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Quebrada de Humahuaca

Argentine
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Grandes installations linéaires
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Inondations
  • Production de semences
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Facteurs identifiés au moment de l'inscription:
  • Plan de gestion incomplet
  • Risque d'inondation
  • Urbanisation, reconstruction/extension de bâtiments
  • Intensification des processus agricoles
  • Antennes/Lignes électriques
  • Pression touristique croissante
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

L'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 30 janvier 2020, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1116/documents/, en réponse à une lettre officielle du Centre du patrimoine Mondial datée du 4 décembre 2019 demandant des informations sur divers sujets d’inquiétude concernant la conservation et la gestion. Le rapport et ses annexes fournissent les informations suivantes :

  • Le plan de gestion du bien adopté en 2008 n’a pas été entièrement mis en œuvre. La plupart des progrès réalisés à ce jour concernent l’élaboration du Programme de gestion des terres et de l’environnement. Ce Programme a été finalisé en 2018 avec l’adoption de la Loi provinciale n°6099, « Ordonnance territoriale, utilisation et segmentation du territoire » ; il traite plusieurs chapitres tels que la gestion, le cadre environnemental et juridique à travers toute la province ;
  • L’Institut de gestion de la Quebrada de Humahuaca n’a pas été créé alors qu’il était recommandé par le plan de gestion de 2008. En conséquence, l'administration des biens est assurée par l’Unité de gestion et d’administration de la Quebrada de Humahuaca (UGAQH) qui relève du Secrétariat de la culture d’Argentine ;
  • L’élaboration d’un plan de gestion actualisé est proposé pour 2020-2028, qui adopterait une démarche participative avec les communautés locales, les gouvernements locaux et régionaux ainsi que les représentants du gouvernement national compétents dans la région de la Quebrada de Humahuaca ;
  • Un plan de gestion des risques de catastrophes devrait être élaboré dans le cadre du plan de gestion 2020-2028, sur la base de l'évaluation des risques réalisée en décembre 2018 lors du Xeséminaire national des administrateurs de sites du patrimoine mondial à Buenos Aires ;
  • Le projet ferroviaire Tren Jujuy-La Quiaca prévoit de réactiver la ligne ferroviaire de San Salvador de Jujuy à La Quiaca dont l'exploitation a cessée en 1993. Le projet prévoit aussi la réhabilitation des gares d'origine ainsi que la construction de nouvelles infrastructures afin de répondre aux usages contemporains. Une étude d'impact environnemental (EIE) de ce projet a été réalisée et approuvée par le ministère de l'environnement de la province de Jujuy (Ministerio de ambiente de la Provincia de Jujuy) ;
  • D'autres propositions de travaux portent sur le revêtement de la route de transit "Paso de Jama", qui relie le nord-ouest de l'Argentine aux ports du Pacifique au nord du Chili et un projet de gestion du bassin hydrographique du Rio Grande et de ses affluents ;
  • Le Programme de gestion des terres et de l'environnement, les données techniques du projet ferroviaire du tronçon Jujuy-La Quiaca et plusieurs documents concernant le cadre juridique du bien sont annexés au rapport.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

L'État partie a fait des progrès significatifs en réponse aux recommandations du Comité du patrimoine mondial formulées au moment de l'inscription, notamment l'incorporation de la Quebrada de Humahuaca dans le Qhapaq Ñan, le réseau routier andin, et la préparation en 2008 d'un plan de gestion pour le bien. Considérant qu'un tronçon du bien a été inscrit comme faisant partie du Qhapaq Ñan, le réseau routier andin, il est recommandé que le Comité encourage l'État partie à consolider les efforts de coordination entre les systèmes de gestion des deux biens afin d'assurer la cohérence des approches et des prises de décisions et de respecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des deux biens.

Malgré les progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan de gestion de 2008, tels que l'élaboration du Programme de gestion des terres et de l'environnement, d'un programme de systématisation des bassins hydrographiques et de quelques programmes d'action spécifiques, il est regrettable que le plan de gestion n'ait pas été pleinement mis en œuvre et qu'aucune évaluation de l'efficacité de la gestion n'ait été mise en place.

L'intention de l'État partie d'élaborer un plan de gestion actualisé pour 2020-2028 a été accueillie avec satisfaction, car c’est un outil de planification nécessaire qui devrait inclure une stratégie de tourisme durable actualisée, l'élaboration d'un plan de gestion des risques de catastrophes et des études spécifiques sur l'impact du tourisme sur le bien.

Il est noté avec une extrême inquiétude que le projet ferroviaire de Jujuy continue d'être développé et qu'aucune étude d'impact sur le patrimoine (EIP) du projet n'a été soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen. Une étude d’impact sur l'environnement (EIE) a été entreprise mais n'a pas été soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen. Les informations soumises par l'État partie indiquent que le projet ferroviaire vise à réactiver et à rénover la voie ferrée et les gares d'origine. En outre, du fait de l'inactivité du chemin de fer et de l'impact des phénomènes naturels dont ont souffert les voies ces dernières années, la création d'un itinéraire alternatif à l'itinéraire actuel est envisagée dans le but éviter de faire peser un risque permanent sur l'infrastructure ferroviaire. Aussi, l'État partie devrait-il fournir des informations complémentaires sur la mise en œuvre du projet ainsi qu'une EIP complète, conformément au « Guide pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux bien du patrimoine mondial » de l’ICOMOS.

La programmation de plusieurs autres interventions sur le bien, par exemple la gestion du bassin hydrographique du Rio Grande et le revêtement de la route de transit "Paso de Jama", pour lesquelles aucune autre information détaillée concernant leur mise en œuvre n'a été fournie ni aucune EIP n'a été soumise pour examen, pourrait causer quelques inquiétudes.

Au vu de ce qui précède, il est recommandé que le Comité demande à l'État partie d'inviter une mission ICOMOS de suivi réactif sur place afin d’évaluer l'état de conservation du bien, l'efficacité des mécanismes de gestion ainsi que l'impact des projets prévus et en cours sur la VUE du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.62
Quebrada de Humahuaca (Argentine) (C 1116)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 27 COM 8C.17, adoptée à sa 27e session (UNESCO, 2003),
  3. Regrette qu'à ce jour, le plan de gestion de 2008 n'ait pas été entièrement mis en œuvre ;
  4. Salue l’initiative de l’État partie d'élaborer un plan de gestion actualisé pour 2020-2028 et l'invite à soumettre ce plan au Centre du patrimoine mondial et aux organisations consultatives pour examen aussitôt que possible ;
  5. Encourage l’État partie à consolider les efforts de coordination entre les systèmes de gestion en place de Qhapaq Ñan – réseau routier andin et de Quebrada de Humahuaca, afin d’assurer la cohérence des approches et des prises de décisions et de protéger la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des deux biens ;
  6. Prend acte du fait que l'élaboration d'un plan de gestion des risques de catastrophes est prévue dans le cadre du plan de gestion actualisé et demande à l’État partie de le soumettre pour examen par les Organisations consultatives aussitôt que possible ;
  7. Note avec inquiétude les progrès de la mise en place du projet ferroviaire Tren Jujuy-La Quiaca et prie instamment à l’État partie de mettre au point une étude d'impact sur le patrimoine du projet avant toute nouvelle construction, conformément au « Guide pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial » de l’ICOMOS ; et demande également à l’État partie de soumettre cette EIP, conjointement avec l’étude d’impact sur l'environnement entreprise pour le projet ferroviaire Tren Jujuy, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives aussitôt que possible ;
  8. Note que des travaux de construction sont prévus sur le Rio Grande et ses affluents dans le cadre du projet de gestion du bassin hydrographique et rappelle à l’État partie que ces projets doivent être soumis pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations avant que les travaux ne commencent ou qu'une décision irréversible ne soit prise ;
  9. Demande en outre à l’État partie d'inviter une mission ICOMOS de suivi réactif sur place pour évaluer l'état de conservation actuel du bien et l'efficacité des mécanismes de gestion ainsi que pour évaluer l'impact des projets prévus et en cours sur la VUE du bien ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.62

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 27 COM 8C.17, adoptée à sa 27e session (UNESCO, 2003),
  3. Regrette qu'à ce jour, le plan de gestion de 2008 n'ait pas été entièrement mis en œuvre ;
  4. Salue l’initiative de l’État partie d'élaborer un plan de gestion actualisé pour 2020-2028 et l'invite à soumettre ce plan au Centre du patrimoine mondial et aux organisations consultatives pour examen aussitôt que possible ;
  5. Encourage l’État partie à consolider les efforts de coordination entre les systèmes de gestion en place de Qhapaq Ñan – réseau routier andin et de Quebrada de Humahuaca, afin d’assurer la cohérence des approches et des prises de décisions et de protéger la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des deux biens ;
  6. Prend acte du fait que l'élaboration d'un plan de gestion des risques de catastrophes est prévue dans le cadre du plan de gestion actualisé et demande à l’État partie de le soumettre pour examen par les Organisations consultatives aussitôt que possible ;
  7. Note avec inquiétude les progrès de la mise en place du projet ferroviaire Tren Jujuy-La Quiaca et prie instamment à l’État partie de mettre au point une étude d'impact sur le patrimoine du projet avant toute nouvelle construction, conformément au « Guide pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial » de l’ICOMOS ; et demande également à l’État partie de soumettre cette EIP, conjointement avec l’étude d’impact sur l'environnement entreprise pour le projet ferroviaire Tren Jujuy, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives aussitôt que possible ;
  8. Note que des travaux de construction sont prévus sur le Rio Grande et ses affluents dans le cadre du projet de gestion du bassin hydrographique et rappelle à l’État partie que ces projets doivent être soumis pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations avant que les travaux ne commencent ou qu'une décision irréversible ne soit prise ;
  9. Demande en outre à l’État partie d'inviter une mission ICOMOS de suivi réactif sur place pour évaluer l'état de conservation actuel du bien et l'efficacité des mécanismes de gestion ainsi que pour évaluer l'impact des projets prévus et en cours sur la VUE du bien ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Argentine
Date d'inscription : 2003
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)(v)
Documents examinés par le Comité
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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