Parc national de l'Iguazu
Facteurs affectant le bien en 2021*
- Gouvernance
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Infrastructures hydrauliques
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Infrastructures hydrauliques (projet d’aménagements de barrages hydroélectriques)
- Gouvernance (absence de coopération transfrontalière et aménagements non coordonnés)
- Activités illégales (exploitation forestière et chasse) (problème résolu)
- Systèmes de gestion/plan de gestion (problèmes liés à l'utilisation publique du bien et absence de plan d'utilisation publique)
- Espèces exotiques envahissantes (problème résolu)
- Absence de financement durable (problème résolu)
- Impacts des activités touristiques/de loisirs / des visiteurs
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Montant total approuvé : 20 000 dollars E.U.
2001 | Request for technical cooperation for Iguazu National ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
Septembre 2006 : mission UNESCO ; avril 2008 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021
Le 19 février 2019, l'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/303/documents/, fournissant les informations suivantes :
- Le plan de gestion du parc national de l’Iguazú a été formellement approuvé le 14 février 2018. Un résumé des différents projets opérationnels prévus pour la mise en œuvre du plan est fourni, y compris l'entretien des équipements et des infrastructures, la formation du personnel, la régularisation des propriétés privées et les activités conjointes avec des organisations publiques et privées. Les plans d'utilisation publique et de formation à l'environnement sont encore en cours de finalisation, cependant, certains projets visant à renforcer un tourisme durable sont déjà mis en œuvre pour faire face à un accroissement de la fréquentation, prévue à 400 000 visiteurs en 2000 et évaluée à environ 1,5 million en 2020. Pour renforcer la conservation et l'utilisation durable, le plan de gestion comprend des programmes de recherche et de suivi des espèces (félins, autres vertébrés clés et espèces exotiques envahissantes (IAS)), des projets de contrôle du trafic, des pratiques durables et la délimitation de zones tampons ;
- La route nationale 101 (RN 101) n’est pas asphaltée sur environ 30 km à l'intérieur du bien, et il n’est prévu aucun projet d’asphaltage de ce tronçon pour l'instant. Diverses mesures de contrôle telles que le passage de la faune, les radars de surveillance, les portails, les panneaux de signalisation et les campagnes de sensibilisation sont mises en œuvre ;
- Afin d'établir des zones tampons, une première cartographie et une description de l'utilisation des terres ont été entreprises pour la zone située le long des limites orientales du parc national de l'Iguazú. Des travaux supplémentaires seront toutefois nécessaires pour établir officiellement une zone tampon ;
- L'État partie a poursuivi les activités conjointes et partage les informations avec le parc national voisin d'Iguaçú au Brésil, en particulier le suivi et la conservation des jaguars, les patrouilles et la surveillance pour lutter contre les activités illégales, telles que le braconnage, la pêche illégale et la récolte de cœurs de palmiers. Aucune étude conjointe entre les deux États parties n'a été entreprise pour surveiller spécifiquement les impacts potentiels du nouveau barrage hydroélectrique de Baixo qui est actuellement pleinement opérationnel. Toutefois, l'État partie de l'Argentine a lancé un projet de surveillance et de recherche de 12 ans sur l'écosystème fluvial, les communautés de poissons et la qualité de l'eau du fleuve Iguazú.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021
L’approbation et l’adoption formelle du nouveau plan de gestion du bien et le lancement de la mise en œuvre des activités de gestion connexes sont les bienvenus. On note l'augmentation du nombre de visiteurs au cours des 20 dernières années et la mise en œuvre de projets visant à améliorer les installations et à renforcer le tourisme durable. L’augmentation du nombre de visiteurs pourrait accroître la pression sur le bien, en particulier aux périodes de grande fréquentation, et pourraient avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE). Par conséquent, il est recommandé que le Comité demande à demander à l'État partie de poursuivre ses efforts en matière de suivi des flux de visiteurs et de la capacité d'accueil, comme le prévoit le plan de gestion, et de renforcer encore les mesures nécessaires pour réguler le nombre de visiteurs.
La confirmation qu'il n'y a plus de projets de revêtement ou de modification de la RN 101 à l'intérieur du bien est bienvenue, tout comme les initiatives prises pour réduire les impacts négatifs liés à la route, tels que la mortalité de la faune sur les routes. Il est recommandé que le Comité réitère sa demande à l'État partie de développer un plan de gestion à long terme de la RN 101 en collaboration avec le Département des routes nationales et d’autres autorités afin de garantir que la route ne sera pas asphaltée de manière à réduire les perturbations et les effets négatifs sur la VUE du bien, ainsi que de confirmer qu’il n’existe pas de projet d’extension ou de poursuite de l’asphaltage de la route en dehors de bien.
On note la poursuite des efforts visant à définir la zone tampon du parc national de l'Iguazú. Il est recommandé que le Comité du patrimoine mondial réitère sa demande à l'État partie d’achever l’identification et la délimitation de la zone tampon et d’élaborer et soumettre une proposition de modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163 et 164 des Orientations, afin d’établir officiellement une zone tampon pour le bien du patrimoine mondial.
On note aussi la poursuite de la coopération avec l'État partie du Brésil sur le partage des informations ainsi que les activités de suivi et de surveillance communes. Il est toutefois regrettable qu’il n’existe aucune coopération spécifique dans le but d’élaborer et de mettre en œuvre un plan global de suivi, d’évaluation et d’action afin d’identifier et de traiter les impacts potentiellement négatifs de la centrale hydroélectrique Baixo Iguaçu sur la VUE des deux biens adjacents. L'État partie de l'Argentine ayant lancé un projet de surveillance et de recherche à long terme sur l'écosystème du fleuve Iguazú et la qualité de l'eau, il est recommandé que le Comité réitère sa demande aux États parties de collaborer à l'élaboration d'un système global de surveillance tant pour la faune aquatique que pour le débit de l'eau. Ce suivi permettrait de surveiller et de garantir le respect des exigences et des plans d'action prescrits pour le projet hydroélectrique et ainsi d'évaluer leur capacité à atténuer les effets négatifs sur la VUE des deux biens.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.111
Parc national de l'Iguazu (Argentine) (N 303)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la décision 42 COM 7B.83, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
- Accueille favorablement l’approbation et l’adoption formelle du nouveau plan de gestion du bien ;
- Note l’augmentation significative du nombre de visiteurs signalée depuis 2000 et demande à l'État partie de poursuivre ses efforts en matière de suivi des flux de visiteurs et de la capacité d'accueil, comme le prévoit le plan de gestion, et de renforcer encore les mesures nécessaires pour réguler le nombre de visiteurs.
- Accueille également favorablement la confirmation qu’il n’existe plus de projet de modification ou d’asphaltage de la route nationale 101 à l’intérieur du bien, et réitère sa demande à l'État partie d’élaborer un plan de gestion à long terme de la RN 101 en consultation avec le Département des routes nationales et d’autres autorités nationales concernées afin de mettre en œuvre des initiatives de conservation et de suivi et de confirmer qu’il n’existe pas de plan d’extension ou d’asphaltage supplémentaire en dehors du bien, susceptible de porter atteinte à sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
- Demande aussi à l'État partie d’achever l’identification et la délimitation de la zone tampon du parc national de l’Iguazú et d’élaborer et de soumettre une proposition de modification mineure, conformément aux paragraphes 163 et 164 des Orientations, afin d’établir officiellement une zone tampon pour le bien ;
- Tout en accuillant favorablement la poursuite de la collaboration avec l'État partie du Brésil, regrette qu’il n’existe aucune coopération spécifique afin d’évaluer conjointement les impacts potentiels de la nouvelle centrale hydroélectrique Baixo Iguaçu et réitère sa demande aux États parties de l’Argentine et du Brésil de coopérer à l’élaboration d’un système de suivi global et complet tant pour la faune aquatique que le débit de l’eau, qui permettrait de surveiller et de garantir le respect des exigences et des plans d'action prescrits pour le projet hydroélectrique et ainsi d'évaluer leur capacité à atténuer les effets négatifs sur la VUE des deux biens.
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés.
Projet de décision : 44 COM 7B.111
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la décision 42 COM 7B.83, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
- Accueille favorablement l’approbation et l’adoption formelle du nouveau plan de gestion du bien ;
- Note l’augmentation significative du nombre de visiteurs signalée depuis 2000 et demande à l'État partie de poursuivre ses efforts en matière de suivi des flux de visiteurs et de la capacité d'accueil, comme le prévoit le plan de gestion, et de renforcer encore les mesures nécessaires pour réguler le nombre de visiteurs.
- Accueille également favorablement la confirmation qu’il n’existe plus de projet de modification ou d’asphaltage de la route nationale 101 à l’intérieur du bien, et réitère sa demande à l'État partie d’élaborer un plan de gestion à long terme de la RN 101 en consultation avec le Département des routes nationales et d’autres autorités nationales concernées afin de mettre en œuvre des initiatives de conservation et de suivi et de confirmer qu’il n’existe pas de plan d’extension ou d’asphaltage supplémentaire en dehors du bien, susceptible de porter atteinte à sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
- Demande aussi à l'État partie d’achever l’identification et la délimitation de la zone tampon du parc national de l’Iguazú et d’élaborer et de soumettre une proposition de modification mineure, conformément aux paragraphes 163 et 164 des Orientations, afin d’établir officiellement une zone tampon pour le bien ;
- Tout en accuillant favorablement la poursuite de la collaboration avec l'État partie du Brésil, regrette qu’il n’existe aucune coopération spécifique afin d’évaluer conjointement les impacts potentiels de la nouvelle centrale hydroélectrique Baixo Iguaçu et réitère sa demande aux États parties de l’Argentine et du Brésil de coopérer à l’élaboration d’un système de suivi global et complet tant pour la faune aquatique que le débit de l’eau, qui permettrait de surveiller et de garantir le respect des exigences et des plans d'action prescrits pour le projet hydroélectrique et ainsi d'évaluer leur capacité à atténuer les effets négatifs sur la VUE des deux biens.
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.