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Citadelle d’Erbil

Iraq
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Cadre juridique
  • Autres menaces :

    Pentes du monticule archéologique non stabilisées

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Installation d’interprétation pour les visiteurs (problème résolu)
  • Système de gestion/plan de gestion (problème résolu)
  • Manque d'études, documentation et cartographie des vestiges archéologiques de surface subsistants de tout type (problème résolu)
  • Pentes du tell archéologique non stabilisées
  • Emplacement et/ou conception architecturale du musée national du Kurdistan inappropriés 
  • Cadre légal existant à améliorer
  • Implication insuffisante des anciens habitants et de la société civile d’Erbil dans la revitalisation de la citadelle
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total alloué dans le cadre du fonds en dépôt du Gouvernement régional du Kurdistan :

  • Phase I du projet de revitalisation de la citadelle d’Erbil : 1 510 444 dollars EU
  • Phase II du projet de revitalisation de la citadelle d’Erbil : 12 837 347 dollars EU
  • Gestion du projet de zone tampon de la citadelle d’Erbil : 338 208 dollars EU

Projet financé par l’Union Européenne : « Soutien aux moyens de subsistance par le développement du patrimoine culturel » (la citadelle d’Erbil est l’un des sites choisis par le projet) : 12 269 391 dollars EU au total.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 3 décembre 2019, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, dont un résumé est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1437/documents. Ce rapport présente comme suit des informations sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations adoptées par le Comité à sa 42e session (Manama, 2018) :

  • La Haute Commission pour la revitalisation de la citadelle d’Erbil (The High Commission for Erbil Citadel Revitalization - HCECR) a poursuivi la mise en œuvre des mesures correctives, notamment en ce qui concerne la gestion, le suivi du site, la conservation, la documentation et des actions de sauvegarde urgente. Les recherches archéologiques se poursuivent dans le cadre d'une campagne d'étude organisée par le Département des sciences de l’Antiquité et la Mission archéologique italienne au Kurdistan irakien (Missione Archeologica Italiana nel Kurdistan Iracheno - MAIKI) de l'université La Sapienza de Rome en collaboration avec la HCECR, qui inclut la formation du personnel de la HCECR ;
  • La HCECR a réaffirmé la nécessité d'une mise en œuvre adéquate des directives d'urbanisme pour la zone tampon par le gouvernorat d'Erbil et la municipalité afin d'éviter des impacts négatifs sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  • La HCECR a reçu la confirmation verbale du gouvernorat d'Erbil que le projet de musée du Kurdistan était toujours suspendu, sans qu'une décision finale sur les plans de mise en œuvre n'ait encore été prise ;
  • Des activités ont été menées pour améliorer l'expérience des visiteurs et développer l'interprétation du bien, notamment la mise en œuvre partielle de l'étude sur l'aménagement et la valorisation urbaine de la voie centrale de la Citadelle et des voies secondaires, avec le soutien financier du groupe KAR ;
  • La HCECR a poursuivi ses interventions d'urgence sur des bâtiments dans un état critique, ainsi que son travail de suivi et de mise à disposition régulière de protection temporaire pour les toits et les murs d'environ 170 bâtiments ;
  • Un protocole d'accord a été signé entre la HCECR et le World Monuments Fund pour la réhabilitation d'un ensemble patrimonial et la conservation et la réhabilitation des bains publics (hammam). Ces deux projets, financés par l'ambassade des États-Unis d'Amérique en Irak, devaient être achevés en 2020. Un projet de construction d'un bâtiment sur un terrain intercalaire (« une dent creuse ») a été achevé. La construction du bâtiment, qui servira de bureaux à la HCECR, été financée par le groupe KAR ;
  • La HCECR poursuit son action en matière de coordination et d’organisation d’activités culturelles à la Citadelle, en impliquant davantage la communauté locale ;
  • L'État partie précise qu'aucun problème de conservation susceptible d'avoir un impact sur la VUE du bien n'est actuellement identifié.

L'État partie demande que l’actuelle Déclaration de valeur universelle exceptionnelle (SOUV) soit adoptée comme déclaration définitive, et s'engage à continuer de soumettre au Centre du patrimoine mondial des mises à jour sur les recherches archéologiques.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Il est recommandé que l'État partie soit félicité pour les efforts continus qu’il déploie afin de donner suite aux décisions antérieures du Comité dans les conditions difficiles que connaît la région.

Les efforts constants entrepris pour faire participer la communauté locale, ainsi que les parties internationales, au soutien du bien sont accueillis avec satisfaction, tout comme le suivi, la protection temporaire et les mesures d'urgence pour les structures en grand danger. Le financement par les partenaires a contribué au maintien et à l'amélioration de l'état de conservation du bien. Le projet financé par l'Union européenne « Soutien aux moyens de subsistance par le développement du patrimoine culturel », mis en œuvre par le Bureau de l'UNESCO en Irak, contribuera également à cet objectif.

Il est conseillé au Comité de reconnaître le travail continu réalisé pour améliorer l'expérience des visiteurs et le développement de l'interprétation du bien, y compris la coordination active avec les agences de presse et l’organisation des activités à la Citadelle. L'État partie a soumis au Centre du patrimoine mondial de la documentation sur le développement et l’aménagement prévus et sur le projet d’amélioration urbaine de la voie centrale de la Citadelle et des voies secondaires, qui a été examiné par l'ICOMOS et qui a fait l’objet d’échanges et d’éclaircissements. L'ICOMOS conseille à l'État partie de s'assurer que les projets d’amélioration urbaine n'entravent pas les futures recherches archéologiques. Conformément aux demandes précédentes du Comité du patrimoine mondial, la transmission au Centre du patrimoine mondial des informations sur les recherches archéologiques devra se poursuivre.

Comme auparavant, il importe que toute future proposition pour le projet de musée national du Kurdistan soit soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, avant toute approbation ou mise en œuvre du projet. Il en va de même pour tout autre projet de grande envergure dans la zone tampon et dans le cadre du bien, susceptible d’avoir un impact négatif sur le cadre du bien ou sa VUE. À cet égard, l'interaction permanente de la HCECR avec le gouvernorat d'Erbil et la municipalité pour garantir la mise en œuvre des directives d’urbanisme pour la zone tampon reste cruciale.





9. Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de l’Iraq

Problèmes de conservation actuels

Le conflit en Iraq entre 2014 et 2017 a conduit à une crise humanitaire massive et provoqué des dommages importants au patrimoine culturel iraquien à cause de destructions délibérées, de fouilles illégales et de pillages, ainsi que de dommages collatéraux. Trois biens du patrimoine mondial iraquien ont souffert de ce conflit, la Ville archéologique de Samarra, Assour (Qal'at Cherqat) et Hatra. En outre, les sites archéologiques de Nimrod et de l'ancienne ville de Ninive, qui figurent sur la liste indicative de l'Iraq, ont également été gravement endommagés par des actes de destruction délibérée. Dans la Vieille ville de Mossoul, inscrite sur la liste indicative depuis août 2018, des sites, monuments et bâtiments importants ont été systématiquement pris pour cible, notamment des sites du patrimoine historique et religieux comme la mosquée al-Nouri et son emblématique minaret al-Hadba.

Le 3 février 2020 et le 28 janvier 2021, l'État partie a soumis des rapports sur l'état de conservation, disponibles à https://whc.unesco.org/fr/sessions/44com/?documents&#state_of_conservation_reports. Ces rapports donnent une vue d'ensemble de l'état de conservation de la Ville archéologique de Samarra, d'Assour (Qal'at Cherqat) et de Hatra, et des dommages infligés par le conflit, mais pas d'évaluation détaillée. Les rapports expriment le besoin d'un soutien financier pour améliorer l'état de conservation des biens du patrimoine mondial et le souhait de l'État partie de travailler en étroite collaboration avec la communauté internationale à cet égard. Le rapport de 2021 mentionne que la propagation du COVID-19 a contribué à limiter les activités de conservation et de gestion. Le projet de construction du barrage de Makhool à Assour (Qal'at Cherqat) a été réactivé et l'État partie a demandé un soutien pour préserver le bien et les sites archéologiques situés dans le bassin du barrage.

L'État partie réitère sa demande de missions destinées à évaluer les dommages et les travaux de conservation, et demande le soutien du Centre du patrimoine mondial pour l'élaboration de mesures correctives en vue du retrait éventuel des trois biens de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Activités réalisées par l'UNESCO

  • Depuis la 43e session du Comité du patrimoine mondial (Bakou, 2019), l'UNESCO a poursuivi ses actions en faveur du relèvement du patrimoine culturel iraquien, notamment à Mossoul ;
  • Dans le cadre du projet de Fonds-en-dépôt néerlandais (35 782 dollars EU), le Centre du patrimoine mondial a commencé à mettre en œuvre des activités de renforcement des capacités pour l’élaboration de rapports sur l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril et de l'état de conservation souhaité pour le retrait des biens de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  • Suite au lancement de l'Initiative « Raviver l'esprit de Mossoul» en février 2018, l'UNESCO a continué ses actions en faveur de la réhabilitation et du relèvement de la Vieille ville de Mossoul :
    • La sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Mossoul a été réalisée dans le cadre de deux projets majeurs, « Raviver l'esprit de Mossoul » en reconstruisant ses repères historiques, c’est-à-dire la mosquée Al-Nouri et son minaret Al-Hadba, ainsi que l'église Al-Tahera et l'église Al-Saa'a, financé par les Émirats arabes unis (EAU) (50,4 millions dollars EU pour la période 2018-2023), ainsi qu'un grand projet financé par l'Union européenne (UE) (38 millions dollars EU en deux phases de 2019 à 2022) pour « Raviver les anciennes villes de Mossoul et de Bassora », qui vise à réhabiliter les centres urbains historiques de ces deux grandes villes tout en créant des emplois et en développant les compétences des jeunes en matière de réhabilitation et d’infrastructures urbaines,
    • Au complexe de la mosquée Al-Nouri et au minaret Al-Hadba, la première phase du projet de restauration consistant à documenter, évaluer et sécuriser le site, à enlever les débris, collecter des fragments historiques et stabiliser les structures restantes, a été achevée au printemps 2020,
    • En avril 2020, le troisième comité directeur conjoint du projet financé par les EAU a décidé que le minaret Al-Hadba serait reconstruit au même endroit et à l’identique. La décision sur l'inclinaison du minaret, qu'il soit construit de manière inclinée ou droite, sera prise après consultation de la communauté locale. Le comité directeur du projet a également approuvé la réalisation d’études géotechniques sur les fondations du Minaret avant toute proposition de reconstruction,
    • En ce qui concerne le complexe de la mosquée Al-Nouri, il a été décidé que la reconstruction se ferait par le biais d'un concours international d'architecture. En novembre 2020, l'UNESCO a lancé un concours international d'architecture, approuvé par l'Union internationale des architectes (UIA). Le jury s'est réuni du 6 au 10 avril et le projet gagnant a été annoncé le 15 avril 2021,
    • S’agissant de la réhabilitation des deux églises, l'enlèvement des décombres ainsi que la sécurisation du site sont terminés pour l'église Al-Tahera et pour l'église Al-Saa'a ; l'évaluation des dommages et la documentation technique pour la restauration et la réhabilitation de ces deux églises sont en cours et devraient être achevées à la fin de l'été 2021,
    • Quant au projet financé par l'UE « Raviver les anciennes villes de Mossoul et de Bassora », après avoir collaboré avec les entités gouvernementales nationales et locales concernées à tous les niveaux et avec les acteurs concernés, 43 maisons historiques ont été déminées et sélectionnées en vue de leur réhabilitation. La réhabilitation de ces maisons et des infrastructures environnantes a commencé en décembre 2020 et devrait s'achever en octobre 2021,
    • L'enlèvement des gravats dans le respect du patrimoine et l’élimination des risques d'explosion sur les sites ont également été achevés pour 75 autres maisons. La réhabilitation de ces 75 autres maisons commencera au début du mois de juin 2021. Dans le cadre d'un sentier du patrimoine entre le site de la mosquée Al-Nouri et la rive du Tigre, 118 autres maisons sont évaluées et signalées à des fins d’enlèvement des gravats et de déminage. Ces maisons seront réhabilitées si de nouveaux fonds sont disponibles,
    • La documentation technique pour les deux maisons palatiales (Ziada et Suleyman et Qara Saray) a été préparée,
    • Quant à la mosquée Al-Aghawat à Mossoul, la stabilisation temporaire est finalisée et la préparation de la documentation technique est en cours,
    • Ces projets liés à la reconstruction du patrimoine bâti de Mossoul ont créé et vont continuer à créer des emplois immédiats à Mossoul, constituant une mesure réparatrice en réponse au chômage provoqué par l'épidémie de Covid-19. D'ici la fin de ces deux grands projets de réhabilitation à Mossoul, plus de 2800 emplois auront été créés, dont 800 le sont déjà à ce jour. D'ici la fin de ces projets, 1630 professionnels seront formés à l'artisanat et aux domaines liés à la réhabilitation du patrimoine culturel, par le biais de l'enseignement et de la formation techniques et professionnels (EFTP) et de la formation sur le terrain ;
    • Dans le cadre du même projet, l'évaluation des dommages subis par sept maisons du patrimoine à Bassora est en cours, ainsi que la préparation de la documentation technique pour la réhabilitation des infrastructures publiques et l'embellissement du canal Al-Ashar ;
    • Par ailleurs, avec le soutien du gouvernement des Flandres, en 2019, une publication a été élaborée sur l'évaluation des dommages causés au patrimoine culturel et religieux par l'extrémisme violent en 2014 (gouvernorats de Ninive, Kirkouk, Salah al-Din, Diyala et Anbar) ;
    • En ce qui concerne le soutien à la restauration et à la documentation de milliers de manuscrits datant du 14e au 19e siècle, l'UNESCO a fourni en 2018 une assistance technique et financière pour la préservation de certains des manuscrits et matériaux les plus importants sur le plan historique. Le matériel de numérisation et de conservation a été livré et installé au Centre numérique des manuscrits orientaux à Erbil ;

Activités réalisées par les Organisations consultatives

  • L'UNESCO a récemment signé un accord avec l'ICCROM pour renforcer les capacités des professionnels et artisans iraquiens locaux par l’intermédiaire de projets financés par les EAU et l'UE.
  • L'ICOMOS continue à soutenir le patrimoine mondial en Iraq par la collecte et la diffusion de matériel et en aidant à l'échange d'informations.

Analyse et Conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM

La situation de conflit en Iraq a affecté directement ses trois biens de la Liste du patrimoine mondial en péril, et à des degrés divers certains de ses sites de la Liste indicative. La destruction délibérée du patrimoine culturel pendant la période de conflit entre 2014 et 2017 est particulièrement préoccupante. En raison de la situation sécuritaire dans plusieurs régions du pays et des ressources très limitées, les autres biens du patrimoine mondial et les sites de la liste indicative de l'Iraq ont été indirectement affectés. En outre, les fouilles illégales et le pillage des sites archéologiques ont causé des pertes importantes et des dommages irréversibles, bien qu'il y ait eu plusieurs épisodes de restitution de biens culturels ces dernières années.

Depuis la libération de parties importantes du pays en 2017, l'Iraq est confronté aux défis du relèvement tout en affrontant une crise humanitaire sans précédent. Cela est particulièrement évident dans la Vieille ville de Mossoul, où l'UNESCO est actuellement engagée dans le cadre de son initiative phare « Raviver l’esprit de Mossoul ».

L'absence d'évaluations détaillées des dommages pour les trois biens du patrimoine mondial inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril reste préoccupante, malgré le travail de documentation plus récent effectué par une équipe d'experts en février 2020, grâce au soutien de l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine culturel dans les zones de conflit (ALIPH), ainsi que la soumission d'une étude supplémentaire sur l'état du rapport d'évaluation des dommages pour Hatra, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/277/documents/. Ce rapport comprend des informations générales sur le processus de relèvement prévu, de brèves descriptions et des photographies des dommages subis par les différents éléments, ainsi que des recommandations de haut niveau, y compris la réitération d’une demande de mission. Des évaluations détaillées des dommages sont nécessaires pour évaluer la situation et prévoir les travaux de stabilisation et de conservation, notamment la réparation, la réhabilitation et la reconstruction des monuments importants, avant que des interventions puissent avoir lieu. Il est recommandé au Comité de rappeler à l'État partie sa demande précédente figurant dans la décision 43 COM 7A.21, selon laquelle les travaux de réparation et de réhabilitation doivent être guidés par un plan de conservation global préparé en étroite collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives. Il convient également d'évaluer les risques potentiels autres que ceux spécifiquement liés au conflit, comme ceux relatifs à la détérioration naturelle et les inondations potentielles, et de planifier le relèvement et la gestion des biens à plus long terme. À cet égard, la réactivation de la proposition de construction du barrage de Makhool est très préoccupante, en raison d’un risque éventuel de nouveau danger pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) d'Assour (Qal'at Sherqat).

Il est recommandé au Comité de demander à l'État partie de soumettre une documentation détaillée sur tous les dommages subis par les biens du patrimoine mondial et d'entreprendre des travaux de protection et de stabilisation urgents uniquement dans les cas où l'effondrement ou de nouveaux dommages sont imminents, selon le principe d’une intervention a minima. Les informations requises comprennent des relevés photographiques systématiques, des dessins, des graphiques et des données quantitatives, ainsi que l'identification des risques potentiels. Les éléments trouvés sur le bien, et résultant de dommages liés au conflit, doivent être récupérés et rassemblés dans un endroit sûr. Les limites des biens doivent être protégées des fouilles illégales et des pillages.

De plus, il est recommandé au Comité de rappeler à l'État partie d'informer, par l'intermédiaire du Centre du patrimoine mondial, de tout projet futur de restauration majeure ou de nouvelle construction susceptible d'affecter la VUE des biens du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre toute décision qui serait difficilement réversible.

Le Comité devrait également réitérer son appel aux États parties pour qu'ils coopèrent dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels en provenance d'Iraq et contribuent à la sauvegarde de son patrimoine culturel.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.15
Citadelle d’Erbil (Iraq) (C 1437)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 8B.20, 40 COM 7B.23 et 42 COM 7B.53, adoptées respectivement à ses 38e (Doha, 2014), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) et 42e (Manama, 2018) sessions,
  3. Reconnaît les efforts continus déployés par l'État partie pour faire participer des partenaires locaux et internationaux afin d'assurer la conservation du bien et de maintenir sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), et accueille avec satisfaction les mesures importantes prises par l'État partie pour la revitalisation du bien, y compris la réhabilitation de bâtiments importants ;
  4. Reconnaît également les contributions des bailleurs de fonds-partenaires au maintien et à l'amélioration de l'état de conservation du bien ;
  5. Note que le projet d’aménagement et d’amélioration urbaine de la voie centrale de la Citadelle et des voies secondaires est une étape importante à venir dans la poursuite de la réhabilitation du bien, mais qu'il conviendrait de s’assurer que les installations d'infrastructure urbaine n'entravent pas les futures recherches archéologiques ;
  6. Demande à l’État partie de :
    1. Veiller à la mise en œuvre coordonnée des directives d’urbanisme pour la zone tampon par ses organes gouvernementaux et municipaux,
    2. Soumettre les résultats des travaux de recherche archéologique présents et à venir menés sur le territoire du bien au Centre du patrimoine mondial ;
  7. Rappelle à l'État partie son obligation de soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations, les éléments détaillés de tous les projets en cours ou prévus, y compris les projets majeurs de restauration et de réhabilitation du bien, ainsi que toute nouvelle construction envisagée sur le territoire du bien et de sa zone tampon, en particulier les plans du projet de musée national du Kurdistan, avant que tout engagement relatif à l’approbation ou la mise en œuvre du projet ne soit pris ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés.
Projet de décision : 44 COM 7B.15

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 8B.20, 40 COM 7B.23 et 42 COM 7B.53, adoptées respectivement à ses 38e (Doha, 2014), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) et 42e (Manama, 2018) sessions,
  3. Reconnaît les efforts continus déployés par l'État partie pour faire participer des partenaires locaux et internationaux afin d'assurer la conservation du bien et de maintenir sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), et accueille avec satisfaction les mesures importantes prises par l'État partie pour la revitalisation du bien, y compris la réhabilitation de bâtiments importants ;
  4. Reconnaît également les contributions des bailleurs de fonds-partenaires au maintien et à l'amélioration de l'état de conservation du bien ;
  5. Note que le projet d’aménagement et d’amélioration urbaine de la voie centrale de la Citadelle et des voies secondaires est une étape importante à venir dans la poursuite de la réhabilitation du bien, mais qu'il conviendrait de s’assurer que les installations d'infrastructure urbaine n'entravent pas les futures recherches archéologiques ;
  6. Demande à l’État partie de :
    1. Veiller à la mise en œuvre coordonnée des directives d’urbanisme pour la zone tampon par ses organes gouvernementaux et municipaux,
    2. Soumettre les résultats des travaux de recherche archéologique présents et à venir menés sur le territoire du bien au Centre du patrimoine mondial ;
  7. Rappelle à l'État partie son obligation de soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations, les éléments détaillés de tous les projets en cours ou prévus, y compris les projets majeurs de restauration et de réhabilitation du bien, ainsi que toute nouvelle construction envisagée sur le territoire du bien et de sa zone tampon, en particulier les plans du projet de musée national du Kurdistan, avant que tout engagement relatif à l’approbation ou la mise en œuvre du projet ne soit pris ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés.
Année du rapport : 2021
Iraq
Date d'inscription : 2014
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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