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Mausolée de Khoja Ahmad Yasawi

Kazakhstan
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Habitat
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Système de gestion/Plan de gestion (Plan directeur récemment élaboré ; Plan de conservation et de gestion)
  • Construction et aménagement (Construction urbaine de grande hauteur, changement de ligne d’horizon ; Construction d’une nouvelle mosquée)
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Habitats
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total accordé: 2018 : 47 111 dollars EU du Fonds-en-dépôt UNESCO/Pays-Bas pour le projet « Soutien technique en faveur du Mausolée de Khoja Ahmad Yasawi à Turkestan, Kazakhstan, par l’intégration de l’approche centrée sur le paysage urbain historique (PUH, 2011) en Asie centrale »

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Décembre 2010 : mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; Mai 2018 : mission de conseil de lICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 31 janvier 2020, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien dont le résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1103/documents/. En réponse à la décision du Comité à sa 43e session, l’État partie a rendu compte de ce qui suit :

  • Le mouvement structurel et la pénétration de l’humidité à l’intérieur du Mausolée demeurent problématiques et font l’objet d’un suivi et d’interventions régulières ; planification de la conservation globale des monuments historiques dans les zones tampons ;
  • Le nombre de visiteurs recensé en 2019 est de 589 960 personnes, mars–septembre étant la période la plus chargée. Des mesures ont été prises pour améliorer les conditions de visite et de circulation ;
  • Progrès accomplis et quelques modifications dans la planification du parc archéologique Eski Turkestan ;
  • Mise à jour de sept des projets de la phase 1 pour le Centre culturel et spirituel de Turkestan (travaux exécutés : Amphithéâtre, Palais des mariages, Bains orientaux, Centre d'interprétation du Musée-réserve ‘Azret Sultan’ et Fontaine ; travaux en cours : Musée Khoja Ahmed Yasawi, Bibliothèque de l’université et Centre Uly Dala Eli) ;
  • Détails des projets de la phase 2, à savoir le Théâtre dramatique kazakh (qui remplace le projet annulé pour un centre de commerce), l’hôtel Hampton et le Marché oriental (Caravansérail) ;
  • Détails d’autres projets ;
  • Rapport post-exécution d’un groupe d’experts nationaux et internationaux sur les projets de la phase 1 exécutés et sur la définition de codes pour le développement à l’avenir afin d’assurer la sauvegarde de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  • Le nouveau plan directeur proposant l’aménagement de 22 370 ha dans la ville de Turkestan dont l’estimation de la population croissante devrait atteindre les 500 000 habitants d’ici 2050 (comparé à 85 600 habitants en 1999 et 163 000 habitants à ce jour), a été finalisé et figure dans le processus de validation. Plusieurs éléments du plan directeur sont mentionnés dans le rapport de l’État partie, indiquant que les valeurs du bien du patrimoine mondial servent de guide au plan d’urbanisme ;
  • Un certain nombre d’activités de sensibilisation ont été menées par le Musée-réserve ‘Azret Sultan', le ministère de la Culture et des Sports et des organisations locales en 2019 ;
  • Préparation d’un atelier national, comme recommandé dans la décision antérieure du Comité.

Le 17 mars 2020, l’État partie a soumis une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) pour les projets de la phase 2 du Théâtre dramatique kazakh, du Marché oriental (Caravansérail) et de l’hôtel Hampton. Un examen technique de l'ICOMOS concernant ces projets et la mise en œuvre des projets de la phase 1 a été transmis à l’État partie le 21 septembre 2020. L’État partie a fourni ses commentaires sur l’examen de l’ICOMOS le 28 décembre 2020.

Le projet de plan de gestion a été soumis au Centre du patrimoine mondial le 31 août 2020. Le plan de gestion actualisé, qui a été soumis au Centre du patrimoine mondial le 3 septembre 2020, est actuellement examiné par les Organisations consultatives.

Le 11 avril 2021, la nouvelle agence de presse internationale, Kazinform (inform.kz), a rapporté que le projet de Caravansérail de 20 ha, décrit comme étant le plus grand complexe touristique d’Asie centrale, comprenant un « théâtre volant », un amphithéâtre, un marché oriental, des hôtels, des restaurants et une rue d’artisans, a été officiellement inauguré par le Président.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Les efforts de l’État partie visant à intégrer la prise en considération des valeurs patrimoniales dans les activités de conservation et les initiatives de développement sont reconnus et appréciés, notamment l’atelier virtuel organisé le 18 juin 2020.

Les travaux et les recherches effectués, ainsi que les recommandations techniques suggérant les prochaines mesures de conservation du Mausolée, sont notés avec satisfaction. Le mouvement structurel et le contrôle de l’humidité restent des questions centrales qui nécessitent un suivi permanent afin d’évaluer l’efficacité des mesures mises en œuvre et d’aborder les problèmes de conservation des bâtiments historiques à court et à moyen terme à l’intérieur du bien et de ses zones tampons. Compte tenu de la forte augmentation du nombre de visiteurs, l’élaboration d’un plan de gestion des visiteurs est recommandée.

Les sept projets de la phase 1 du projet d’aménagement du Centre culturel et spirituel de Turkestan semblent avoir été entrepris sur la base des EIP initiales, sans aucune modification en réponse aux inquiétudes exprimées par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives. Les bâtiments de grande hauteur qui abritent l’Amphithéâtre (20,26 m) et le Musée Khoja Ahmed Yasawi (26,71 m) dominent désormais l’horizon. Le Musée, situé juste devant l’axe principal du bien du patrimoine mondial, rivalise visuellement avec le Mausolée, symbole sacré de Turkestan et d’une vaste région de langue turcique, et auront un impact négatif sur la VUE du bien.

Un groupe d’experts qui a analysé ce chantier, suite aux craintes que suscitent les constructions dépassant les restrictions de hauteur sans avoir obtenu tous les permis nécessaires, demande que tout futur aménagement respecte la VUE du bien, et une nouvelle approche encourageante pour le développement urbain semble émerger dans une zone plus étendue.

Cette nouvelle approche inclut un « Conseil scientifique et méthodologique » spécial consultatif, créé en septembre 2019, et l’élaboration d’un plan directeur qui pourraient annoncer un changement de direction du réaménagement. Une nouvelle zone de protection des axes visuels a été établie, qui interdirait d’élever toute nouvelle construction au-delà de la hauteur limitée à 7 m dans cette zone, et l’État partie a fait savoir qu’il s’engageait à sauvegarder ces vues. Toutefois, ce dispositif n’est pas rétroactif et l’amphithéâtre de grande hauteur se trouve dans cette nouvelle zone de protection. De nouvelles directives ont aussi été élaborées, accordant la préférence à des projets plus modérés qui ne devraient pas rivaliser avec le bien et devraient assurer son rôle visuel et spatial dominant dans la ville. Le groupe d'experts et le Conseil scientifique et méthodologique ont unanimement recommandé l’obligation pour les nouveaux projets de respecter à la fois la législation nationale et les exigences de la Convention du patrimoine mondial, et de n’entreprendre aucune construction sans avoir consulté au préalable le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives.

L’EIP des trois projets de la phase 2 a ainsi été menée dans un contexte plus positif et se caractérise par une approche méthodologique et logique. Néanmoins, l’EIP démontre que l’échelle, la hauteur et la forme du Théâtre dramatique Kazakh, qui sera le deuxième plus grand bâtiment après le Mausolée, et le Caravansérail de 20 ha, modifieront le cadre historique du bien et augmenteront les impacts des projets de la phase 1. Il apparaît maintenant clairement que ces EIP ont été soumises alors que la construction des deux projets était déjà bien avancée, car le grand Caravansérail, avec son grand ensemble d’hôtels, théâtre, amphithéâtre et centre artisanal, a été inauguré en avril 2021.

Les nouvelles approches émergeantes et le cadre défini ci-dessus doivent être accueillis favorablement, et avec eux la possibilité de l’émergence d’une vision plus mature du développement qui n’entre pas en conflit avec l’esprit et les associations du bien mais qui soutient plutôt sa VUE. Néanmoins, il est maintenant clair que des détails des projets en cours et des EIP sont soumis après que les travaux ont été approuvés et que la construction a commencé. Cela signifie qu’ il n’est pas réaliste qu’un commentaire proposé dans les études techniques ne puisse être traité. Il est suggéré que cela soit reconnu comme une source de préoccupation considérable, ne laissant aucune possibilité d’atténuer les impacts négatifs identifiés, ou pour le Comité de commenter ces projets.

Le nouveau plan directeur devrait fournir le cadre de développement à l’intérieur duquel les projets individuels sont mis en œuvre, revêtant ainsi une importance fondamentale. Toutefois, il n’est développé qu’après que de grands projets urbains ont été mis en chantier. Nonobstant cela, il est recommandé que le Comité prie instamment l'État partie de soumettre le nouveau plan directeur pour examen par les Organisations consultatives avant son approbation officielle plutôt qu’après, comme le suggère l'État partie.

Le projet de plan de gestion se concentre principalement sur le Mausolée et contient un résumé des travaux entrepris jusqu’à présent ainsi que des détails sur les projets de conservation en cours – y compris un projet bienvenu de tuiles de toit faites à la main qui font revivre des pratiques traditionnelles utilisées jusque dans les années 1970. Le plan manque cependant d’une articulation claire avec les attributs qui soutiennent la VUE et ne comprend pas la gestion de la zone tampon ou du cadre élargi dans le contexte du développement urbain. Il ne traite donc pas de la coordination avec de futures initiatives dans et autour du bien en définissant des procédures, des principes et des règles et la manière dont ils pourraient être appliqués par rapport à l’évaluation des impacts potentiels sur la VUE du bien. L'État partie devrait être encouragé à étoffer le plan de gestion en étendant son champ d’application afin d’inclure des principes et des mesures d’opérationnalisation s’appliquant aux futurs développements, ainsi qu’une stratégie destinée à les promouvoir auprès de toutes les parties prenantes (citoyens, hauts fonctionnaires, promoteurs, urbanistes). En outre, le développement d’une stratégie d’interprétation globale pour le bien et le parc archéologique devrait être recommandée dans le cadre d’une telle initiative de sensibilisation.

Considérant l’aménagement majeur actuel qui a un impact négatif sur la VUE du bien et est entrepris avant même la finalisation et l’adoption d’un nouveau plan directeur, en l’absence d’un plan de gestion fonctionnel en vigueur qui traite des développements à venir, ou d’une structure qui permette de prendre en compte les commentaires émis par le Centre du patrimoine mondial, les Organisations consultatives ou le Comité sur les projets émergeants, il est recommandé que le Comité exprime sa vive inquiétude et demande à l'État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le bien de toute urgence afin d’étudier comment les futurs aménagements pourraient soutenir plutôt que mettre en péril le bien et sa VUE, comme l’envisage le Conseil scientifique et méthodologique, avec de nouvelles constructions qui seraient soumises à une consultation préalable auprès du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.31
Mausolée de Khoja Ahmad Yasawi (Kazakhstan) (C 1103)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la Décision 43 COM 7B.67, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Reconnaît les progrès accomplis dans la recherche et le travail technique sur le Mausolée, note que les mouvements structurels et le taux d’humidité nécessitent un suivi permanent afin d’apprécier l’efficacité des mesures mises en œuvre ; et encourage l’État partie à poursuivre son travail à cet égard, à assurer la bonne conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, y compris des monuments historiques dans la zone tampon, et à élaborer un plan de gestion officiel des visiteurs pour le bien et ses abords pour faire face à l’importante augmentation du nombre de visiteurs ;
  4. Accueille favorablement la création d’un « Comité scientifique et méthodologique » consultatif en septembre 2019 ;
  5. Salue les efforts de l’État partie en termes d’engagement public et encourage également la poursuite des actions menées à cet égard, notamment le développement d’une stratégie d’interprétation globale du bien et du parc archéologique ;
  6. Demande à l'État partie de soumettre des sections pertinentes du plan directeur au Centre du patrimoine mondial, et de s’assurer que le plan directeur :
    1. Reconnaît la VUE du bien,
    2. Comprend la zone de protection des axes visuels qui interdit à toute nouvelle construction dans cette zone de dépasser la hauteur limite de 7 mètres,
  7. Accueille également favorablement l’analyse du développement entrepris par un groupe d’experts nationaux et internationaux, et prend également acte de l’appel qu’ils ont lancé afin que tout futur aménagement respecte la VUE du bien ; et que le groupe d'experts et le Conseil scientifique et méthodologique ont unanimement recommandé que les nouveaux projets devraient respecter à la fois la législation nationale et les exigences de la Convention du patrimoine mondial et qu’aucune construction dans la zone tampon, la zone de protection des axes visuels et le Centre spirituel et culturel du Turkestan ne devrait être entreprise sans une notification au Centre du patrimoine mondial et une évaluation d’impact sur le patrimoine conformément aux paragraphes 118bis et 172 des Orientations et prie instamment l'État partie de prendre en compte ces recommandations ;
  8. Se félicite en outre de la soumission d’un plan de gestion actualisé par l’État partie et, le plan se concentrant essentiellement sur le Mausolée et ne traitant pas de la zone tampon ou du cadre environnant, encourage l’État partie à étoffer le plan de gestion en étendant son champ d’application et à inclure des principes et des mesures d’opérationnalisation s’appliquant aux futurs développements ainsi qu’une articulation claire des attributs qui soutiennent la VUE et doivent être protégés et gérés ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e
Projet de décision : 44 COM 7B.33

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la Décision 43 COM 7B.67, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Reconnaît les progrès accomplis dans la recherche et le travail technique sur le Mausolée, note que les mouvements structurels et le taux d’humidité nécessitent un suivi permanent afin d’apprécier l’efficacité des mesures mises en œuvre ; et encourage l’État partie à poursuivre son travail à cet égard, à assurer la bonne conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, y compris des monuments historiques dans la zone tampon, et à élaborer un plan de gestion officiel des visiteurs pour le bien et ses abords pour faire face à l’importante augmentation du nombre de visiteurs ;
  4. Accueille favorablement la création d’un « Comité scientifique et méthodologique » consultatif en septembre 2019 ;
  5. Salue les efforts de l’État partie en termes d’engagement public et encourage également la poursuite des actions menées à cet égard, notamment le développement d’une stratégie d’interprétation globale du bien et du parc archéologique ;
  6. Note avec inquiétude que sept projets de la phase 1 du Centre culturel et spirituel de Turkestan paraissent avoir été entrepris sur la base des évaluations initiales d'impact sur le patrimoine (EIP) sans qu’aucune modification n’ait été apportée en réponse aux inquiétudes exprimées par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ; et se déclare préoccupé de voir que le bâtiment de grande hauteur qui abrite l’Amphithéâtre, ainsi que le Musée Khoja Ahmed Yasawi, rivalise visuellement avec le Mausolée, symbole sacré de Turkestan et d’une vaste région du monde turcique, et exerce un impact négatif sur la VUE du bien ;
  7. Notes aussi avec inquiétude que les détails et les EIP de trois grands projets de la phase 2 du développement (le Théâtre dramatique kazakh, le Marché oriental (Caravansérail) et l’hôtel Hampton) ont été soumis en mars 2020, après la mise en chantier, interdisant la prise en considération des recommandations d’un examen technique de l’ICOMOS, et que le grand projet de centre touristique Caravansérail a été inauguré en mars 2021 ; et note en outre que l’échelle, la hauteur et la forme du Théâtre dramatique kazakh et le Caravansérail de 20 ha entreront en conflit avec la nature et l’esprit de l’environnement du Mausolée, ajoutant aux impacts négatifs existants des projets de la phase 1 ;
  8. Exprime aussi son inquiétude que le système actuel ne permet en aucune façon à l’ICOMOS d’examiner les projets de développement à grande échelle, en particulier par rapport aux mesures d’atténuation, ni au Comité d’exprimer son avis sur de tels projets ;
  9. Exprime en outre son inquiétude que des aménagements majeurs sont en cours avant même que le plan directeur soit achevé, révisé ou finalisé ;
  10. Prie instamment l'État partie de soumettre des sections pertinentes de ce plan directeur au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultative avant son approbation officielle plutôt qu’après, comme le suggère l'État partie, et de s’assurer que le plan directeur :
    1. Reconnaît la VUE du bien,
    2. Comprend une nouvelle zone de protection des axes visuels qui interdit à toute nouvelle construction dans cette zone de dépasser la hauteur limite de 7 mètres, ainsi que l’engagement de l’État partie à respecter ces axes visuels,
    3. Définit des directives énoncées en matière de développement qui accordent la préférence à des projets plus modérés qui devraient respecter la VUE du bien et assurer son rôle visuel et spatial dominant dans la ville ;
  11. Accueille favorablement l’analyse du développement entrepris par un groupe d’experts nationaux et internationaux, suite aux inquiétudes exprimées quant à la hauteur des nouvelles constructions et à la façon dont les permis ont été délivrés, et prend également acte de l’appel qu’ils ont lancé afin que tout futur aménagement respecte la VUE du bien ; et que le groupe d'experts et le Conseil scientifique et méthodologique ont unanimement recommandé que les nouveaux projets devraient respecter à la fois la législation nationale et les exigences de la Convention du patrimoine mondial et qu’aucune construction ne devrait être entreprise sans consultation préalable du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives et prie instamment l'État partie de prendre en compte ces recommandations ;
  12. Se félicite en outre de la soumission d’un plan de gestion actualisé par l’État partie et, le plan se concentrant essentiellement sur le Mausolée et ne traitant pas de la zone tampon ou du cadre environnant, encourage l’État partie à étoffer le plan de gestion en étendant son champ d’application et à inclure des principes et des mesures d’opérationnalisation s’appliquant aux futurs développements ainsi qu’une articulation claire avec les attributs qui soutiennent la VUE et qui doivent être protégés et gérés ;
  13. Considérant que l’actuel aménagement majeur exerce un impact négatif sur la VUE du bien et a lieu avant la finalisation du plan directeur, en l’absence d’un plan de gestion qui traite les futurs aménagements et sans une structure en place qui permette au Centre du patrimoine mondial, aux Organisations consultatives ou au Comité de commenter les projets émergeants, demande à l’État partie d’inviter, de toute urgence, une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le bien afin d’étudier comment les futurs aménagements pourront soutenir plutôt que mettre en péril le bien et sa VUE, comme l’envisage le Conseil scientifique et méthodologique, avec de nouvelles constructions qui seraient soumises à une consultation préalable auprès du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives.
  14. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022.
Année du rapport : 2021
Kazakhstan
Date d'inscription : 2003
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iii)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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