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Zone de gestion des Pitons

Sainte-Lucie
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures liées aux énergies renouvelables
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Impact des activités touristiques/de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures liées aux énergies renouvelables (exploration d’énergie géothermale) 
  • Absence de procédure de contrôle strict de l’aménagement (problème résolu)
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres (problème résolu)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 1 (de 2002-2002)
Montant total approuvé : 19 950 dollars E.U.
2002 Preparatory assistance for preparing a tentative list ... (Approuvé)   19 950 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Mars 2010 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 21 janvier 2020, l'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien. Le résumé de ce rapport, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1161/documents/, fournit les informations suivantes :

  • L'intégration de l'étude sur les limites de changements acceptables (LCA) dans le cadre réglementaire et de la planification de l'évaluation des aménagements a été arrêtée par manque de financement ;
  • Le Bureau de la Zone de gestion des Pitons (ZGP) a effectué une visite de suivi sur le site du projet d'aménagement de Freedom Bay, ce qui a permis de confirmer la construction des fondations de quatre bâtiments associés aux cinq villas achevées en 2016, et qu'aucun progrès visible n'a été réalisé depuis dans le cadre de ce projet, un rétablissement de la végétation étant observé. Le Département de l'aménagement a également confirmé qu'aucune activité n'a été entreprise au titre de ce projet depuis 2017 ;
  • Le projet de développement des ressources géothermiques (PDRG), qui visait à définir plusieurs lieux de forage d'exploration potentiel, a pris fin en janvier 2019. Les plans d'un nouveau projet font actuellement l'objet de discussions, mais aucune activité n'est en cours ou prévue dans un avenir proche. Les activités relevant de ce projet seront soumises à des évaluations d'impact environnemental et social (EIES) ;
  • L'État partie confirme que la démarcation des limites, notamment de la zone tampon, est une priorité pour l'ensemble de la ZGP ;
  • Une évaluation de l'efficacité de la gestion a été entreprise, soutenue par le Programme pour la biodiversité et la gestion des aires protégées (BIOPAMA) financé par la Commission européenne. Cette évaluation a confirmé la nécessité de mettre à jour le plan de gestion de la ZGP de 2003. Cette mise à jour interviendra en 2020 ;
  • Les activités de suivi actuellement menées incluent des analyses à l'aide d'une technique de suivi reposant sur la comparaison de photographies prises depuis un même point, des visites régulières sur les zones de pression pour effectuer des inspections visuelles, une mise à jour du statut des demandes d'aménagement, ainsi que des projets relatifs à la qualité des eaux côtières, à la santé de l'écosystème marin, au changement climatique, à l'utilisation des ressources et aux moyens de subsistance. Au vu des résultats de ces activités, l'État partie considère que les changements apportés au paysage de la ZGP n'ont pas eu, à ce jour, d'incidence négative sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du site ;
  • Parmi les autres activités décrites, il convient de mentionner plusieurs projets destinés à accroître la sensibilisation du public et la participation de la communauté, ainsi que la création d'un club UNESCO-ZGP. Le nouveau projet de coopération bilatérale entre le Mexique et Sainte-Lucie sera axé sur la conservation du patrimoine et l'étude des liens qui unissent le tourisme et la création d'emplois.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Il est regrettable qu'en raison d'un problème de financement, l'étude sur les LCA n'ait pas encore été intégrée aux cadres juridiques et réglementaires. Néanmoins, il est apprécié que l'État partie confirme que le renforcement des dispositions réglementaires demeure une priorité. D'autres financements par l'intermédiaire du Cabinet du Procureur général ou provenant du Fonds du patrimoine mondial ont été discutés lors du Conseil consultatif sur la gestion des Pitons en juillet 2019, mais il n'est fait état d'aucun progrès à cet égard.

Les résultats de l'exercice de suivi à partir de photographies prises depuis un même point montrent de nouveaux aménagements, notamment sur des terres privées situées à l'intérieur de la ZGP. Bien que le dialogue permanent établi avec les parties prenantes pour assurer le respect des réglementations liées aux LCA soit apprécié, il est jugé nécessaire de procéder de toute urgence au renforcement du cadre réglementaire. Il est donc recommandé au Comité d'insister auprès de l'État partie pour qu'il garantisse l'obtention du financement nécessaire à l'intégration des réglementations liées aux LCA dans le cadre juridique, en envisageant notamment le recours aux mécanismes de financement internationaux existants, comme l'assistance internationale.

Il est pris note de la confirmation que le projet d'aménagement de Freedom Bay n'a pas connu d'avancée importante depuis le dernier rapport sur l'état de conservation. Néanmoins, comme dans le précédent rapport, aucune information n'a été fournie concernant le projet d'aménagement de Sugar Beach, malgré une demande claire du Comité en ce sens. Au vu de l'approbation de nombreuses demandes d'aménagement au sein du bien entre 2004 et 2019 (annexe 3 du rapport de l'État partie de 2020), la situation générale des aménagements dans l'ensemble du bien demeure peu claire. Il est recommandé au Comité de réitérer sa demande à l'État partie de veiller à ce que tous les projets approuvés soient pleinement conformes aux réglementations liées aux LCA et de demander à l'État partie de veiller à ce que les réglementations liées aux LCA soient prises en compte dans les procédures d'examen et d'approbation pour tous les projets.

Il est apprécié qu'une révision du plan de gestion de 2003 ait été prévue pour 2020 à la suite d'une évaluation de l'efficacité de la gestion, qui a confirmé la nécessité de cette révision. À cet égard, il est recommandé au Comité de réitérer sa demande à l'État partie de reprendre la totalité des conclusions de l’étude sur les LCA dans la révision prévue du plan de gestion, et de soumettre ce plan de gestion révisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN dès qu’il sera disponible.

Il est pris note de l'information selon laquelle aucune nouvelle activité au titre du PDRG n'est actuellement menée suite à l'achèvement du projet de développement des ressources géothermiques. La confirmation du fait que tout nouveau plan de développement de l’énergie géothermique impliquant un forage d'exploration sera accompagné d'une EIES est appréciée. Il est recommandé au Comité de réitérer sa demande à l'État partie de veiller à ce que le bien demeure en dehors des limites de toute activité future de développement d’énergie géothermique et de veiller à ce que tout impact susceptible de découler des activités menées en dehors du bien soit évalué dans le cadre d'une EIES complète, conformément à l'engagement de l'État partie, soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

L'engagement continu de l'État partie concernant la démarcation des limites du bien est apprécié, et il est recommandé au Comité de réitérer sa demande à l'État partie à cet égard, notamment pour officialiser le statut de la zone tampon du bien en tenant compte, également, des futurs forages d'exploration potentiels chevauchant cette zone.

Les projets de collaboration de l'État partie, ses efforts destinés à accroître la participation de la communauté et le renforcement des capacités en matière de suivi sont aussi appréciés, et il est recommandé au Comité d'encourager l'État partie à poursuivre ce travail et à rendre compte de ses résultats, et notamment de toute évolution concernant les actions visant à ralentir la dégradation des terres et à éradiquer les espèces exotiques envahissantes.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.116

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7B.84, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Accueille avec satisfaction le dialogue permanent de l'État partie avec les parties prenantes pour assurer le respect des réglementations liées aux limites de changements acceptables (LCA), mais regrette que les réglementations n'aient pas encore été intégrées dans le cadre juridique et réglementaire de Sainte-Lucie en raison d'un problème de financement, et prie instamment l'État partie de veiller à ce que le financement nécessaire à cette intégration soit activement recherché et obtenu, en envisageant notamment le recours aux mécanismes de financement internationaux existants ;
  4. Prenant note de la confirmation que le projet d'aménagement de Freedom Bay n'a pas sensiblement avancé depuis le dernier rapport sur l'état de conservation, regrette également qu'aucune information n'ait été fournie concernant le projet d'aménagement de Sugar Bay et réitère sa demande à l'État partie de veiller à ce que ces projets et tout autre projet dont la mise en œuvre est envisagée soient pleinement conformes aux dispositions de l'étude sur les LCA ;
  5. Accueille également avec satisfaction le fait que la révision du plan de gestion de 2003 soit prévue pour 2020 et réitère sa demande à l'État partie de reprendre la totalité des conclusions de l’étude sur les LCA dans la révision prévue du plan de gestion, et de soumettre ce plan de gestion révisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN dès qu’il sera disponible ;
  6. Prend note de la confirmation qu'aucune activité de développement d’énergie géothermique n'est actuellement menée et que tout projet futur inclura une évaluation d'impact environnemental et social (EIES), et réitère également sa demande à l'État partie de veiller à ce que le bien demeure en dehors des limites de toute activité future de développement d’énergie géothermique et que tout impact susceptible de découler des activités menées en dehors du bien soit évalué dans le cadre d'une EIES complète, conformément à l'engagement de l'État partie, soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  7. Notant l'engagement continu de l'État partie concernant la démarcation des limites du bien, l'encourage à poursuivre ses efforts à cet égard, et le prie aussi instamment:
    1. d'officialiser le statut de la zone tampon du bien du patrimoine mondial  sous la forme d’une « zone tampon officielle» au moyen d’une modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163 et 164 des Orientations,
    2. de définir clairement les types d’activités autorisés dans cette zone tampon, en veillant à ce qu’ils soient compatibles avec la conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  8. Se félicite des projets de collaboration de l'État partie, de ses efforts pour accroître la participation de la communauté et du renforcement des capacités en matière de suivi et encourage également l'État partie à poursuivre ce travail et à rendre compte de ses résultats, et notamment de toute évolution concernant les actions visant à ralentir la dégradation des terres et à éradiquer les espèces exotiques envahissantes ;
  9. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.116

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7B.84, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Accueille avec satisfaction le dialogue permanent de l'État partie avec les parties prenantes pour assurer le respect des réglementations liées aux limites de changements acceptables (LCA), mais regrette que les réglementations n'aient pas encore été intégrées dans le cadre juridique et réglementaire de Sainte-Lucie en raison d'un problème de financement, et prie instamment l'État partie de veiller à ce que le financement nécessaire à cette intégration soit activement recherché et obtenu, en envisageant notamment le recours aux mécanismes de financement internationaux existants ;
  4. Prenant note de la confirmation que le projet d'aménagement de Freedom Bay n'a pas sensiblement avancé depuis le dernier rapport sur l'état de conservation, regrette également qu'aucune information n'ait été fournie concernant le projet d'aménagement de Sugar Bay et réitère sa demande à l'État partie de veiller à ce que ces projets et tout autre projet dont la mise en œuvre est envisagée soient pleinement conformes aux dispositions de l'étude sur les LCA ;
  5. Accueille également avec satisfaction le fait que la révision du plan de gestion de 2003 soit prévue pour 2020 et réitère sa demande à l'État partie de reprendre la totalité des conclusions de l’étude sur les LCA dans la révision prévue du plan de gestion, et de soumettre ce plan de gestion révisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN dès qu’il sera disponible ;
  6. Prend note de la confirmation qu'aucune activité de développement d’énergie géothermique n'est actuellement menée et que tout projet futur inclura une évaluation d'impact environnemental et social (EIES), et réitère également sa demande à l'État partie de veiller à ce que le bien demeure en dehors des limites de toute activité future de développement d’énergie géothermique et que tout impact susceptible de découler des activités menées en dehors du bien soit évalué dans le cadre d'une EIES complète, conformément à l'engagement de l'État partie, soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  7. Notant l'engagement continu de l'État partie concernant la démarcation des limites du bien, l'encourage à poursuivre ses efforts à cet égard, et le prie aussi instamment:
    1. d'officialiser le statut de la zone tampon du bien du patrimoine mondial  sous la forme d’une « zone tampon officielle» au moyen d’une modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163 et 164 des Orientations,
    2. de définir clairement les types d’activités autorisés dans cette zone tampon, en veillant à ce qu’ils soient compatibles avec la conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  8. Se félicite des projets de collaboration de l'État partie, de ses efforts pour accroître la participation de la communauté et du renforcement des capacités en matière de suivi et encourage également l'État partie à poursuivre ce travail et à rendre compte de ses résultats, et notamment de toute évolution concernant les actions visant à ralentir la dégradation des terres et à éradiquer les espèces exotiques envahissantes ;
  9. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Sainte-Lucie
Date d'inscription : 2004
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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