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L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne

Allemagne, Argentine, Belgique, France, Inde, Japon, Suisse
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Cadre juridique
  • Gouvernance
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Systèmes de gestion / plan de gestion (nécessité d'introduire des procédures d’évaluation d’impact sur le patrimoine pour les aménagements proposés sur tous les éléments constitutifs ; absence d'indicateurs de suivi pour tous les éléments constitutifs et d'approches et procédures de conservation globales concertées pour la série (problème résolu) ; nécessité de terminer les plans de gestion et de conservation pour Chandigarh)
  • Gouvernance (nécessité de repréciser le pouvoir de la Conférence permanente afin de permettre à tous les États parties de comprendre pleinement les propositions d’aménagements majeurs dans tous les éléments constitutifs, par rapport à leur impact potentiel sur la série dans son ensemble (problème résolu))
  • Cadre juridique (nécessité de clarifier la protection de la zone tampon pour la maison Guiette ; nécessité de clarifier les implications de la nouvelle loi sur le patrimoine en France (problème résolu))
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Néant

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 28 novembre 2022, les États parties ont soumis un rapport sur l’état de conservation, disponible à l’adresse : https://whc.unesco.org/fr/list/1321/documents, qui présente un rapport complet pour chaque composante du bien et décrit comme suit les progrès réalisés dans le traitement des questions de conservation identifiées par le Comité à sa dernière session :

  • Renforcement de la coordination dans le cadre de la Conférence permanente internationale et amélioration du contrôle des travaux entrepris dans chaque composante du bien en série, y compris ses zones tampons ;
  • Confirmation que les sept États parties sont avertis de la nécessité d’informer en amont le Centre du patrimoine mondial de tout projet de travaux susceptible d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et d’entreprendre en conséquence des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) pour ces projets. De plus, les États parties se sont engagés à consulter les parties prenantes concernées sur les projets proposés ;
  • Les évolutions des nouveaux outils numériques, qui permettent des vidéoconférences et des visites virtuelles, ont été intégrées dans les activités de médiation, en particulier en Argentine, en France, en Allemagne, au Japon et en Suisse ;
  • Les activités entreprises par le comité de pilotage national, établi pour les dix composantes françaises du bien, progressent afin d’améliorer la coordination entre celles-ci et avec les organisations nationales et la Fondation Le Corbusier, et de répondre de façon coordonnée aux recommandations du Comité du patrimoine mondial et de l’ICOMOS International pour chaque composante, notamment s’agissant des indicateurs de suivi et des études d’évaluation d’impact ;
  • En ce qui concerne la composante Unité d’habitation à Marseille (France), les informations demandées sur les atteintes éventuelles aux vues seront communiquées dans le cadre de la préparation du cahier des charges de la nouvelle étude pour les « orientations d’aménagement et de programmation Michelet », actuellement en cours et dont l’approbation est prévue avant la fin de l’année 2024, après une enquête publique en octobre 2023. S’agissant de la Manufacture à Saint-Dié-des-Vosges (France), une étude d’impact a été transmise au Centre du patrimoine mondial en juin 2020, et des informations complémentaires relatives au projet de centre d’accueil des visiteurs et de parc de stationnement devraient être prochainement soumises au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’ICOMOS ;
  • Des rapports d’EIP ont été soumis pour le projet de structure auxiliaire de chauffage, ventilation et climatisation (CVC), pour le projet de parking souterrain à plusieurs niveaux situé dans la partie sud-est du bien et pour le projet de développement général de la Haute Cour du Pendjab et de l’Haryana dans le complexe du Capitole de Chandigarh (Inde). Tous les rapports d’EIP concluent que les projets proposés auraient des incidences négatives sur la VUE du bien et formulent des recommandations, en particulier, l’EIP concernant le parking souterrain à plusieurs niveaux conclut que les incidences seraient importantes, à long terme et irréversibles, et que le projet ne devrait donc pas être mis en œuvre à l’emplacement proposé, et formule des recommandations supplémentaires. En ce qui concerne le projet de développement général de la Haute Cour du Pendjab et de l’Haryana, l’EIP propose comme option préférable un projet alternatif qui décongestionne la Haute Cour en décentralisant ses activités. Une intégration de tous les rapports d’EIP serait encore en préparation. Les travaux de restauration interne des bâtiments ont commencé, notamment en ce qui concerne les revêtements de sol, l’éclairage, les systèmes de CVC, les systèmes de lutte contre l’incendie et la sauvegarde des tapisseries et du mobilier ;
  • En ce qui concerne les mesures de protection spécifiques pour la zone tampon, l’État partie de la Belgique signale que des mesures de protection similaires à celles utilisées pour toutes les composantes du bien s’appliquent également à la zone tampon de la Maison Guiette. Les dispositions juridiques actuellement en vigueur sont suffisantes pour garantir que des décisions irréversibles ne sont pas prises sans la consultation nécessaire de l’Agence du patrimoine de Flandre. L’État partie étudie actuellement la possibilité de renforcer la protection de la zone tampon en établissant une « zone de transition d’un bien protégé » ;
  • En Suisse, les autorités cantonales travaillent actuellement au renforcement de la protection de la zone tampon de l’Immeuble Clarté par la création d’un plan de site visant à sauvegarder ou à améliorer le maintien des bâtiments existants, les conditions relatives aux constructions et installations, l’accessibilité du public, les angles de vue et l’alignement aux abords de lisières de bois et forêts ou de cours d’eau ;
  • Des travaux de restauration sont prévus ou en cours dans plusieurs composantes du bien, notamment la Maison Guiette (Belgique), les Maisons La Roche et Jeanneret (France), l’Immeuble locatif à la Porte Molitor (France), dans la zone tampon de la Villa Savoye et loge du jardinier (France), la Maison de la Culture à Firminy (France), la Chapelle Notre-Dame-du-Haut (France), la Cité Frugès (France) et les Maisons de la Weissenhof-Siedlung (Allemagne) ;
  • La rénovation du parvis du Musée National des Beaux-Arts de l’Occident (Japon) a été achevée comme prévu en mars 2022.

Le 30 mai 2023, le Centre du patrimoine mondial a adressé un courrier à l’État partie de l’Inde pour lui transmettre l’étude technique de l’ICOMOS concernant chacun des trois projets ci-dessus mentionnés relatifs au complexe du Capitole de Chandigarh, une composante du bien située en Inde, avec notamment des recommandations précises.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Le renforcement de la coordination entre les États parties en vue d’une meilleure gestion et conservation des composantes du bien, dans le cadre des réunions régulières de la Conférence permanente internationale, est accueilli avec satisfaction. Il est également noté que l’état de conservation des 17 composantes du bien transnational en série est généralement satisfaisant, grâce aux mesures de protection nationales qui garantissent qu’aucune intervention n’est entreprise sans l’autorisation des autorités nationales compétentes.

Concernant les composantes du bien situées en France, et en particulier l’Unité d’habitation à Marseille, il est noté que l’État partie a entrepris la préparation du cahier des charges de la nouvelle étude pour les « orientations d’aménagement et de programmation Michelet », dont l’adoption est prévue avant la fin de l’année 2024. Ce document, qui comprend les informations complémentaires demandées par le Centre du patrimoine mondial en octobre 2020 concernant les travaux dans la zone tampon de la composante, est attendu par le Centre du patrimoine mondial pour analyse par les Organisations consultatives avant d’entreprendre tout aménagement. Il est également noté que l’État partie soumettra prochainement au Centre du patrimoine mondial des documents complémentaires sur l’étude d’impact réalisée pour la construction d’un espace d’interprétation à la Manufacture de Saint-Dié-des-Vosges, pour analyse par les Organisations consultatives. Enfin, concernant tous les travaux de restauration mentionnés ci-dessus, l’État partie est encouragé à systématiquement informer en amont le Centre du patrimoine mondial, à n’autoriser que les travaux pour lesquels les EIP ne révèlent pas d’impacts négatifs sur la VUE du bien et à réaliser de telles évaluations, pour les propositions de projet, conformément aux Orientations et au Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial.

Les rapports d’EIP réalisés par l’État partie pour les projets du complexe du Capitole de Chandigarh sont accueillis avec satisfaction. S’agissant du projet de structure auxiliaire de CVC, il répond à des besoins légitimes, mais l’emplacement proposé pourrait avoir un impact négatif sur la VUE du bien. Le rapport d’EIP identifie deux structures CVC proposées, dont une installation de climatisation souterraine et une tour de refroidissement en surface. L’annexe 3 du rapport des États parties sur l’état de conservation mentionne cependant deux structures supplémentaires qui n’ont pas été évoquées dans l’EIP elle-même (une tour de refroidissement en surface près de la salle de l’assemblée et une sous-station électrique souterraine près de l’installation de climatisation). L’EIP ne mentionne pas non plus d’impacts sur l’intérieur des composantes. Il est donc recommandé de suspendre le projet et de soumettre au Centre du patrimoine mondial les informations complémentaires demandées dans l’étude technique de l’ICOMOS, y compris les représentations graphiques (plans, coupes et photographies), afin d’évaluer pleinement l’impact de l’ensemble du projet.

Si la réduction du nombre de places de stationnement en surface par la création d’un parking souterrain à plusieurs niveaux est positive, l’impact de l’aménagement proposé serait négatif, car il aurait un impact significatif sur le paysage et un impact négatif sur la VUE du bien. Il est donc recommandé de suspendre le projet et d’analyser et d’évaluer d’autres emplacements.

Une EIP a examiné le projet de développement général de la Haute Cour du Pendjab et de l’Haryana dans le complexe du Capitole de Chandigarh, qui résulte d’un besoin accru d’espace de travail dû à l’augmentation de la demande judiciaire. La proposition de projet prévoit deux nouvelles structures, reposant sur un parking souterrain à trois niveaux, et l’agrandissement de deux structures existantes. Le projet prévoit également la démolition du bâtiment d’un étage, le Tonga Block, considéré comme faisant partie de l’aménagement d’origine de Le Corbusier. Il est donc recommandé, dans le cadre de la recherche de besoins légitimes d’espace de travail supplémentaire, de ne pas mettre en œuvre le projet actuel de parking souterrain à plusieurs niveaux à l’emplacement proposé ; les zones où les structures proposées pourraient être construites devraient être réévaluées. La démolition proposée du Tonga Block ne devrait pas non plus être menée à bien, car elle serait considérée comme un impact négatif majeur.

Le Comité du patrimoine mondial pourrait souhaiter demander à l’État partie de l’Inde que les recommandations formulées dans l’étude technique de l’ICOMOS pour chacun des trois projets ci-dessus mentionnés concernant le complexe du Capitole de Chandigarh soient mises en œuvre avant le début de toute construction.

S’agissant des mesures de protection de la zone tampon de la Maison Guiette (Belgique), il convient de reconnaître que les autorités compétentes en matière de patrimoine sont consultées dans le cadre des processus de prise de décision concernant les propositions de modification. Le Comité pourrait encourager l’État partie de la Belgique à rechercher d’autres outils juridiques qui renforceraient la protection de la zone tampon de cet élément.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.175
L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne (Allemagne, Argentine, Belgique, France, Inde, Japon, Suisse) (C 1321rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.152, adoptée à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Accueille avec satisfaction le renforcement de la coopération entre les États parties en faveur de la conservation du bien, en particulier dans le cadre des réunions régulières de la Conférence permanente internationale ;
  4. Reconnaît les efforts déployés par les États parties pour entreprendre des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) pour les projets de travaux dans les différentes composantes du bien, accueille également avec satisfaction la soumission de trois rapports d’EIP pour des projets de travaux dans le complexe du Capitole de Chandigarh (Inde), et demande aux États parties de systématiquement informer le Centre du patrimoine mondial des nouveaux projets envisagés dans le périmètre du bien et de sa zone tampon susceptibles d’avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et de n’approuver que les propositions de projet pour lesquelles les EIP, réalisées conformément aux Orientations et au Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, n’identifient pas d’impact négatif ;
  5. Recommande que les projets de structure auxiliaire de chauffage, ventilation et climatisation, de parking souterrain à plusieurs niveaux et de développement général de la Haute Cour du Pendjab et de l’Haryana dans le complexe du Capitole de Chandigarh soient suspendus, compte tenu des impacts négatifs identifiés par les rapports d’EIP, et que d’autres emplacements et solutions soient recherchés, sans impact sur la VUE du bien, et demande également à l’État partie de soumettre les nouvelles propositions au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Demande en outre à l’État partie de l’Inde que les recommandations formulées dans l’étude technique de l’ICOMOS des trois projets proposés pour le complexe du Capitole de Chandigarh, une composante du bien située en Inde, soient mises en œuvre avant le début de toute construction ;
  7. Demande enfin aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé conjoint sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 45 COM 7B.175

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.152, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Accueille avec satisfaction le renforcement de la coopération entre les États parties en faveur de la conservation du bien, en particulier dans le cadre des réunions régulières de la Conférence permanente internationale ;
  4. Reconnaît les efforts déployés par les États parties pour entreprendre des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) pour les projets de travaux dans les différentes composantes du bien, accueille également avec satisfaction la soumission de trois rapports d’EIP pour des projets de travaux dans le complexe du Capitole de Chandigarh (Inde), et demande aux États parties de systématiquement informer en amont le Centre du patrimoine mondial des nouveaux projets envisagés dans le périmètre du bien et de sa zone tampon susceptibles d’avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et de n’approuver que les propositions de projet pour lesquelles les EIP, réalisées conformément aux Orientations et au Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, n’identifient pas d’impact négatif ;
  5. Recommande que les projets de structure auxiliaire de chauffage, ventilation et climatisation, de parking souterrain à plusieurs niveaux et de développement général de la Haute Cour du Pendjab et de l’Haryana dans le complexe du Capitole de Chandigarh soient suspendus, compte tenu des impacts négatifs identifiés par les rapports d’EIP, et que d’autres emplacements et solutions soient recherchés, sans impact sur la VUE du bien, et demande également à l’État partie de soumettre les nouvelles propositions au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Demande en outre à l’État partie de l’Inde que les recommandations formulées dans l’étude technique de l’ICOMOS des trois projets proposés pour le complexe du Capitole de Chandigarh, une composante du bien située en Inde, soient mises en œuvre avant le début de toute construction ;
  7. Demande enfin aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé conjoint sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Argentine Belgique Suisse Allemagne France Inde Japon
Date d'inscription : 2016
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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