Halle du Centenaire de Wroclaw
Facteurs affectant le bien en 2023*
- Activités de gestion
- Infrastructures de transport de surface
- Autres menaces :
Impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien du Pavillon reconstruit
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- projet routier du pont de l’est
- absence d'un plan général d’aménagement du bien et de sa zone tampon
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023
Néant
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**
Novembre 2011 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023
Depuis la mission de suivi réactif de 2011, un suivi est en cours pour des projets de réaménagement dans le périmètre du bien, des questions relatives à la protection du parc Szczytnicki et la construction d’une nouvelle route dans le cadre élargi qui jouxte en partie la zone tampon (pont de l’Est et avenue de la Grande Île). À la suite de la décision 36 COM 7B.80, des rapports sur l’état de conservation ont été remis par l’État partie en 2014 et 2015 et examinés par le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS. L’État partie a reçu les recommandations techniques correspondantes.
Depuis lors, le Centre du patrimoine mondial a reçu et communiqué à l’État partie des informations de tiers en 2018, 2020 et 2022 sur la construction de l’avenue de la Grande Île et son rôle dans la réorganisation de la mobilité automobile à Wrocław, y compris la référence à une nouvelle étude sur les conditions locales pour l’aménagement du territoire et la stratégie de mobilité (étude de 2018), effectuée par la municipalité de Wrocław, et l’indication de la nécessité de dégager la zone extérieure du parc Szczytnicki pour permettre la construction de l’avenue.
L’État partie a répondu en 2018, 2019 et 2022, indiquant que le nouveau pont et la nouvelle route sont nécessaires pour délester le trafic de la place Grunwaldski et du pont Zwierzyniecki et pour donner un autre accès à la Grande Île. L’État partie a également souligné que la construction du pont de l’Est figurait déjà dans le plan de Max Berg depuis 1919 et qu’elle serait donc conforme au projet de Berg pour la Grande Île. L’État partie a également souligné que l’étude de 2018 confirmait le déclassement de l’avenue de la Grande Île (allée de la Grande Île) qui, d’artère, devient une voie secondaire pour le trafic local.
En 2022, l’État partie a soumis des plans détaillés du projet de tronçon proposé pour l’avenue de la Grande Île, près du parc Szczytnicki. Toutefois, ces dessins ne permettaient pas d’évaluer clairement s’il y avait empiètement sur la partie historique du parc et le nombre d’arbres qui seraient abattus. Par conséquent, l’ICOMOS a recommandé que les dessins soient présentés superposés à la cartographie historique et aux cartes aérophotogrammétriques de la zone afin de mieux comprendre la situation sur le terrain en termes d’arbres à abattre.
L’État partie a également indiqué qu’entre 2012 et 2020, l’investissement annuel pour l’entretien du parc Szczytnicki s’est élevé à plus d’un million de PLN (environ 220.000 euros aujourd’hui) et qu’il dépasserait les 2 millions de PLN en 2020.
L’État partie a également informé en avril 2022 que le plan de gestion avait été finalisé en 2016 et qu’il était sur le point d’être actualisé. Un Comité de pilotage a été constitué et un représentant plénipotentiaire du maire de Wrocław a été nommé pour la gestion du bien.
Une équipe de suivi de la préparation des plans de gestion des biens du patrimoine mondial en Pologne a été créée en 2021 ; elle est chargée de l’examen et de l’évaluation des plans et systèmes de gestion des biens du patrimoine mondial en Pologne. L’équipe apportera son soutien à la mise à jour du plan de gestion du bien.
L’État partie n’a pas répondu à l’invitation du Centre du patrimoine mondial du 18 mai 2022 à soumettre une documentation complète et détaillée du projet de l’avenue de la Grande Île, ni à l’invitation à soumettre, avant le 1er février 2023, un rapport sur l’état de conservation du bien. Par courrier du 24 mai 2023, l’État partie a informé le Centre du patrimoine mondial qu’il lui fallait plus de temps pour achever le rapport sur l’état de conservation, ce à quoi il lui a été répondu que la date limite avait été dépassée et que le Centre ne serait plus en mesure d’en tenir compte.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023
Depuis la mission de suivi réactif de 2011 sur le bien et la décision du Comité du patrimoine mondial de 2012 (36 COM 7B.80), plusieurs projets ont été mis en œuvre, comme la restauration et l’adaptation du Pavillon des quatre dômes, la construction d’un parking souterrain près de la Halle du Centenaire, l’Afrykarium dans l’enceinte du zoo, la revitalisation du projet WUWA et l’achèvement de la phase II de la rénovation de la Halle du Centenaire (2019-2020). Les documents de ces projets ont été communiqués très tardivement, une fois que toutes les décisions avaient déjà été prises ou que les travaux avaient déjà commencé. Des recommandations techniques avaient été fournies à l’État partie par le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS, mais elles n’ont pas été prises en considération. Les documents de la phase II de la rénovation de la Halle du Centenaire n’ont pas été communiqués. La quasi-totalité des projets est à présent achevée, sauf l’avenue de la Grande Île, dont la mise en œuvre est à un stade avancé. Le Comité du patrimoine mondial n’a donc pas eu l’occasion d’examiner les impacts potentiels de ces projets sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et de formuler des recommandations pour s’assurer qu’ils peuvent être évités ou atténués.
Le support cartographique de l’étude 2018 de la municipalité de Wrocław indique que l’avenue de la Grande Île et l’avenue Olympique sont alignées. Une fois construites, elles permettront de relier le périphérique intérieur à l’avenue Jana III Sobieskiego, qui est une importante voie d’accès à Wrocław depuis l’est, ce qui en fait de facto un tronçon oriental du périphérique intérieur, indépendamment de leur classification dans la planification. Par conséquent, une évaluation des impacts potentiels indirects et induits de ces voies sur le bien et son cadre historique sera nécessaire et des mesures d’atténuation devront être mises en place.
Il convient de noter la nomination d’une équipe de suivi de la préparation des plans de gestion des biens du patrimoine mondial. Il pourrait être demandé à l’État partie de faire le point sur les progrès réalisés dans l’accomplissement des tâches convenues.
L’État partie doit encore soumettre le plan de développement global demandé par le Comité en 2012. Le Comité pourrait souhaiter réitérer sa demande et demander que ce plan soit intégré dans le plan de gestion actualisé.
De plus, l’État partie n’a pas soumis ’d’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) pour le pont de l’Est et l’avenue de la Grande Île afin d’évaluer leurs impacts potentiels sur le bien et son paysage historique. L’État partie a soumis de nouvelles considérations sur l’évaluation des impacts, mais celles-ci ne peuvent être considérées comme remplaçant de manière adéquate une EIP.
En conclusion, il est regrettable qu’entre 2011 et 2023, plusieurs grands projets aient été réalisés dans le bien sans que le Comité du patrimoine mondial en ait été informé en temps voulu avant les décisions définitives, comme l’exige le paragraphe 172 des Orientations, et sans qu’une évaluation adéquate de leurs impacts sur la VUE n’ait été effectuée sur la base de la méthodologie du Guide pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial (ICOMOS, 2011), applicable jusqu’en 2022. Par conséquent, le Comité du patrimoine mondial pourrait souhaiter demander à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif sur le bien pour évaluer l’étendue des impacts des projets achevés et en cours dans le bien, sa zone tampon et son cadre élargi, afin de donner des recommandations sur toutes les mesures d’atténuation qui pourraient être nécessaires, d’examiner d’éventuels nouveaux projets prévus et d’évaluer l’état de conservation général du bien.
Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.194
Halle du Centenaire de Wroclaw (Pologne) (C 1165)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
- Rappelant la décision 36 COM 7B.80, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
- Prend note de la création de l’équipe de suivi de la préparation des plans de gestion des biens du patrimoine mondial en Pologne et demande à l’État partie de fournir des informations sur l’avancement de la mise à jour du plan de gestion de 2016 pour le bien ;
- Note avec préoccupation que l’État partie ne s’est pas conformé aux exigences du paragraphe 172 des Orientations en ne remettant pas au Centre du patrimoine mondial en temps utile des informations sur les grands projets qui sont achevés ou à un stade avancé de réalisation et qui pourraient avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Regrette que l’État partie n’ait pas saisi au fil des ans l’occasion d’un dialogue constructif avec le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS pour améliorer les projets prévus et réduire ou atténuer leurs impacts potentiels lorsqu’ils étaient encore susceptibles d’être améliorés ;
- Réitère sa demande à l’État partie de fournir un plan d’aménagement global du bien et de sa zone tampon qui permette de comprendre comment tous les projets mis en œuvre et prévus soutiennent la VUE du bien, et demande en outre que ce plan soit intégré dans le plan de gestion actualisé ;
- Demande en outre à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS afin d’évaluer les impacts de tous les projets achevés et en cours dans le bien, sa zone tampon et son cadre élargi sur les attributs de sa VUE, d’examiner les projets prévus susceptibles d’avoir un impact sur le bien et d’évaluer son état général de conservation ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.
Projet de décision : 45 COM 7B.194
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
- Rappelant la décision 36 COM 7B.80, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
- Prend note de la création de l’équipe de suivi de la préparation des plans de gestion des biens du patrimoine mondial en Pologne et demande à l’État partie de fournir des informations sur l’avancement de la mise à jour du plan de gestion de 2016 pour le bien ;
- Note avec préoccupation que l’État partie ne s’est pas conformé aux exigences du paragraphe 172 des Orientations en ne remettant pas au Centre du patrimoine mondial en temps utile des informations sur les grands projets qui sont achevés ou à un stade avancé de réalisation et qui pourraient avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Regrette que l’État partie n’ait pas saisi au fil des ans l’occasion d’un dialogue constructif avec le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS pour améliorer les projets prévus et réduire ou atténuer leurs impacts potentiels lorsqu’ils étaient encore susceptibles d’être améliorés ;
- Réitère sa demande à l’État partie de fournir un plan d’aménagement global du bien et de sa zone tampon qui permette de comprendre comment tous les projets mis en œuvre et prévus soutiennent la VUE du bien, et demande en outre que ce plan soit intégré dans le plan de gestion actualisé ;
- Demande en outre à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS afin d’évaluer les impacts de tous les projets achevés et en cours dans le bien, sa zone tampon et son cadre élargi sur les attributs de sa VUE, d’examiner les projets prévus susceptibles d’avoir un impact sur le bien et d’évaluer son état général de conservation ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.