoine culturel. Ce soutien s’inscrit dans le cadre des actions et programme d’aide d’urgence de l’UNESCO pour l’Ukraine et, plus largement, du Plan d’action pour la culture en Ukraine, qui a été coordonné par l’UNESCO et élaboré en coopération étroite avec plus de quarante partenaires nationaux et internationaux, dont l’ICOMOS et l’ICCROM, et le MCPI, qui l’a approuvé en août 2023.

En particulier, l’UNESCO a fourni une assistance technique pour l’ensemble résidentiel historique situé dans la zone tampon du bien (50-76b rue Stryyska), qui a été endommagé par un missile le 6 juillet 2023, en établissant une documentation architecturale 3D par balayage laser et en mettant à disposition un expert international pour conseiller l’équipe technique du Conseil municipal sur les mesures de consolidation et de renforcement à mettre en œuvre sur les bâtiments endommagés (juillet-août 2023).

En partenariat avec l’UNITAR/UNOSAT (Centre satellitaire des Nations Unies), l’UNESCO a poursuivi la vérification et la documentation quotidiennes des dommages de guerre subis par les sites culturels, y compris la mise à jour et la maintenance de la Plateforme de suivi du patrimoine culturel ukrainien développée par l’UNESCO et l’UNITAR/UNOSAT. Le suivi par satellite des sites culturels en Ukraine est complété par l’évaluation sur site d’un certain nombre de biens culturels endommagés. Une évaluation détaillée des dommages subis par l’ensemble résidentiel historique susmentionné situé dans la zone tampon du bien a été réalisée par l’UNESCO et l’ICCROM pour servir d’étude de cas dans le cadre d’un atelier/cours de formation en présentiel d’une durée de cinq jours, organisé à Lviv du 23 au 27 octobre 2024, sur l’évaluation post-évènement sur le terrain des dommages et des risques des sites du patrimoine culturel.

Le « Hub culturel de Lviv », soutenu par le Fonds-en-dépôt UNESCO/Espagne, sera situé dans un bâtiment historique, au 6 rue Kniazia Romana à Lviv, dans la zone tampon du bien, et ouvrira ses portes à la mi-2024 après l’achèvement des travaux de rénovation et de restauration. L’UNESCO a déjà achevé la restauration des éléments historiques non structurels du bâtiment (portes et fenêtres), le reste des travaux devant être achevé sous peu.

Les conditions de sécurité étant relativement plus stables à Lviv et le « Hub culturel de Lviv » étant sur le point d’ouvrir, un grand nombre d’activités de soutien et de formation menées par l’UNESCO et ses partenaires ont été accueillies par la ville de Lviv.

Dans le cadre du partenariat avec l’UNITAR/UNOSAT, l’UNESCO a organisé, le 20 octobre 2023, un webinaire de sensibilisation aux principes des Technologies d’Information Géospatiale (TIG). Le webinaire a été suivi par le MCPI et plus de 160 participants. Les modules ont été traduits en ukrainien et mis à disposition sur le site web des cours de formation de l’UNITAR. À la suite du webinaire, l’UNESCO et l’UNITAR/UNOSAT ont organisé à Lviv, du 27 au 30 novembre 2023, une formation plus approfondie sur l’utilisation de l’imagerie satellitaire et l’interprétation des données pour 20 professionnels ukrainiens de la culture et du patrimoine.

Dans le cadre du projet du Fonds-en-dépôt UNESCO/Japon « Réponse d’urgence pour le patrimoine mondial et les biens culturels : Évaluation des dommages et protection », l’UNESCO, en coopération avec l’ICCROM, a organisé un atelier en ligne les 3 et 6 octobre 2023, avec la participation de plus de 100 parties prenantes nationales et internationales, y compris l’Institut national du patrimoine de Pologne, le Fonds mondial pour les monuments (WMF), l’UNOSAT et le MCPI et ses partenaires nationaux, afin d’identifier et de discuter des méthodologies existantes pour l’évaluation des dommages aux biens culturels et des risques qu’ils encourent. Le résultat de cet atelier, destiné aux professionnels du patrimoine culturel, aux gestionnaires des sites du patrimoine mondial et de la Liste indicative, et aux responsables des biens culturels sous protection renforcée, a été l’élaboration d’une méthodologie et d’un formulaire uniformisés pour l’évaluation sur le terrain des dommages causés aux biens culturels et des risques encourus, adaptés au contexte ukrainien, conformément au cadre réglementaire national et à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et à ses deux Protocoles (1954 et 1999). Sur la base de la méthodologie élaborée, un atelier en présentiel d’une durée de cinq jours a été organisé à Lviv du 23 au 27 octobre 2023 pour 20 professionnels ukrainiens sur la manière de réaliser des évaluations des dommages et des risques sur site.

En outre, l’UNESCO, en coopération avec le Getty Conservation Institute et la Smithsonian Cultural Rescue Initiative, a organisé une activité de renforcement des capacités sur la gestion et la préservation des collections pendant les conflits, qui s’est déroulée du 10 au 11 octobre 2023. L’atelier visait à doter les gestionnaires de collections et les conservateurs de musées des institutions culturelles d’Ukraine des compétences, connaissances et stratégies essentielles - mesures de stabilisation, planification d’urgence et évaluation des risques - afin de préserver les collections et de sauvegarder les biens culturels.

Par ailleurs, du 27 au 29 février 2024, l’UNESCO a organisé une formation sur le « Renforcement des capacités des musées en matière de gestion des collections, de numérisation et de durabilité dans les situations d’urgence », qui portait sur les compétences critiques en matière de gestion des collections, de numérisation et de préparation aux situations d’urgence. 54 participants, dont des directeurs de musée, des conservateurs et des spécialistes de la gestion des collections, ont suivi cette formation à Lviv.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

En conséquence de l’invasion massive de la Fédération de Russie, le bien continue d’être menacé par des dangers graves et précis. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives proposent que le Comité du patrimoine mondial renouvelle son appel aux parties afin qu’elles s’abstiennent de toute action susceptible de causer des dommages directs ou indirects au patrimoine culturel de l’Ukraine, en particulier à ses biens du patrimoine mondial, à leurs zones tampons et à leurs cadres plus larges, ainsi qu’aux sites inscrits sur la Liste indicative de l’Ukraine, et qu’elles remplissent leurs obligations au regard du droit international, notamment l’article 6 de la Convention du patrimoine mondial.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives se tiennent prêts à aider l’État partie à élaborer une proposition de DSOCR et un ensemble de mesures correctives accompagnées d’un calendrier pour leur mise en œuvre, ainsi qu’un plan de préparation aux situations d’urgence et d’atténuation des risques, comme demandé par le Comité dans sa décision 45 COM 7B.60. La demande d’assistance de l’État partie pour l’élaboration d’un plan de gestion pour le bien est dûment notée et pourrait être soutenue par la ligne budgétaire du Fonds du patrimoine mondial pour les biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Les efforts déployés par l’État partie afin de poursuivre les projets de restauration nécessaires, malgré des circonstances difficiles dues à la loi martiale, au manque de fonds et à la perte de spécialistes du patrimoine, sont louables, de même que ses efforts pour protéger plusieurs monuments du patrimoine culturel au sein du bien.

Il est préoccupant que le MCPI ne soit pas en mesure de faire arrêter le projet d’hôtel situé 9 place Adam Mickiewicz. L’hôtel semble être d’une échelle encore plus grande que celle envisagée dans le projet précédent, pour lequel l’ICOMOS a recommandé, dans son étude technique de 2019, la suppression d’au moins un étage et d’autres modifications de conception. En tant que tel, il aura un impact négatif sur la VUE du bien. Il est recommandé que le Comité du patrimoine mondial demande l’arrêt immédiat des travaux de construction et une nouvelle conception du projet afin de garantir que la nouvelle construction n’ait pas d’impact négatif sur les attributs qui sous-tendent la VUE du bien. De plus, la poursuite de ce projet malgré son impact négatif sur le bien met en évidence la nécessité de renforcer l’efficacité des réglementations et politiques de protection et de gestion existantes aux niveaux national et local, y compris la mise en œuvre de la Recommandation concernant le paysage urbain historique (2011) en tant qu’outil d’intégration de la conservation du patrimoine dans les plans et processus d’aménagement urbain en vue du développement futur de la ville.

La demande en faveur de régimes de protection juridique détaillés et différenciés pour le bien et sa zone tampon a été réitérée dans les récentes études techniques. Le « Plan de référence historique et architectural de Lviv », approuvé par le MCPI en janvier 2024, constitue une avancée. Les futurs instruments de planification urbaine, tels que le plan d’urbanisme détaillé et un plan de gestion, dont le bien est dépourvu, devront s’y conformer et le respecter pleinement, car il s’agit d’un outil clé pour la protection et la gestion du bien du patrimoine mondial. Étant donné que le « Plan de référence historique et architectural de Lviv » n’a pas été examiné par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives avant son approbation, le Comité du patrimoine mondial pourrait souhaiter demander à l’État partie de soumettre l’ensemble de la documentation qu’il contient au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
46 COM 7A.5
Lviv – ensemble du centre historique (Ukraine) (C 865bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 45 COM 7B.60 adoptée à sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
  3. Déplore l’invasion massive de l’Ukraine par la Fédération de Russie et les pertes en vies humaines ;
  4. Félicite l’État partie pour son engagement résolu en faveur de la protection du bien du patrimoine mondial « Lviv - ensemble du centre historique », en particulier pour avoir pris diverses mesures de protection, et réitère sa plus grande préoccupation devant les menaces potentielles auxquelles le bien est confronté en raison de la guerre en cours ;
  5. En appelle à la Fédération de Russie de s’abstenir de toute action susceptible de causer des dommages directs ou indirects au bien, à sa zone tampon et à son cadre plus large, ainsi qu’au patrimoine culturel de l’Ukraine dans son ensemble, en particulier à ses biens du patrimoine mondial, à leurs zones tampons et à leurs cadres plus larges, ainsi qu’aux sites inscrits sur la Liste indicative de l’Ukraine, et afin qu’elle remplisse ses obligations en vertu du droit international, notamment l’article 6 de la Convention du patrimoine mondial ;
  6. Se félicite des diverses actions mises en œuvre par l’UNESCO et les Organisations consultatives pour aider l’Ukraine à protéger et sauvegarder le bien et, plus généralement, le patrimoine culturel sur l’ensemble de son territoire à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, y compris par des activités de sensibilisation et de renforcement des capacités, et encourage la poursuite de l’assistance et du soutien, notamment afin d’élaborer une proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et un ensemble de mesures correctives accompagnées d’un calendrier pour leur mise en œuvre, pour adoption par le Comité à sa 47esession, ainsi qu’un plan de gestion pour le bien, comprenant un plan de préparation aux situations d’urgence et d’atténuation des risques, tout en notant que ce processus peut être entravé par la guerre en cours et ses conséquences imprévisibles ;
  7. Encourage en outre l’État partie à continuer à prendre toutes les mesures possibles pour protéger son patrimoine culturel et naturel menacé par la guerre, en particulier ses biens du patrimoine mondial, y compris leurs zones tampons et leurs cadres plus larges, ainsi que les sites inscrits sur la Liste indicative ;
  8. Appelle également la communauté internationale à coopérer dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels en provenance d’Ukraine, à continuer à soutenir la sauvegarde du patrimoine culturel et naturel de l’Ukraine et à s’assurer, lorsque cela est possible, que son soutien est mis en œuvre dans le strict respect des dispositions de la Convention du patrimoine mondial et de ses Orientations ;
  9. Exprime sa préoccupation quant à l’impact négatif potentiel du projet d’hôtel situé 9 place Adam Mickiewicz, au sein du bien, sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) et demande l’arrêt immédiat des travaux de construction et une nouvelle conception du projet afin de garantir qu’il n’ait pas d’impact négatif sur la VUE du bien ;
  10. Exprime en outre sa préoccupation quant au fait que les systèmes de planification et de gestion en vigueur dans le bien aient permis ce projet, recommande que ces systèmes soient renforcés et rendus compatibles avec l’objectif de maintien de la VUE du bien et de mise en œuvre de la Recommandation concernant le paysage urbain historique (2011) ; réitère sa demande à l’État partie de s’assurer que tous les amendements législatifs adoptés et prévus n’aient pas d’impact négatif sur le respect de ses obligations au titre de la Convention du patrimoine mondial de 1972 et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant qu’ils ne soient promulgués, et invite l’État partie à tirer pleinement parti de l’assistance actuellement mise à disposition par l’UNESCO, à la demande du ministère de la Culture et de la Politique de l’Information, pour améliorer le cadre réglementaire du patrimoine culturel en Ukraine, en particulier par une analyse juridique et la systématisation des actes normatifs nationaux régissant la protection des biens culturels, afin d’assurer une harmonisation avec les instruments normatifs internationaux correspondants ;
  11. Prend note du Plan de référence historique et architectural de Lviv, approuvé par le ministère de la Culture et de la Politique de l’Information, et demande à l’État partie de soumettre cette documentation au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’ICOMOS ;
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
  13. Décide de maintenir Lviv – ensemble du centre historique (Ukraine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 46 COM 7A.5

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 45 COM 7B.60, adoptée à sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
  3. Déplore l’invasion massive de l’Ukraine par la Fédération de Russie et les pertes en vies humaines ;
  4. Félicite l’État partie pour son engagement résolu en faveur de la protection du bien du patrimoine mondial « Lviv - ensemble du centre historique », en particulier pour avoir pris diverses mesures de protection, et réitère sa plus grande préoccupation devant les menaces potentielles auxquelles le bien est confronté en raison de la guerre en cours ;
  5. Renouvelle son appel à toutes les parties afin qu’elles s’abstiennent de toute action susceptible de causer des dommages directs ou indirects au bien, à sa zone tampon et à son cadre plus large, ainsi qu’au patrimoine culturel de l’Ukraine dans son ensemble, en particulier à ses biens du patrimoine mondial, à leurs zones tampons et à leurs cadres plus larges, ainsi qu’aux sites inscrits sur la Liste indicative de l’Ukraine, et afin qu’elles remplissent leurs obligations en vertu du droit international, notamment l’article 6 de la Convention du patrimoine mondial ;
  6. Se félicite des diverses actions mises en œuvre par l’UNESCO et les Organisations consultatives pour aider l’Ukraine à protéger et sauvegarder le bien et, plus généralement, le patrimoine culturel sur l’ensemble de son territoire à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, y compris par des activités de sensibilisation et de renforcement des capacités, et encourage la poursuite de l’assistance et du soutien, notamment afin d’élaborer une proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et un ensemble de mesures correctives accompagnées d’un calendrier pour leur mise en œuvre, pour adoption par le Comité à sa 47esession, ainsi qu’un plan de gestion pour le bien, comprenant un plan de préparation aux situations d’urgence et d’atténuation des risques, tout en notant que ce processus peut être entravé par la guerre en cours et ses conséquences imprévisibles ;
  7. Encourage en outre l’État partie à continuer à prendre toutes les mesures possibles pour protéger son patrimoine culturel et naturel menacé par la guerre, en particulier ses biens du patrimoine mondial, y compris leurs zones tampons et leurs cadres plus larges, ainsi que les sites inscrits sur la Liste indicative ;
  8. Appelle également la communauté internationale à coopérer dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels en provenance d’Ukraine, à continuer à soutenir la sauvegarde du patrimoine culturel et naturel de l’Ukraine et à s’assurer, lorsque cela est possible, que son soutien est mis en œuvre dans le strict respect des dispositions de la Convention du patrimoine mondial et de ses Orientations ;
  9. Exprime sa préoccupation quant à l’impact négatif potentiel du projet d’hôtel situé 9 place Adam Mickiewicz, au sein du bien, sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) et demande l’arrêt immédiat des travaux de construction et une nouvelle conception du projet afin de garantir qu’il n’ait pas d’impact négatif sur la VUE du bien ;
  10. Exprime en outre sa préoccupation quant au fait que les systèmes de planification et de gestion en vigueur dans le bien aient permis ce projet, recommande que ces systèmes soient renforcés et rendus compatibles avec l’objectif de maintien de la VUE du bien et de mise en œuvre de la Recommandation concernant le paysage urbain historique (2011) ; réitère sa demande à l’État partie de s’assurer que tous les amendements législatifs adoptés et prévus n’aient pas d’impact négatif sur le respect de ses obligations au titre de la Convention du patrimoine mondial de 1972 et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant qu’ils ne soient promulgués, et invite l’État partie à tirer pleinement parti de l’assistance actuellement mise à disposition par l’UNESCO, à la demande du ministère de la Culture et de la Politique de l’Information, pour améliorer le cadre réglementaire du patrimoine culturel en Ukraine, en particulier par une analyse juridique et la systématisation des actes normatifs nationaux régissant la protection des biens culturels, afin d’assurer une harmonisation avec les instruments normatifs internationaux correspondants ;
  11. Prend note du Plan de référence historique et architectural de Lviv, approuvé par le ministère de la Culture et de la Politique de l’Information et demande à l’État partie de soumettre cette documentation au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’ICOMOS ;
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
  13. Décide de maintenir Lviv – ensemble du centre historique (Ukraine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2024
Ukraine
Date d'inscription : 1998
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(v)
Liste en péril (dates) : 2023-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2024) .pdf
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Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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