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Ouadi Qadisha ou Vallée sainte et forêt des cèdres de Dieu (Horsh Arz el-Rab)

Liban
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Activités illégales
  • Cadre juridique
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Modification du régime des sols
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de cadre juridique et de plan de gestion d’ensemble
  • Absence de mécanismes de coordination
  • Constructions illicites et empiètement urbain
  • Dégradation des peintures murales et des structures bâties
  • Développement touristique incontrôlé et absence de gestion des visiteurs
  • Absence de ressources pour la structure de gestion
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019

Montant total accordé : 500 000 dollars EU du fonds-en-dépôt italien pour la réhabilitation et la valorisation de la vallée de la Qadisha

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 4 (de 1993-2004)
Montant total approuvé : 65 000 dollars E.U.
2004 Elaboration of the Management Plan for Ouadi Qadisha ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2001 Installation of Plaques and Publication of Leaflets to ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
1999 Restoration works in the site of Ouadi Quadisha and the ... (Approuvé)   35 000 dollars E.U.
1993 Financial contribution for the preparation of a ... (Approuvé)   7 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**

Juin 2003 : mission de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial ; avril 2012 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

L’État partie a soumis le 23 janvier 2019 un rapport sur l’état de conservation qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/850/documents/. Ce rapport présente comme suit les avancées s’agissant de divers problèmes de conservation signalés par le Comité lors de ses sessions précédentes :

  • Après revue de ses statuts, le comité de gestion de la vallée de Qadisha est maintenant l’entité de gestion légale du bien. Il est présidé par le Patriarcat Maronite et composé de représentants des ordres religieux libanais et Mariamite, ainsi que des présidents des fédérations des municipalités de Bcharreh et Zgharta. Un directeur général a été nommé, et toutes les actions sont menées en coordination avec la Direction générale des antiquités ;
  • La révision des limites du bien du patrimoine mondial et de sa zone tampon est en cours avec les autorités locales. Ces limites seront soumises au Centre du patrimoine mondial une fois définies par l’État partie ;
  • La mise en œuvre du projet pour la « Réhabilitation et la valorisation de Ouadi Qadisha », financé par l’Agence italienne de coopération au développement devrait commencer courant 2019. Le projet est mis en œuvre par le Bureau de l’UNESCO à Beyrouth, en collaboration avec la Direction générale des antiquités. Il prévoit la réhabilitation de trois sentiers et la conservation de deux monuments ;
  • Le projet de route pavée (chaussée de Qashida) a été adopté par les autorités et un prestataire a été sélectionné. Les travaux de réalisation commenceront en 2019 et seront supervisés par la Direction générale des antiquités afin de garantir l’absence d’impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.
  • Un projet a été mis en œuvre, qui s’appuie sur l’accord signé entre le Patriarchat Maronite et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en faveur de la « restauration de l’agriculture traditionnelle en terrasse de pierre pour le renforcement des valeurs du paysage culturel et des moyens de subsistance ruraux grâce à des chaînes de valeur durables d’espèces végétales locales. » Trois sites ont été sélectionnés dans la vallée de Qadisha pour y mettre en œuvre des modèles de restauration qui pourraient être répliqués ailleurs au Liban. Les travaux comprenaient le nettoyage des terrains, la réhabilitation des terrasses de pierre, le labour, les plantations, l’irrigation et la pose de clôtures. Les résultats du projet comprennent la contribution à l’amélioration des moyens de subsistance et la promotion d’activités économiques.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

Il est noté qu’un comité de gestion a été établi pour le bien du patrimoine mondial. Cependant, aucune information n’a été transmise s’agissant d’une équipe permanente gestionnaire du site et des ressources y-afférant pour une gestion appropriée du bien, y compris son entretien et sa conservation continus afin de garantir sa durabilité.

La révision en cours des limites du bien et de sa zone tampon est bien notée, et l’intention de les soumettre dès qu’elles seront finalisées, en réponse à l’inventaire rétrospectif, est accueillie favorablement. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de poursuivre cette procédure en consultation étroite avec le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS, et de soumettre une clarification des limites suivie d’une modification mineure des limites, conformément au paragraphe 164 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives.

Le projet de « Réhabilitation et Valorisation du Ouadi Qadisha » relève du cadre du plan d’action pour le développement des biens culturels de la vallée de Qadisha et on pense qu’il aura des effets positifs en matière de tourisme durable. Ses éléments comprennent la réhabilitation des sentiers, et ainsi l’amélioration de la mobilité dans la vallée, en plus de la conservation des structures et de la mise à disposition de formations et d’ateliers sur la conservation des biens culturels.

Le projet mis en œuvre dans le cadre de l’accord avec la FAO comporte également une contribution socioéconomique, en plus des éléments relatifs à la conservation et à la restauration. Les résidents locaux ont montré leur intérêt pour restaurer leurs terres, et certaines activités du projet pourraient être reproduites. L’interdiction visant l’utilisation d’engins mécaniques au sein de ce bien du patrimoine mondial semble poser une difficulté en raison du temps et des efforts nécessaires pour assurer manuellement les activités, ce qui se traduit par des coûts plus élevés. Cependant, le projet de réhabilitation et de valorisation a montré qu’il améliorait les moyens de subsistance tout en garantissant la conservation des terrasses traditionnelles et en contribuant à la promotion d’un tourisme responsable.

Il est noté que plusieurs activités ont été mises en œuvre ou sont en train de l’être dans le cadre du plan d’action concerté et des décisions précédentes du Comité. Cependant, l’État partie est resté silencieux sur la mise en œuvre à long terme du plan d’action de manière globale. De plus, la dimension de promotion du développement durable en intégrant des éléments générateurs de revenus pour les communautés locales n’a pas été clairement traitée. Il est par conséquent recommandé que le Comité réitère sa demande à l’État partie de garantir la mise en œuvre urgente du plan d’action pour le bien du patrimoine mondial. Il est également recommandé que l’État partie transmette au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations précises sur les futurs travaux de développement avant de prendre toute décision qui pourraient être difficilement réversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

Le Centre du patrimoine mondial a reçu des informations du Bureau de l'UNESCO à Beyrouth concernant la construction d'une nouvelle route dans le village de Hadshit sans l'approbation du ministère de la Culture / Direction générale des antiquités. Selon les informations reçues, la route part des cimetières de Hadshit et court dans la vallée. Le 4 avril, le Centre du patrimoine mondial a envoyé une lettre à l'État partie rappelant le paragraphe 172 des Orientations. Le 10 avril, l'État partie a répondu en confirmant l'arrêt des travaux de construction de la route. Il est recommandé au Comité de demander à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour évaluation par les Organisations consultatives, des informations détaillées et une évaluation de l'impact sur le patrimoine (HIA) du projet.

Il est en outre recommandé que le Comité demande des informations supplémentaires sur les mécanismes de gestion et de coordination en place afin de garantir la conservation et l’entretien du bien à long terme, ainsi que l’intégration de la dimension de développement durable aux futures actions. 

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.49
Ouadi Qadisha ou Vallée sainte et forêt des cèdres de Dieu (Horsh Arz el-Rab) (Liban) (C 850)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.82, adoptée à sa 41session (Cracovie, 2017),
  3. Accueille favorablement l’établissement formel d’un comité de gestion et demande de plus amples informations sur la structure et l’équipe chargée de la gestion quotidienne du bien ;
  4. Note qu’une révision des limites du bien et de la zone tampon est en cours et demande également à l’État partie de poursuivre sa finalisation en consultation étroite avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et de la soumettre en tant que modification mineure des limites, conformément au paragraphe 164 des Orientations ;
  5. Note également que le projet de « Réhabilitation et de Valorisation du Ouadi Qadisha » devrait être lancé au cours de l’année 2019, et qu’un projet a été mis en œuvre pour la « restauration de l’agriculture traditionnelle en terrasse de pierre pour le renforcement des valeurs du paysage culturel et des moyens de subsistance ruraux grâce à des chaînes de valeur durables d’espèces végétales locales », avec une dimension socioéconomique ;
  6. Prie instamment l’État partie d’assurer la mise en œuvre du plan d’action pour le bien du patrimoine mondial de manière globale en garantissant l’intégration d’éléments relatifs au développement durable, et d’informer le Centre du patrimoine mondial des avancées de ce plan ;
  7. Rappelle également à l'État partie qu'il est nécessaire de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour évaluation par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur le projet et son HIA, de tout travail ou développement futur susceptible d'affecter la valeur universelle exceptionnelle du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Projet de décision : 43 COM 7B.49

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.82, adoptée à sa 41esession (Cracovie, 2017),
  3. Accueille favorablement l’établissement formel d’un comité de gestion et demande de plus amples informations sur la structure et l’équipe chargée de la gestion quotidienne du bien ;
  4. Note qu’une révision des limites du bien et de la zone tampon est en cours et demande également à l’État partie de poursuivre sa finalisation en consultation étroite avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et de la soumettre en tant que modification mineure des limites, conformément au paragraphe 164 des Orientations;
  5. Note également que le projet de « Réhabilitation et de Valorisation du Ouadi Qadisha » devrait être lancé au cours de l’année 2019, et qu’un projet a été mis en œuvre pour la « restauration de l’agriculture traditionnelle en terrasse de pierre pour le renforcement des valeurs du paysage culturel et des moyens de subsistance ruraux grâce à des chaînes de valeur durables d’espèces végétales locales », avec une dimension socioéconomique ;
  6. Prie instamment l’État partie d’assurer la mise en œuvre du plan d’action pour le bien du patrimoine mondial de manière globale en garantissant l’intégration d’éléments relatifs au développement durable, et d’informer le Centre du patrimoine mondial des avancées de ce plan ;
  7. Rappelle également à l'État partie qu'il est nécessaire de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour évaluation par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur le projet et son HIA, de tout travail ou développement futur susceptible d'affecter la valeur universelle exceptionnelle du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Année du rapport : 2019
Liban
Date d'inscription : 1998
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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