Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang’an-Tian-shan

Chine, Kazakhstan, Kirghizistan
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Fragilité relative de beaucoup de sites

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Systèmes de gestion/plan de gestion (Nécessité de mettre en œuvre les calendriers pour l’élaboration de plans de gestion détaillés ; Nécessité de stratégies de conservation pour les différentes composantes ; nécessité de stratégies de gestion des visiteurs, y compris l’interprétation)
  • Impacts du tourisme/visiteurs/loisirs
  • Développement urbain (Fragilité relative de nombreux sites)
  • Infrastructures de transport de surface (Projet de grande route (et de pont) traversant directement la composante à Talgar, au Kazakhstan)
  • Habitat (Développement résidentiel dans la zone tampon, près de la citadelle de Talgar au Kazakhstan)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total accordé : Fonds-en-dépôt UNESCO/Pays-Bas 188 361 dollars EU (2001-2015): « Assistance préparatoire pour la proposition d’inscription au patrimoine mondial des Routes de la Soie en Chine et en Asie centrale » ; « Tourisme durable : Route de la soie » ; « Un corridor patrimonial des Routes de la Soie en Asie centrale et en Chine » ; « Amélioration de l'interprétation des Routes de la Soie et formations de qualité pour les guides » ; Norvège 483 414 dollars EU (2007-2013) : « Soutien aux propositions d’inscription en série du patrimoine mondial : les sites de pétroglyphes d'Asie centrale et les Routes de la Soie » ; Le Bureau de la Politique scientifique fédérale belge (BELSPO), 600.000 euros (2010-2013) : « Système d'information sur les ressources du patrimoine culturel des Routes de la Soie (CHRIS) pour l'Asie centrale » ; projets du Fonds-en-dépôt UNESCO/Japon : « Soutien aux normes de documentations et aux procédures de proposition d’inscription en série et transnationale au patrimoine mondial des Routes de la Soie en Asie centrale » (Phase I, 985 073 dollars EU de 2011 à 2015) ; « Soutien aux sites du patrimoine mondial des Routes de la soie en Asie centrale » (Phase II, 697 796 USD de 2015 à 2018) ; Fonds-en-dépôt UNESCO/République de Corée 350 000 dollars EU (2018-2021) :« Soutien à la (aux) candidature(s) en série et transnationale(s) au patrimoine mondial des Routes de la soie en Asie (Phase II) " ; Union européenne 3,4 millions d’euros (2018-2022) : « Soutien aux corridors patrimoniaux des Routes de la Soie en Afghanistan, en Asie centrale et en Iran - Dimension internationale de l'Année européenne du patrimoine culturel ».

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Mars 2016 : mission de conseil de l’ICOMOS à Talgar, composante du bien situé au Kazakhstan ; novembre 2016 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / ICOMOS sur les huit composantes du bien en série au Kazakhstan (sites de Talgar, Kayalyk, Karamergen, Aktobe, Kulan, Kostobe et Ornek et complexe archéologique d’Akyrta).

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 23 janvier 2020, les États parties de la Chine, du Kazakhstan et du Kirghizstan ont soumis un rapport conjoint sur l'état de conservation, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1442/documents/, qui aborde comme suit les précédentes décisions du Comité :

  • Les trois États parties ont poursuivi leurs efforts de coordination, facilités par le Centre international de conservation de l'ICOMOS à Xi'an (IICC-X, Chine), qui fait office de Secrétariat du Comité de coordination pour l’inscription transnationale en série au patrimoine mondial des Routes de la soie. Cette coopération comprend une contribution à l'élaboration de lois et de règlements, le renforcement du suivi et de la conservation du patrimoine, et une collaboration à la rédaction du rapport conjoint sur l'état de conservation. Le travail de présentation et d'interprétation se poursuit, ainsi que l'amélioration des services et infrastructures touristiques. Des représentants des trois États parties ont participé à des ateliers régionaux de renforcement des capacités à Xi'an, en Chine (juillet 2019) et à la 6e réunion du Comité de coordination des Routes de la soie à Hamadan, en Iran (septembre 2019), qui ont examiné comment améliorer la coordination de la protection et de la gestion du bien ;
  • En Chine, l'augmentation de la fréquentation est traitée par des mesures de protection : des études visant à établir les capacités d'accueil, le suivi en direct du nombre de visiteurs, un système de réservation pour les visiteurs, des visites en dehors des heures de pointe et des mesures visant à détourner les visiteurs des sites les plus populaires. Trois composantes du bien subissent des pressions de développement, l'une d'elles venant en particulier de villages situés dans les limites du bien et dans les zones tampons ;
  • Au Kazakhstan, l'actualisation de la Loi sur la protection et l'utilisation des sites du patrimoine historique et culturel se poursuit. Aucune décision définitive n'a été prise concernant le pont de Talgar, dont la construction est suspendue. Le projet de construction routière contournera les zones de protection/tampon de Talgar et Kayalyk. La construction d'une route asphaltée pour Akyrtas, dans la zone tampon, a été achevée et a fait l'objet d'une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP) ;
  • Au Kirghizstan, les nouvelles technologies permettent la surveillance des sites et contribuent à optimiser la collecte de données et les activités de recherche. Les pressions exercées par le développement à proximité de la zone tampon de l'ancienne colonie de Krasnaya Rechka sont en cours d’examen par l'Agence d'État pour la protection des monuments. Des projets de travaux d'infrastructures dans les anciennes colonies de Burana et de Krasnaya Rechka sont en cours d'élaboration, en coordination permanente entre les agences gouvernementales. Une fois les aspects financiers réglés, l'État partie a l'intention de soumettre les plans au Comité du patrimoine mondial pour approbation.

L'IICC-X et le Centre international sur les technologies spatiales pour le patrimoine naturel et culturel (HIST), un centre de catégorie 2 sous l'égide de l'UNESCO, collaborent avec l'Institut international d'études sur l'Asie centrale (IICAS, Ouzbékistan) pour appliquer les technologies spatiales au suivi de l'état de conservation actuel des 33 composantes du bien. Dans le cadre de cette coopération, la recherche scientifique peut améliorer la protection et la gestion du patrimoine culturel des Routes de la Soie.

Le 17 août 2020, le Centre du patrimoine mondial a reçu de l’État partie de la Chine une EIP pour le réaménagement et l'agrandissement de la gare ferroviaire de Xi'an, située dans la zone tampon du Palais Daming, une des composantes du bien. Après plusieurs échanges entre l'État partie, le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS, y compris une réunion de consultation en ligne le 15 décembre 2020, un examen technique de l'ICOMOS sur le projet proposé a été transmis à l'État partie le 11 février 2021.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Les progrès se sont poursuivis en matière de recherche, d'interprétation, d’engagement des acteurs concernés et de surveillance du bien, grâce à des activités de sensibilisation du public qui visent à mieux faire comprendre comment les différents sites qui le composent sont en relation avec le corridor de Chang'an-Tianshan dans son ensemble et avec le réseau plus vaste des Routes de la Soie. Les États parties contribuent conjointement à l'élaboration de lois et de règlements, ainsi qu'à la préparation et à l'amélioration des plans de gestion. Toutefois, les plans de gestion des composantes du bien et de leur cadre paysager au Kazakhstan ne semblent pas encore achevés.

Les États parties ont fait pleinement usage du Comité intergouvernemental de coordination pour la proposition d'inscription des Routes de la Soie au patrimoine mondial (CIC) et de son Secrétariat basé à l'IICC-X, et il est recommandé que le Comité reconnaisse ces progrès et encourage la poursuite des efforts dans ce domaine.

Les informations du rapport selon lesquelles les 22 composantes du bien en Chine seraient bien suivies et bénéficieraient pour la plupart de plans directeurs de conservation et de réglementations nationales et locales sont accueillies avec satisfaction. Toutefois, l'augmentation de la fréquentation reste préoccupante, avec une augmentation annuelle de plus de 70 %, bien que l'État partie ait réagi en lançant de nouvelles études sur la capacité d'accueil. Les réglementations post-COVID-19 peuvent exiger que les capacités d'accueil soient encore revues pour toutes les composantes du bien.

Les informations fournies par l'État partie du Kazakhstan concernant la route de contournement de Talgar sont notées, en particulier l'arrêt de la construction et la nouvelle délimitation provisoire de la route Birlik-Akbulak, contournant toutes les zones de protection de la cité de Talgar. Aucune décision n'a encore été prise concernant le démantèlement du pont partiellement construit sur la rivière Talgar en 2016, qui a été demandé par le Comité dans la Décision 40 COM 7B.34. Le Comité devrait réitérer sa demande afin que soient communiqués au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, dans l'une des deux langues de travail du Comité (c.-à-d. anglais ou français), des plans plus détaillés de toutes les propositions, indiquant le tracé précis de la route, l'emplacement du nouveau pont et toute démolition ou nouvelle construction, avant que tout engagement ne soit pris ou que des travaux ne soient lancés.

Le Programme d'État pour le développement de l'industrie du tourisme de la République du Kazakhstan prévoit de développer les ressources touristiques pour améliorer l'accessibilité des sites et les systèmes de gestion et de surveillance, et en « créant un climat touristique favorable [...] [et] un système efficace de promotion du potentiel touristique du pays sur les marchés intérieur et international ». Il est regrettable que la construction d'une route asphaltée sur le site d'Akyrtas, une composante du bien, ait été réalisée sans qu’une documentation n’ait été préalablement soumise au Centre du patrimoine mondial, et l'évaluation d'impact transmise ultérieurement ne s’est pas conformée à l'approche préconisée par le Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d'impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial (2011).

Il est également regrettable que l'État partie de la Chine n'ait pas soumis plus tôt le projet de réaménagement et d'agrandissement de la gare ferroviaire de Xi'an, afin d'éviter ou d'atténuer les impacts négatifs sur le cadre du palais Daming, une composante du bien, comme le précise l'examen technique de l'ICOMOS. Si l'EIP avait été préparée plus tôt et soumise au Centre du patrimoine mondial avec les conceptions proposées, ce projet aurait pu être modifié pour éviter ses impacts négatifs sur le cadre du palais Daming. Cependant, à ce stade avancé, alors que les travaux de construction sont déjà en cours et que le projet doit être achevé en juillet 2021, il n'est pas possible de recommander des changements qui pourraient atténuer les impacts négatifs de manière significative. Il est recommandé que le Comité rappelle aux États parties les dispositions des paragraphes 118bis et 172 des Orientations concernant toute restauration importante ou nouvelle construction susceptible de porter atteinte à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et que de tels plans, y compris l'évaluation des impacts potentiels sur la VUE du bien, doivent être soumis dès que possible et avant de prendre des décisions difficilement réversibles. Dans le cas de ce bien transnational en série, il est recommandé que la coordination se fasse par le biais du CIC.

Les efforts de l'État partie du Kirghizstan pour résoudre les problèmes de développement dans les zones tampons des cités d'Ak-Beshim et de Krasnaya Rechka sont notés. Il est recommandé au Comité d’encourager vivement d’inscrire les limites et les zones tampons de toutes les composantes du bien sur les plans cadastraux.

L'utilisation des nouvelles technologies pour suivre les sites des Routes de la Soie est fortement encouragée, en raison notamment de la taille et de l'éloignement de certaines composantes. La coopération de l'IICC-X, du HIST et de l'IICAS pour appliquer les technologies spatiales au suivi et à l'évaluation de l'état de conservation du bien est donc accueillie avec satisfaction et il est recommandé que le Comité encourage les États parties à partager des exemples de bonnes pratiques d’utilisation des nouvelles technologies, notamment pour diffusion sur le site web du Centre du patrimoine mondial.

Enfin, comme l’amélioration de la protection et de la gestion de ce bien transnational en série du patrimoine mondial nécessite une coordination aux niveaux national et transnational, il est recommandé au Comité de demander à l'État partie du Kazakhstan de mettre en place un Comité directeur du patrimoine mondial pour les Routes de la soie au Kazakhstan et de développer une coordination efficace avec la Chine et le Kirghizstan pour la gestion de l'ensemble du bien en série dans le cadre des accords et dispositifs existants.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.22
Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang’an-Tian-shan (Chine, Kazakhstan, Kirghizistan) (C 1442)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant les Décisions 40 COM 7B.34, 41 COM 7B.88 et 42 COM 7B.5 adoptées respectivement lors de ses 40e (Istanbul, 2016), 41e (Cracovie, 2017) et 42e (Manama, 2018) sessions,
  3. Note que des progrès ont été réalisés en matière de recherche, d'interprétation, de participation des parties concernées et de suivi du bien, notamment des activités de sensibilisation du public, et que les États parties contribuent ensemble à l'élaboration de lois et de règlements ainsi qu'à la préparation et à l'amélioration des plans de gestion, encourage les trois États parties à poursuivre leurs efforts de collaboration dans ces domaines clés, et réitère sa demande afin que tout plan de gestion en cours soit finalisé à titre prioritaire, en tenant compte des résultats de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de novembre 2016, et soit soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  4. Note avec satisfaction que les trois États parties ont fait bon usage du Comité intergouvernemental de coordination pour la proposition d'inscription des Routes de la soie au patrimoine mondial (CIC), et notamment de son Secrétariat basé au Centre international de conservation de l'ICOMOS à Xi'an (IICC-X, Chine) pour les activités de gestion de l'information et de renforcement des capacités, et encourage également la poursuite de cette pratique pour continuer d’améliorer la coordination de la protection et de la gestion du bien ;
  5. Note également qu’il est fait état d’une augmentation du nombre de visiteurs sur certaines composantes du bien, ainsi que des mesures prises pour résoudre ce problème potentiel, notamment en réalisant de nouvelles études sur la capacité d'accueil, et encourage en outre les États parties à examiner les capacités d'accueil de tous les sites à la lumière des réglementations sanitaires et de sécurité post-COVID-19, tout en veillant à ce que la durabilité et la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien figurent au cœur des dispositifs de gestion des visiteurs ;
  6. Note en outre les informations communiquées par l'État partie du Kazakhstan concernant la route de contournement de Talgar, et réitère également sa demande que l'État partie soumette au Centre du patrimoine mondial, dans l'une des deux langues de travail du Comité (anglais ou français), des plans plus détaillés de toutes ces propositions, indiquant le tracé précis de la route, l'emplacement du nouveau pont et toute démolition ou nouvelle construction, pour examen par les Organisations consultatives, avant la prise de tout engagement ou le début de tous travaux ;
  7. Note par ailleurs qu'aucune décision n'a encore été prise concernant le démantèlement du pont partiellement construit sur la rivière Talgar en 2016, qui avait été demandé dans ses décisions précédentes, et réitère en outre sa demande à l'État partie du Kazakhstan de fournir ces informations, une fois que les plans provisoires auront été définis, pour examen par les Organisations consultatives avant qu'une décision difficilement réversible ne soit prise ;
  8. Regrette que l'État partie du Kazakhstan n'ait fourni aucune des informations demandées concernant la gestion des routes avant le rapport conjoint, notamment pour les composantes d’Akyrtas, de Kostobe et pour l’adaptation du tracé de la route A3 Ust-Kamenogorsk-Almaty qui évite la zone tampon de la composante de Kayalyk, et que les travaux aient avancé sans examen préalable par les Organisations consultatives ; regrette également que l'État partie de la Chine n'ait pas soumis en temps utile la proposition de réaménagement et d'agrandissement de la gare ferroviaire de Xi'an, située dans la zone tampon de la composante du Palais Daming, afin d'éviter les impacts négatifs du projet sur le cadre du site ; et prie instamment les trois États parties de soumettre dans les meilleurs délais au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 118 bis et 172 des Orientations, les détails de toute restauration majeure ou nouvelle construction susceptible de porter atteinte à la VUE du bien, avec des évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP) élaborées conformément au Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d'impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial (2011), pour examen par les Organisations consultatives, avant de prendre toute décision difficilement réversible ;
  9. Réitère par ailleurs sa demande à l'État partie du Kazakhstan de mettre en place un Comité directeur du patrimoine mondial pour les composantes du bien situées au Kazakhstan et de développer une coordination efficace avec la Chine et le Kirghizstan pour la gestion de l'ensemble du bien transnational en série dans le cadre des accords et des mécanismes de gestion existants, et encourage par ailleurs les trois États parties à assurer la conservation et la gestion efficaces et coordonnées des composantes du bien par le biais du CIC, en particulier s’agissant des projets d'aménagement et de développement et de leur impact sur le bien ;
  10. Prend également note des efforts déployés par l'État partie du Kirghizstan pour résoudre les problèmes de développement dans les zones tampons des cités d'Ak-Beshim et de Krasnaya Rechka, et encourage vivement les trois États parties à veiller à ce que les limites et les zones tampons de tous les composantes inscrites soient dûment reportées sur les plans cadastraux ;
  11. Encourage de plus les trois États parties à utiliser les nouvelles technologies pour surveiller toutes les composantes du bien ; les appelle, ainsi que tous les partenaires concernés, à travailler en étroite collaboration avec l'IICC-X, le Centre international des technologies spatiales pour le patrimoine naturel et culturel (HIST) et l'Institut international d'études sur l'Asie centrale (IICAS) pour utiliser les technologies spatiales afin de suivre l'état de conservation du bien ; et les invite à partager des exemples de bonnes pratiques avec le Centre du patrimoine mondial, afin qu’ils soient mis à la disposition des autres États parties sur le site web du Centre du patrimoine mondial ;
  12. Demande aux trois États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé conjoint sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.22

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant les Décisions 40 COM 7B.34, 41 COM 7B.88 et 42 COM 7B.5 adoptées respectivement lors de ses 40e (Istanbul, 2016), 41e (Cracovie, 2017) et 42e (Manama, 2018) sessions,
  3. Note que des progrès ont été réalisés en matière de recherche, d'interprétation, de participation des parties concernées et de suivi du bien, notamment des activités de sensibilisation du public, et que les États parties contribuent ensemble à l'élaboration de lois et de règlements ainsi qu'à la préparation et à l'amélioration des plans de gestion, encourage les trois États parties à poursuivre leurs efforts de collaboration dans ces domaines clés, et réitère sa demande afin que tout plan de gestion en cours soit finalisé à titre prioritaire, en tenant compte des résultats de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de novembre 2016, et soit soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  4. Note avec satisfaction que les trois États parties ont fait bon usage du Comité intergouvernemental de coordination pour la proposition d'inscription des Routes de la soie au patrimoine mondial (CIC), et notamment de son Secrétariat basé au Centre international de conservation de l'ICOMOS à Xi'an (IICC-X, Chine) pour les activités de gestion de l'information et de renforcement des capacités, et encourage également la poursuite de cette pratique pour continuer d’améliorer la coordination de la protection et de la gestion du bien ;
  5. Note également qu’il est fait état d’une augmentation du nombre de visiteurs sur certaines composantes du bien, ainsi que des mesures prises pour résoudre ce problème potentiel, notamment en réalisant de nouvelles études sur la capacité d'accueil, et encourage en outre les États parties à examiner les capacités d'accueil de tous les sites à la lumière des réglementations sanitaires et de sécurité post-COVID-19, tout en veillant à ce que la durabilité et la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien figurent au cœur des dispositifs de gestion des visiteurs ;
  6. Note en outre les informations communiquées par l'État partie du Kazakhstan concernant la route de contournement de Talgar, et réitère également sa demande que l'État partie soumette au Centre du patrimoine mondial, dans l'une des deux langues de travail du Comité (anglais ou français), des plans plus détaillés de toutes ces propositions, indiquant le tracé précis de la route, l'emplacement du nouveau pont et toute démolition ou nouvelle construction, pour examen par les Organisations consultatives, avant la prise de tout engagement ou le début de tous travaux ;
  7. Note par ailleurs qu'aucune décision n'a encore été prise concernant le démantèlement du pont partiellement construit sur la rivière Talgar en 2016, qui avait été demandé dans ses décisions précédentes, et réitère en outre sa demande à l'État partie du Kazakhstan de fournir ces informations, une fois que les plans provisoires auront été définis, pour examen par les Organisations consultatives avant qu'une décision difficilement réversible ne soit prise ;
  8. Regrette que l'État partie du Kazakhstan n'ait fourni aucune des informations demandées concernant la gestion des routes avant le rapport conjoint, notamment pour les composantes d’Akyrtas, de Kostobe et pour l’adaptation du tracé de la route A3 Ust-Kamenogorsk-Almaty qui évite la zone tampon de la composante de Kayalyk, et que les travaux aient avancé sans examen préalable par les Organisations consultatives ; regrette également que l'État partie de la Chine n'ait pas soumis en temps utile la proposition de réaménagement et d'agrandissement de la gare ferroviaire de Xi'an, située dans la zone tampon de la composante du Palais Daming, afin d'éviter les impacts négatifs du projet sur le cadre du site ; et prie instamment les trois États parties de soumettre dans les meilleurs délais au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 118 bis et 172 des Orientations, les détails de toute restauration majeure ou nouvelle construction susceptible de porter atteinte à la VUE du bien, avec des évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP) élaborées conformément au Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d'impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial (2011), pour examen par les Organisations consultatives, avant de prendre toute décision difficilement réversible ;
  9. Réitère par ailleurs sa demande à l'État partie du Kazakhstan de mettre en place un Comité directeur du patrimoine mondial pour les composantes du bien situées au Kazakhstan et de développer une coordination efficace avec la Chine et le Kirghizstan pour la gestion de l'ensemble du bien transnational en série dans le cadre des accords et des mécanismes de gestion existants, et encourage par ailleurs les trois États parties à assurer la conservation et la gestion efficaces et coordonnées des composantes du bien par le biais du CIC, en particulier s’agissant des projets d'aménagement et de développement et de leur impact sur le bien ;
  10. Prend également note des efforts déployés par l'État partie du Kirghizstan pour résoudre les problèmes de développement dans les zones tampons des cités d'Ak-Beshim et de Krasnaya Rechka, et encourage vivement les trois États parties à veiller à ce que les limites et les zones tampons de tous les composantes inscrites soient dûment reportées sur les plans cadastraux ;
  11. Encourage de plus les trois États parties à utiliser les nouvelles technologies pour surveiller toutes les composantes du bien ; les appelle, ainsi que tous les partenaires concernés, à travailler en étroite collaboration avec l'IICC-X, le Centre international des technologies spatiales pour le patrimoine naturel et culturel (HIST) et l'Institut international d'études sur l'Asie centrale (IICAS) pour utiliser les technologies spatiales afin de suivre l'état de conservation du bien ; et les invite à partager des exemples de bonnes pratiques avec le Centre du patrimoine mondial, afin qu’ils soient mis à la disposition des autres États parties sur le site web du Centre du patrimoine mondial ;
  12. Demande aux trois États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé conjoint sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Chine Kirghizistan Kazakhstan
Date d'inscription : 2014
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(v)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top