Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Parc national du Manovo-Gounda St Floris

République centrafricaine
Facteurs affectant le bien en 2010*
  • Activités illégales
  • Exploitation minière
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Troubles civils
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Insécurité ;

b) Braconnage ;

c) Exploitation minière ;

d) Transhumance et pacage illégaux ;

e) Pêche illégale ;

f) Occupation illégale du bien. 

Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Pacage illégal ;
  • Braconnage par des groupes lourdement armés et, en conséquence, perte de 80% de la faune sauvage du parc ;
  • Détérioration de la situation sécuritaire et arrêt du tourisme. 
Mesures correctives pour le bien

Des mesures correctives ont été identifiées par la mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN de 2009 et adoptées par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session (Séville, 2009) :

a) Structurer la gestion du parc, vers une organisation simple et efficace dédiée au parc spécifiquement ; 

b) Renforcer le personnel d’encadrement pour assurer les missions principales de gestion (planification, surveillance, suivi écologique, administration, logistique) ;

c) Augmenter le nombre et la formation du personnel d’exécution, essentiellement dédié à la surveillance au cours de cette période transitoire, renforcé au départ par un appui des forces armées ;

d) Réaliser un zonage fonctionnel du parc avec une zone prioritaire d’intervention pour conserver au mieux les éléments déterminants de la Valeur Universelle Exceptionnelle du parc (milieux et faune) ;

e) Mettre en œuvre un plan d’action ciblé sur la restauration de la sécurité et de la tranquillité dans cette zone prioritaire ;

f) Allouer un budget prévisionnel adapté à ces priorités limité au nécessaire, pour engager dès cette phase, une réflexion sur la durabilité de la gestion ;

g) Mettre en œuvre un plan de sortie de crise à engager en parallèle, en concertation avec les différents protagonistes, en particulier venant du Tchad et du Soudan.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2010
Demandes approuvées : 3 (de 2001-2007)
Montant total approuvé : 200 000 dollars E.U.
2007 Assistance d'urgence pour la sauvegarde d'un bien du ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Programme d'urgence pour la réhabilitation du site du ... (Approuvé)   150 000 dollars E.U.
2001 Project for "Long-term Conservation of the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2010**

Mai 2001: UNESCO / UICN de suivi réactif ; Avril 2009 : mission conjointe UNESCO / UICN de suivi réactif. 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2010

Le 8 avril 2010, un rapport sommaire sur l’état de conservation du bien a été soumis par la République Centreafricaine, daté du 21 Janvier 2010. Ce rapport fait état des mesures correctives qui ont été adoptées par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session (Séville, 2009). Dans sa décision 33 COM 7A.1, le Comité du patrimoine mondial avait demandé le développement d’un plan d’urgence à court terme, pour restaurer l’intégrité du bien. Suite à cette décision, le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ont proposé à l’Etat partie l’organisation d’un atelier avec toutes les parties prenantes afin d’élaborer ce plan d’urgence. Cette proposition a été favorablement accueillie par le Ministre des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche. Malheureusement, à cause de problèmes de calendrier, il a été impossible d’organiser cet atelier avant la 33e session. Pour le moment, il est planifié pour le mois de Septembre 2010.

 

Néanmoins, le rapport de l’Etat partie indique quelques progrès dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2009 :

 

a) Structurer la gestion du parc, vers une organisation simple et efficace dédiée au parc spécifiquement 

L’Etat partie note que le processus d’élaboration participative d’une stratégie de gestion des aires protégées du Nord Est, dont le bien, est enclenché depuis le mois de juillet 2009. Cette stratégie devra être validée au cours de l’année 2010. Cette stratégie prévoit notamment un aménagement de l’ensemble du territoire Nord-Est et un processus de décentralisation permettant d’assurer un véritable contrôle des ressources et des décisions afférentes à leur gestion par les nouvelles organisations villageoises. Plusieurs séries de formation associée à des campagnes de sensibilisation sur les thématiques de gestion et de préservation participative des ressources naturelles ont touché presque 1500 personnes dans la zone périphérique du parc. En janvier 2010, le Réseau des Associations Locales de Gestion des Zones Cynégétiques Villageoises (RALGEST-ZVC) a été constitué. Cette plateforme, mise en place par le projet ECOFAC IV, a une configuration ascendante (local, communal, sous préfectoral, préfectoral, régional). De plus, l’Etat partie indique que le processus de relecture du projet de code de protection de la faune a été amorcé par le Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche depuis le mois de juin 2009.

b) Renforcer le personnel d’encadrement pour assurer les missions principales de gestion (planification, surveillance, suivi écologique, administration, logistique) 

Un assistant technique des Forces Armées Centrafricaines (FACA) a été nommé au mois de mars 2009 et affecté dans le Nord-Est auprès des équipes de conservation. Il a entre autres comme mission d’assurer l’interface entre le Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche et le Ministère de la Défense Nationale sur les questions intéressant la lutte anti-braconnage. Ainsi, plusieurs missions conjointes ont été déjà réalisées par ces deux structures

c) Augmenter le nombre et la formation du personnel d’exécution, essentiellement dédié à la surveillance au cours de cette période transitoire, renforcé au départ par un appui des forces armées 

L’Etat partie indique que la stratégie de gestion des aires protégées du Nord Est prévoit l’implantation des bases avancées de gestion et de surveillance et le renforcement de l’effectif de l’équipe de surveillance du parc et des Zones Cynégétiques Villageoises (ZCV) périphériques. En octobre 2009, 90 nouveaux agents des Eaux et Forêts ont été recrutés et formés. Le rapport note qu’il est prévu que 60 d’entre eux soient affectés dans les aires protégées du Nord-est en appui aux environ 60 surveillants pisteurs d’ECOFAC en place.

d) Réaliser un zonage fonctionnel du parc avec une zone prioritaire d’intervention pour conserver au mieux les éléments déterminants de la Valeur Universelle Exceptionnelle du parc (milieux et faune)

La stratégie de gestion des aires protégées du Nord Est propose un zonage du bien avec un noyau central entouré d’une ceinture de zones cynégétiques villageoises (ZCV). De plus, l’Etat partie mentionne qu’un projet de cartographie du parc, intégrant la nouvelle configuration dictée par le projet de stratégie des aires protégées du Nord Est, est disponible depuis novembre 2009 et devrait être validé en mars 2010.

e) Mettre en œuvre un plan d’action ciblé sur la restauration de la sécurité et de la tranquillité dans cette zone prioritaire

Le rapport indique que des matériels militaires ont été fournis par le Ministère de la Défense Nationale aux équipes de conservation des aires protégées du Nord Est, matériels complétés chaque année depuis 2007. Toutefois, l’Etat partie ne précise pas si un plan d’action ciblé sur la restauration de la sécurité et de la tranquillité dans cette zone prioritaire sera développé.

f) Allouer un budget prévisionnel adapté à ces priorités, limité au nécessaire pour engager, dès cette phase, une réflexion sur la durabilité de la gestion 

L’Etat partie fait référence à des négociations avec l’Union Européenne ayant abouti à la mise à disposition prochaine de nouveaux financements dédiés à la protection des Aires Protégées du Nord Est, dont le Parc National Manovo Gounda Saint-Floris. Toutefois, il apparait qu’un budget provisionnel n’a pas encore été défini. 

g) Mettre en œuvre un plan de sortie de crise à engager en parallèle, en concertation avec les différents protagonistes, en particulier venant du Tchad et du Soudan

Le rapport de l’Etat partie mentionne que des actions de portée transfrontalière tenant compte de l’ensemble des problèmes contextuels liés à la conservation des ressources naturelles et au développement des communautés locales sont prévues dans le cadre des activités régionales financées par l’Union Européenne, mais des précisions sur le genre des activités ne sont pas données.

En outre, le Centre du patrimoine mondial a néanmoins organisé en Avril 2010 une réunion entre des représentants de l’Etat Partie, ainsi que du Tchad et du Soudan, afin de les informer de la demande du Comité du patrimoine mondial dans sa décision 33 COM 7A.1 d’organiser une réunion de haut niveau avec les autorités des 3 pays en vue de débattre des progrès réalisés pour remédier à la détérioration de l’état de conservation. Malheureusement seule l’Ambassadeur de la République centrafricaine était présent à la réunion, qui était organisée conjointement avec le Département Afrique. Néanmoins, l’Ambassadeur a estimé qu’avec l’amélioration des relations entre les 3 pays, l’organisation d’une telle réunion pourrait être possible et il a promis de faire le suivi avec ses homologues du Soudan et du Tchad et d’en informer le Ministère des Affaires Etrangères à Bangui. Le Centre du patrimoine mondial continuera à faire le suivi avec la Délégation de la RCA.

 

Le rapport de l’Etat partie note que les problèmes principaux de conservation du bien continuent à être le braconnage transfrontalier, l’impact du conflit au Soudan sur la sécurité dans le bien ainsi que des problèmes de sécheresse au Soudan et au Tchad qui ont résulté en une transhumance et une grande pression sur les pâturages dans le bien. En outre, le rapport note l’arrivée récente des rebelles Ougandais du Lord Resistance Army (LRA) dans la région, qui risque d’amener de nouveaux problèmes de sécurité. Il est à noter que la LRA a récemment créée une situation d’insécurité autour du Parc National de la Garamba en RDC. Le rapport mentionne aussi l’insuffisance des moyens financiers, humains et logistique.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN accueillent favorablement la forte mobilisation des instances politico-administratives et des communautés locales quant aux efforts de conservation décrits dans le rapport. Ils saluent aussi les financements prévus par Union européenne pour la conservation du bien et des régions avoisinantes. Ils notent aussi qu’une première mission d’inventaire aérien sur ECOFAC IV en 2008 a été réalisée. Une seconde mission de plus grande envergure est planifiée dans le courant du mois de février 2010 en collaboration avec le programme Monitoring Illegal Killing of Elephants (MIKE). Néanmoins, ils restent très préoccupés par les problèmes de braconnage transfrontalier qui ont décimé les populations d’animaux et notamment par les rapports de l’infiltration de la LRA dans la région qui risquent d’avoir de nouveaux impacts sur la sécurité. Ils notent l’urgence de la mise en place d’un plan d’urgence pour restaurer à court terme l’intégrité du bien et créer des conditions qui pourraient permettre la restauration de sa Valeur universelle exceptionnelle et espèrent que l’atelier pour le développement de ce plan pourrait avoir lieu bientôt. Au même moment ils réitèrent l’importance d’une concertation entre les Etats parties centrafricain, tchadien et soudanais en vue de mettre en œuvre une stratégie commune de protection du bien en impliquant les communautés locales périphériques du bien. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que le rapport semble proposer un zonage du bien avec la création d’un noyau central entouré de zones cynégétiques au sein du bien. Si tel est le cas, ils estiment que ceci changerait le statut de protection du bien et nécessiterait une consultation avec le Comité du patrimoine mondial.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN recommandent que le bien soit maintenu sur la Liste du patrimoine mondial en péril et que le mécanisme de suivi renforcé continue à être appliqué. 

Décisions adoptées par le Comité en 2010
34 COM 7A.1
Parc national du Manovo-Gounda St Floris (République centrafricaine) (N 475)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A.Add,

2. Rappelant la décision 33 COM 7A.1, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Regrette que l'atelier pour élaborer un plan d'urgence, comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session, n'ait pas encore pu être organisé, mais note qu'il est planifié pour le mois de septembre 2010;

4. Note avec préoccupation l'insécurité persistante dans la zone frontalière du bien avec le Tchad et le Soudan, entraînant la poursuite du braconnage et des utilisations illégales de l'espace ;

5. Réitère sa demande à l'État partie de renforcer la coopération transfrontalière avec le Tchad et le Soudan afin de maîtriser le braconnage et les autres exploitations illicites des ressources naturelles;

6. Rappelle son invitation à la Directrice générale de l'UNESCO et au Président du Comité du patrimoine mondial d'organiser une réunion avec les autorités de la République centrafricaine, du Soudan, du Tchad, ainsi qu'avec les représentants de l'Union africaine, les organisations sous-régionales compétentes et la Directrice générale de l'UICN en vue de débattre des progrès réalisés pour remédier à la détérioration de l'État de conservation du bien, avec l'assistance du Fonds du patrimoine mondial et d'autres fonds, le cas échéant;

7. Prie instamment l'État partie de développer et de mettre en œuvre un plan d'urgence pour restaurer l'intégrité du bien avec toutes les parties prenantes basé sur les recommandations de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de 2009;

8. Accueille favorablement le renforcement du personnel de terrain avec l'implication des communautés locales dans le dispositif de surveillance du bien, ainsi que l'appui de l'armée nationale, pour mieux faire face aux nombreuses menaces qui pèsent sur le bien;

9. Réitère sa demande à l'État partie de finaliser, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l'UICN, le projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle incluant les conditions d'intégrité, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011;

10. Demande en outre à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport détaillé sur l'État de conservation du bien et sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives et autres recommandations de la mission de 2009, ainsi que des informations complémentaires sur le zonage envisagé du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ;

11. Décide de continuer à appliquer le mécanisme de suivi renforcéau bien ;

12.  Décide également de maintenir le Parc National du Manovo Gounda Saint Floris (République centrafricaine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

34 COM 8C.2
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'État de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-10/34.COM/7A, WHC-10/34.COM/7A.Add, et WHC-10/34.COM/7A.Add.2),

2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam  (décision : 34 COM 7A.22)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan  (décision : 34 COM 7A.23)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision : 34 COM 7A.13)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura  (décision : 34 COM 7A.29)
  • Colombie, Parc national de Los Katios (décision : 34 COM 7A.14)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé  (décision : 34 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba  (décision : 34 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena  (décision : 34 COM 7A.17)
  • Ethiopie, Parc national du Simien  (décision : 34 COM 7A.9)
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision : 34 COM 7A.27)
  • Inde, Sanctuaire de faune de Manas  (décision : 34 COM 7A.12)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat)  (décision : 34 COM 7A.18)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra  (décision : 34 COM 7A.19)
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts  (décision : 34 COM 7A.20)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré  (décision : 34 COM 7A.10)
  • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore  (décision : 34 COM 7A.25)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan  (décision : 34 COM 7A.30)
  • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines  (décision : 34 COM 7A.26)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St. Floris  (décision : 34 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga  (décision : 34 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega  (décision : 34 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba  (décision : 34 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga  (décision : 34 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis  (décision : 34 COM 7A.8)
  • République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision : 34 COM 7A.24)
  • République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 34 COM 7A.16)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba  (décision : 34 COM 7A.11)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision : 34 COM 7A.28)
  • Venezuela, Coro et son port  (décision : 34 COM 7A.31)
  • Yémen, Ville historique de Zabid  (décision : 34 COM 7A.21)
Projet de décision : 34 COM 7A.1

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A.Add,

2. Rappelant la décision 33 COM 7A.1, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Regrette que l’atelier pour élaborer un plan d’urgence, comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session, n’ait pas encore pu être organisé, mais note qu’il est planifié pour le mois de septembre 2010 ;

4. Note avec préoccupation l’insécurité persistante dans la zone frontalière du bien avec le Tchad et le Soudan, entraînant la persistance du braconnage et des utilisations illégales de l’espace ;

5. Réitère sa demande à l’État partie de renforcer la coopération transfrontalière avec le Tchad et le Soudan afin de maîtriser le braconnage et les autres exploitations illicites des ressources naturelles ;

6. Rappelle son invitation à la Directrice générale de l’UNESCO et au Président du Comité du patrimoine mondial d’organiser une réunion avec les autorités de la République centrafricaine, du Soudan, du Tchad, ainsi qu’avec les représentants de l’Union africaine, les organisations sous-régionales compétentes et la Directrice générale de l’UICN en vue de débattre des progrès réalisés pour remédier à la détérioration de l’état de conservation du bien, avec l’assistance du Fonds du patrimoine mondial et d’autres fonds, le cas échéant ;

7. Prie instamment l’Etat partie de développer et de mettre en œuvre un plan d’urgence pour restaurer l’intégrité du bien avec toutes les parties prenantes basé sur les recommandations de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de 2009 ;

8. Accueille favorablement le renforcement du personnel de terrain avec l’implication des communautés locales dans le dispositif de surveillance du bien ainsi que l’appui de l’armée nationale, pour mieux faire face aux nombreuses menaces qui pèsent sur le bien;

9. Réitère sa demande à l’Etat partie de finaliser, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN, le projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle incluant les conditions d’intégrité, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ;

10. Demande en outre à l’ État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2011, un rapport détaillé sur l’état de conservation du bien et sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives et autres recommandations de la mission de 2009, ainsi que des informations complémentaires sur le zonage envisagé du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ; 

11. Décide de continuer à appliquer au bien le mécanisme de suivi renforcé ;

12. Décide également de maintenir le Parc National du Manovo Gounda Saint Floris (République centrafricaine), sur la Liste du patrimoine mondial en péril. 

Année du rapport : 2010
République centrafricaine
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1997-présent
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 34COM (2010)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top