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Parc national du Manovo-Gounda St Floris

République centrafricaine
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités illégales
  • Exploitation minière
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Pétrole/gaz
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Insécurité et porosité des frontières
  • Braconnage
  • Exploitation minière artisanale
  • Transhumance transfrontalière et pâturage illégaux
  • Pêche illégale
  • Occupation illégale du bien
  • Absence de mesures de protection et de gestion
  • Activités d’exploration pétrolière
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Pâturage illégal 
  • Braconnage par des groupes lourdement armés entraînant, en conséquence, la perte de 80% de la faune sauvage due à la détérioration de la situation sécuritaire 
  • Arrêt du tourisme 
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Pas encore identifié

Mesures correctives pour le bien

Adoptées en 2009 et révisées en 2019, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/7463 

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Adopté en 2019, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/7463

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total attribué : 1.250.000 dollars EU du Gouvernement de la Norvège de 2021 à 2024

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 4 (de 2001-2012)
Montant total approuvé : 225 488 dollars E.U.
2012 Atelier d'élaboration d'un plan d'urgence pour le parc ... (Approuvé)   25 488 dollars E.U.
2007 Assistance d'urgence pour la sauvegarde d'un bien du ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Programme d'urgence pour la réhabilitation du site du ... (Approuvé)   150 000 dollars E.U.
2001 Project for "Long-term Conservation of the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Mai 2001, avril 2009 et mars/avril 2019 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 10 mars 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien et le 27 mars 2023 un rapport actualisé. Ces rapports sont disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/475/documents/. Des informations complémentaires ont été fournies par l’État partie au Centre du patrimoine mondial dans le cadre d’échanges en ligne le 20 juin 2023. Les rapports font état des éléments suivants :

  • Le braconnage intensif, l’orpaillage illégal et la transhumance internationale facilités par la porosité des frontières due au contexte sécuritaire instable continuent de menacer les valeurs, l’intégrité et le système de protection et de gestion du bien. Cependant, des avancées importantes ont été accomplies vers un retour progressif de la stabilité avec le redéploiement de l’état à travers le pays ;
  • Les efforts de l’État partie soutenu par son partenaire la Wildlife Conservation Society (WCS) et plusieurs projets financés essentiellement par l’UNESCO (à travers un financement important de la Norvège), l’Union européenne, , l’United States Fish and Wildlife Service et le Lion Recovery Fund contribuent à améliorer l’état de conservation du bien, à travers une meilleure gestion de la pression de la transhumance, le renforcement de la résilience des communautés et les approches de bonne gouvernance. Un plan d’action 2022 – 2024 a été élaboré visant à progresser vers un retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril; .
  • Ce plan prévoit une démarche de sécurisation d’une zone prioritaire du bien de 11 000 km2, 63% de la surface du bien, avant la fin de 2024 ainsi qu’une zone de conservation servant de zone tampon, qui est encore relativement riche en faune. À ce jour, la mise en œuvre du plan a permis la sécurisation de 6 534 km2, soit 37% de la superficie du bien à laquelle s’ajoute une zone tampon de 3 687 km². Ce noyau dur fait l’objet d’une surveillance aérienne et pédestre régulière coordonnée par une salle de contrôle opérationnelle et la présence sur le terrain de 32 éco-surveillants et 12 éco-gardes;
  • En 2022, 48 agents régulateurs de la transhumance ont été déployés avec comme mission de limiter l’impact du bétail transhumant à travers la sensibilisation et l’orientation des transhumants vers des espaces en dehors de la zone prioritaire et de la zone tampon ;
  • D’importants investissements ont été réalisés pour renforcer les capacités opérationnelles pour la surveillance et la gestion du bien notamment la réhabilitation des infrastructures (pistes d’atterrissages et piétonnes, bungalows, poste de contrôle de Koumbala), et l’acquisition d’équipements (véhicule, motos, équipements de navigation et collecte de données, entre autres).
  • Une campagne de collecte de données pour réaliser un inventaire faunique sur toute l’étendue du bien est en cours depuis décembre 2022; Des activités génératrices de revenus (AGR) ont été lancées dans les villages autour du bien ;
  • L’option de contourner le bien par le sud a été entérinée pour la réalisation du projet de réhabilitation de la route nationale 8 Ndélé-Birao par l’État partie le 2 juillet 2020, privilégiant la préservation de l’intégrité du parc. L’étude d’impact environnemental et social (EIES) du projet est en cours de finalisation ;
  • Dans le cadre de l’élaboration du Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire (SDAT), une réunion a été organisée à Bangui en 2021 proposant l’organisation d’une mission de terrain avec le ministère de la géologie et des mines pour solutionner les problèmes liés aux activités pétrolières et minières dans et à proximité du bien. Les activités d’exploration pétrolières dans le bloc A sont suspendues depuis 2012 ;
  • Un afflux d’orpailleurs illégaux armés et une démultiplication des puits d’extraction est en cours dans le corridor Gordil – Nda à l’Est du bien. Cette exploitation artisanale illégale est suivie à travers la surveillance aérienne qui permet de solliciter des actions répressives par l’armée.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

le Gouvernement de la Norvège pour son financement important à travers le Centre du patrimoine mondial qui a permis de redémarrer les opérations de surveillance et de gestion dans le bien avec comme objectif d’éviter la perte de sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), ainsi que les autres partenaires financiers qui soutiennent l’État partie dans ses efforts continus.

Malgré ce progrès important réalisé, la persistance du braconnage intensif, de l’orpaillage illégal et de la transhumance internationale demeure préoccupante. L’État partie est encouragé à continuer à renforcer les mesures de contrôle et d’application de la loi contre ces activités illégales et poursuivre le plaidoyer pour la mise en œuvre des accords régionaux existants sur la lutte contre le braconnage et autres activités criminelles transfrontalières ainsi que ceux relatifs à la paix, la réconciliation et la cohésion sociale. Par ailleurs, les informations partagées ne permettent pas d’évaluer précisément le niveau et la localisation des menaces dans le bien et il est important d’évaluer les dommages causés par ces activités, notamment dans la zone prioritaire et d’entreprendre les activités de restauration nécessaires.

La confirmation de la présence d’une population relique d’espèces phares citées plus haut est très encourageante. L’inventaire faunique en cours dans l’ensemble du bien depuis 2022 devrait permettre d’évaluer plus précisément la taille des populations de faune relique ainsi que leur occupation spatiale et d’établir des indicateurs de faune pour développer l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR).

Rappelant la décision du Comité en 2019 d’accorder un délai de quatre ans à l’État partie afin de démontrer s’il est possible de restaurer l’intégrité du bien, et de collecter des données supplémentaires sur l’état de la faune pour permettre d’évaluer si une régénération de la VUE est encore possible, il est recommandé de prévoir une mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN à partir de 2025, une fois qu’une plus grande partie de la zone prioritaire est sécurisée et que les données de l’inventaire de la faune sur l’étendue du bien sont disponibles, afin de confirmer que la VUE reste récupérable et pour établir les indicateurs de DSOCR et un calendrier réaliste pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.

La confirmation que les activités d’exploration pétrolières sont suspendues depuis 2012 et la proposition d’organiser une mission de terrain avec le ministère concerné pour clarifier définitivement la situation du bloc pétrolier A et des blocs d’exploration I, II, III et s’assurer qu’aucun permis ne chevauche le bien est notée. Il est recommandé que le Comité réitère sa demande à l’État partie d’éviter toute activité d’exploration pétrolière et minière dans les limites du bien, conformément à la législation nationale et au statut de patrimoine mondial du bien. De plus, l’afflux d’orpailleurs illégaux armés et la démultiplication des puits d’extraction dans le corridor Gordil – Nda à l’Est du bien est extrêmement inquiétante et il est recommandé que l’État partie fournisse des informations sur cette menace et sur ses impacts potentiels sur le bien ainsi que les efforts pour la contenir.

Concernent la réhabilitation de la route nationale 8 Ndélé-Birao, il est positif que l'État partie ait décidé de contourner le bien par le sud, en réponse à la demande du Comité. Il est recommandé que l’État partie finalise avec l’appui de ses partenaires l’EIES de ce projet pour évaluer ses impacts potentiels sur la VUE du bien, et la soumette au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, avant d’approuver le projet, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

Enfin, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril et continue d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.3
Parc national de Manovo Gounda Saint-Floris (République centrafricaine) (N 475)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant les Décisions 43 COM 7A.5 et 44 COM 7A.39, adoptées respectivement à sa 43esession (Baku, 2019) et 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Rappelant en particulier sa décision en 2019 d’accorder un délai de quatre ans à l’État partie afin de démontrer s’il est possible de restaurer l’intégrité du bien et de collecter des données supplémentaires sur l’état de la faune pour permettre d’évaluer si une régénération de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) est encore possible,
  4. Accueille favorablement les avancées très importantes réalisées par l’État partie et ses partenaires pour la mise en œuvre des recommandations de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif de 2019 et des décisions du Comité du patrimoine mondial, en particulier la surveillance renforcée au sein de la zone prioritaire de conservation délimitée (noyau dur), les efforts pour mieux contrôler la transhumance, limiter le braconnage et inventorier la faune résiduelle du bien ;
  5. Note avec satisfaction la confirmation de la présence d’une population relique d’espèces phares telles que l’éléphant de savane, la girafe, le lion, l’éland de Derby et le bongo, nourissant l’espoir qu’une regénération de la valeur universelle exceptionelle (VUE) du bien est encore possible et demande à l’État partie et ses partenaires de poursuivre leurs efforts de surveillance et de sécurisation du bien ;
  6. Prenant note qu’une campagne de collecte de données est lancée depuis décembre 2022 pour réaliser un inventaire faunique du bien, réitère sa demande à l’État partie de transmettre dès que possible des données actualisées sur l’état de la faune au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
  7. Remercie l’Union européenne, l’United States Fish and Wildlife Service et le Lion Recovery Fund pour l’appui en vue de la préservation des valeurs du bien et notamment le Gouvernement dela Norvège pour son financement important à travers le Centre du patrimoine mondial qui a permis de redémarrer les opérations de surveillance et de gestion dans le bien avec comme objectif d’éviter la perte de sa VUE et encourage les États parties à la Convention et les bailleurs de fonds publics et privés à soutenir les efforts de l’État partie et du partenaire Wildlife Conservation Society (WCS) pour une gestion efficace du bien et la mise en œuvre du plan d’urgence ;
  8. Note avec préoccupation la persistance du braconnage intensif, de l’orpaillage illégal et de la transhumance internationale et prie instamment l’État partie de renforcer les mesures de contrôle et d’application de la loi contre ces activités illégales et de poursuivre le plaidoyer pour la mise en œuvre des accords régionaux existants sur la lutte contre le braconnage et autres activités criminelles transfrontalières ainsi que ceux relatifs à la paix, à la réconciliation et à la cohésion sociale ;
  9. Demande également à l’État partie d’évaluer les impacts négatifs causés par les diverses activités illégales passées et en cours, notamment dans la zone prioritaire de conservation et d’entreprendre les activités de restauration nécessaires pour permettre le rétablissement des populations d’animaux sauvages ;
  10. Prend note de la confirmation de la suspension des activités d’exploration pétrolières depuis 2012 et de la proposition de l’État partie d’organiser une mission de terrain incluant les représentants du ministère de la géologie et des mines pour clarifier définitivement la situation du bloc pétrolier A et des blocs d’exploration I, II, III et réitère à nouveau sa demande à l’Etat partie d’éviter toute activité d’exploration pétrolière et minière dans les limites du bien, conformément à la législation nationale et au statut de patrimoine mondial du bien ;
  11. Note avec préocupation l’afflux d’orpailleurs illégaux armés et la démultiplication des puits d’extraction dans le corridor Gordil – Nda à l’Est du bien et demande à l’État partie de fournir des informations détaillées sur cette menace et sur ses impacts potentiels sur le bien ;
  12. Félicite l’État partie pour la décision de contourner le bien par le sud pour la réalisation du projet de réhabilitation de la route nationale 8 Ndélé-Birao et demande à l’État partie de finaliser avec l’appui de ses partenaires l’étude d’impact environnemental et social (EIES) du projet conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, et de soumettre l’EIES au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, avant d’approuver le projet, conformément au Paragraphe 172 des Orientations ;
  13. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  14. Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé à ce bien ;
  15. Décide également de maintenir le Parc national du Manovo-Gounda St Floris (République centrafricaine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
  2. Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
  • Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
  • Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
  • Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
  • Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
3.   Rappelle que les biens suivants ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) :
  • Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
  • Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
  • Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.3

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant les Décisions 43 COM 7A.5 et 44 COM 7A.39, adoptées respectivement à sa 43esession (Baku, 2019) et 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Rappelant en particulier sa décision en 2019 d’accorder un délai de quatre ans à l’État partie afin de démontrer s’il est possible de restaurer l’intégrité du bien et de collecter des données supplémentaires sur l’état de la faune pour permettre d’évaluer si une régénération de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) est encore possible,
  4. Accueille favorablement les avancées très importantes réalisées par l’État partie et ses partenaires pour la mise en œuvre des recommandations de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif de 2019 et des décisions du Comité du patrimoine mondial, en particulier la surveillance renforcée au sein de la zone prioritaire de conservation délimitée (noyau dur), les efforts pour mieux contrôler la transhumance, limiter le braconnage et inventorier la faune résiduelle du bien ;
  5. Note avec satisfaction la confirmation de la présence d’une population relique d’espèces phares telles que l’éléphant de savane, la girafe, le lion, l’éland de Derby et le bongo, nourissant l’espoir qu’une regénération de la valeur universelle exceptionelle (VUE) du bien est encore possible et demande à l’État partie et ses partenaires de poursuivre leurs efforts de surveillance et de sécurisation du bien ;
  6. Prenant note qu’une campagne de collecte de données est lancée depuis décembre 2022 pour réaliser un inventaire faunique du bien, réitère sa demande à l’État partie de transmettre dès que possible des données actualisées sur l’état de la faune au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
  7. Remercie l’Union européenne, l’United States Fish and Wildlife Service et le Lion Recovery Fund pour l’appui en vue de la préservation des valeurs du bien et notamment le Gouvernement dela Norvège pour son financement important à travers le Centre du patrimoine mondial qui a permis de redémarrer les opérations de surveillance et de gestion dans le bien avec comme objectif d’éviter la perte de sa VUE et encourage les États parties à la Convention et les bailleurs de fonds publics et privés à soutenir les efforts de l’État partie et du partenaire Wildlife Conservation Society (WCS) pour une gestion efficace du bien et la mise en œuvre du plan d’urgence ;
  8. Note avec préoccupation la persistance du braconnage intensif, de l’orpaillage illégal et de la transhumance internationale et prie instamment l’État partie de renforcer les mesures de contrôle et d’application de la loi contre ces activités illégales et de poursuivre le plaidoyer pour la mise en œuvre des accords régionaux existants sur la lutte contre le braconnage et autres activités criminelles transfrontalières ainsi que ceux relatifs à la paix, à la réconciliation et à la cohésion sociale ;
  9. Demande également à l’État partie d’évaluer les impacts négatifs causés par les diverses activités illégales passées et en cours, notamment dans la zone prioritaire de conservation et d’entreprendre les activités de restauration nécessaires pour permettre le rétablissement des populations d’animaux sauvages ;
  10. Prend note de la confirmation de la suspension des activités d’exploration pétrolières depuis 2012 et de la proposition de l’État partie d’organiser une mission de terrain incluant les représentants du ministère de la géologie et des mines pour clarifier définitivement la situation du bloc pétrolier A et des blocs d’exploration I, II, III et réitère à nouveau sa demande à l’Etat partie d’éviter toute activité d’exploration pétrolière et minière dans les limites du bien, conformément à la législation nationale et au statut de patrimoine mondial du bien ;
  11. Note avec préocupation l’afflux d’orpailleurs illégaux armés et la démultiplication des puits d’extraction dans le corridor Gordil – Nda à l’Est du bien et demande à l’État partie de fournir des informations détaillées sur cette menace et sur ses impacts potentiels sur le bien ;
  12. Félicite l’État partie pour la décision de contourner le bien par le sud pour la réalisation du projet de réhabilitation de la route nationale 8 Ndélé-Birao et demande à l’État partie de finaliser avec l’appui de ses partenaires l’étude d’impact environnemental et social (EIES) du projet conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, et de soumettre l’EIES au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, avant d’approuver le projet, conformément au Paragraphe 172 des Orientations ;
  13. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  14. Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé à ce bien ;
  15. Décide également de maintenir le Parc national du Manovo-Gounda St Floris (République centrafricaine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2023
République centrafricaine
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1997-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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