Ouadi Qadisha ou Vallée sainte et forêt des cèdres de Dieu (Horsh Arz el-Rab)

• Absence de mécanismes de coordination
• Dégradation des peintures murales et des structures bâties
• Ressources financières : Absence de ressources pour la structure de gestion
• Habitat
• Activités illégales : Constructions illicites et empiètement urbain
• Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
• Modification du régime des sols
• Cadre juridique : Absence de cadre juridique
• Élevage de bétail/package d’animaux domestiques
• Vastes infrastructures et/ou installations touristiques/de loisirs : Développement touristique incontrôlé et absence de gestion des visiteurs
• Système de gestion/plan de gestion : Absence de plan de gestion d’ensemble

Montant total accordé : 500 000 dollars EU du Fonds-en-dépôt italien pour la réhabilitation et la valorisation de la vallée de la Qadisha

Le 23 décembre 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du site dont le résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/850/documents/. Les progrès réalisés dans le traitement d’un certain nombre de problèmes de conservation abordés par le Comité lors de ses précédentes sessions sont présentés comme suit :

• Un nouvel architecte spécialisé dans la restauration des monuments historiques a été nommé par le Comité de gestion. Il est chargé de de planifier des projets en collaboration avec la Direction générale des Antiquités (DGA) et autres partenaires, d’assurer le suivi des interventions de sauvegarde du site, d’assister les habitants dans l’élaboration des demandes de restauration et de collaborer avec la fédération des municipalités de Bcharreh pour l’entretien et le nettoyage des sentiers ;
• Le processus de révision des limites du bien et de la zone tampon a été retardé en raison des contraintes financières que traverse l’État partie ;
• Le projet de « Réhabilitation et de valorisation du Ouadi Qadisha », financé par l’Agence italienne de coopération au développement, a permis d’améliorer l’accessibilité dans la vallée grâce à l’aménagement de trois sentiers (celui allant de Mazraat el-Nahr à Wadi Qannoubine, de Hadshit au monastère de Deir el-Salib et de Hasroun au monastère de Mar Asia), de consolider des structures et de restaurer les fresques aux monastères de Deir el-Salib et de Mar Asia, monastère dans lequel des fouilles ont également été conduites ;
• La restauration de quatre maisons traditionnelles à Qannoubine, selon des critères établis, est planifiée ;
• En ce qui concerne le projet d’aménagement de l’accès au cimetière de Hadshit, la solution alternative de la DGA, évaluée positivement par ICOMOS-Liban, a été réalisée.

Selon le bureau de l’UNESCO à Beyrouth, le projet de voie de circulation reliant le village de Hadath el Jebbeh au village de Qannoubine, dont il n’est pas fait mention dans le rapport, est suspendu faute de financements disponibles.

Il convient de se féliciter des progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan d'action avec notamment l’avancée des travaux réalisés dans le cadre du projet de « Réhabilitation et valorisation du Ouadi Qadisha » mis en œuvre par le Bureau de l’UNESCO à Beyrouth en collaboration avec la DGA, qui ont permis d’améliorer l’accessibilité dans la vallée et des travaux de conservation et de présentation de Mar Assia et Deir el-Salib, les monastères accessibles par deux des trois sentiers aménagés. La restauration des fresques a aussi permis la formation de deux jeunes experts locaux.

Il est également appréciable que le bureau de l'UNESCO à Beyrouth ait prévu d'organiser des activités similaires afin d’apporter un soutien avec des solutions appropriées pour le développement durable de la vallée, en améliorant les moyens de subsistance des populations, tout contribuant à la promotion d’un tourisme responsable, comme recommandé par la mission de 2012.

L’alternative proposée pour l’accès au cimetière de Hadshit, préserve l’authenticité du bien, et confirme qu’il est important d’établir un mécanisme de gestion et de coordination qui prenne en compte tous les acteurs, y compris la DGA, qui est chargée d’assurer la préservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.

Il est pris bonne note que la révision des limites du bien et de sa zone tampon, déjà retardée par la pandémie de COVID-19, est maintenant retardée en raison du contexte difficile que traverse le pays et des contraintes financières et sociales qui en résultent. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de poursuivre cette démarche en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS lorsque la situation le permettra, et de soumettre une demande de modification mineure des limites, conformément au paragraphe 164 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives. Une demande d’assistance internationale pourrait être soumise à cet effet.